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Citations de D.H. Lawrence (602)


Et ça te plairait d'être Mrs Oliver Mellors au lieu de Lady Chatterley ?

-- Follement !
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L'argent, l'argent, l'argent ! Tout le monde moderne n'a qu'une idée, au fond, c'est de tuer chez l'homme le vieux sentiment humain, et de hacher le vieil Adam et la vieille Ève en chair à pâté.
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Constance était habituée à Kensington, ou aux montagnes d’Écosse, ou aux dunes du Sussex : c’était là son Angleterre. Avec le stoïcisme de la jeunesse, elle mesura, d’un regard, la laideur absolue, sans âme, de ces Midlands de charbon et de fer, et l’écarta comme une chose incroyable à laquelle il ne fallait pas penser.
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elle pensait a la nudite de l'homme, a la passion, au mystere qu'elle evoquait. (...) la beaute vaut plus que le savoir.
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- Mais, dit-il enfin, je trouve que c'est une mauvaise action que de mettre un enfant au monde, dans un monde comme le nôtre.
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Les secrètes eaux


Extrait 2

Nul de nous ne sait, ah, nul de nous ne sait
élevant son flot la montée de la paix
en secret sous le mur malade
de la prison qui nous enclot.

Et nous ne saurons pas, nous ne saurons pas
avant que ne débordent les secrètes eaux
et ne descellent briques et ciment ferme
des murs où notre vie s’enferme.

Avant que les murs descellés ne se fendent,
béants, et que la maison ne descende
en ruine sur nous, qu’un fracas salutaire
n’apporte mort à tous, aux marais de la paix.
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D.H. Lawrence
C'est la manière dont notre sympathie se répand, ou se retire, qui, réellement, détermine nos vies.
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Clifford avait encore beaucoup de tabous et de fétiches. Il voulait passer pour un "vrai écrivain", ce qui n'était que sottise. Le vrai écrivain, c'était celui qui trouvait des lecteurs. A quoi cela pouvait-il servir d'être un "vrai écrivain" et de rester sans public? La plupart des "vrais écrivains" ressemblent à des gens qui ratent l'autobus. Après tout, on ne vivait qu'une fois, et, si on ratait l'autobus, on restait sur le trottoir avec tous les autres ratés.
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- Je regrette que nous ne puissions pas avoir de fils, dit-elle.
Il la regarda fixement de ses yeux bleu pâle.
- Il serait presque à désirer que vous ayez un enfant d'un autre homme, dit-il. Si nous l'élevions de Wragby, il nous appartiendrait, à nous et à la terre. Je ne crois pas énormément à la paternité. Si nous élevions l'enfant, il serait à nous, et il nous continuerait. Est-ce que cela ne vaut pas la peine qu'on y songe?
Constance leva enfin les yeux sur lui. L'enfant, son enfant à lui, n'était pour lui qu'un enfant, une chose.
- Mais l'autre homme? demanda-t-elle.
- Est-ce que cela a beaucoup d'importance? Est-ce que ce genre de choses nous touche vraiment beaucoup? Vous avez eu cet amant en Allemagne. Qu'en reste-t-il maintenant? Rien, presque. Il me semble que ce ne sont pas ces petites actions, ces petites liaisons que nous formons dans la vie qui comptent beaucoup. Tout cela passe. Où?... Où sont les neiges d'antan?... C'est ce qui dure à travers la vie qui compte pour moi, dans sa longue continuité et dans son développement. Mais que comptent les liaisons occasionnelles, et surtout les liaisons sexuelles? Si on ne les grandit pas ridiculement, elles passent comme l'accouplement des oiseaux. Et c'est bien ainsi. Qu'est-ce que cela peut faire? Ce qui compte, c'est la longue union de toute une vie; c'est la vie en commun de tous les jours, et non le lit en commun de quelques nuits. Vous et moi, nous sommes mariés, quoi qu'il arrive. Nous avons l'habitude l'un de l'autre. Et l'habitude, à mon sens, est d'une importance plus vitale que toute excitation passagère. La chose longue, lente, durable, voilà ce qui fait notre vie, et non un spasme éprouvé par hasard, quel qu'il puisse être. Peu à peu, à force de vivre ensemble, deux êtres parviennent à une sorte d'unisson, tant leurs sensations sont intimement mêlées. C'est cela qui est le vrai secret du mariage, et non l'acte physique, non surtout la simple fonction sexuelle. Vous et moi, nous sommes mêlés l'un à l'autre par un mariage. Si nous maintenons l'essentiel, il me semble que nous pourrions trouver un moyen de résoudre la question physique (ce n'est pas plus difficile que d'aller chez le dentiste), puisque la destinée nous a physiquement faits échec et mat.
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Et ne sommes-cous pas tous ainsi ? Par un effort de volonté, nous empêchons notre connaissance intuitive et profonde de sortir de l’inconscient. D’où cet état de crainte, d’appréhension qui rend le coup dix fois plus violent quand il nous frappe enfin.
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#100

Ne prêtez pas vos illusions aux autres. Les masses ont toujours été les mêmes, et le seront toujours. Les esclaves de Néron différaient extrêmement peu de nos mineurs ou des mécaniciens de Ford. Je parle des esclaves qui travaillaient dans les mines et dans les champs. Ce sont les masses: on ne les change pas. Un individu peut émerger des masses, mais ce fait exceptionnel ne change rien. C'est là un des faits les plus importants de la science sociale. Panem et circenses! L'éducation moderne n'est qu'un succédané du cirque. Ce qui nous perd aujourd'hui, c'est que nous avons fait de larges coupures dans la partie cirque du programme, et empoisonné nos masses avec un peu d'éducation.

Do not thrust your illusions on other people. The masses were always the same, and will always be the same. Nero's mine slaves and his field slaves. It is the masses: they are unchangeable. An individual may emerge from the masses. But the emergence doesn't alter the mass. The masses are unalterable. It is one of the most momentous facts of social science. Panem et circenses! Only today education is one of the bad substitutes for a circus. What is wrong today, is that we have made a profound hash of the circuses part of the programme and poisoned our masses with a little education.
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Vivre au-dessus de la nature humaine, ce serait la perdre.
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L'obscénité n'apparait que si l'esprit méprise et craint le corps,si le corps hait l'esprit et lui résiste.
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Quand je considère Charlie May en tant d'autres hommes qui ont des liaisons ... Non, je ne les envie pas le moins du monde ! Si la destinée m'envoyait une femme que je puisse aimer et désirer, très bien. Mais puisque je n'ai jamais encore rencontré cette femme-là, je pense que je suis froid; mais j'apprécie réellement beaucoup certaines femmes.
_Est-ce que vous m'appréciez, moi?
_Beaucoup. Et vous voyez qu'il n'est pas, entre nous, question de s'embrasser!
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Quand son dessin était bon selon les normes classiques, il semblait à Cézanne complètement mauvais. C'était un cliché. Il se jetait donc dessus, en extirpant la forme et le contenu, puis quand il était devenu mauvais à force d'être maltraité, épuisé, il le laissait tel quel, tristement, car ce n'était toujours pas ce qu'il voulait. C'est là qu'apparaît le traitement comique des tableaux de Cézanne. Sa fureur contre le cliché le faisait parfois le changer en parodie tels que "Le Pacha et La Femme"... Il voulait exprimer quelque chose, mais, avant de le faire, avait à lutter contre le cliché à tête d'hydre dont il ne pouvait jamais couper la dernière tête.
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« Bientôt, se dit-il, tout aura disparu et, dans toutes ces régions, rien ne restera en vie ». A cette idée, il ressentait une cruelle satisfaction.
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Il était absorbé et des sensations nouvelles le pénétraient. La prêtresse d’Isis était aimable à ses yeux non pas tant par sa beauté que par le merveilleux rayonnement de sa féminité. Des mondes de soleils l’avaient embrasé d’une flamme mystérieuse, la flamme d’une femme épanouie, et la toucher, c’était toucher le soleil.
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L'homme qui était mort n'ajouta rien, car il avait dit ce qu'il avait à dire et les mots engendrent les mots comme le font les moustiques.
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La vie vous éduque. Et vous dépouille.
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Prenant un oreiller sur le lit, elle l'écrasa contre elle et se balança inconsciemment, secouée par l'orgasme de l'insoutenable. Elle la sentit au fond de ses entrailles, cette sensation insoutenable. Comment la supporter?
Elle resta repliée sur elle-même jusqu'à ce qu'elle fût apaisée. La paix la recouvrit un moment comme un sommeil: une éternité de sommeil qui dura une seule seconde.
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