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EAN : 9782021120639
400 pages
Seuil (22/08/2013)
3.19/5   31 notes
Résumé :
Nour, une jeune femme algérienne, n’a plus de nouvelles de son mari parti travailler en France. Elle prend l’avion, arrive à Louveplaine, banlieue où Hassan lui a promis de la faire venir avec leur petite fille. Mais, au 15e étage de la tour Triolet, l’appartement est vide. Hassan a disparu. Pourquoi ?

Désemparée mais déterminée à retrouver son mari, Nour fait connaissance avec les habitants de la cité, découvre leur vie, leurs espoirs, leurs secret... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Nour, débarquée d'Algérie pour retrouver son époux Hassan, sombre très vite dans l'incompréhension et l'abattement en découvrant le petit cocon qu'Hassan préparait pour accueillir femme et enfant. L'appartement est vide, Hassan a disparu. Petit à petit, Nour reprend du poil de la bête et décide de partir sur les pas de son mari pour comprendre et le retrouver. Aider en cela par Sonny, un jeune de la tour Triolet et par la gentillesse de sa voisine, mère de deux enfants.
Je dois avouer que j'ai faillit passer à côté. Pour une raison simple, j'ai mis un temps fou à rentrer dans cette histoire. Et puis tout à coup, le roman devient vraiment passionnant grâce aux découvertes de Nour, grâce à Sonny môme en manque de repères, grâce à Adrien Maubuée, flic qui connait bien la cité et qui comprend le mal-être de ces habitants. Violences, trafics, système d'sont leurs lots quotidiens.
Petit à petit l'écriture de Korman s'impose. Ces personnages gagnent en épaisseur.
Son texte très travaillé est à la fois dur et poétique. On se prend d'affection pour ces êtres qui ne demandent en fait qu'une petite part du gâteau. Juste histoire de connaitre un jour le bonheur.
Une plongée bien loin des reportages chocs que les télés nous diffusent avec condescendance.
Korman passe l'examen du deuxième roman avec une bien belle aisance.
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Nour vit en Algérie ; elle est mariée à Hassan qui est parti travailler en France et ils ont une petite fille. La dernière fois qu'ils se sont vus, c'était à l'aéroport d'Alger pour le retour d'Hassan vers Paris.
N'ayant plus de nouvelles d'Hassan, Nour décide de venir en France, rejoindre son mari, laissant sa fille avec se famille. Elle a l'adresse mais la ville n'est pas du tout ce qu'elle avait imaginé. Hassan habite dans la banlieue, à Louveplaine, une petite ville dans la Seine Saint-Denis
Elle se débrouille pour arriver à l'appartement, au quinzième étage de la tour Triolet, qu'Hassan est censé meubler, et d'aménager un peu pour les accueillir. Et là, déception cruelle, l'appartement est vide, et ce n'est pas comme cela qu'elle avait imaginé la France.
Nour, s'installe et se met à la recherche d'Hassan. Elle se lie un peu avec les gens de la Tour. Il y a sa voisine aide-soignante, qui a deux enfants, un jeune Sonny qui lui fait un peu peur car elle ne comprend pas bien ses intentions. C'est un bon élève au lycée mais qui est-il réellement ? Il dit qu'il connait Hassan et qu'il sait où on peut le trouver. Peut-elle lui faire confiance ?
Peu à peu, elle découvre qui était vraiment Hassan, avec ses trafics en tout genre, qu'elle continue à assurer car il faut bien vivre. Peu à peu, on voit chaque personnalité évoluer ou tenter d'évoluer.

Ce que j'en pense :

J'ai essayé de m'accrocher, j'ai posé le livre plusieurs fois car je n'arrivais absolument pas à accrocher à l'histoire et au style d'écriture de Cloé Korman.
Premier abandon au bout d'une cinquantaine de pages. Puis, je me suis dit que Nour avait quand même du cran pour oser venir dans un pays qu'elle ne connaît pas, toute seule, dans une cité, pour retrouver son mari dont elle est sans nouvelles.
J'ai donc continué, son culot me laissant admirative quand même. Les trafics cannabis, comprimés et autres, cela pourrait peut-être m'attacher à cette femme, qui sait ? Et surtout, je n'aime pas abandonner un livre en route, avant de donner le maximum de chances à l'auteur de me convaincre. Mais, quand on en est arrivé au régime de chiens que l'on préparait au combat, c'était trop.
C'est le premier roman de Cloé Korman que j'ai ouvert et je l'ai refermé à la page 163. Il en comporte 397, mais ce n'est pas pour moi.
J'ai l'habitude de lire toutes sorte de livres très souvent difficiles, dont beaucoup sur la seconde guerre mondiale, la Résistance, les camps de déportation, les souffrances physiques ou morales, la maltraitance la maltraitance j'en ai lu sur les banlieues, la délinquance, etc. etc. Mais là, non. Impossible de m'accrocher. Ce n'est pas le thème qui m'a rebutée. le style de l'auteure de me convient pas.
J'ai tenu aussi longtemps que j'ai pu, j'ai même relevé des citations mais le voyage s'est arrêté. le livre est resté encore une semaine ou deux, dans un coin pendant que j'en lisais d'autres, au cas où, puis je l'ai ramené à la médiathèque.

Lien : http://eveyeshe.canalblog.co..
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Voilà un vrai mystère que ce livre salué un peu partout, que j'ai lu dans le cadre du Prix du Roman Fnac m'est assez vite tombé des mains, après une bonne centaine de pages.

Pour être certain que je n'étais pas passé à coté de ce bouquin publié chez une excellente maison d'édition ( Seuil) et dont l'auteur avait été célébré lors de son roman précédent, je l'ai fait lire à mon co chroniqueur Michel... qui a pensé exactement la même chose que moi et n'a pu non plus aller au bout.

Car 3 ans après son premier roman, Les hommes couleurs, que je n'avais pas lu mais qui avait notamment obtenu le prix du livre Inter (argument que j'ai mis en avant auprès de Michel, ex membre du jury de ce prix), Cloé Korman s'intéresse à nouveau au thème de l'immigration.

Louveplaine est une ville imaginaire de Seine Saint Denis dans laquelle arrive Nour, une jeune femme algérienne venue à la recherche du mari disparu. L'ambition de l'auteur, louable sur le papier, est de traiter la banlieue de façon différente par rapport aux autres romans français sur le sujet (par exemple ceux de Faiza Guene ou Saphia Azzeddine) : ici, pas de verlan et de parler vrai de la banlieue, mais un texte très littéraire, avec une belle plume et vocabulaire très recherché.

Sauf que du coup, tout sonne faux et l'ensemble donne un coté très scolaire et très distancié, sans le moindre humour qui là encore, ne nous touche pas du tout. Bref, une vraie déception... Et depuis j'ai vu d'excellentes critiques de ce roman, notamment chez Télérama et les Inrocks...le mystère Korman reste entier...
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Nour, une toute jeune femme algérienne trés inquiète de ne plus avoir de nouvelles de son mari, parti en France pour tenter de réussir mieux qu'en Algérie, va à son tour se rendre dans le 93 pour essayer de le rejoindre, lui et la vie meilleure qu'il ne cessait de lui promettre au téléphone.

Arrivée en France, dans une banlieue difficile, elle va tomber de haut, loin de trouver l'appartement douillet promis, où ils pourraient tous vivre, elle, lui et leur petite fille, elle tombera sur un appartement en HLM, vide dans une cité que les pouvoirs publics aimeraient bien rénover et où les tours en attende de destruction abritent dealers et paris de chiens de combat. Son mari a disparu, mais elle s'aperçoit peu à peu qu'il n'est plus l'homme qu'il lui avait paru être lors de son mariage, mais là, en France, il s'est reconverti en caïd de banlieue avec un large catalogue de trafic en tous genre, des medicaments, à la drogue et aux combats de chien.

Trés loin de son Algérie natale, totalement isolée, pour survivre elle va devoir reprendre un peu le trafic de son mari, et elle fera la connaissance d'une voisine, et d'un acolyte, complice, ami, amant, on ne sait pas trop au fond de son mari. Ensemble, il se lanceront à la recherche d'Hassan, mais sans jamais le trouver, celui-ci semble s'évanouir à chaque fois qu'elle pense enfin être sur sa trace.

Ce roman restera un mystère pour moi. J'en ai aimé l'histoire, le style (bien qu'un peu alambiqué, je trouve, il faut souvent s'y reprendre à deux fois pour décrypter ce que l'auter veut dire) , les personnages . Forcément, ce livre a une résonnance particulière, aprés les évènements de Charlie Hebdo, on y voir des mères seules dépassées par des ados aux rêves trop grands et surtout impliqués dans toutes sortes de trafics, tout ce qui peut servir à gagner de l'argent, des ados parfois trés violents aussi prêts à faire s'égorger entre eux des chiens pour une simili gloire dans la cité ou pour s'offrir le dernier survêt Tacchini.

Et puis, j'ai décroché vers les deux tiers de ma lecture. Impossible de poursuivre, j'avais l'impression que l'histoire ne menait à rien et que l'auteur elle-même se demande comment se dépêtrer du machin pour terminer son livre, c'était long, lent, poussif, on se perd complètement et je n'ai pas fini le livre. Si vous, vous l'avez lu et êtes allés jusqu'au bout, je veux bien connaître la fin!
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Nour a vu son mari Hassan prendre l'avion pour repartir travailler en France où elle doit le rejoindre avec leur bébé lorsque tout sera prêt pour les accueillir.
N'ayant plus de nouvelles Nour décide d'aller le rejoindre pour comprendre ce qui se passe
Mais au 15e étage de la tour d'une ville de Seine Saint Denis, Hassan a disparu.
Nour reste prostrée pendant une saison (qui doit correspondre à un mois) puis fait la connaissance des habitants de la cité. Et de son économie parallèle, de son délabrement, de la violence, des multiples contradictions des jeunes qui y vivent. Hassan n'a pas bonne réputation, et reste invisible bien que Sonny dit qu'il sait le trouver
Ambiance urbaine, dure : incompréhension, les jeunes de la cité se sentent menacés, les habitants incompris et abandonnés. Mais des personnages rendent vivante la cité
L'auteur décrit la cité, sans aucun jugement. Un roman un peu trop dense, une impression que cela ne finira jamais, sans beaucoup d'espoir
J'avais trouvé l'écriture des « Hommes couleurs» assez déroutante. La lecture ici est plus facile, mais le livre ne se lit pas d'une traite
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critiques presse (1)
Telerama
28 août 2013
Cloé Korman (Les Hommes-couleurs, prix du Livre Inter 2010) a entendu les turbulences et les contradictions de la cité, les langues et les cris. Elle en a fait un beau roman charnel, bruissant. Elle n'a surtout pas voulu repeindre la banlieue aux couleurs des infos du soir, mais s'est approchée des habitants pour entendre leurs voix et retranscrire leurs histoires.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation

« Si tu voyages vite, lui dit-il, en un jour au lieu d’une semaine par exemple, on va te retirer les jours dus à l’autre bout de ta vie, c’est obligé. Il vidait le tiroir-caisse. Le pas de l’homme fait la route en tant de jours, si tu les supprime avec un moyen de transport, ou avec un autre moyen de transport, tu te crois maligne ? Dieu t’a donné une seule vie, avec un certain nombre de jours et ta propre vitesse. Ya benti, tu crois pouvoir gagner du temps ? Mais il y a quelqu’un derrière qui recalcule ! Ces jours-là de gagnés, on te les refacture à l’autre bout. P 34
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Combien de fois a-t-elle dit cela dans sa vie ? Parfois le cri se prolonge toute la nuit, il n’a rien pour le reboucher et elle croit que c’est une femme tant c’est aigu. Ou bien un courant d’air à travers la vitre ouverte d’un appartement inhabité, elle est maintenant sûre qu’il doit y en avoir, M. Boudjedra le lui a bien dit – la tour elle-même qui crie. Mais les jours passent et le bébé grandit. Croît et se multiplie. Un jour un coup de sonnette la tire de sa torpeur à l’heure du goûter et le même le lendemain, sans qu’elle ait peur. Elle s’en amuse et le jour d’après se met non loin de la porte à l’heure dite et regarde par l’œilleton. Mais elle le rate ! Au moment où ça sonne, elle ne voit rien ! Comment, un mauvais génie ? Un nouveau fantôme ? Sa capuche s’enfuit en courant : non, un nain ! Son sac à dos siglé Manolitas-93 disparaît à tire d’aile sur sa paire de Nike Air. "Attends-moi !" Le jour d’après elle ne se fait pas avoir : elle est juchée sur un tabouret qui permet de jeter un regard oblique dans l’œilleton et de capter les êtres vivants en dessous d’un mètre trente. À seize heures trente Nour se languit déjà. À seize heures quarante-cinq il apparaît sur l’écran-radar : c’est bien ce qu’elle pensait. Un mètre trente c’était large, c’était en comptant la capuche. Pour atteindre la sonnette il lui faut lever le visage et prendre des mines furtives donc elle le tient : il est si minuscule ! Ce n’est même pas un nain, non, c’est un djinn, le djinn de la cage d’escalier ! Dépassant de l’armure siglée il y a deux mains et un visage en chocolat, et le sourire au milieu. Un djinn porte-clefs, pour boîte de cornflakes !
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Thétis n'aimait pas répéter deux fois la même histoire car la bécasse qui chante trop de fois la même sonate est repérée par les vautours.
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C’est pas tout de les nourrir, ça consomme beaucoup en médicaments parce que ces bêtes-là, tu ne les laisses pas tranquilles comme ça dans un appartement, tu leur donnes des calmants, ça consomme beaucoup de calmants ; et après pour les combats tu leur donnes le contraire, tu leur donnes des excitants… On peut même leur donner du café, mais avec des cachets ça va plus vite, ça leur rentre mieux dans les sangs. – oui c’est vrai, des calmants, des excitants. On les excite pour les combats. P 144 (à propos des combats de chiens)
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Tous ces restes épars sont un langage qu’elle traque. Des objets trouvés dans l’appartement elle est passée aux avenues de Louveplaine où ont lieu les ventes à la sauvette de toutes sortes, le deal. Musique en tête, elle cherche son mec. Dans toutes les rues, sur les marchés et jusqu’aux étals fabriqués par les vendeurs de montres en or sur le dessus d’un carton vide, elle traque, son visage, ou ses mains, ou ses dents. Avenues immenses où elle ne connaît personne. Ici un homme brûle des marrons chauds sur un bidon d’essence, là tu achètes des fruits de saison, des gens qui se démènent, essayent de donner de la valeur à quelque chose en le vendant.
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Videos de Cloé Korman (12) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Cloé Korman
Dans son récit Les Presque Soeurs, Cloé Korman enquête sur le destin de six petites filles, menées de camps d'internement en foyers d'accueil en 1942, alors que leurs parents ont été déportés. Elle reconstitue leur parcours dans un roman à la fois historique et intime, en détaillant ses recherches pour retracer l'errance et le destin poignant des trois cousines de son père et de leurs amies. le récit alterne avec des chapitres saisissants qui donnent à voir l'horreur à hauteur d'enfants. Pour évoquer la dimension mémorielle de la littérature et l'histoire d'une rafle qui incarne l'atrocité de la Deuxième Guerre mondiale, Cloé Korman sera en discussion avec Laurent Joly, historien spécialiste du régime de Vichy et auteur de la Rafle du Vél d'Hiv. Dans cet essai paru en 2022, il analyse l'arrière-plan administratif et logistique d'une opération policière emblématique et monstrueuse.
Cloé Korman est l'autrice des Hommes-couleurs (Seuil, prix du Livre Inter 2010), des Saisons de Louveplaine et de Midi (Seuil, 2013 et 2018). Elle a également publié un essai en 2020, Tu ressembles à une juive.
Directeur de recherche au CNRS, Laurent Joly est l'auteur de plusieurs livres sur l'antisémitisme et la Shoah en France dont La Solution finale (Grasset, 2006), L'antisémitisme de bureau (Grasset, 2011) et La Falsification de l'histoire (Grasset, 2022). Son essai La Rafle du Vél d'Hiv a obtenu le prix François Mauriac 2022.
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