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Citations de Clara Dupont-Monod (1293)


Personne ne peut séparer la poésie de la violence. Elles sont les deux facettes d'un élan qui pousse à vivre et qu'il serait criminel de vouloir détruire.
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Selon l'ordre des veuves (les béguines) , je porte maintenant une robe noire et un bonnet de toile blanche.
Cet ordre est fait pour moi. il n'exige aucun voeu, ni de religion, ni de chasteté.
Je souhaite trouver la paix et me réconcilier avec Dieu.
A dix-huit ans, Hugues, je suis un coeur fatigué.
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Elle, elle n'éprouvait aucune tendresse. Ce qu'elle voyait d'abord, c'était une marionnette toute pâle qui demandait les soins d'un éternel bébé.
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Le pays ignorait que,pour certains,la volée de marches, le rebord et le trou valaient pour falaise ,muraille et gouffre.Alors un endroit dédié aux inadaptés.........
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Un jour, alors qu’il se reposait dans son transat, sa mère s’agenouilla. Elle tenait une orange. Doucement, elle passa le fruit devant lui. Les grands yeux noirs n’accrochaient rien. Ils regardaient autre chose. Personne n’aurait su dire quoi. Elle passa encore l’orange, plusieurs fois. Elle tenait la preuve que l’enfant voyait mal ou pas du tout.
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Car dans la vie, il y a des bas mais ça remonte toujours.
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J’ai vite appris qu’un Aquitain ne supporte pas la mainmise. Ils ont l’indépendance dans le sang.
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De tes longues manches, je vois dépasser tes poings. On murmure beaucoup sur ta conduite. On dit que tu es une maîtresse née, capable d'allonger les hommes sur ton lit comme sur un champ de bataille. On te craint, on t'admire. Que tu plaises autant, cela m'inquiète.
(Louis VII)
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Soudain j'ai vu les draps se recouvrir de rouge. Ce sang, tout ce sang qui coulait sans bataille! On pouvait donc s'ouvrir sans mourir. [...] Et j'ai senti, stupéfaite, que quelque chose sortait d'entre mes jambes. Mes bras se sont refermés sur un être qui n'était pas moi. Un être lisse, sans cheveu, sans sourcil ni tristesse.
Un bloc de ferveur entièrement tourné vers le désir de vivre, ignorant l'égoïsme des hommes et le poids des ancêtres.
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Et j'ai senti, stupéfaite, que quelque chose sortait d'entre mes jambes. Mes bras se sont refermés sur un être qui n'était pas moi.
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Pour la première fois, je ne suis plus seule. J'ai un devoir non plus de suzeraine mais de personne indispensable à une autre. J'aiderai mon enfant. Née fille, elle porte mille ans de servitude.
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Ecrire un poème, c’est s’offrir une trêve. Mieux : le rêve de ce qu’on ne sera pas. Les guerriers y abaissent leurs armes. Les pillards s’y découvrent mécènes. Les laides s’inventent ravissantes et les lâches, en quelques vers, tracent de grandes histoires de courage. P 89
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J’ai peur. Je ne sais pas ce pas ce qu’elle va devenir. Je pense qu’elle ne tiendra jamais le coup, et qu’elle retournera sur le trottoir. Je pense que c’est fichu, plié, râpé, terminé, nada, rideau, mort. Structures sociales débordées, loi injuste, protection nulle, pouvoirs publics de merde. Sur le trottoir tu resteras. 175
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- Un être évanoui avec les yeux ouverts, résuma le frère aîné à la cadette.
- Ça s’appelle un mort », rétorqua-t-elle malgré ses sept ans. - 14

- Mon garçon, pardon d’intervenir. Tu me fais de la peine. Enfin. Pourquoi garder des petits singes ? Pour gagner plus d’argent ?…

- Mais madame, c’est mon frère - 30
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Nous pouvions entendre, et deviner, par la porte ouverte sur la cour, les bribes d’informations et les voix chargées de questions. Au fil des années nous en avions vu, des instants de solitude comme ceux-là. Car les parents étaient seuls. Ils prirent l’habitude de se rendre en Ville pour des marathons administratifs. Nous les voyions partir tôt, monter vers le petit parking, s’engouffrer dans la voiture. Ils emportaient deux sandwichs, une bouteille d’eau. Ces déplacements pouvaient durer une journée entière. Dans les mairies, les services sociaux, les instances prétendument dédiées à l’aide des familles, les ministères, on leur enfonçait la tête sous l’eau, multipliant les difficultés. Le parcours était glacial, inhumain, jalonné Les interlocuteurs se montraient absurdement tatillons ou d’une odieuse nonchalance, cela dépendait. Les parents en parlaient le soir à voix basse. Ils durent se plier à des règles folles. Ils entrèrent dans des pièces grises où les attendait un jury qui déciderait si, oui ou non, ils seraient éligibles à une allocation, un recours, une étiquette, une place. Ils durent prouver que, depuis la naissance de l’enfant, la vie avait changé à leurs frais ; prouver aussi que leur enfant était différent, certificats médicaux, bilans neuropsychométriques, classés dans une pochette plus précieuse encore que leur portefeuille. On leur demanda aussi de dessiner un « projet de vie » alors que, de celle d’avant, il restait si peu. Les parents en croisèrent d’autres, brisés, à court d’argent, car les aides tardaient à tomber, ou ahuris parce qu’un département ne transmettait pas le dossier à un autre département, et qu’en cas de déménagement il fallait tout reprendre à zéro. Ils découvrirent l’obligation, tous les trois ans, de prouver que l’enfant était toujours handicapé (« Parce que vous pensez que ses jambes ont repoussé en trois ans ? » avait hurlé une mère devant un bureau).

« il faudrait que ma fille soit amochée physiquement pour que vous bougiez votre cul ? ? » 37
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Il aimait par-dessus tout l'impassible bonté, la primaire candeur de l'enfant. Le pardon était dans sa nature puisqu'il n'émettait aucun jugement. Son âme ignorait, de façon absolue, la cruauté.
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Lui vint aussi l'idée qu'elle avait atteint un tel niveau de dureté que ses émotions ne s'exprimeraient plus jamais.
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Dira-t-on un jour l’agilité que développent ceux que la vie malmène, leur talent à trouver chaque fois un nouvel équilibre, dira-t-on les funambules que sont les éprouvés ?
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Mais personne n’était dupe, elle était une Cévenole absolument. D’abord parce qu’elle répétait, sans même s’en apercevoir, « loyauté, endurance et pudeur », formule magique qui semblait régler tous les problèmes. (p.89)
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« Un être évanoui avec les yeux ouverts, résuma le frère aîné à la cadette.
-Ça s’appelle un mort », rétorqua-t-elle malgré ses sept ans. (p.15)
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