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3.19/5 (sur 428 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , 1983
Biographie :

Cloé Korman est une écrivaine française.

Elle a étudié la littérature, en particulier la littérature anglo-saxonne, ainsi que l’histoire des arts et du cinéma à l'Ecole Normale Supérieure de Lettres et Sciences Humaines.

Elle a vécu deux années à New York et voyagé dans l’ouest des Etats-Unis, de la Californie au désert d’Arizona.

En 2010, elle a publié son premier roman "Les Hommes-couleurs" aux éditions du Seuil et reçu le Prix du Livre Inter et le prix Valery-Larbaud.

Elle publie un deuxième roman en 2013 : "Les Saisons de Louveplaine".

Son troisième roman, "Midi", paraît au Seuil à la rentrée littéraire 2018 et fait partie de la sélection des Inrocks et de la première sélection du prix Renaudot.

Elle est nommée conseillère discours et argumentaires au cabinet du ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse Pap Ndiaye, à compter du 13 juin 2022.
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Dans son récit Les Presque Soeurs, Cloé Korman enquête sur le destin de six petites filles, menées de camps d'internement en foyers d'accueil en 1942, alors que leurs parents ont été déportés. Elle reconstitue leur parcours dans un roman à la fois historique et intime, en détaillant ses recherches pour retracer l'errance et le destin poignant des trois cousines de son père et de leurs amies. le récit alterne avec des chapitres saisissants qui donnent à voir l'horreur à hauteur d'enfants. Pour évoquer la dimension mémorielle de la littérature et l'histoire d'une rafle qui incarne l'atrocité de la Deuxième Guerre mondiale, Cloé Korman sera en discussion avec Laurent Joly, historien spécialiste du régime de Vichy et auteur de la Rafle du Vél d'Hiv. Dans cet essai paru en 2022, il analyse l'arrière-plan administratif et logistique d'une opération policière emblématique et monstrueuse. Cloé Korman est l'autrice des Hommes-couleurs (Seuil, prix du Livre Inter 2010), des Saisons de Louveplaine et de Midi (Seuil, 2013 et 2018). Elle a également publié un essai en 2020, Tu ressembles à une juive. Directeur de recherche au CNRS, Laurent Joly est l'auteur de plusieurs livres sur l'antisémitisme et la Shoah en France dont La Solution finale (Grasset, 2006), L'antisémitisme de bureau (Grasset, 2011) et La Falsification de l'histoire (Grasset, 2022). Son essai La Rafle du Vél d'Hiv a obtenu le prix François Mauriac 2022. Retrouvez notre dossier "Effractions 2023" sur notre webmagazine Balises : https://balises.bpi.fr/dossier/effractions-2023/ Retrouvez toute la programmation du festival sur le site d'Effractions : https://effractions.bpi.fr/ Suivre la bibliothèque : SITE http://www.bpi.fr/bpi BALISES http://balises.bpi.fr FACEBOOK https://www.facebook.com/bpi.pompidou TWITTER https://twitter.com/bpi_pompidou

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Citations et extraits (90) Voir plus Ajouter une citation
Mes trois petites-cousines font partie de la rafle de Saint-Mandé avec les autres filles de la rue Grandville, ainsi que Thérèse Cahen. Le 30 juillet, Thérèse écrit à son élève Jacques Leguerney une dernière lettre depuis la cité de la Muette. Elle est au courant que les autorités juives du camp ont bataillé pour demander des conditions améliorées lors du prochain convoi, dont on sait qu’il comptera plus d’enfants qu’il n’y en a jamais eu. Elle ironise : « En route demain pour une déportation d’enfants modèles avec bonbons, petites paillasses et docteur dans chaque wagon. »
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Elles errent dans ce lieu restreint, ôtées à leur vie,à leurs parents, à l'école, enlevées aux rues médiévales de chansons, aux canaux tranquilles, aux livres, aux balades.
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Thétis n'aimait pas répéter deux fois la même histoire car la bécasse qui chante trop de fois la même sonate est repérée par les vautours.
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« Si tu voyages vite, lui dit-il, en un jour au lieu d’une semaine par exemple, on va te retirer les jours dus à l’autre bout de ta vie, c’est obligé. Il vidait le tiroir-caisse. Le pas de l’homme fait la route en tant de jours, si tu les supprime avec un moyen de transport, ou avec un autre moyen de transport, tu te crois maligne ? Dieu t’a donné une seule vie, avec un certain nombre de jours et ta propre vitesse. Ya benti, tu crois pouvoir gagner du temps ? Mais il y a quelqu’un derrière qui recalcule ! Ces jours-là de gagnés, on te les refacture à l’autre bout. P 34
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Il a allongé le bout de ses doigts jusqu'à son poignet et il a attrapé sa main, l'a retenue tout entière dans la sienne. Et je pense que ces dix minutes lui ont fait mille fois plus de bien que les milliers de claques et de massages cardiaques chimiques que je lui administre sans interruption depuis six jours, avec une énergie de damnée.
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" En surplomb d'une mer couleur de temps , que troublent à peine les sillons de quelques bateaux de plaisance , de quelques galions de pirates battant pavillon noir ou le gonflement tranquille et gris d'un dos de baleine, j'observe mes petits camarades qui foulent le sentier dans leurs baskets empoussiérées , de plus en plus hors d'haleine, de plus en plus dispersés à mesure des virages ....
C'est dangereux les calanques . C'est plein d'à - pics qui roulent dans des taillis de pins accrochés on ne sait comment entre les flancs rocheux ...Le chemin que nous suivons qui serpente au sommet du monde, le dos ensablé , fait des détours et des embardées, comme hypnotisé par la mer...."
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A quoi peut ressembler un lieu où vivent trois mille enfants sans parents, presque sans adultes, un camp en rase campagne où il n'y a presque pas d'installations sanitaires, presque pas de nourriture ?
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" Comment vas-tu ? As-tu bien dormi ? " Il me tend la main. Son visage est bourrelé et creusé comme la souche d'un arbre... Il me sourit. Je crois qu'il sait à ce moment-là qu'il me plait... Malgré son état, c'est inexplicable et scandaleux, mais je le trouve beau comme toujours, je lui prends la main. " As-tu bien dormi ? "
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C’est en mesurant ce danger qu’il faut penser la solidarité entre les luttes contre le racisme et contre l’antisémitisme, et mener ces combats de façon tolérante et pluraliste, en surmontant les divisions liées à nos origines sociales et culturelles ce qui exige sans doute de surmonter le racisme au sein même de l’antiracisme. À défaut, C’est le racisme qui nous pense et nous conduit collectivement dans un monde mort, un jardin aux statues où nous irions ressembler à mort à nous-mêmes jusqu'à ce que mort s’ensuive, jusqu’à ce que la rose soit à la rose moins qu’une rose mais une rose de poussière, une rose d’épines, un fil barbelé de cauchemar. p. 107
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Mes grands-parents voulaient adopter les trois petites filles. (…)
Dans le monde où elles deviennent ses sœurs, mon père n’existe pas. Il nous l’a toujours dit. Il en est certain parce que mes grands-parents avaient déjà une fille, Annette, du même âge que Jacqueline. Ça leur aurait fait quatre enfants et, étant eux-mêmes des commerçants laborieux et sans fortune, mes grands-parents n’en auraient pas désiré un cinquième. Mon père ne serait donc pas né en décembre 1946.
Je ne suis pas convaincue par cette idée. Je pense que les enfants naissent à leurs parents suivant des raisons qu’ils maîtrisent autant qu’eux, c’est-à-dire pas beaucoup, et rien ne dit que mon père n’aurait pas fait son apparition malgré tout dans ce chœur de fillettes. En nous disant cela il nous parle moins de lui, je crois, que de la douleur du deuil. Les mots « je ne serais pas né », dans leur répétition, sonnent comme une formule accompagnant un sacrifice, et qui aurait le pouvoir de l’inverser : moi au lieu d’elles, c’est elles au lieu de moi. Surtout, cette formule décrit son statut de survivant. Elle nous parle de la matière dont nous sommes faits, lui, ma sœur et moi, de notre sentiment d’exister dans un taillis de possibilités horribles et étranges. Dans cette non-naissance je me reconnais. Je reconnais le désintérêt parfois insupportable de mon père pour ce qui l’entoure, mais aussi quelque chose qu’il nous a donné et qui nous libère de la pesanteur, notre commune étourderie, notre capacité d’adhésion assez intermittente à la réalité. « Je ne serais pas né » fait naître dans un rêve éveillé.
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