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Critiques de David Vann (1617)
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Sukkwan Island

Je suis assez mitigée quand à mon ressenti en fermant la dernière page de ce livre.

J’ai apprécié la première partie même si j’ai parfois trouvé certains passages un peu longuets, sûrement dus au personnage du père. Le duo père-fils est assez intéressant, le huis-clos aussi, même si on sent un véritable malaise entre eux à plusieurs reprises.

La seconde partie par contre, me laisse beaucoup plus dubitative. Le père ne semble pas se remettre en question, reste concentré sur lui-même. Je crois que l’histoire de fond est une bonne idée mais je n’ai simplement pas accroché avec ce père pleutre, dépressif…
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Sukkwan Island

Tout démarre presque normalement :

Roy, un adolescent qui vit avec sa mère et sa sœur en ville, décide de partir sur une île sauvage au sud de l'Alaska, avec son père.

Pourquoi pas, se retrouver entre père et fils, avec un mode de vie différent, apprendre à se débrouiller, isolés de tout, après tout… tranquilles !

Et pourtant, la tranquillité se voit vite perturbée par un manque d'organisation totale, et par des non-dits constants entre les deux.

Roy, qui avait emporté ses cours avec lui sur l'île afin de garder un équilibre scolaire n'a finalement pas de temps entre la pêche, la recherche de bois, et les frustrations d'un adolescent qui découvrait tout juste ses envies, les amitiés, l'attirance.

Le père et le fils se retrouvent alors confrontés à leur communication absente, à leur manque de connaissance en terme de survie, et se retrouvent à un pied d'égalité : on ne sait plus vraiment qui doit s'occuper de l'autre. Qui du père ou du fils a la plus grande charge mentale durant cette escapade ?

Le père est une personne névrosée, rempli de doutes et de regrets, qui impose maladroitement à son fils un rôle d'adulte/confident, s'excuse en permanence de tout, mais n'ajuste que peu son comportement pour que les évènements soient plus agréables pour l'un et l'autre. Il se veut rassurant dans ses propos, mais n'a pas matière à rassurer réellement son fils.

Lorsqu'une tournure inattendue prend le dessus, une atmosphère glaçante, oppressante se met en place.



A lire, une découverte intrigante. Je suis mitigée en fin de lecture à cause de la complexité des névroses du père. L'atmosphère ajoute une énorme plus value à ce roman, et l'histoire personnelle de l'auteur ne peut qu'ajouter une couche de frisson…









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Sukkwan Island

J’ai acheté ce roman car j’ai été attiré par la très belle illustration de couverture signée Oli Winward. Il faut dire que les éditions Gallmeister, spécialiste du genre « nature writing », propose de beaux ouvrages, ce sont des livres que l’on prend grand plaisir à feuilleter.

Cette édition commence par une préface de Delphine Vigan, lue après, comme elle le conseillait.

L'histoire décrit l’expérience folle d’un père et son fils, de vivre un an sur une île sauvage du sud de l’Alaska, en totale autonomie. C’est donc un huis-clos à ciel ouvert et on se régale de cette plongée en pleine nature.

Il est découpé en deux parties et je ne parlerai que de la première au risque d’enlever l’intérêt de l’intrigue en amont.

La première parle de l’installation sur cette île perdue, l’ambiance est très pesante et le travail de taille : couper du bois pour l’hiver, faire des provisions et donc chasser, pêcher, construire un fumoir pour la conservation des aliments… Le point de vue est celui du fils, Roy, un adolescent de 13 ans. Il décrit avec amertume cet isolement forcé et la manière dont son père sombre peu à peu dans la dépression, la chute psychologique de ce père qu’on ne nomme jamais. Cette absence de dénomination participe grandement au climat angoissant qui s’immisce au fur et à mesure des pages lues. A la fin de ce chapitre et à la lueur d’un événement qui va faire totalement basculer l’histoire, nous découvrons que le père s’appelle Jim et c’est dans ses pensées que la deuxième partie s’ouvre.

Ce fut une expérience de lecture intéressante mais très noire, un ouvrage marquant en tout cas.

Au niveau de la traduction française, j’ai été un peu lassé de retrouver la répétition de l’expression « ça n’a aucun sens » sur plusieurs pages d’affilées…

Enfin, après lecture de la postface de l’auteur et à la découverte de certains éléments de sa biographie, on comprend que l’on est face à une écriture-thérapie, difficile mais nécessaire.

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Sukkwan Island

Lu en 2019. Pas d'ordinaire adepte du genre, dudit "thriller psychologique", j'avoue avoir été happée par ce huis-clos sombre et haletant.

J'avais nettement préféré la première partie du récit, sur le fil du rasoir, dans la suspicion lancinante d'un drame imminent. La seconde partie m'avait d'avantage déçue, non seulement par ses invraisemblances, mais aussi par sa dramaturgie morbide...
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Sukkwan Island

J’ai découvert ce roman lors de mes premiers surfs sur booktube. Je ne me souviens plus hélas qui en avait parlé, mais il me semblait parfait pour sortir de ma zone de confort livresque et m’essayer à un contemporain mystérieux et dérangeant.



Pour être dérangeant il l’est assurément. Ce n’est ni une lecture de plage, ni une lecture plaisante. Ici l’inconfort est de mise, on ne peut pas y échapper. Ici on ne rigole pas, on ne sourit pas, on subit la vie d’un père et de son fils, seuls personnages du roman.



Ensemble, ils partent pour un an de « survie » sur une île en Alaska. Jim, le père demande à son fil Roy de l’accompagner. Pris entre un sentiment de pitié et de remords, Roy fini par accepter de le suivre. Mais rien ne se passe réellement comme il l’avait prévu. Son père ne s’est presque pas préparé pour l’expédition. Roy qui pensait vivre sans trop de problème dans une petite cabane durant une année, se voit finalement devoir jouer le rôle de père pour deux. Il n’aime pas cette île, il regrette d’être venu et ne pense qu’à repartir. Son père, oscille entre la déprime le soir et la joie de vivre le matin. Une relation très malsaine à mon goût vient s’immiscer entre ces deux protagonistes qui ne font que s’éloigner l’un de l’autre au fil des jours. Roy, qui n’a que 13 ans, doit faire face à ce père qui n’en est plus vraiment un, qui le déçoit énormément et avec qui il n’arrive pas à communiquer. L’auteur (volontairement ou non) crée une sorte de paradoxe dans la relation entre les personnages et le paysage qui les entoure. L’Alaska me fait penser aux immensités sauvages, sans civilisation, froides à perte de vue. Mais face à de tels paysages, père et fils ne sont pas libres, emprisonnés dans leurs pensées. Ils ne communiquent pas entre eux, le dialogue est quasi-absent et consacré uniquement aux questions pratique



Nous sommes dans la tête de Roy durant toute la première partie et dans celle de son père durant la seconde. Un système cohérent qui nous permet de comprendre à quel point leur relation est basée sur des aprioris et des malentendus. Ici vous ne trouverez aucun chapitre, mais seulement deux parties. Une découpe très perturbante car finalement l’auteur nous empêche de refermer ce livre, en nous plongeant directement dans la narration sans coupure avec les personnages. Nous vivons littéralement avec eux.



Une histoire qui se construit sur deux personnages, peut être difficile à faire tenir debout. Pour ma part l’auteur y arrive, mais il faut d’abord être habitué à ce genre de récit. Je ne serais pas étonnée que ce livre ai été écrit uniquement pour déranger et rester gravé dans notre esprit.



Mais c’est en lisant les motivations de l’auteur, que l’on comprend beaucoup mieux les intentions du livre, ses rebondissements et finalement toute son intrigue. Au final Sukkwan Island n'est autre qu'une autobiographie alternative, une histoire que l'auteur a littéralement sortie de son âme pour se laver et avancer dans sa vie.
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Sukkwan Island

Ce livre est un diamant noir....a ne pas mettre entre toutes les mains, âmes trop sensibles s abstenir ....un des romans les plus sombres que j ai lu de toute ma vie, qui parle de la vie, de la mort...du désespoir aussi....voyage au fond de la tristesse et de la solitude au milieu des paysages glacés du pôle....exceptionnel et très noir, prouesse littéraire pour moi,

J avais placé tellement haut mon estime pour l auteur que j ai abandonné au bout de trente pages un autre du même auteur ( j ai oublié le titre), ça faisait un peu comme s ennuyer sur le Menez Hom juste après avoir affronté l Everest 😅
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Komodo

Lorsque Tracy quitte la Californie et ses obligations familiales pour rendre visite à son frère sur l'île de Komodo en Indonésie, elle voit en cette escapade une occasion de se ressourcer et d'explorer les fonds marins. Cependant, submergée par des émotions troubles et envahissantes, elle se révèle être une bombe à retardement incontrôlable aux yeux de son frère et de sa mère. Et si ces retrouvailles prenaient une dimension que personne n'avait envisagée...



David Vann instaure rapidement une atmosphère instable et électrique. Très vite, les insinuations, les piques et les reproches remontent à la surface, incontrôlables et déchirants.



On s'infiltre avec Roy en eaux troubles, aux côtés de Roy, entourés de merveilles marines. L'animosité grandit, à peine contenue, alors que Tracy se sent déconnectée de son ancienne vie, submergée par la perte de son emploi et le poids de ses responsabilités envers ses jumeaux.



Dans ce monde du silence, elle est tourmentée par un tumulte agité sous sa combinaison de plongée. Le combat semble injuste, dirigé contre la mauvaise personne...



L'écriture est captivante, avec des descriptions immersives qui oscillent entre brutalité et beauté. Nous sommes témoins des frustrations profondes et de leurs conséquences dévastatrices. L'auteur joue avec nos émotions, flirtant avec une frontière dangereuse et hypnotique jusqu'à son apogée.



Un malaise s'installe, sans que l'on sache s'il va cesser... Un récit puissant et maîtrisé !
Lien : https://www.sophiesonge.com/..
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Sukkwan Island

Ce thriller en huis clos est haletant, angoissant. Merveilleusement réalisé par l’auteur qui a mis dix années à peaufiner ce livre d’une qualité exceptionnelle. On ne peut plus lâcher ce livre, et pourtant, les émotions qui nous traversent sont terribles. Un père de famille emmène son enfant en pleine nature, en mode survie. Les déconvenues dues aux défaillances psychiques de ce père vont construire un enfer cauchemardesque.



Inoubliable.

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Sukkwan Island

Je ne saurais vraiment pas par quoi commencer...



J'ai passé un moment magnifique à travers les montagnes d'Alaska, et un cauchemar à travers la psyché des personnages. L'écriture brute du récit, contraste avec la beauté de la montagne et des décors. C'est un vrai voyage que l'on découvre dans ce texte, comme un huit clos entre les murs cloîtrés de la vallée.



La mer devient un barrage qui, avec l'aide de la neige et de la solitude, pousse l'humain, déjà fragile, dans ses plus grands retranchements.



Je pense qu'on ne ressort pas indemne d'une lecture comme celle-ci. Je recommande fortement ce texte à tous les lecteurs qui ont un cœur un

minimum accroché.



Le récit, glaçant et humain qui nous est offert, marquera pour longtemps tous les lecteurs qui parcourrons les quelques deux cents pages de ce romans à la fois brûlant et acide.
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Sukkwan Island

Un roman d'une beauté terrible, addictif. Si possible, arrêtez la lecture de la préface, là où Delphine de Vigan le conseille. Comme elle l'écrit, il sera toujours temps d'y revenir. J'ai suivi ce conseil, regrettant d'avoir lu la quatrième de couverture. On devrait rentrer innocent dans ce livre. C'est la première fois que mon être primaire a envie de taper sur un personnage, et pourtant j'ai lu dans ma vie des millions de pages. Je lui en veux, sachant pourtant, une fois encore, que sa folie est sa raison. Parce qu'on s'attache à l'autre avec tant d'amour ! Merci à David Vann de nous avoir fait confiance en nous livrant une partie de son âme.
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Sukkwan Island

Critique publiée sur Senscritique (2012)



Sukkwan Island est un livre étrange, et je ne sais pas trop à vrai dire si j'ai apprécié ce livre. Sukkwan Island, c'est le nom d'une petite île quasi-déserte en marge de l'Alaska, ou un père et son fils ont décidé de s'exiler pour un an, en mode "nature et vie sauvage". Jim, le père un peu looser, et Roy, le fils ado de 13 ans, semblent un peu faire connaissance lors des premiers jours passés ensemble, et je suis resté dubitatif devant cette figure paternelle qui n'en a que le nom.



Après que leur cabane et leurs vivres aient reçu la visite dévastatrice d'un ours, et que père et fils doivent faire face à plus de difficultés que prévu, le roman prend une allure inattendue à l'aube d'un tragique évènement qui laissera l'un des deux dans un désarroi tel que son comportement m'interroge encore.



Le livre est donc inégal, et pourtant cette aventure sur une île déserte fournissait un cadre propice à meilleure histoire, à mon sens, que celle que nous a livré David Vann.
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Sukkwan Island

Une lecture dans les profondeurs et les noirceurs de l’âme autour de paysages grandioses.

J’ai lu ce livre suite aux recommandations des critiques. Une lecture intéressante mais avec des longueurs cependant.

Des les premières pages, on sent que l’atmosphère est dramatique.

La fin de la première partie est surprenante et pourrait constituer un point final au récit.

La deuxième partie est un peu plus rythmée et de mon point de vue peut être plus intéressante.

Une lecture à tester, à tenter pour se faire sa propre opinion.
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Komodo

Pour le thème "En famille" du @challengegallmeister je me retrouve à nouveau avec un David Vann et quel plaisir ! Sacré famille, David Vann a l'art et la technique pour créer le malaise car c'est vraiment de ça qu'il s'agit.



Roy invite sa sœur Tracy et leur mère à le rejoindre sur l'île des Komodo pour des vacances paradisiaques enfin ça c'est ce qu'on pense mais on va vite s'apercevoir que rien ne va dans cette famille. Ce sont les 1ères vacances de Tracy depuis que celle-ci est devenue mère de jumeaux de 5ans et qu'elle ne travaille plus. Clairement celle-ci est épuisée par ce rôle de mère et son mari qui est toujours absent.



Toute cette haine et cette rancœur va se répercuter sur son frère. Les dialogues sont violents, les seuls moments de beauté et de paix sont les plongées qu'ils font enfin dans un 1er temps car là encore cela va devenir un cauchemar. Des pensées si noires surgissent chez Tracy, des choses inavouables et choquantes.



Les vacances seront écourtées à cause d'un incident dont je vous laisse le "plaisir" de découvrir. On retrouve alors Tracy chez elle à devoir s'occuper de ses enfants dont elle rêve parfois de se débarrasser pour retrouver sa liberté de femme. On a l'impression que le pire va arriver, la tension monte de plus en plus et je ne pouvais m'arrêter.



La fin m'a beaucoup étonnée, loin de ce que j'avais imaginé. Du grand David Vann que je vous recommande si vous aimez le style noir et malaisant
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Aquarium

Et voilà, ça recommence !

Encore un uppercut, encore cet éblouissement et tout suite après ce foutu malaise, ces descriptions soignées et envoûtantes brusquement interrompues par des accès de violence extrême, à la limite du supportable.

Encore des personnages torturés et une famille dysfonctionnelle, encore ce mélange étonnamment explosif d'écriture brillante et de sujet terrible, d'émotions intenses et de scènes chocs, (très) dérangeantes, (trop ?) malsaines.

Bref, encore un roman perturbant, de ceux dont on ressort sonné, groggy, incapable de véritablement savoir ce qu'on en a pensé.

Aucun doute possible : on est chez David Vann.



Au début c'était beau, pourtant.

Caitlin et sa passion pour la mer, sa prodigieuse maturité mêlée de candeur enfantine, son goût assumé pour le silence et la contemplation.

Caitlin et ses visites quasi-quotidiennes au grand aquarium de Seattle en sortant du collège, sa connaissance parfaite des coraux, des méduses, des poissons-fantômes, des hippocampes feuilles et de toutes ces merveilleuses créatures des abysses, muettes et souvent aveugles, suspendues, "maintenues par rien", que David Vann nous décrit comme personne.

Caitlin et la puissante amitié qu'elle tisse avec Shalini, sa camarade de classe.

Caitlin et ses premiers émois amoureux, Caitlin et sa maman bien sûr, sa seule et unique famille, cette mère vaillante mais sans ressources prête à tous les sacrifices pour les sortir de l'ornière et les mettre toutes deux sur les rails d'un avenir meilleur.

Et puis cette curieuse rencontre avec le vieillard, devant les bassins enchanteurs de l'aquarium, leurs yeux dans ces "mondes au sein d'autres mondes"...



Alors c'est la bascule, le plongeon dans l'horreur.

Je connaissais l'auteur, son "côté obscur" et ses violentes volte-face, mais j'ai quand même été saisi. Reprenant un schéma similaire à celui du terrible Sukkwan Island (en transposant juste le duo père/fils au féminin), il commence par nous parler d'amour filial, de complicité, d'ivresse des profondeurs et de plénitude marine ... avant de tout faire voler en éclat et de nous projeter à nouveau en plein coeur d'un drame familial de la pire espèce. La mère-courage se mue en furie démente, des secrets douloureux nous sont révélés, les séquences traumatisantes se multiplient, et les lecteurs non avertis seront peut-être tentés d'écourter leur lecture éprouvante. Les autres, les plus téméraires (ou les plus dérangés ?), vous parleront de "roman coup de poing", d'une noirceur éblouissante, de vertige, de rage et de rédemption, d'une bulle féerique qui soudain explose et vous laisse pantois.

Et moi dans tout ça ?

Moi j'essaye avant tout de reprendre mon souffle, je regagne prudemment la surface en respectant tous les paliers de décompression. Puis j'applaudis des deux mains le style cru et brutal de David Vann en redoutant déjà notre prochaine rencontre, et je tâche de garder en mémoire la beauté obsédante des créatures de l'aquarium - "émissaires d'un univers plus vaste" - plutôt que les effroyables épreuves physiques et psychologiques endurées par Caitlin, une fois quitté son précieux sanctuaire.



La morale de l'histoire ? "Tout est possible avec un parent. Les parents sont des dieux. Ils nous font et nous détruisent. Ils déforment le monde, le recréent à leur manière, et c'est ce monde-là qu'on connaît ensuite, pour toujours. C'est le seul monde. On est incapable de voir à quoi d'autre il pourrait ressembler."
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Sukkwan Island

Woow, âmes sensibles s'abstenir !!

Livre de 200 pages très vite lu. L'écriture est fluide mais crue par moment.

L'histoire d'un séjour de rapprochement pere-fils rapidement malaisan puis l'événement majeur survient à la moitié du livre et là, soit tu jettes le livre soit tu poursuis en connaissance de cause !

Je suis bien sortie de mes sentiers battus pour cette lecture !
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Sukkwan Island

très bon....

Oh zut, voilà t-y pas que le nombre minimum de caractères est de 250. C'est un peit inconvénient quant on n'a que le désir de recommender. Heureusement un petit tour de passe passe et le tour est joué.

Pour qu'il n'y ait pas de malentendu, je répète ma première mention ci-haut: j'ai adoré ce livre
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Le bleu au-delà

Lu dans le cadre du challenge Gallmeister du mois de février 2024 : « en famille ».



J’aime beaucoup les livres de David Vann, leur noirceur, leur tension, mais je pense que ça y est, on connaît l’histoire de son père.

Après « un poisson sur la lune » et « Sukkwan Island », c’est bon, je pense qu’on a fait le tour. Roy Fenn (David Vann) raconte son père Jim Fenn (James Vann) ce dentiste qui a trompé sa mère avec une standardiste appelée Gloria, puis qui est parti à Ketchikan Alaska pour devenir pêcheur professionnel et comment il a englouti (littéralement) son projet financier… l’achat d’un bateau inauguré un lundi, coulé le mardi, les pêches infructueuses, les dettes qui s’accumulent… jusqu’à son suicide, en direct au téléphone avec la mère de Roy-David, d’une balle dans la tête. Je pense qu’après cette lecture, une autobiographie en forme de nouvelles, je connais tous les aspects de ce drame. Le point de vue du père, le point de vue du fils, le point de vue de la mère, et même le point de vue de la maîtresse. On est bon.

J’aime bien cet auteur mais j’ai hâte de lire quelque chose de nouveau, une fiction éventuellement, comme l’étaient Aquarium Et dans une demie-mesure, Désolations et même Sukkwan Island (on retrouve les thèmes chers à David et l’ombre des erreurs de son père qui s’étire sur tout le roman, mais il explore tout de même de nouvelles tragédies).



Bechdel non

Diversité non.
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Un poisson sur la lune

Histoire lente et feutrée d'un héros en questionnement… Un petit nouveau de David Vann dont j'ai presque tout lu…



Le poisson m'a t il emmener sur la lune? ou m'a t il noyer…?



Avec ces trois étoiles, je pense qu'il a réussi a rentrer dans mon filet et sans être un chef d œuvre, l'écriture est cependant fluide...
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Goat Mountain

Dans ce roman au caractère initiatique, David Vann dépeint le monde de la chasse. Les grands espaces sont présents, la nature est belle et toujours décrite avec sensibilité. Un garçon de onze ans accompagne son père son grand-père et un ami de la famille pour une partie de chasse. Il est en age de tuer son premier cerf. Malheureusement son premier cadavre sera celui d'un homme.

Ce roman psychologique nous rend nerveux, la tension est palpable et la nature change, devient oppressante. David Vann arrive encore avec brio mêler la noirceur de l'être humain à une nature pure et sauvage.
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Sukkwan Island

Huis clos à ciel ouvert, Sukkwan Island nous emmène sur une île isolée au sud de l'Alaska, en compagnie d'un père et de son fils. Jim, le père, a acheté une petite cabane sur cette île dans le but de renouer des liens avec son fils de 13 ans Roy. Enchaînant les divorces, Jim est persuadé que passer une année loin de tout avec pour seule compagnie son fils l'aidera à se reconstruire.

Malheureusement, un drame surviendra assez tôt et empêchera les projets de nouveau départ de ces deux protagonistes.

J'ai adoré cette lecture très immersive. La nature est parfois belle, parfois hostile puis silencieuse. Comme l'âme humaine, exactement là où David Vann veux nous emmener. Dans le silence, les tréfonds de la folie. L'ambiance est pesante dans ce roman, dès le départ les prémices du drame apparaissent. Nous devinons l'enjeu de cette année loin de tout au fur et à mesure que l'horreur se dévoile. J'ai dévoré ce roman impossible à lâcher où dès les départ j'ai ressenti un sentiment de malaise par rapport aux rêves de ce père dépressif qui est prêt à tout pour renouer avec son fils. À lire avec le cœur bien accroché.
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