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Critiques de Clare Mackintosh (617)
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Laisse moi en paix

Un bon polar, très britannique et bien ficelé. J'apprécie les polars de l'auteure, souvent riches en fausses pistes, en rebondissements, on ne s'ennuie pas et on veut connaître le fin mot de l'histoire.

Je me suis attachée à certains des personnages, Mark, Anna, mais aussi l'oncle Billy, et Murray et Sarah, un couple très émouvant.



Anna, après avoir enterré ses parents, tente de trouver un nouvel équilibre auprès de Mark son ancien psy, et de leur bébé Ella. Mais ce fragile équilibre vole bientôt en éclats.



Les événements bizarres se multiplient : carte avec message macabre, animal ensanglanté déposé devant la porte ...

Anna a aussi l'impression de revoir sa mère, de sentir une présence ... Mauvaises blagues, jeux de manipulation, ou menaces inquiétantes et nécessité d'ouvrir une nouvelle enquête ? Pas facile pour Anna de trancher
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Dernière fête

Harriet et Marcus ont passé ensemble la soirée de la Saint Sylvestre. Rencontre sans lendemain. Aucun risque, ils ont tous les deux menti sur leur identité.



Le corps sans vie de Rhys Lloyd est retrouvé très tôt, le 1er janvier, dans les eaux du Llyn Drych, le lac miroir. La frontière entre le Pays de Galles et l'Angleterre se situant précisément au milieu du lac, deux agents enquêteurs, l'un anglais, l'autre gallois, vont devoir mener l'enquête conjointement. C'est ainsi que Leo Brady, alias Marcus, de la brigade criminelle du Cheshire, retrouve en Fiona Morgan, de la police judiciaire du nord du Pays de Galles, Harriet, sa partenaire d'un soir. Pas question de refuser de collaborer, même si la proximité récente des deux enquêteurs peut se révéler difficile à gérer au quotidien.



Rhys Lloyd, Gallois d'origine, chanteur d'opéra sur le déclin, était propriétaire d'un complexe touristique haut de gamme, La Rive, sur la partie anglaise du lac. Il semblait faire l'unanimité contre lui. Anglais et Gallois avaient de bons motifs de lui en vouloir. C'est à Yasmin, son épouse, et son associé Jonty Charlton, que le crime profite directement. Mais tout serait bien trop simple. Au fil de l'enquête, des secrets bien enfouis vont peu à peu refaire surface, telles des bulles d'eau malsaines, et nul n'est à l'abri.



Dernière Fête est un pavé de 426 pages, qui nous entraîne à la frontière du Pays de Galles et de l'Angleterre. L'intrigue est tordue à souhait, pleine de fausses pistes, de rebondissements, de révélations. Elle fait intervenir de nombreux personnages, des histoires parallèles, qui rendent l'enquête plus complexe.



Fiona et Leo sont des enquêteurs très crédibles ; après un début plutôt difficile, leur duo fonctionne bien, chacun finissant par apporter à l'autre une aide personnelle bienvenue. Feront-ils équipe à nouveau dans une autre enquête ?



J'ai lu avec plaisir ce roman agréable et je me suis demandé s'il s'agissait d'un roman policier, d'un thriller, d'un "page-turner" qu'on ne peut quitter tant il vous tarde de connaître le coupable ? difficile à dire.



Une petite note négative : j'ai beaucoup regretté que de nombreuses expressions en gallois n'aient pas été traduites. Est-ce volontaire de la part de l'autrice ? C'est dommage, une note de bas de page, ou un petit lexique à la fin de l'ouvrage auraient été les bienvenus. Un roman policier peut être une belle occasion de découvrir une culture, une langue et même quelquefois une cuisine... l'autrice devrait peut-être le garder à l'esprit, si Dernière Fête est le premier roman d'une série.



J'ai lu le roman Dernière Fête en français et en version originale et j'ai apprécié la traduction de Françoise Smith. A noter : dans la version anglaise The last party, l'héroïne se nomme Ffion Morgan, Ffion signifiant Digitale (la fleur) en gallois.



Ce roman m'a été adressé par les éditions Black Lab, que je remercie, dans le cadre d'une rencontre Babelio avec Clare Mackintosh.
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Otage

Si vous deviez choisir entre sauver la vie de votre enfant et la vie de centaines de personnes, que feriez-vous?

Mina est hotesse de l'air. Son couple bat de l'aile et elle décide de participer au vol inaugural Londres-Sydney sans escale la semaine de Noel. Une fois à bord, elle apprend que la vie de sa petite fille est menacée si elle n'obéit pas aux pirates de l'air montés dans l'avion. Un choix cornélien ...

Un bon thriller, bien écrit et bien traduit. Un peu trop de thèmes différents pour moi dans cette histoire néanmoins bien ficelée. (Environnement, adoption, addictions, réseaux sociaux, troubles du comportement). Mais j'ai passé un bon moment car on est captivés!
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Te laisser partir

“Te laisser partir” figurait parmi la sélection du Prix des lecteurs du Livre de Poche en 2017. Il s'agit là d'un excellent premier roman ou plus exactement un thriller psychologique particulièrement captivant bien que parfois déroutant.



S'agissant de l'histoire elle-même : cette dernière est somme toute assez classique et Clare Mackintosh la développe de manière originale en deux parties distinctes, la première assez lente, se forçant à poser le décor, contrairement à la suivante, beaucoup plus rythmée compte tenu des multiples rebondissements.



Un soir de pluie à la tombée de la nuit, un enfant est renversé par une voiture sous les yeux de sa mère à quelques pas de sa maison. Le chauffard prend la fuite mais la mère, seule témoin de l'accident, tant choquée, n'est pas en mesure de décrire le véhicule , la marque, la couleur ou encore le portrait de la personne qui conduisait. Une enquête s'ouvre avec ces maigres indices et les mois passent sans avancée réelle...



Avec ce scénario à première vue assez banal, “Te laisser partir” ne m'avait pas particulièrement emballé mais il ne faut pas s'y fier en fait ! Malgré les lenteurs de la première partie, on est rapidement captivé (l'atmosphère oppressante de l’œuvre y contribuant fortement à ce titre) sans arriver en définitive à lâcher l'histoire tellement on est dedans. Une belle découverte que ce thriller efficace et bluffant et une lecture que je recommande vivement à tous les fans du genre !
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Te laisser partir

J’ai eu ce livre grâce à un lot sur un groupe Facebook en 2019, il aura fallu l’aide de la pioche de Juillet pour le sortir de ma pal, j’en remercie d’ailleurs Mousquetaire11. Le résumé m’avait intrigué mais ça sera ma première lecture de cette auteure, j’espère passer un bon moment avec.



L’histoire commence doucement avec une alternance de personnages par chapitre, l’un correspond à la mère qui a perdu son enfant, le suivant au capitaine chargeait de l’enquête. L’alternance surprend au début car on passe du « il » au « je ». Le personnage de la mère est atypique mais je n’arrivais même pas à m’intéresser à elle et ses chapitres m’énervaient assez vite. Je ne comprends pas très bien l’intérêt de l’avoir intercalé avec l’enquête. Celle-ci est longue et difficile mais ça se laisse lire. Par contre, le résumé en dit dix fois trop. J’en venais même à lire en diagonale les passages concernant la mère car je trouvais qu’ils n’apportaient pas grand-chose à l’histoire et donnaient encore plus vite envie de l’abandonner. Même si j’ai lu assez vite les 100 premières pages, je ne trouvais plus l’histoire intéressante ni même captivante. Elle fait du surplace en nous racontant la vie de tous les jours des enquêteurs et de la mère. C’est le premier roman de cette auteure qui a conquis la Grande-Bretagne et le prix du Polar 2016 mais pour ma part, ce n’est pas le cas. Le style est agréable mais trop descriptif surtout quand les pages défilent pour pas grand-chose. Je suis peut-être trop dure mais le résumé était trop aguicheur pour une histoire qui me paraît bien plate… Abandon à une centaine de pages, je n’arrivais même plus à trouver un quelconque attrait à l’histoire, déjà que j’avais de plus en plus de mal à y maintenir mon attention.



Comme vous l’aurez compris, cette auteure et son premier roman ont été une déception pour ma part. Si j’ai l’occasion d’en trouver un autre en boite à livres, cela me permettra de me faire un avis définitif de son style mais je n’en achèterais pas d’autres. Le précédent propriétaire de ce roman s’était arrêté au chapitre 5, j’ai tenu jusqu’au 9ème chapitre… Je vous conseille néanmoins de le découvrir pour vous en faire votre propre avis.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Otage



Cher Babelio,

Chère Clare Mackintosh,

Chers Pierre et Nathan qui m'avez proposé ce nouveau livre de la romancière galloise, Otage, en avant-première, ainsi que la possibilité de la rencontrer pour de vrai à Paris, dans vos locaux,

Chère Hélène Almaric qui dirige la collection Blacklab aux éditions Marabout,

Chère Françoise Smith, fidèle traductrice de l'auteure depuis son second roman,

Chère maman qui m'a enseigné la ponctualité,

Chers compatriotes, concitoyens et concitoyennes,



J'ai bien conscience de vous rendre mon humble copie avec un bon mois de retard et de faire figure de cancre parmi les trente membres sélectionnés pour cette lecture et ce rendez-vous, mais sans vouloir me dédouaner, je bénéficie de quelques circonstances atténuantes.

Tout d'abord je ne lis pas à la vitesse de l'éclair comme Flash. En cinq jours, délai entre la réception du roman et ma venue en train dans la capitale, je n'avais lu qu'un tiers du livre. Il me plaisait bien cela dit.

En janvier, quand le coronavirus existait encore, Clare n'a malheureusement pas pu se déplacer. Ou alors elle a eu peur de prendre l'avion. La rencontre s'est alors muée en rencontre virtuelle, une visioconférence où nos questions écrites étaient tirées au sort pour continuer à débattre à distance du roman. J'en avais préparées trois et seule une a été sélectionnée alors j'ai fait du boudin. D'autres auraient valu le détour, comme l'explication du prologue.

J'ai annulé mon voyage en TGV et j'ai pu récupérer l'intégralité de ma mise.

Et même si je suis bien conscient que vous vous en fichez plus encore que de l'an 40, j'ai été dérangé à deux reprises pendant que je regardais et écoutais Clare s'exprimer en français avec son accent anglo-saxon tout à fait charmant. La première fois ma sonnette a retenti à trois reprises ( ce qui n'arrive jamais ! ) mais personne n'a daigné me répondre lorsque j'ai été voir ce qu'on me voulait. Retour à la visioconférence sur mon smartphone quand soudain la coiffeuse qui tient son fonds de commerce au rez-de-chaussée m'appelle ( ce qui n'arrive jamais non plus ). Et me voilà contraint d'abandonner quelques instants l'auteure de Te laisser partir.

- Bonjour monsieur Antyryia, je ne vous dérange pas ?

- Euh si, à vrai dire vous ne pouviez pas plus mal tomber, si on pouvait accélérer un peu d'ailleurs ... ( Je suis un garçon charmant et poli, je n'ai rien dit de tout ça, mais ça m'a brûlé les lèvres ).

- C'est vous que j'ai dérangé avec mes sonneries intempestives il y a un instant ?

Je lui confirme et j'apprends qu'en réalité elle recherchait celle de son locataire vivant dans l'appartement 1. le syndicat de copropriété était passé par là et avait remis de l'ordre dans les étiquettes des habitants de l'immeuble, reprenant tout par ordre numérique. Heureux résident du sixième et dernier appartement, mon nom se trouvait selon leur implacable logique en bas à droite. Sauf qu'il ne suffit pas de ce tour de passe-passe pour réorganiser chaque sonnette et que la mienne correspondait donc désormais à celle d'un autre locataire.

Après cet aparté, retour sur Zoom pour retrouver Clare, les lecteurs et les animateurs.

Et même si j'ai passé un très bon moment virtuel avec cette auteure que j'apprécie beaucoup ( notamment pour ses livres Je te vois et le choix de revivre ), j'ai amèrement regretté que toute l'intrigue soit divulguée. Nous étions pourtant plusieurs à n'avoir lu qu'une petite moitié, une première partie pleine de suspense, très psychologique, où chaque pièce de l'échiquier est placée une à une en prévision d'une seconde qui laisse davantage la place à l'action et qui révèle progressivement tout ce qui n'était alors, au mieux, que suggéré. Et qui effectivement, au niveau de sa thématique, est bien plus riche.

Conclusion : du haut de ma page 144, alors que toute révélation devait être évitée, il n'y a quasiment eu que ça. Certaines, il est vrai, incontournables pour parler d'Otage en profondeur, et énormément de détails également dont je me serais réellement bien passé, jusqu'à une allusion à l'ultime épilogue du roman, qui ont forcément porté préjudice à mon plaisir de lecture. Il me restait quand même à voir comment tout cela allait s'articuler mais l'enthousiasme de la découverte était en grande partie retombé et c'est devenu beaucoup plus difficile d'être objectif en émettant un avis sur un roman à suspense dont une bonne moitié des paquets cadeaux restants à ouvrir avait déjà été déballé pour vous.

A l'inverse je vais en dire le moins possible pour que, le cas échéant, vous puissiez profiter à votre aise de chaque petite révélation venant clore les chapitres et vous murmurer d'en entamer un suivant.



Mais avant, je souhaitais faire un parallèle évident avec Siège 7A, le roman de l'Allemand Sébastien Fitzek, publié deux ans plus tôt.

En effet, dans celui-ci, Mats Krüger part retrouver sa fille, Nele, et prend l'avion Buenos Aires - Berlin. Chemin faisant, le psychiatre sera confronté au pire des dilemmes : Provoquer le crash de l'avion ou sa fille mourra.

Dans Otage, coïncidence ou pas, le pitch est exactement le même. Cette-fois c'est Mina l'héroïne, hôtesse de l'air ( ou appartenant au personnel navigant commercial faudrait-il apparemment dire désormais ), qui va abandonner provisoirement sa fille adoptive Sophia, et accessoirement, son époux infidèle Adam. Elle a honte de ce besoin d'éloignement mais va s'arranger pour prendre ce vol historique Londres - Sydney sans escale, très médiatisé.

"Tout le monde veut être associé au vol 79. Tout le monde veut entrer dans l'histoire."

Et devinez-quoi ? Un choix crucial s'offre à elle. Provoquer le crash de l'avion ou ne plus jamais revoir son enfant.

"Les instructions suivantes sauveront la vie de votre fille."

Dans les deux romans, les chapitres donnent voix, par alternance, à différents protagonistes. La petite originalité chez Clare Mackintosh étant d'accorder de courts chapitres à différents passagers de ce vol, chacun ayant sa raison profonde et personnelle de rejoindre la capitale économique australienne.

En tout cas comme quoi c'est vraiment vilain un terroriste et ça sait appuyer là où ça fait mal.

Sur une gâchette le plus souvent.



Tout comme Sébastien Fitzek, Clare Mackintosh nous pose donc l'ultime question : A quel sacrifice consentir quand la vie de la chair de votre chair, de l'être que vous aimez le plus au monde, est en jeu ? Quand on ne peut attendre aucune aide extérieure et que c'est à nous seul que revient la décision ? Un dilemme d'autant plus cruel que rien ne certifie que votre petit ange s'en sortira vivant et que tout indique que vous en tout cas, vous allez mourir...

En emportant avec vous des passagers innocents, par centaines. Qui n'ont rien demandé, eux non plus.

Pour une cause à laquelle vous n'avez jamais prêté allégeance.

Pas si évident de répondre objectivement, si ?

Et si vous appliquez le slogan du bon patriote "jamais nous ne céderons à la menace terroriste" comment envisager par ailleurs de continuer à vivre ?

En tout cas Mina devra prendre une décision très rapide et n'aura pas le temps de lire ce paragraphe qui l'aurait peut-être davantage aidée à peser le pour et le contre.



En tout cas Otage prend très rapidement une tournure différente de celle de Siège 7A et même si on avait déballé certaines de mes surprises, je dois bien avouer ne pas avoir tardé à le terminer. Je connaissais les pions et la façon globale dont ils allaient se relier, mais il faut accorder à Clare Mackintosh un énorme talent pour le suspense. Qu'il s'agisse par ailleurs de ce qui se passe au sein de l'avion ou au sol, quand on apprend à connaître davantage Adam, le mari déchu, la nouvelle nounou Becca, ou encore l'attachante Sophia, cette fillette qui souffre de troubles de l'attachement liés à son abandon ( "Nous aimer signifie être blessée" ) et qui a des liens extrêmement complexes avec son nouveau père. Elle le rejette, à son plus grand désespoir.

"Elever des enfants est-il censé être aussi dur ? On est à la merci des émotions d'une gamine de cinq ans."

Très intéressante par ailleurs cette analyse sur le trouble psychologique de Sophia, rayon clair obscur qui ajoute beaucoup au charme du roman.



Qui hélas, après des pages et des pages de tension, s'achève avec des chapitres irréalistes, on ne peut plus lisses et dépourvus de tout intérêt.

Etre tendu tout au long de ces pages qui se tournent toutes seules et nous offrir un tel atterrissage ... Dire que j'ai été déçu relève de l'euphémisme.

Mais malgré cette dissonance finale, il s'agit d'un bon thriller à mi-chemin entre action et réflexion, et dans tous les cas d'un très bon divertissement.



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Te laisser partir

Bon euh quand même soyons claire, ce n'est pas Dix Petits Nègres ni Shutter Island !

Pas même un Thilliez ni un Giébel, loin de là !

C'est un petit thriller sympathoche avec un côté très réussi et d'autres beaucoup moins.

L'histoire : un enfant est renversé et meurt à Bristol. Sa mère quitte la ville car elle se sent coupable et va se cacher au pays de Galle. Pendant ce temps, l'enquête, menée par Kate et Ray, piétine lamentablement. On suit l'enquête et l'évolution psychologique de la mère, Jenna.

Le côté très réussi : l'installation de l'ambiance au pays de Galle, les paysages, la mer, la plage...Dommage que le véto sexy vienne casser cette sauvagerie et transformer l'atmosphère en bluette mièvre. Dommage, dommage.

Les côtés moins réussis : après la fameuse page, il n'y a plus de suspens. On a tout compris. Les personnages sont caricaturaux. Sauf Jenna, l'héroïne, mais elle parle à la première personne et au présent de narration, alors l'effet stylistique n'est pas extraordinaire, il me semble. Et des incohérences à n'en plus finir, surtout dans la deuxième partie. La révélation finale, n'importe quoi.

Bref, ça se laisse lire. Ca commence bien, ça finit en grand n'importe quoi. Finir un thriller dans une cohérence globale, avec une unité d'action et tous les fils qui se rejoignent, il faudrait refaire les règles de la Poétique d'Aristote pour les modernes. Je me répète, mais la fin, c'est la patte de la maîtresse (les filles), du maître (les garçons.)
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Je te vois

Ce thriller psychologique a été écrit par une ancienne policière qui, après une dizaine d'années, s'est orientée vers le journalisme et plus particulièrement les medias sociaux. A la lecture de ce roman, il paraît évident qu'elle s'est servie de ces expériences professionnelles pour donner à son récit tous les caractères de la véracité.

L'intrigue est bien montée et s'appuie sur le ressort psychologique du jeu du chat et de la souris. le rôle de la souris étant joué par le personnage principal, Zoe, ce qui est particulièrement éprouvant pour le lecteur qui est placé en situation d'empathie avec elle. D'autant plus éprouvant que le chat qui bien qu'omniprésent mais invisible, réussi à mobiliser contre cette pauvre souris une armée de chatons tout aussi invisibles et dangereux.

L'intrigue s'appuie aussi sur des éléments technologiques que nous utilisons tous aujourd'hui (en tous cas, nous tous qui nous retrouvons sur Babelio), je veux parler des réseaux sociaux.

L'action se déroule à Londres, mais vous ne verrez pas grand chose de la capitale anglaise car l'auteur place son récit dans les transports en commun : dans l'"underground". Et après tout, c'est bien sous terre que vivent les souris pour l'essentiel de leur temps, non...

J'ai particulièrement aimé le personnage de l'enquêtrice Kelly, tenace, perspicace, qui fait preuve de compassion à l'égard des victimes et qui, par le passé, a pâti de se laisser emporter par son tempérament impétueux.

En somme, il s'agit d'un thriller policier tout à fait recommandable dont les 450 pages se lisent très facilement.

Merci à l'éditeur Marabout de m'avoir permis de lire ce livre et à Babelio d'avoir organisé une rencontre avec l'auteur, francophone, souriante et sympathique.
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Te laisser partir

Des pneus qui crissent. Un gamin qui déboule sous les roues, heurte le pare-brise. Il pleut, il fait nuit, les phares éclairent son visage et sa mère crie en courant vers lui. Que puis-je faire ? Que peut-elle faire ?

Marche arrière, demi-tour, partir. Partir vite, très vite..

Je fuis cette ville qui m’étouffe, ces cauchemars qui hurlent dans ma tête, ces images insoutenables et la culpabilité écrasante. Aurais-je du retenir sa main ? Aurais-je du fuir depuis longtemps ?

L’inspecteur va-t-il deviner ? Lui qui traverse une crise familiale et regarde de près sa nouvelle recrue. Aura-t-il l’esprit suffisamment clair pour voir au loin, plus loin. Essuyer ce pare brise embué du passé qui torture jusqu’à la souffrance.

Fuir. Je pars vers les falaises et la mer, cette mer qui saura me laver, ou me noyer.

Roman construit de manière originale -et bien menée- par l’auteur, j’avoue m’être trompée pendant une bonne partie de cette lecture. Je n’en dirai pas plus, au risque de dévoiler plus qu’il ne faut. L’écriture est agréable et les personnages sont bien décrits dans leur psychologie.

Je remercie Babelio et les éditions Marabout pour cette découverte très sympathique.
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Te laisser partir

Ce livre est génial, il m'a énormément surprise.

C'est pour moi un livre à double fond, tu crois lire une histoire et là une claque incroyable. Non, non, je n'en dirai pas plus, ce serait sacrilège.

Je peux juste insister sur le fait que ce livre part d'un sujet émouvant, la mort d'un enfant, la douleur d'une mère et des questions, telles qu'un drame peut amener à se poser.

Les personnages sont vrais, accessibles, ils ont chacun une vie et les soucis qui vont avec, y compris les enquêteurs et cela les rend attachants.

On parcours toute cette histoire en leur compagnie, on cherche à comprendre. L'entête du livre annonce des rebondissements, je me méfie en général de cette accroche, car le lecteur attend donc beaucoup et est souvent déçu. Mais ici, pas de mot pour définir ma surprise, bien installée dans ma lecture,j'ai terminé en une fois la seconde partie du roman, tant ma soif d'en connaître l'issue était grande.

La campagne, la mer, des lieux propices à la réflexion et au pardon...

Un livre que j'ai tout simplement beaucoup aimé, et dont il est difficile de parler sans vendre la mèche.

Alors vous qui aimez les sujets qui touchent au coeur, vous qui aimez suivre une enquête policière, vous qui aimez quand le rythme s'accélère, lisez ce livre et vous comprendrez tout ce que je viens de tenter de vous faire passer, à travers ces quelques mots.

Merci à Babelio et à Maraboooks.






Lien : https://livresque78.wordpres..
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Otage

La cause est louable, le procédé abject.



Que feriez-vous si on vous demandait de choisir entre sauver la vie de votre enfant ou celle de centaines de passagers ?



C'est l'effroyable question à laquelle va devoir répondre Mina, hôtesse de l'air, qui s'apprête à embarquer sur le premier vol sans escale devant durer 20 heures, reliant Londres à Sydney, laissant à terre sa fille et le père de celle-ci.



De courts chapitres donnant voix à Mina, à Adam (son mari) et à quelques passagers du vol, rythment efficacement le récit. Le suspense et la tension sont omniprésents aussi bien dans les airs que sur terre.



Mis à part quelques digressions qui ne m'ont pas semblé très utiles, l'écriture fluide et le compte à rebours enclenché au départ du vol m'ont tenue en haleine jusqu'à la fin qui réserve deux grosses surprises que je n'avais pas vu venir.



L'autrice, qui a passé 12 ans dans la Police avant de devenir écrivaine, laisse une note en fin de livre qui explique l'idée et l'écriture de ce roman. J'ai trouvé cela intéressant et éclairant.



Au final, un thriller qui se lit facilement et vite tant on est impatient de connaître la fin et avec lequel j'ai passé un bon moment.



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Otage

Merci à Babelio et aux Editions Marabooks de m'avoir permis de découvrir ce livre.

Première incursion dans l'univers de Clare Mackintosh et certainement pas la dernière fois.

Mina est hôtesse de l'air. Adam est policier et ils ont une petite fille adoptive de cinq ans qui est dégourdie, Sophia. Actuellement, le couple a de petits problèmes.

Pour Mina, voler sur le premier voyage Londres – Sydney, sans escale, d'une durée de vingt heures est très important. Elle a repris son travail depuis peu. Elle a expliqué à sa fille tout le déroulement de son voyage pour qu'elle sache quand elle rentre.

Une partie de l'histoire va se dérouler dans l'avion avec Mina et les autres passagers et l'autre partie se tiendra au sol avec Sophia et Adam.

Un chantage a lieu. Mina doit choisir entre sauver sa fille ou bien sauver trois cent cinquante passagers. Tel est le deal.

Et nous, que ferions-nous à sa place ?

Les chapitres sont courts et alternent entre Mina, Adam, certains passagers et les pirates de l'air. Un personnage différent par chapitre, nous raconte ce détournement. On est complètement immerger dans l'histoire. Un huis-clos angoissant et qui nous tient en haleine jusqu'à la dernière page. Les personnages de Mina et de Sophia sont très attachants. Le genre de livre que j'adore et qui est très captivant.

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Te laisser partir

Lu dans le cadre de ma seconde "pioche dans ma PAL de 03/2019" et pour laquelle je remercie Jodyane pour cette très bonne pioche.



C'est mon troisième roman de cette auteure que j'apprécie de plus en plus.

Encore une fois, je me suis faite mener par le bout du nez sur toute la durée de la lecture.



Ce livre est en deux parties. Sur la première on suit l'accident du petit Jacob 5 ans et la douleur de sa mère. L'enquête est tenue par le Capitaine Ray Stevens et son équipe mais n'avance pas car il y a très peu d'indices. Jenna fini par partir s'isoler dans un petit cottage aux Pays de Galles. Et en fin de première partie, POUM, premier gros rebondissement.



Le fait que l'auteure ait choisi de faire parler un personnage différent sur chaque chapitre peut-être un peu frustrant mais c'est le roman page-turner par excellence, on veut connaître la suite et en même temps on l'appréhende. Oui, appréhende, car personnellement, j'ai trouvé l'histoire assez difficile à lire puisqu'on débute avec la mort d'un enfant de 5 ans !



Et je ne parle pas de la seconde partie pour ne pas spoiler mais elle n'en reste pas moins percutante.



Une lecture difficile dans son histoire mais menée d'une main de maitre par son auteure jusqu'à la dernière page comme dans ses deux romans précédents.



Je vous recommande vivement ce roman si vous aimez les thrillers.
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Te laisser partir

Tout commence banalement, sans enthousiasme, une crise d'angoisse qui s'éternise, ça se lasse pendant un bout de temps. L'inspecteur Ray, partagé entre sa vie familiale et sa vie professionnelle, entre une femme grincheuse (Mags) et une co-équipère espiègle (Kate), ne sait plus où poser sa tête. Une description un peu trop prononcée de la psychologie des personnages sans que ça laisse vraiment de trace, trop de longueur, de lenteur, je me suis trop ennuyée dans cette première fois partie bien que la lecture ait été fluide et beaucoup simpliste. Par contre, dans la deuxième partie, c'est la surprise, la température monte, devant une enquête non sens au départ, c'est toute l'identité de la femme qui est mise en cause, l'auteure entretient le suspens jusqu'au bout. Celle qui est la présumée coupable se transmue en une véritable victime, on ne lâche plus le livre...le psychopathe a fait son entrée...mais le lecteur est pris au pif, on part d'une extrême langueur à une extrême agressivité...
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Te laisser partir

Après un début très laborieux pour moi (j'ai bien failli laisser tomber ce bouquin 2 fois), j'ai décidé de persévérer au vue des avis très élogieux et la note accordée sur Babelio. J'ai trouvé la première partie très longue... pourtant, l'épilogue avait fait fort. Mais ces histoires de vie des inspecteurs m'ont tannées... j'avais envie de quelque chose de plus direct. Et Jenna, qui s'exile, et qui tombe sur un prince charmant... je sentais venir l'histoire d'amour boboche, et j'avais pas envie de ça... Et puis, BANG, la révélation de la fin de la première partie m'a scotchée... Je ne m'y attendais pas du tout... Et j'aime être surprise dans les thrillers... J'ai été servie !!! Et puis, a commencé une histoire qui là, m'a vraiment captivée... Et la deuxième partie c'est lu très rapidement... Attention, certains chapitres sont très durs à lire. Quand c'est Ian qui fait la narration, surtout... J'ai eu mal à mon coeur de femme très souvent. Difficile d'en écrire plus sur ce livre, parce que c'est le genre de livre dont il ne faut rien connaître avant de commencer... Tout ce que je peux vous dire, c'est de foncer.... et de persévérer à la lecture de la première partie !!
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Je te vois



C'est Pierre Béarn qui est à l'origine de l'expression "Métro, boulot, dodo", qui figurait dans son recueil Couleurs d'usine.

"Au déboulé garçon pointe ton numéro

Pour gagner ainsi le salaire

D'un morne jour utilitaire

Métro, boulot, bistro, mégots, dodo, zéro"

Synonyme de routine, elle m'évoque inévitablement mes années en région parisienne où cinq fois par semaine, j'empruntais à pieds le même trajet. Je descendais le même escalator à la même heure, je montais dans la même rame ; s'il était disponible je m'asseyais sur le même strapontin. Puis je prenais la même correspondance en empruntant les mêmes couloirs, pour arriver finalement au bureau toujours au même moment, sauf incident, anonyme perdu dans la foule matinale.

Ou pas si anonyme que ça finalement.

 

Cette routine c'est également le quotidien de Zoé Walker, une comptable aux habitudes profondément ancrées qui tous les jours emprunte à Londres un chemin identique, donne la même somme d'argent à la même sans-abri, et passe deux heures dans les transports en commun ( le métro et l'Overground, en surface ). Elle travaille pour deux clients : son amie Mélissa qui dirige une chaîne de restaurants et également une agence immobilière au patron peu commode. Tous les jours elle lit la gazette de Londres pour se tenir informée des principales actualités. Jusqu'à ce soir-là, où elle découvre un encart publicitaire pour un site de rencontre, entre les annonces de voyance et de téléphone rose. A son insu, son visage semble promouvoir la page internet de "trouvel-amesoeur.com".

"Ce n'est pas moi, évidemment. Qu'est ce qu'une photo de moi pourrait bien faire dans un journal ?"

 

Maman de deux jeunes adultes, Zoé évoquera en famille cette anecdote troublante et sera à moitié rassurée. D'une part ni ses enfants ni Simon ( l'homme avec lequel elle vit désormais après une difficile séparation ) ne sont sûrs de la reconnaître, et de l'autre il s'agit au pire d'usurpation d'identité : désagréable certes mais pas vraiment de quoi paniquer.

Mais quelques jours plus tard, un meurtre est commis. Et quand Zoé reconnaît la victime, elle est terrorisée. Sa photo avait en effet illustré la publicité de "trouvel-amesoeur.com" un peu auparavant, et s'il y a bien un lien de cause à effet alors elle est peut-être la prochaine sur la liste.

"J'ignore à quoi riment ces publicités et pourquoi ma photo illustre l'une d'elles, mais le danger est bien réél. Je le sens, même s'il est invisible. Et il se rapproche."

 

Seule Kelly Swift prendra ses inquiétudes au sérieux. Affectée à la brigade des transports publics, cette policière fait rapidement le lien avec la photo d'une troisième femme qui elle aussi utilisait le métro et à qui on a volé les clefs. Un inconnu se serait d'ailleurs introduit chez elle et aurait dérobé des sous-vêtements. Kelly essaiera alors à tout prix de rejoindre l'équipe enquêtant sur le meurtre mais elle traîne de fâcheuses casseroles. Sa soeur jumelle a en effet été violée à l'adolescence mais c'est comme si c'était Kelly qui subissait le traumatisme, encore aujourd'hui.

 

"Bonne nouvelle pour toi, tu ne crois pas ? Inutile de te sentir laissée pour compte. Jeune ou vieille, grosse ou mince, blonde ou brune ... Quelqu'un voudra de toi."

Entre les chapitres consacrés à Kelly et ceux offrant le point de vue de Zoé, une troisième personne prend la parole. Un narrateur qui restera longtemps mystérieux et qui semble tirer les ficelles de ce cauchemar pour toutes les proies potentielles ignorant qu'elles sont inscrites sur ce site de rencontre un peu particulier.

"Je te vois. Mais toi tu ne me vois pas."

Quel est son but ? Quels services propose-t-il exactement ? Et comment trouve-t-il ses clients ?

 

Ma lecture m'a beaucoup fait penser à la série Person of Interest. Pour l'aspect informatique et technologique dans un premier temps parce que toutes ces femmes qui croient évoluer anonymement dans les souterrains londoniens semblent étroitement surveillées, quelqu'un est au courant de leurs moindres faits et gestes.

"La machine voit tout, tous les crimes impliquant des citoyens ordinaires."

Quant à ces photos, elles sont l'équivalent en quelque sorte d'un numéro de sécurité sociale que la machine aurait choisi. Il s'agit d'une victime à sauver, mais de qui et de quoi, ce sera aux enquêteurs de le découvrir. S'il est encore temps.

 

L'angoisse monte donc crescendo pour Zoé ( et pour le lecteur ) qui a conscience des risques qu'elle encourt et qui se croit suivie désormais à chacun de ses trajets, à tort ou à raison. du vol au meurtre en passant par l'agression sexuelle, le destin des femmes telles qu'elle qui semblent intéresser une clientèle masculine dégénérée est aléatoire mais en aucun cas réjouissant. L'angoisse deviendra rapidement paranoïa. Chaque inconnu qui la frôle d'un peu trop près est une menace, chaque regard posé sur elle est forcément calculé, et de la peur légitime à l'hystérie le pas est mince.

"Et si quelqu'un publiait des photos de femmes qu'il s'apprêtait à assassiner et que j'étais la prochaine sur la liste ?"

Même son entourage, qui demeure sceptique sur l'existence de cette épée de Damoclès au-dessus de sa tête, n'est pas fiable. Qui est exactement cet Isaac, qui serait tombé sous le charme de sa fille et qui lui fait miroiter une carrière d'actrice ? Comme dans tout thriller psychologique qui se respecte, la famille joue un rôle important et chacun semble dissimuler un secret ou une part d'ombre, des rancoeurs ont également été accumulées et l'entente n'est pas parfaite entre le beau-père et les enfants de Zoé.

 

A mon sens, il ne s'agit cependant pas uniquement d'un thriller psychologique puisque si on a bien en gros plan cette mère, Zoé, qui est dépassée par les évènements et qui essaie de mener sa propre enquête, avec laquelle on partage une anxiété grandissante, l'investigation policière joue également un rôle important et évoque la cybercriminalité de façon compréhensible et permettra de remonter progressivement le fil d'Ariane, du site internet à ses utilisateurs et son concepteur.

Et puis d'un autre côté, la vie de la famille recomposée de Zoé est également aux premières loges du roman sans toujours faire avancer l'intrigue principale. Certains lecteurs y discerneront sûrement quelques longueurs mais outre le fait de multiplier les pistes, la plongée dans le quotidien des Walker permet de mieux nous attacher aux personnages, de nous identifier à certains d'entre eux parce que leurs vies, leurs conversations ou leurs disputes sonnent justes. Je pense par exemple aux combats de coqs entre l'ex-mari toujours amoureux et Simon, le nouveau prétendant parfois maladroit. Suspense, enquête et famille : Je te vois est un juste équilibre entre ces trois aspects complémentaires.

 

Je ne pourrais pas comparer ce roman avec le précédent succès de Clare Mackintosh, Te laisser partir, mais en tout cas ce second livre est une réussite. L'auteure a son style ( qui m'a demandé un court temps d'adaptation, après lequel les pages se sont tournées toutes seules ), son sujet est très original et sans dénoncer la routine du quotidien, les sites de rencontre ( "Qui fonde sa relation sur un penchant commun pour les tapas ?" ) ou les réseaux sociaux, elle arrive très bien à faire passer son message : toujours rester prudent parce que nous ne sommes pas toujours si anonymes que ce que l'on pourrait croire, et qu'il existe des règles de sécurité assez simples pour parer aux dangers éventuels.

 

Et si vous êtes plutôt du genre pervers, alors soyez à l'affût des nouveaux sites de rencontre. L'un d'eux proposera peut-être un service tout à fait inédit, une sorte de jeu de rôle grandeur nature.

"Personne d'autre ne propose ce type de divertissement, ce qui signifie que les clients ne peuvent se permettre de faire les difficiles."

 

 
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Te laisser partir

Comme une bleue ! Je me suis fait avoir comme une bleue! Moi qui avais compris qui était le narrateur de "La Belle et la bête", je n'ai pas vu venir le twist de la page 200. Je vieillis.

Ou bien: je vieillis et c'est quand même très bien fait. Je viens de relire le chapitre 2, c'est du grand art. Incontestablement, l'auteur a médité "Le Crime de Roger Ackroyd". On retrouve dans son roman ce que Pierre Bayard appelle "le discours à double détente" , de nombreux énoncés changeant de sens selon qu'on les lit ou qu'on les relit, une fois le coup de théâtre connu. Mais si Agatha Christie multiplie les fausses pistes, Clare Mackintosh mise tout sur un unique (mais retors) procédé de mystification : le cliché. Osons le dire: on baille à s'en décrocher la mâchoire pendant les 199 premières pages du livre. Tout est tellement convenu: le duo vieil-enquêteur-désabusé-jeune-enquêtrice-idéaliste, la victime reprenant goût à la vie grâce au beau gosse du coin célibataire et altruiste... On baille, donc, on ricane en pensant que tout est prévisible à des kilomètres et on oublie la règle n°1 du polar: ne jamais se fier aux apparences.

Peut-être que je surinterprète mais j'aurais tendance à penser que ce livre est plus subtil qu'il n'y paraît et ne se résume pas à un habile tour de passe-passe. Chacune des trois voix narratives manie le poncif mais elles l'annulent en présentant l'envers de la romance. Difficile de croire au vétérinaire charmant quand le récit suggère que derrière un amoureux se cache un pervers narcissique qu'on ignore. À moins de tomber sur la version plus soft du mari, qui ne vous frappera pas parce qu'il s'amuse trop avec ses copains pour songer à rentrer tandis que votre horizon se borne à la cuisine et aux enfants. Car pas plus que le mariage la maternité n'est à explorer: si votre fils ne vous brise pas le coeur en mourant, il vous en fera baver une fois devenu ado...

Merci à Babelio, Masse critique et aux éditions Marabooks pour cette séduisante dragée au poivre.
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Dernière fête

J’ai toujours pensé qu’il n’y avait que sur un terrain de rugby que gallois et anglais pouvaient en découdre. Eh bien dans ce nouveau roman de Clare Mackintosh, dont l’intrigue se déroule à la frontière entre l'Angleterre et le Pays de Galle, il semblerait que la hache de guerre ne soit pas non plus complètement enterrée.

Il est vrai que la construction de «La Rive» du côté anglais du lac Llyn Drych n’a pas arrangé les choses d’autant que Rhys Lloyd qui a décidé d’utiliser le terrain de son père pour faire construire ces chalets de luxe , l’a fait contre la volonté de son défunt père et de plus sur un territoire qui appartenait dans le passé au Pays de Galles avant qu’un savant découpage administratif change la donne.



C’est justement pour essayer de briser la glace avec le village de Cwm Coed, situé de l’autre côté du lac, qu’est organisée ce 31 décembre une fête à La Rive. Une fête qui sera la dernière pour le chanteur lyrique de renom car son corps sera retrouvé le lendemain matin lors du traditionnel bain du Nouvel An où les valeureux villageois viennent braver le froid des eaux du lac afin de respecter cette coutume ancestrale.



Compte tenu de la situation géographique du lieu où est retrouvé Rhys Lloyd , un enquêteur du côté gallois comme du côté anglais est dépêché sur place . Fiona Morgan, qui est native du village et qui habite sur place avec sa mère et sa sœur, a l’avantage de connaître une bonne partie des protagonistes présents à la fête et maintenant considérés comme suspects potentiels, la mort de l’artiste se confirmant être un assassinat. Pour Léo Brady, cette affaire représente l’opportunité de ne plus supporter pendant quelques jours les moqueries borderline de son patron comme de découvrir cette magnifique région entre lac et montagnes. Il va aussi découvrir avec un gène non dissimulé que sa collègue galloise a partagé son lit la nuit dernière même s’il ne souvient plus très bien de son prénom…



Ce roman est une véritable réussite pour moi. J’ai eu en effet beaucoup de mal à le lâcher, immédiatement plongé dans cette intrigue passionnante. La faute à cette galerie foisonnante de personnages aux facettes multiples comme à cette écriture, fluide et rythmée, qui vous entraîne dans cette lecture addictive. L’expérience de l’auteure, ancienne policière , apporte sans doute un gage de réalisme supplémentaire dans la conduite de l’enquête mais là n’est pas l’essentiel.

L’auteure joue avec malice avec le contraste saisissant entre ces habitants hors norme de La Rive , cette résidence luxueuse où toutes les extravagances semblent possibles et ces villageois paisibles, fiers de leurs héritages culturels et de leur langue celtique.

Du côté du scénario, l’auteure l’a splitté habilement en deux parties distinctes : le déroulé de l’enquête au présent d’un côté et les heures , jours, qui ont précédé la fête du 31 décembre. Dans la deuxième partie, le récit est lié à la chronologie comme au focus qui est fait sur tel ou tel personnage. C’est malin , car l’angle de vue change et avec lui la manière dont les événements se déroulent. Enfin, grâce à ce jeu scénaristique parfaitement huilé, l’auteure rebat les cartes des probabilités concernant le suspect idéal, maintenant ainsi le suspens intact jusqu’au terme du récit. Vous risquez d’être surpris.

En fil rouge on suit avec un plaisir non dissimulé l’évolution de la relation entre Fiona et Léo dont on espère tous un Happy End …





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Je te vois

Pour une reprise en douceur de la lecture après une année plutôt complexe, j'ai choisi "Je te vois" avec la promesse d'un thriller psychologique prenant et facile à lire, et c'est une déception.



Les thèmes du harcèlement dans les transports et des réseaux sociaux, pour lesquels j'avais choisi ce roman, sont intéressants et actuels, mais je ne les ai pas trouvés si bien traités que ça, de façon assez simpliste et superficielle.



L'intrigue n'est pas mauvaise en soi, même s'il y a quelques soucis de rythme, mais je n'ai ressenti aucun attachement aux personnages, que ce soit Zoe la narratrice, les membres de sa famille ou les policiers, dont les vies défilaient sous mes yeux sans éveiller ni passion ni même intérêt.



Seule la perspective de la résolution de l'enquête m'a fait aller jusqu'au bout de ce roman poussif. Et là encore ce fut une relative déception, l'auteure a semble-t-il voulu jouer la carte de l'originalité, mais l'histoire en perd pas mal de sa crédibilité.



Le livre se lit aisément, mais le style de l'auteure est aussi neutre que le sont ses personnages, sans véritable saveur.



Une grosse déception, je ne suis pas certaine de vouloir retenter un autre livre de Clare Mackintosh...
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Te laisser partir

Non mais ce roman....GRANDIOSE !!!

Que de rebondissement, que de personnages attachants...

Ce roman ce déroule en deux parties, à la fin de la première partie on se dis....Non?!Quoi?!Mais c'est pas possible!!!Donc forcement on veux savoir et on passe à la seconde partie, noir, triste..Et la encore on va de coup d'éclat en coup d'éclat!



Te laisser partir... Ne vous laisseras pas partir avant la fin !



Vraiment ce roman est juste génial à lire de toute urgence !
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