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Citations de Christophe Ono-dit-Biot (331)


J'ai écrit une quinzaine de lignes sur son travail, destinées à être publiées dans le prochain numéro du journal. Je sais ce que tu vas te dire, que je me sers de mon statut public pour des motivations privées. Je te rappelle seulement que dans le domaine de l'art, on aime toujours pour des motivations privées. Parce que les œuvres qu'elles soient filmiques ou graphiques, remuent des choses en vous. J'ai intitulé mon article "Une femme, des rives".
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Le ronronnement du moteur et la tristesse m’ont enlevé à la Birmanie pour me déposer dans cette périphérie de Paris où j’avais mon bureau de réécriveur de papiers, de tâcheron, de petite main, de seconde main, de main sans cerveau.
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Chaque couple écrit sa légende.
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Que dire à celles et ceux qui s'étonneraient du genre de conversations - un peu perchées, peut-être - qu'ils avaient? Que c'était leur vie, tout simplement, et qu'elle était belle à cause, en partie, de ces conversations. Qu'ils s'étaient juré de ne jamais se faire ensevelir sous les soucis du quotidien, ou du moins de ne jamais laisser ces soucis prendre le pas sur ce qui était pour eux l'essentiel, ces conversations qui reflétaient leur monde intérieur, bourrées de références à des choses qui apparemment n'avaient plus cours en leur époque, mais qui les reliaient à la longue chaîne des êtres humains qui avaient vécu avant eux, en d'autres temps, en d'autres lieux...
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"Bien sûr qu'elle existe, puisqu'on raconte son histoire."
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On aime et on a peur pour ceux qu'on aime, c'est comme ça, depuis les origines, c'est ce qui fait le prix de la vie.
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Elle faisait cours, précisément, sur sa chère Hypatie et sa redécouverte à la Renaissance. Grâce à elle, ses étudiants voyageaient dans l’Alexandrie antique. Capitale intellectuelle du monde d’alors, légendaire par son phare et sa bibliothèque contenant, disait-on, tout le savoir humain. Mina leur avait montré, sur l’écran qui équipait l’amphithéâtre, la grande fresque de Raphaël qu’on appelle L’école d’Athènes où l’on voit Hypatie juste derrière Pythagore, étincelante de beauté et enveloppée dans le manteau blanc des philosophes. « Oubliée aujourd’hui, mais à l’époque immensément célèbre et surpassant, disait-on, tous les esprits de son temps. Philosophe, mais aussi astronome, mathématicienne et enseignante, surtout, passionnée par le désir de transmettre comme son père l’avait été avant elle, donnant à sa fille bien-aimée ce nom prédestiné, Hypatie, du grec hypatos, “vers le plus haut”. Immensément célèbre, mais immensément gênante pour les esprits obscurs et fanatiques. Il y en a à toutes les époques... »
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Ravenne. Avec Sacha ils y avaient vu, outre les sublimes mosaïques dessinant un ciel étoilé, bleu nuit, le tombeau de Dante. Entre le parvis de l’église du couvent San Francesco et son cloître. Elle se récite cette citation de l’Enfer : « Nessun maggior dolore che ricordarsi del tempo felice ne la miseria. » « Il n’est pire douleur que le souvenir du bonheur au temps de l’infortune. » Elle pense : où vont nos souvenirs quand nous mourons ? L’idée de Sacha d’un cahier à se transmettre, c’est bien, finalement.
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"Mon fils était sage. Comme une image, dit-on, alros que les images, aujourd'hui, le sont de moins en moinis".
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Il semble que l'être humain s'épuise aux yeux de l'autre comme s'épuisent les gisements d'or. On ne trouve plus d'or en l'autre, alors on le quitte. Tandis qu'il aurait fallu, peut-être, creuser seulement un peu plus loin, partir en quête d'un autre filon. Est-ce que j'étais, pour elle, une mine à abandonner ?
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Une chose d'abord. Dans la vie, n'attends pas que le destin te prenne en charge. Le destin te regarde, il sera séduit s'il te voit entreprendre, il sera bon compagnon et te filera un coup de main, mais c'est à toi de faire le premier pas. Même si c'est absurde.
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Dans la vie, n'attends pas que le destin te prenne en charge. Le destin te regarde, il sera séduit s'il te voit entreprendre, il sera bon compagnon et te filera un coup de main, mais c'est à toid e faire le premier pas. Même si c'est absurde.
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Car contre le temps qui dévore, seule notre enfance, ce qu'on y puise, peut nous sauver.
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C'est donc aussi ca le deuil : des espoirs, puis le désespoir ? Un vide qui vous remplit et vous dévore ?
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Moi, je suis ivre. On ne reviendra jamais assez sur le côté agréable du phénomène. Déjà, le mot "ivresse" est en lui même magnifique. Il sonne bien, il glisse entre les dents comme une sorte de baiser malin, un coup de langue qui touche au plus profond d'un corps, qui étreint une extrémité rose. Ivresse, je suis dans l'ivresse.
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Je ne crois pas, en effet, que notre époque puisse se raconter sous la forme d'un roman. Il faut un minimum de narration, et ce monde-ci, toujours entrecoupé par la réception d'un SMS, d'un mail, ne raconte plus grand-chose dans la longueur. La seule chose qui y soit continue, c'est l'interruption.
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" C'était il y a quelques jours à Bordeaux"
[...] "on va s'échouer, nous, les deux ascètes débauchés, dans les bas-fonds de la ville. En fait il s'agit de bas-fonds en terme d'esthétique. On ne peut pas voir que des lieux magnifiques. Sinon, on se lasse. Le reste n'a pas tellement d'importance. Fac similé de Hard Rock Café, le Bodegon est l'un des endroits les plus nazes de la ville."
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Et si tu ne crois plus, comme moi, au cliché d'esthète qui veut que la plus grande beauté sourde de l'ordure, alors tu souffriras de ces spectacles.
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« Ça fait des mois que je te demande de m’emmener en dehors, et que tu refuses. Il va falloir qu’ils fassent exploser les musées pour que tu consentes à sortir de ta vieille Europe ? "
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Les gens n'avaient plus rien à se dire, mais ils communiquaient. Sur Facebook...
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