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Critiques de David Foster Wallace (105)
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L'infinie comédie

Je dois avouer que j’avais gardé ce roman pour la fin de l'aventure des #ExploLecteurs, car même si le résumé me tentait énormément, les 1400 pages (avec une police microscopique) m’ont légèrement découragé. Impossible de lire ce roman les pieds dans le sable (ou alors sur une île déserte), car il demande un minimum de concentration. En effet, la lecture de ce roman reste complexe, car l’auteur part un peu dans tous les sens et qu’il nous abreuve de précisions en toutes sortes. Je me suis d’ailleurs surprise à décrocher à certains moments, car j’étais totalement perdue. Il faut bien s’accrocher pour suivre l’auteur, car on ne sait pas du tout où il nous amène, même après une centaine de pages lues! Néanmoins, je n’ai pas abandonné ma lecture, et je ne regrette pas! Eh oui… passé les premières pages laborieuses, on ne peut vite plus se passer de L’Infinie Comédie.



Le style de David Foster Wallace est assez lourd et chargé, car il ne nous épargne aucun détail. En effet, il ne laisse rien au hasard : il ne s’est pas contenté de créer des personnages et un monde vaguement vraisemblables, non, il a véritablement créé un univers à part où rien n’est oublié ou mal expliqué. On comprend vite que c’est cet univers si parfaitement travaillé qui a fait de L’Infinie Comédie un roman culte aux Etats-Unis.



Parmi les nombreux personnages que l’on voit défiler au cours de notre lecture, certains sont récurrents, notamment la famille Incandeza. J’ai beaucoup apprécié suivre cette famille pour le moins atypique. Hal, un sportif surdoué mais dépendant à la marijuana, est un personnage qui m’a beaucoup marqué et touché. J'ai aussi aimé le fait que chaque personnage (même les moins importants) soit exploités en profondeur : ils ne nous semblent ainsi que plus réels. Mais vous l’avez compris, ce livre n’est pas un concentré d’actions, mais plutôt de descriptions, ce qui peut freiner la lecture. Heureusement, l’humour noir et mordant de l’auteur apporte un peu de légèreté au roman.



Au fil des pages, l'auteur nous dresse le portrait d'une Amérique qui va mal, et dont les habitants semblent s'être perdus dans la drogue. A travers son roman, l’auteur fait la critique d’une société basée uniquement sur le Divertissement - thème qui reste dangereusement d’actualité à notre époque.



Pour conclure, L’Infinie Comédie est un chef-d’oeuvre qu’il faut lire une fois dans sa vie.
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L'infinie comédie

Ce n'est pas vraiment une critique, juste un avis intermédiaire. J'en suis à la page 480. Ce roman-monde se lit par univers: l'on passe de la description d'un centre pour toxicos à une école de tennis pour surdoués en passant par un dialogue entre un séparatiste québecois cul de jatte et le policier espion chargé de le surveiller, dialogue dans un coin de désert d'Arizona au soleil couchant. Ce n'est qu'un bref aperçu des différents milieux et protagonistes de ce livre et si je vous dis que le lien-il y en a - est mort suicidé (je ne vous dis pas comment), qu'il est le père d'une lignée de trois fils aux comportements a-normaux. La description quasi-pathologique de chaque univers se nourrit d'un vocabulaire d'une précision inoui, d'un humour distancié qui sent le vécu. Certains passages sont un peu longuets sur le moment mais s'apprécient après, ils sont "longs en bouche", comme un bon vin et donnent les clés d'un chapitre suivant ( pas celui qui suit, celui d'après). Le livre fonctionne en quinconce, chaque partie est encastrée dans la suivante qui vous donne la clé pour la troisième et ainsi de suite.

L'ouvrage fait 1300 pages et, là où je suis, on voit se dessiner la trame générale, en creux.

Un conseil : si vous lisez ce livre, ne lisez rien en parallèle...

A bientôt pour la suite...



Suite et fin provisoire de ma lecture ou devrais-je dire, de ma quête en page 697.
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L'infinie comédie

"L’Infinie comédie", le roman culte d’un écrivain génial et malheureux.
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L'infinie comédie

D’abord, je tiens à signaler que je n’avais pas vécu une expérience de lecture comme celle-là depuis un moment. Le narrateur est omniscient. Il nous fait passer du récit d’un personnage à l’autre. Il n’y a pas de vrai héros à mon sens, mais une galerie de personnage. La psychologie est détaillée pour tous, une véritable toile d’araignée où les personnages principaux ou secondaires se croisent forcément au cours des 1300 pages.

Le fil rouge, c’est la famille Incandenza, le père James brillant physicien optique qui a crée et dirigeait une école de tennis, avant de se tourner vers le cinéma. Sa femme Avril, mère possessive et intelligente. Hal, jeune prodige du tennis. Mario handicapé moteur, qui est le caméraman du centre d’entrainement. Mais aussi Orin, qui est un brillant punter au football américain. Hal est un personnage important. Il est obsédé par le tennis et ses performances, un véritable robot qui deviendra plus intéressant au fil du récit. Sa seule distraction, c’est de fumer de la drogue en cachette. On se prend d’affection pour ce gamin surdoué du langage mais incapable d’exprimer ses émotions. La famille est liée à un mystérieux film fait par James dont je parlerai plus loin. Une grande importance est accordée au sport et notamment au tennis dont l’auteur nous décrit le système concurrentiel, mais aussi la camaraderie, les règles, la quête de célébrité et la peur de décevoir. Le roman se déroule dans le futur, les EU ont établi un vaste protectorat (fédération entre EU-Mexique, Canada appelé la Grande concavité). Un nouveau territoire des EU a été dessiné par le président américain Gentle, ancien crooner, obsédé par l’hygiène. Il a décidé d’abandonner des parties de son territoire au Nord Ouest, à proximité du Canada. Celui-ci sert de décharge à ciel ouvert polluée, par les déchets ménagers. Il y a donc une réflexion politique sur la société de consommation, le rêve américain, la nation. Mais aussi sur la liberté et le libre arbitre. L’auteur parsème sa fresque de nombreuses références littéraires, de séries. Il décrit de manière très précise les nouvelles règles de cette société. Dans celle-ci, le temps est sponsorisé par des marques, les émissions sont disponibles à la demande et en temps réel. On finit par être totalement immergé par celui-ci. Un monde foisonnant, complexe où l’ombre domine.

Un autre fil rouge du roman est la recherche du mystérieux dernier film de James Incandenza. Une histoire d’espionnage se développe alors, avec les personnages de Marathe et ses associés, qui sont des assassins en fauteuil roulants. Les EU avec Steeply et les séparatistes québécois cherchent ce mystérieux film. Celui ci provoque une addiction extrême et ceux qui le regardent sont obsédés par lui. Où est-il ? Dans quel but a-t-il été crée ? Cette enquête prend une part importante dans le roman et donne envie de le poursuivre pour savoir ce qu’il y a sur ce fameux film. L’univers décrit est centré sur la violence, la drogue. L’auteur critique la société du spectacle, l’américain moyen toujours en quête de plaisir et de divertissement. C’est un monde de fantasmes et d’obsessions autour des médicaments, de l’herbe. Ce monde de la drogue est hyper décrit, les phénomènes de manque, la dépendance et ses conséquences sur le corps et le mental avec les personnages de Lenz, Poor Tony. La violence est aussi présente comme l’inceste et le viol qui sont au cœur de la vie de plusieurs personnages. Les relations familiales compliquées sont disséquées à travers cette fresque de personnage, l’image de la femme, de l’être humain n’est pas très positive. Ils luttent tous contre leurs démons intérieurs, la maladie, la dépression. On a la sensation d’être enfermée dans un cerveau enfiévré et malade. C’est une véritable expérience de lecture, extrême parfois.



L’auteur décrit et analyse aussi l’obsession pour les nouvelles technologies et la dépendance qu’elle crée. Ce récit est donc très visionnaire car il a été écrit dans les années 1990. Il brosse un portrait sans concession de notre monde moderne, obsédé par le plaisir et les nouvelles technologies. Parallèlement à cela, la maladie, les handicaps physiques comme celui de Joëlle , défigurée après un accident et ancienne petite amie d’Orin, sont aussi un thème lancinant dans le livre. Les descriptions des corps, des sensations, du décor sont très importantes. J’ai eu l’impression de me retrouver dans un tableau du peintre Jérôme Bosch digne de l’enfer par moment, ce qui est assez déroutant. Le style de l’auteur est parfois vulgaire, ou hyper pointu, ce qui est parfois déstabilisant. Mais il fait réfléchir à ses propres démons intérieurs et obsessions, à cet enfer comme celui de Dante dont le titre français du roman fait écho. J’ai eu l’impression de descendre avec les personnages « au fond du trou. »

Les récits sont parfois difficiles à suivre par leur densité, des conversations qui s’entremêlent et une confusion entre réalité et hallucination. Le style est exigeant et demande une attention soutenue pour ne pas perdre le fil. Mais au fil des pages, on s’habitue à cette folle construction et à ce style. Je n’ai qu’un conseil à vous donner : partez pour une expérience de lecture non identifiée si vous aimez être dérouté et surpris sinon passez votre chemin.
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L'infinie comédie

Je viens de commencer, je ne suis qu’à la page 80, et je dois dire …… que je ne comprends rien pour le moment. Le style narratif est particulier, je ne sais même pas si je lis des phrases réelles, les descriptions sont interminables, j’ai du mal à cerner les personnages, à suivre un fil conducteur ? C’est un Mystère pour le moment.

Mais bon je vais persister. D’après les critiques c’est un chef d’œuvre du XXème siècle alors on va essayer d’avancer, et si je passe à côté et bien tant pis ! ........ J'ai essayé de lire le début, j'ai eu un faible espoir en comprenant 2 chapitres à la suite, mais malheureusement je suis retombée dans la complexité du style narratif.

J'arrête. Mais je ne me sens pas vaincue, je le reprendrai plus tard. Dans quelques semaines, quelques mois ..... on verra bien.

Pas le bon moment, pas le bon roman.
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L'infinie comédie

Roman encyclopédique réputé intraduisible et délirant, L'Infinie Comédie est son chef-d'œuvre.
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L'infinie comédie

Si l'on accepte de s'y perdre, L'Infinie Comédie se montre aussi inoubliable qu'une finale mythique d'un tournoi du Grand Chelem.


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La fonction du balai

[b]La fonction du balai[/b]



Quasi impossible de faire un commentaire sur cette oeuvre. Je vais essayer mais je risque d'extrapoler des choses ridicules.

Style génial, sommet de ce que j'ai pu lire quasiment. On a de tout, le style théâtral, le style poétique, le roman moderne, toutes les formes de récit sont maîtrisés sans que cela ne fasse catalogue.

J'ai été impressionné par le changement de style dès que le narrateur changeait, c'était fluide et chaque style appartenait vraiment à la personnalité du personnage qui narrait. Assez incroyable.

Un vocabulaire très riche, mêlant courant, soutenu et familier. Une oeuvre complète, pleine, totale, on dirait même absolue.

Roman chorale et même opéra tant les décors varient de façon inattendue.

Je ne peux raconter l'histoire elle est trop riche et complexe, voire absurde par moment.

Malgré l'humour j'ai trouvé ce récit tragique, avec pour seule leçon la vacuité existentielle, c'est un roman qui m'a un peu enlevé l'envie de sourire bien que je sois émerveillé par le talent de ce romancier trop vite disparu.

Il m'a touché sans que je ne sache pourquoi et je ne sais quel sujet en particulier, mais je n'en suis pas ressorti indemne. J'ai pris autant de plaisir que j'ai souffert.

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Brefs entretiens avec des hommes hideux

Cet ensemble de textes courts est décoiffant et a l’énorme avantage de nous offrir 23 David Foster Wallace pour le prix d’un. Certains textes sont proches de l’expérimental avec une inventivité lexicale débordante et sont parfois difficiles à suivre ; d’autres sont moyennement réussis mais on trouve dans le lot d’excellentes nouvelles, étranges mais excellentes.



Il est impossible de résumer un tel foisonnement en quelques lignes. De façon générale, on peut dire que DFW a une prédilection pour des personnages bizarres, mal dans leur peau, dont le cas relève de la psychiatrie ou peu s’en faut (comme dans le texte sur une femme dépressive). Il dépeint un monde de solitudes, où la communication et la compréhension entre les gens est une épreuve permanente et source de tension, un monde où les émotions submergent les individus et les empêchent de trouver la sérénité. Certains textes font penser au Houellebecq de l’extension du domaine de la lutte. Ses personnages noyés dans leur mal-être s’expriment dans une forme de logorrhée obsessionnelle, parfois délirante tout en restant tout à fait cohérente néanmoins, dans laquelle ils interrogent la représentation qu’ils ont d’eux-mêmes, des autres et le regard supposé des autres sur eux. DFW s’interroge sur les sentiments humains dans les circonstances étranges ou extrêmes (comme le viol ou le face à face avec un père exhibitionniste). Il décrit des mondes intérieurs.



DFW a le sens de la formule comme celle-ci pour parler d’un toxicomane : « les liens diplomatiques entre R.Ecko et la réalité étaient pour ainsi dire rompus ». Ses récits sont souvent drôles. Ils sont écrits avec une précision toute chirurgicale. La richesse de votre vocabulaire s’en trouvera améliorée après avoir croisé « l’effulgence pulsatile de la cathode », « les blandices parthénopiennes » , ou encore « l’éparchie recombinante » et les « brûleuses de lingerie cataméniales à poil ras ». Bravo aux traducteurs.

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La fonction du balai

La fonction du balai, par Davide Foster WALLACE. C’est un bien étrange roman, difficile à classifier et à commenter, une histoire qui s’épanouit dans le désordre, la fragmentation, entre ironie et parodie, un concerto inachevé pour jeune fille et ses amoureux, un récit magnétique qui agace et attache.

Lenore Beadsman, 25 ans, vit en colocation à Cleveland. Elle vient d’une famille d’industriels de la nourriture pour bébé dont elle n’est pas vraiment digne, et rend visite régulièrement à son arrière grand-mère, Lenore Beadsman également, dans sa maison de retraite, dont elle disparaît un beau jour, entraînant avec elle vingt-cinq résidents et soignants. Lenore junior se donne pour tâche de retrouver Lenore sénior, qui ne jure que par Wittgenstein et détient un secret industriel. Mais elle doit aussi gérer ses difficultés avec son travail de standardiste, alors que les consoles ont pris chaud et que toutes les lignes du quartier sont mélangées, mettant en exergue sans le dire que tout est détraqué dans ce monde, à commencer par les connexions entre les uns et les autres. Lenore doit encore manager sa relation amoureuse avec son patron, un éditeur peu flamboyant. Elle doit aussi faire face à un psy fou à lier qui attache ses patients sur des sièges éjectables montés sur rails, à un magnat industriel qui en pince pour elle, avale des plats par dizaines et pèse une demi-tonne, à son perroquet qui se met à déblatérer des bondieuseries au milieu d’insanités, à son père, un patron ambitieux, le regard braqué sur son concurrent Gerber, à son frère, un autre cinglé, brillant celui-là, défoncé, qui met ses connaissances universitaires au service de ses potes contre de la drogue, enfin à un beau blond bien monté qui s’éprend d’elle et la séduit, malgré sa promesse de ne pas trahir celui qui le protège, l’éditeur et «fiancé» de Lenore. Etc.

Lenore est au centre du jeu, elle semble subir les évènements, alors qu’elle voudrait les maîtriser. Déterminée, encore qu’assommée par chacune des anicroches rencontrées, fragile malgré un bonne résistance aux agressions et aux diverses déclarations d’amour, Lenore émeut le lecteur, car elle a pris le bien pour cible.

Ce livre, bourré de moments cocasses ou absurdes, est aussi parsemé de réflexions pseudo-philosophiques, pseudo-intellectuelles parodiant les discours attendus ou l’inculture générale. Mais l’on devine, entre les lignes, la critique à peine voilée d’un système où la réussite, l’argent, la psychothérapie de bazar, l’évangélisme télévisuel occupent une grande partie de l’espace.

Un livre excentrique et génial, premier roman d’un écrivain désespéré qui mit fin à ses jours en 2008.

[http://lireecrireediter.over-blog.com
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La fonction du balai

Dans ce roman de David Foster Wallace entre délire, absurdité et iconoclasme nous entrons dans un monde digne des frère Coen.

Pour Léonore Beadsman fille à papa, standardiste dans la maison d'édition " frequent&Vigorous" rien ne va plus. Sa perruche "Vlad l'empaleur" se met à parler et dire des choses extravagantes qui vont intéresser une radio évangélique. Rien de surprenant dans cet état de l'Ohio où la devise est " avec dieu tout est possible ".

Quand le standard de la maison d'édition perd la boule et reçoit des commandes de pizzas ou des rendez-vous au " château " haut lieu des plaisirs sado-masochiste la pauvre Léonore ne sait plus à quel saint se vouer.

La goutte qui fait déborder le vase c'est la disparition de son arrière grand-mère de la maison de retraite en compagnie d'une vingtaine de pensionnaire, bref un remake de la grande évasion.

sans compter son petit ami Rick Vigorous amoureux jaloux et patron de Léonore.

Au fil des pages on rencontre des personnages névrosés à la limite du border line, des histoires à dormir debout.

voila un roman jouissif où David Foster Wallace démystifie les psys, se moque des évangélistes, ridiculise les groupes agro-alimentaires.

Cet auteur que j'aime pour sa folie, parti trop tôt laisse un vide dans cet art qu'est l'écriture.

Voila un roman que je recommande pour celles et ceux qui veulent sortir des sentiers battus.

Un cinq étoiles s'impose rien que pour les séances chez le psy de Léonore et Rick.

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La fonction du balai

Wallace, mort en 2008, a renié ce premier roman, méditation toquée sur la fiction, le langage et le réel [...], disant qu'il aurait pu être écrit par un «petit malin de 14 ans». On se demande quel genre d'adolescents il fréquentait.
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L'infinie comédie

Je veux juste critiquer la note de présentation de ce bouquin qui est une insulte à Jules Ferry.
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La fonction du balai

Lenore Beadsman est une jeune femme d'une vingtaine d'années. Elle vient d'apprendre que son arrière-grand-mère qui a le même prénom qu'elle, s'est échappée de sa maison de retraite en compagnie de vingt-cinq autres pensionnaires et que le standard téléphonique de son travail déraille. Si ce n'était que ça... sa perruche se met à répéter tout ce qu'elle entend et devient la star d'une chaine chrétienne sans compter son patron-petit ami qui est très jaloux et complexé...

C'est un roman très surprenant, on passe d'un personne à un autre, d'un type de narration à l'autre, on pourrait s'y perdre facilement (ça arrive par moments) mais la magie et l'humour opèrent à merveille. On passe d'un échange verbal à un long monologue du patron sur les histoires que lui envoient ses étudiants (ou les siennes ?) en passant par des rêves grotesques... Impossible de tout résumer. Ça part dans tous les sens, on en oublie presque la trame principale : retrouver l'arrière grand-mère de Lenore.

Les séances avec le psychologue sont aussi dignes d'intérêt ! C'est un roman dense, foisonnant, on s'y perd un peu mais c'est pas grave car on passe de bons moments sans parler des critiques sous-jacentes de certaines personnes... (Une petite déception : la fin, trop rapide) Vraiment à découvrir !

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Le roi pâle

Un livre fort étrange.

Par le sujet, tout d'abord : le système de recouvrement des impôts au Etats-Unis et plus particulièrement les employés.

C'est aussi et surtout un livre inachevé.



Que dire de l'histoire : on entre dans un monde clos, celui de l'administration fiscale américaine et de ses différents acteurs.

Et c'est un monde ubuesque, indescriptible, les personnages sont tous plus bizarres les uns que les autres. Ce sont des gens tous plutôt mal partis dans la vie et qui atterrissent ici un peu par hasard.

Le héros, par exemple, souffre de problèmes de peau impressionnants. Il va être confondu avec un homonyme devant arriver le même jour au centre. Or, cet homonyme est infiniment mieux placé que lui dans la hiérarchie; quand la vérité sera découverte c'est notre héros que sera accusé d'usurpation d'identité.



Ce livre est aussi, en creux, un portrait des dérives des Etats-Unis.
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Le roi pâle

Le résultat est un chef-d'oeuvre absolu bien qu'inachevé, 600 pages qui plongent au coeur du système fiscal, de sa monotonie presque mystique.
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La fille aux cheveux étranges

brillant et inégal
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La fille aux cheveux étranges

Petits animaux inexpressifs – Deux enfants sont abandonnés au bord d’une route. « Quand les deux gamins étaient petits, leurs parents les ont abandonnés. Il y avait la fille et son frère, Lunt. » (p. 33 & 34) Des années plus tard, dans un célèbre jeu télévisé, une jeune femme enchaîne les victoires. La raison de son succès ? Avoir été obligée d’apprendre par cœur une encyclopédie quand elle était enfant.



Par chance, l’expert-comptable pratiquait la réanimation cardio-pulmonaire – Dans le parking souterrain d’un immeuble de bureaux, un expert-comptable assiste à la crise cardiaque du vice-président. « Il appliquait la réanimation cardio-pulmonaire, frappait les douces bosses du sternum, et tous les quatre coups alternait en insufflant de l’air entre les lèvres pleines mais faiblement bleutées du vieux cadre. » (p. 73)



La fille aux cheveux étranges – Un groupe de punks se rend à un concert et se défonce au LSD. Parmi eux, « La Vrille a des cheveux uniquement au milieu de sa tête ronde et ils sont sculptés habilement pour avoir la forme d’un pénis d’homme géant en érection. » (p. 81) Mais ce ne sont pas ces cheveux qui sont l’objet de toute l’attention du groupe.



Lyndon – « Je m’appelle Lyndon Baines Johnson. Et le sol que vous foulez est à moi, bordel. » (p. 103) Ainsi s’ouvre l’entretien d’embauche que fait passer le sénateur Johnson à Dave Boyd. Alors que le sénateur devient président des États-Unis, tout le monde s’interroge sur la fulgurante ascension du jeune homme préposé au courrier, devenu le plus proche conseiller de l’époux de Lady Bird.



John Billy – C’est l’histoire de Chuck Nunn Junior, héros local qui a brillé du collège à la guerre du Viet-Nam. Mais toute gloire se passe. « Nunn, lui, le jour de sa déchéance, ça a été quand il a plu des moutons. » (p. 169)



Ici et là-bas – Dans une narration à deux vox, un couple évoque ses problèmes devant un thérapeute. Bruce est obsédé par son travail de recherche et son amie se sent délaissée. Mais Bruce l’aime pourtant. « Et l’endroit où vous voulez ‘emmener’ bien cette fille un jour ? Et pourquoi est-ce seulement au moment où elle est ailleurs à jamais qu’elle devient cet endroit dont la perte évoque des images de décapitation et de blessure ? » (p. 208)



Tout est vert – Un matin, Mitch annonce peu ou prou qu’il n’en peut plus de l’existence qu’il mène avec Mayfly. « Mais maintenant, j’ai le sentiment que je vais tout entier dans toi et que il n’y a plus rien de toi qui revient. » (p. 296)



Ces nouvelles sont étranges, entre langue absurde et langue hypnotique. Il est très difficile de savoir où l’on avance à mesure que l’on tourne les pages. Sans remettre en question le travail du travail, il me semble que ce livre est de ceux qu’il faut lire en version originale. Je n’ai pas fini la lecture de ce recueil. Je reprendrai peut-être plus tard les nouvelles ‘Mon image’, ‘Dire jamais’ et ‘Vers l’ouest fait route la trajectoire de l’empire’. L’impression générale que me laisse ce recueil est celle d’avoir côtoyé un génie et un très grand auteur. Et comme souvent dans ce genre de rencontre, je me suis sentie trop petite pour saisir la pleine mesure du talent qui m’était présenté. Et zut, c’est agaçant !

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La fonction du balai

Lenore est plutôt attachante. C’est une fille un peu perdue, issue d’une famille riche, mais dont chaque membre est vraiment très bizarre : un père tyrannique, une arrière-grand-mère qui a besoin d’un environnement à 37°C pour survivre et adore les jeux de langage, un frère, toujours sous l’emprise de substances et qui considère sa jambe synthétique comme un être à part entière… Ajoutons-y un petit ami et patron par la même occasion terriblement jaloux et on comprendra que la jeune femme se sente étouffée et manipulée. Elle cherche à comprendre si elle peut avoir une volonté propre, qui ne serait dictée par rien ni personne, ou si elle n’est au final qu’un personnage de fiction.

Alors, lorsque son arrière-grand-mère disparaît, que sa perruche commence à parler en mélangeant insanités et versets de la Bible, que les lignes téléphoniques ne tournent plus rond, on comprendra alors aisément que la demoiselle soit perturbée !

Ça part dans tous les sens, et j’aime plutôt ça en général. Mais par contre, je n’aime pas le côté absurde, qui m’a ici parfois profondément ennuyée. Pourtant, il n’aurait pas fallu grand-chose pour m’intéresser réellement. Pendant toute ma lecture, j’ai été en permanence sur le fil, entre ennui et intérêt, attendant le petit détail qui me ferait accrocher et avancer avec plaisir dans cette histoire bizarre. La fin notamment, m’a complètement perdue : je n’ai pas compris ce qu’il se passait. Le lecteur est laissé sans explication sur ce qui est advenu de l’arrière-grand-mère...
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La fonction du balai

Lenore se retrouve au beau milieu d’une situation assez étrange : son arrière-grand-mère vient de disparaître de la maison de retraite où elle se trouve, avec 25 autres collègues, alors qu’elle a besoin de soins constants ; Vlad l’Empaleur, son perroquet, cite des extraits de la bible depuis qu’il a un peu abusé du pétard ; son frère, surdoué fainéant, vend son intelligence à la fac en échange de nourriture pour sa jambe, comprenez de la drogue qu’il cache dans sa jambe en bois ; son père, lui, tente constamment de la faire revenir dans le droit chemin : après tout, elle est la fille d’un riche homme d’affaires, mais n’aspire qu’à être secrétaire ; et puis, il y a Rick Vigorous, son patron, mais qui nourrit des sentiments pour elle, même si cela ne semble pas très sain ; ah, on a le Dr Jay, psychologue qui a aussi grand besoin d’être soigné, et puis l’homme qui a décidé de manger jusqu’à occuper tout l’espace de son building (peut-être même l’univers tout entier si c’était possible), l’ami de Vigorous retrouvé « par hasard » qui joue un visiblement un double jeu, la voisine un peu nympho… et comme si tout cela ne suffisait pas, Lenore se retrouve face à un standard téléphonique qui subit quelques dysfonctionnements, mélangeant les numéros de la maison d’édition avec ceux d’une maison de call-girls, d’un zoo ou bien d’autres endroits encore !



Pauvre Lenore, n’est-ce pas ? C’est à elle de tout gérer, vu que visiblement personne d’autres dans sa famille ne s’inquiète de la disparition de l’arrière-grand-mère, ni du discours totalement aberrant de Vlad, entre autres… Parce que tout ce côté-là n’est que la partie émergée de l’iceberg. C’est l’aspect totalement délirant de ce roman, qui enchaîne les dialogues les plus fous, les situations les plus loufoques ou les plus absurdes. Et encore, je ne vous ai donné qu’un tout petit aperçu de ce que vous pourrez trouver dans ce livre. Parce que des situations rocambolesques, il y en a encore à la pelle…



Et le rapport avec le titre alors ?

(lire la suite...)
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