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Critiques de Delphine de Vigan (5527)
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D'après une histoire vraie

D'après une histoire vraie - Delphine de Vigan - Roman - Éditions le Livre de Poche - Lu en avril/mai 2025.



Fiction ou réalité ? Ou bien les deux ?



Plus de 800 critiques sur ce livre, difficile donc de faire dans l'original d'autant plus que ce livre est assez particulier, Delphine de Vigan nous fait entrer dans l'univers de l'écriture et du cinéma, où commence la réalité, où commence la fiction, tout tourne autour de ces deux questions. D'après une histoire vraie est un véritable thriller psychologique.



Delphine, après l'énorme succès de son précédent ouvrage, succès auquel elle ne s'attendait pas, éprouve un vide abyssal et développe une peur panique de se retrouver devant son ordinateur. Elle se sent seule, son mari François est souvent en déplacement et ses deux enfants vont s'envoler du nid.



Elle rencontre L. qui ne sera jamais nommée autrement, L. qui a une admiration sans borne pour Delphine. Cette rencontre est-elle un hasard ?



De cette rencontre naîtra une espèce de symbiose entre les deux femmes.

L. s'accroche à Delphine, leurs échanges tournent autour de la littérature, sur le processus de l'écriture, que demande le lecteur, du réel ou de la fiction ?

Un écrivain doit-il se plier aux exigences du public ?



L. prend la main sur Delphine, lentement mais sûrement et Delphine perdue dans sa peur de créer un nouveau roman s'en remet complètement à L.



Et bien sûr, commence alors la lente mais inexorable descente en enfer pour Delphine. Qui est L. ?



Cette lecture est une introspection dans les pensées de Delphine en mal d'écriture sous la domination "bienveillante" de L.



Une bien étrange et captivante lecture dans laquelle Delphine de Vigan nous entraîne au plus près de ses pensées, au plus près de ses ressentis.



Alors, Delphine a-t-elle été manipulée par L. ?



Ou la lectrice que je suis a-t-elle été manipulée par l'auteure ?



Pour ceux et celles qui n'ont pas encore lu"D'après une histoire vraie", je vous invite à le faire pour vous forger votre propre opinion sur cette étonnante et passionnante histoire "vraie" ou "fictive" ?



J'ai adoré !



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Les enfants sont rois

Mélanie et Bruno gagnent un sacré paquet de pognon en mettant en scène leurs deux enfants sur les réseaux sociaux.

Les faits sont crus, tout enrobés qu'il soient de rose, de tendre mauve, de coeurs, d'étoiles et de pouces levés!

Clara, procédurière d'un groupe de flics de la Criminelle, va plonger dans un univers de cauchemar familial organisé: Deux enfances jetées en pâture sur la toile du net et livrées aux appétits de millions d'internautes, et pour le plus grand profit de marques commerciales à l'éthique plus que douteuse voire nauséabonde.

C'est la disparition de Kimmy, la fille de Mélanie et Bruno, qui lance cette hallucinante visite dans ce 1984-02 à la sauce enfantine. Big Mother est à la manoeuvre et Father suit!..

Delphine de Vigan s'y entend pour faire hérisser le poil du lecteur, et l'envoyer voir plus loin sur le Net... Eh bien non, elle n'exagérait pas et la réalité peut largement dépasser sa fiction!

Et, quid de ces enfants devenus grands après une enfance sans cesse exposée et mise en scène? C'est cet aspect de saccage de la primordiale période de la vie qui m'a le plus touché, je le concède.

Merci à vous, Delphine de Vigan, pour m'avoir emmené sur un thème passionnant et dont je savais si peu.











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Rien ne s'oppose à la nuit

Voici un livre que j’ai ouvert avec méfiance, une méfiance double, d’abord en raison de l’engouement général qu’il suscite… (on est parfois déçu !), pour le sujet ensuite, qui peut laisser craindre le déballage impudique… J’ai bien vite oublié ma méfiance : brillant, tendre, pudique et bouleversant, voici ce qui me vient à l’esprit après l’avoir refermé.

Evoquer la folie de sa mère est une gageure : parler de sa famille, comme le dit Delphine de Vigan, expose au conflit, mais parler de la tragédie qui a ravagé toute sa famille, décortiquer les raisons qui ont pu provoquer cette folie, voilà qui relève de l’acrobatie et suppose une bonne dose de courage, un besoin impérieux de comprendre, de déculpabiliser, de guérir…

Delphine de Vigan nous raconte sa mère et sa famille, cette famille fantasque, haute en couleurs, improbable, merveilleusement gaie, vivante et pourtant traversée par des tragédies précoces et annonciatrices d’autres drames. Avec beaucoup de justesse, elle nous parle des siens et l’on ne peut que s’attacher à ces grands-parents hors-norme, cette fratrie nombreuse et indisciplinée, cette mère dont elle traque toutes les bizarreries.

Elle brosse le portrait d’une femme délirante, une mère absente, qui à force de courage deviendra une femme indépendante et une grand-mère farfelue et aimante, et on peut sentir toute la tendresse et l’admiration qui sous-tendent ce portrait en dépit de la souffrance, de la peur de voir revenir les délires…

J’imagine assez bien le bénéfice thérapeutique d’une telle lecture pour toute la famille de Delphine de Vigan, mais aussi pour tous les lecteurs, et ils sont probablement nombreux, qui ont été confrontés éventuellement à un proche bipolaire ou malheureux simplement de leurs héritages familiaux.

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Les enfants sont rois

Ce roman , je ne voulais pas manquer sa parution et je m'en suis emparé dés que je l'ai vu édité en format poche .

D'abord , l'autrice , c'est tout de même ce que l'on appelle une " belle plume " , enfin c'est mon avis , inutile de me tirer dessus à boulets rouges si vous n'êtes pas d'accord ,chacun d'entre nous ayant des goûts qui n'ont pas nécéssité à être universels . Ce roman me paraît trés solidement charpenté et suffisamment bien écrit pour justifier les écrits figurant sur le bandeau rouge .

Ensuite , il y a ce titre ,"Les enfants sont rois " .Pas anodine , cette petite phrase .Pas anodine du tout voire même un peu "perverse " lorsqu'on la prend au pied de la lettre . Car enfin , parler d'enfants rois , c'est bien parler de ces " petits chenapans " qui peuvent tout se permettre en toute impunité , non ? Enfin , je le comprends comme tel mais , dans le roman , c'est tout de même plus " subtil ". Si , dans le premier cas on a des parents béatement admiratifs des " prouesses " de leurs chérubins ,ce qui aprés tout peut se comprendre , nos enfants sont nos enfants , dans le roman on va trouver des parents actifs oeuvrant pour eux mêmes en utilisant leurs enfants à qui ils promettent un bonheur sans fin. Aprés tout me direz vous le bonheur de leurs enfants , c'est un objectif tout à fait louable ....

Oui.Sauf que " dame société " n'est pas le "pays des Bisounours " et derriére les feux de la rampe se cache beaucoup de perversité .Les enfants ne sont pas une marchandise : oh que bien sûr ! Quel horrible dessein que de " marchandiser "des enfants au nom de la réussite , du vedétariat , de la starisation, du fric à gogo , du bonheur....

un roman fort, vraiment , où se mélangent polar , documentaire social , et essai .

Delphine De Vigan ne fait pas dans la dentelle et sait maîtriser le propos avec tout le sérieux nécessaire mais pas plus , laissant une grande porte béante à la réflexion de tous ceux et celles qui ne souhaitent que le bonheur de leurs enfants ( Il y a du monde ? Oui, et tant mieux , non?) mais cèdent parfois à des "sirénes " attirantes , certes , mais trop belles pour être vraies , souvenons nous d' Ulysse .

La fin de ce roman est bouleversante .Un livre à lire , un beau roman pour méditer .











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Les loyautés

Dans les couloirs de ce collège se croisent Hélène, Théo, Mathis... Hélène, professeure de sciences naturelles, s'inquiète pour l'un de ses élèves, Théo, pensant que ce dernier est maltraité. Dans sa façon d'être et de se tenir, une attitude qu'elle connaît par cœur. Théo, à douze ans passés, aime se réfugier avec son ami, Mathis, sous l'escalier qui mène à la cantine. Que font-ils tous les deux, à l'abri des regards ? Pourquoi le jeune adolescent a-t-il besoin de s'échapper ainsi ?





Dans ce roman choral donnant la parole à Hélène, Théo, Mathis et Cécile, la maman de ce dernier, Delphine de Vigan s'interroge sur les loyautés. Loyauté de l'enfant vis-à-vis de ses parents divorcés, loyauté de l'enfant envers son ami qu'il voudrait protéger, loyauté de l'adulte vis-à vis de l'enfant qu'il était. Elle traite également, avec justesse et sensibilité, de l'amour filial, de la maltraitance, du mal-être ou encore de l'enfance brisée. L'on suit ainsi le parcours d'Hélène, à l'enfance douloureuse, Théo que le divorce de ses parents ébranle, Mathis son fidèle ami, et Cécile, femme discrète dont le mariage vacille. L'auteure leur donne voix à un moment crucial de leur vie. Un roman sombre, âpre, habité par des personnages bouleversants et porté par une plume délicate.
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Rien ne s'oppose à la nuit

C'est un livre, contrairement à mes habitudes, que je n'ai pas reussi à lire

rapidement : étonnée par son contenu, sa densité. On a l'impression de rentrer dans la peau de Delphine, de ressentir les "délires" -bons et mauvais- de cette famille, et au fil des pages on assiste à la dérive de Lucile.



La bipolarité de Lucile fait éclater sa vie professionnelle et familiale. Elle s' engouffre dans tous les excès.Sa vie est comme un bateau ivre. Elle finit par se "stabiliser" après 10 ans de camisole chimique et de périples notamment professionnels, elle reprend des études et devient une assistante sociale "hors pair", comme le dit Delphine.



Elle dit aussi "Manon et moi sommes devenues adultes......fortes et fragiles d'avoir appris trop tôt que la vie pouvait basculer sans préavis et que rien autour ne serait tout à fait stable".



Delphine oscille jusqu'à la mort de sa mère sur ce fil tendu.



C'est un livre courageux car elle dresse le portrait de sa mère, du fonctionnement de cette famille qui est parfois bien étrange (les parents de Lucile -Liane et Georges-se promènent nus devant leurs enfants, petits enfants....), l'inceste est sue mais tue par Liane. Elle est également trompée par Georges mais elle ne dit rien, elle aime son mari.



Delphine a reussi également à écrire ce livre parce qu'elle a pu récupérer des enregistrements, des vidéos, des écrits, recueillir des témoignages des membres de sa famille et puis fait écho à sa propre vie aux côtés de sa mère, qu'elle n'a jamais laissée.



Cela c'est l'anecdote, j'ai aimé les passages lorsqu'elle parle de Gérard Garouste que j'ai eu la chance de rencontrer dont l'oeuvre est immense.



Pour ma part, ce qui est rare, je relirai ce livre car je pense qu'il mérite plusieurs lectures, et j'aime beaucoup aimé la qualité de son écriture.

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D'après une histoire vraie

Pour faire le portrait d’un roman à succès



Peindre d’abord Delphine

vulnérable auteur en panne d’inspiration

Peindre ensuite L.

fan diaboliquement rouée

Agencer ensuite

quelque chose d’habile

quelque chose d’efficace

et surtout quelque chose de vrai

pour le lecteur

Ménager un suspense

Installer une emprise diabolique

un vertige

Placer ensuite le roman

dans une librairie

dans une bibliothèque

ou dans un grand magasin

Se cacher derrière l’héroïne

sans rien dire

sans commenter…

Parfois le lecteur arrive vite

mais il peut aussi mettre de longs mois

Ne pas se décourager

attendre…

la vitesse ou la lenteur de la lecture

n’ayant aucun rapport

avec le succès du roman

Quand le lecteur est accro

s’il est accro

attendre qu’il ne lâche plus le roman

et quand il croit comprendre, démêler le vrai du faux

accentuer doucement la tension

puis

tromper les apparences et les faux-semblants

en ayant soin de maintenir séduction, dépression et trahison

Entraîner ainsi le lecteur dans les coulisses de la création littéraire

en choisissant le plus efficace de ses ressorts

pour lui

l’ambiguïté

Ecrire donc, se donner à lire, garder les vrais prénoms,

les bribes de sa propre vie,

ses états d’âme, son inspiration

et puis attendre que le lecteur applaudisse

Si le lecteur n’applaudit pas

c’est mauvais signe

signe que le roman est mauvais

mais s’il applaudit c’est bon signe

signe que vous pouvez obtenir un prix

Alors vous pouvez laisser venir à vous

l’inspiration

et envisagez de continuer à…

Ecrire.

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Les enfants sont rois

Ce livre est actuel, intelligent et totalement réaliste.



À l heure où ne pas être sur Facebook, où refuser que l on affiche son enfant sur les réseaux sociaux, ou voir le mal de laisser un enfant de moins de 3 ans devant la télé, vous fait passer pour un extra terrestre, ce livre tombe à pic.



Mélanie Claux vend du rêve sur YouTube et Instagram en affichant ses très jeunes enfants. Mises en scène, unboxing, défi challenge, vlog, tout y passe. Elle passe des heures à imaginer, préparer, planifier, organiser les partenariat, "dresser" ses enfants au comportement qu elle attend d eux face caméra. Jusqu au jour où sa fille, Kimmy, disparaît alors qu'elle jouait en bas de la résidence avec son frère et des amis. La police va tenter de comprendre ce qu il s est passé (merci les stories de maman sur les réseaux !) pour tenter de retrouver la trace de la jeune fille.



Effectivement, on ne les compte plus, ces influenceurs qui racontent leur vie aux caméras, à des inconnus qu'ils considèrent comme étant leur communauté. Si en soi c était leur seule activité, peu importait. Mais bon nombre affichent leurs enfants. Partenariat avec des marques, tout est bon pour faire des vues et récolter des likes. Pas une seule fois, ces parents semblent se demander si par la suite, leur enfant devenu grand aura pleinement envie que des milliers voire des millions de personnes sachent le jour où ils ont été propres au lit, les maladies qui les ont maintenus à l hôpital, la première fois où ils ont marché, goûté des aliments solides, où ils sont tombés provoquant l hilarité générale, et j en passe. Qui, adolescent ou adulte, assumerait pleinement de voir ses albums photos d'enfance exibés à une masse de personnes inconnues ? Qui, accueillerait avec joie le fait d avoir été mis en scène et clairement exposé sans son consentement ? Ces moments intimes, privilégiés, ne regardent personne. Ces instants devraient être préservés dans la sphère privée. Il faut que les adultes apprennent aux enfants à quitter les Smartphone et les écrans, pour découvrir la beauté du monde, ses paysages, ses couchers de soleil, la littérature, la peinture, la découverte, et l ennui.



De plus, les réseaux sociaux alimentent du rêve. On passe sous silence ce qui ne va pas pour mieux mettre en exergue ce qui va bien, faisant croire à une horde de personne en quête d un modèle que leur vie est médiocre, comparée à celle exposée sur les écrans. On montre comment garder un visage poupon à l aide de dizaines de chirurgies possibles, on montre le corps qu il faudrait avoir, on arbore des villas gigantesques, des maternités sans accouchement difficiles, sans perte de sang, sans baby blues, sans pleurs de bébés. On montre des pays inaccessible au commun des mortels, qui renvoyé à sa propre vie, se sent minable et terne.



Le livre contient un sujet précieux, fin, intelligent.



L histoire m a cependant parfois paru un peu longue, pas assez palpitante à mon goût. J aurais aimé plus de suspense, même si clairement ce n était pas l objectif escompté. J ai eu peu d empathie pour les personnages. Pas assez attachants ? Pas assez approfondis ? Notamment au niveau des enfants, justement. J aurais aimé leur point de vue bien avant la fin, et davantage comprendre leurs émotions, les connaître grace aux dialogues etc.



Un bon roman, sur un thème où il y a tant à dire...
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Les loyautés

Lu d'une traite, quelle tristesse, ce livre!



Quel monde moderne angoissant, où les enfants du divorce sont écartelés entre la haine de l'une pour l'homme parti, entre le renoncement paternel à la vie, au quotidien.



Quel univers gris et dangereux, où l'enfance disparait sous les affres d'une adolescence solitaire , désespérée, et qui porte à tous les excès pour oublier.



Quelle impuissance scolaire à panser les plaies, trouver des remèdes, comprendre sans juger.



Mathis, Theo , face aux adultes qui n'assument pas, qui eux aussi se noient dans leurs secrets, leurs désenchantements. Leurs souffrances intimes.



Je n'en dirai pas plus , un livre déchirant, intense et concis, ancré dans les carences affectives actuelles, le vide béant des coeurs meurtris. A lire!



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Les enfants sont rois

Mélanie Claux a 17 ans lorsqu'elle assiste à la consécration de Loanna dans l'émission de téléréalité regardée par une multitude de Français. A son tour, elle rêve de devenir célèbre dans ce genre d'émission.

Parallèlement, on fait connaissance avec Clara Roussel, élevée dans un milieu anti-média. Les parents participent à des manifestations pour une vie de meilleure qualité et montrent une antipathie certaine pour la police.

Clara, après des études de droit, décide de rentrer à l'école de police. Tout se déroule bien pour elle, elle est reçue. Ses parents sont déçus de son choix mais ils se résignent avec humour, ma foi.

C'est quelques années après que Clara et de Mélanie vont se rencontrer.

Mélanie est maintenant mère de deux enfants de 6 et 8 ans : Sammy et Kimmy. Elle s'ennuie à la façon d'une Mme Bovary des temps modernes et elle la trouve son idée afin de devenir enfin célèbre.

Elle crée une chaîne vidéo où elle met en scène et filme , avec l'aide de son mari , ses deux enfants dans toutes les situations de la vie : des achats pour promouvoir des produits.

Mais, un beau jour, sa petite fille disparaît et c'est à ce moment que Clara intervient avec ses coéquipiers de la police.

Le cheminement est très finement analysé et surtout le calvaire que ces enfants apparemment rois subissent.

Ce que j'ai admiré, c'est le parcours qu'a effectué Delphine de Vigan depuis les premières émissions de téléréalité jusqu'aux dérives de ces chaînes vidéo, d'Instagram et tout le toutim. Pour moi, c'est un roman sociologique et ce n'est pas facile d'avoir un regard aussi lucide sur des faits d'une époque qu'on est en train de vivre .

Petit bémol, l'écriture se révèle un peu technique mais la construction est très claire. Du coup, j'ai lu le roman rapidement pour les faits : il fallait absolument que je sache ce qui était arrivé à Kimmy. Je ne me doutais absolument pas de qui était la personne qui l'avait enlevée. J'avais imaginé quelqu'un d'autre.

La fin est très intéressante et explique le titre à merveille.



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Les enfants sont rois

Bonjour mes chéris ! J’espère que vous allez tous très bien !

Rassurez-vous, je ne suis pas devenue une youtubeuse, je m’en voudrais de vous apostropher de cette façon mièvre et racoleuse !

J’imite ici la manière dont Mélanie, la jeune maman de 2 enfants, met en scène leur vie au moins 4 fois par semaine, en postant des vidéos sur Youtube, au point même d’en faire une chaine : « Happy Récré ». Chaine qui évidemment collectionne les likes et empoche de l’argent à qui mieux mieux, au détriment des pauvres enfants devant faire contre mauvaise fortune bon cœur.

Mais un jour, la cadette de 6 ans disparait lors d’une partie de cache-cache avec ses amis qu’elle voit si rarement…



Quel roman ! J’ai adoré lire cette descente aux enfers d’une famille ne vivant que pour la célébrité, que pour l’approbation d’anonymes. Rien ne se fait en privé. Enfin, disons que c’est la mère la responsable de cette situation ; c’est elle qui doit combler son vide intérieur, quitte à sacrifier ses enfants, leur spontanéité, leur vie saine, leur tranquillité, leur anonymat bienfaisant, où les bêtises seraient normales et où on ne pousserait pas des cris d’orfraie lorsque la caméra est débranchée.



J’ai suivi avec un intérêt croissant les allées et venues, les pensées, l’empathie, le désir de sauver les enfants, de la jeune femme flic, Clara, qui rencontrera Mélanie. Quelle différence d’éducation, de symbole de vie, de destin !



Le grand problème de notre époque est abordé en long et en large, d’une manière simple mais approfondie, par Delphine de Vigan : la téléréalité et son influence sur les jeunes nourris aux errements de Loft Story et consorts, bâtie sur le vide, ainsi que l’éducation que ces jeunes devenus adultes donnent à leurs enfants. De génération en génération, le vide se reproduit et provoque des dégâts effroyables souvent irréparables. Les "enfants influençeurs " en font les frais.



D’enquête policière, avec la disparition de la petite fille, en analyse sociologique, en passant par une dissection psychologique tout en finesse, Delphine de Vigan nous fait comprendre que les enfants, malgré qu’ils soient « rois », n’en demeurent pas moins fragiles et manipulés.

Et malheureusement, ce n’est pas fini…



Voilà mes chéris, je vous souhaite à tous une très bonne nuit et vous envoie plein de bisous d’étoiles ! Pensez à bien cliquer sur le petit pouce levé ! ;-D

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Les loyautés

Drôle d’histoire, avec une fin qui n’en est pas une, mais qu’importe ? Ce qui compte, c’est l’évolution des protagonistes : Une mère encore perturbée par un divorce apparemment douloureux et qui porte en elle des blessures inguérissables, un père s’en va vers le néant et s’enferme dans une sorte de cocon dont il ne peut se sortir.



c’est trop, beaucoup trop pour Théo qui choisit la fuite et le silence, et trouve refuge dans l'ivresse, Théo qui se voit infliger des responsabilités qui ne devraient pas être les siennes, Théo qui s’échappe face une réalité trop difficile à supporter, Théo qui appelle au secours, des adultes en proie à leurs conflits intérieurs, adultes qui voient leur vie basculer où qui ne parviennent pas à guérir les blessures de leur propre enfance.





Et théo emporte chaque personnage dans sa tourmente : Mathis qui le suit d’un pas hésitant sans vouloir l’abandonner, la mère de Mathis qui doute de sa vie, de son couple et voit son fils lui échapper, la maman de Théo trop tendue pour pouvoir entretenir une relation positive avec son fils, le père de Théo qui n’assume plus ses responsabilités de père et se laisse berner par l’adolescent qui malgré tout essaie de l’aider, et enfin Hélène, cette enseignante que son enfance fait encore souffrir, qui focalise sur un ado parmi tant d’autres, et qui donne l’impression que Théo devient son obsession, cette enseignante qui heurte le lecteur quand il est lui-même enseignant par une attitude répréhensible : quelle prof viendrait s’expliquer violemment avec une collègue devant les enfants ? Quelle prof s’introduirait dans l’immeuble d’un de ses élèves ?



Ce roman semble facile à lire, mais il offre au lecteur quelques pistes de réflexion et lui suggère bien des questions. La première question concernant le titre : plus je creuse et moins je le comprends, ne parvenant pas à établir un lien avec l'histoire.



La fin m’a bien surprise…



J’ai beaucoup aimé la plume harmonieuse de Delphine de Vigan dont je n’avais jusqu'à présent lu aucun roman.


Lien : http://1001ptitgateau.blogsp..
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D'après une histoire vraie

Tiens ça me rappelle "le Zahir" de Paulo Coelho que j'ai lu il n'y a pas très longtemps, impossible de distinguer la réalité de la fiction.

De plus le sujet du livre est le même : je parle de moi il n'y a que ça qui m'intéresse. Rendez-vous compte tous les malheurs que je subis. Hein c'est dur la célébrité ! L'on écrit roman sur la page de couverture et on brode sur une base d'histoire qui ressemble étrangement à la vôtre.

Près de 500 pages pour évoquer la panne de l'écrivain, franchement ça fait maigrelet comme sujet.

Mais le pire de tout ça c'est que j'ai bien aimé, comment dire, l'écriture de Delphine de Vigan est tellement fluide que j'ai absorbé mots et phrases à la vitesse de la grenouille sautant sur le papillon (pardonnerez cette métaphore, j'écris sur le bord du bassin).

Et alors que vous vous méprenez sur le sujet du livre, insidieusement une intrigue se noue, une qui vous fait gamberger : mais j'en suis ou ? Ou c'est qu'est y la réalité ? Une intrigue que vous n'avez même pas vu venir. Comme ça en douceur. Vous en êtes à ruminer sur les célébrités qui se tripotent l'intellect, et vous vous retrouvez complètement balader par l'auteure, qui elle doit bien se marrer à écrire de telles histoires bien tordues. Me suis retrouvé, gorge serrée, bouche ouverte, langue sortie : arghhh !

Le livre ? Ah oui ! Bah impossible à raconter sans dévoiler la fin de l'histoire. Tout ce que je peux dire : lisez-le jusqu'au bout, jusqu'à la fin*

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D'après une histoire vraie

"Que peut-on écrire après ça ?". Cette question a été (trop) souvent posée à Delphine de Vigan par les lecteurs et les journalistes, après la parution de son ouvrage très intime "Rien ne s'oppose à la nuit".



Dans ce roman aux allures de thriller psychologique, l'auteur/narratrice, en proie aux tourments de la page blanche, s'interroge et décide de repasser à la fiction. Cette volonté s'affirme tandis qu'elle reçoit des lettres anonymes de plus en plus violentes, l'accablant des dégâts qu'elle a provoqués en racontant sa vie et celle de ses proches dans son précédent récit.



Comme le titre l'annonce, le "vrai" est au coeur de cet ouvrage. Quid des frontières entre autobiographie et "fiction pure" ? Quid des limites entre le réel et le paraître chez les personnages publics, et même chez n'importe quel individu, célèbre ou pas ? Qu'est-ce qui est vrai, qu'est-ce qui est faux dans ce que l'on projette sur autrui, ce que l'on veut voir de lui, et dans l'image que chacun a de soi-même, en décalage avec ce que les autres perçoivent ?



Récit captivant d'une descente aux enfers, histoire d'une femme qui entre en léthargie et en souffre, tandis que ses enfants et son compagnon ont pris leurs distances (études et travail obligent). Une femme qui a pour unique compagnie cette mystérieuse L., amie aussi précieuse qu'envahissante, aussi bonne fée que malfaisante.

J'ai dévoré ce roman en une journée comme un (bon) thriller. Suspense à la clef parce que l'auteur nous fait comprendre d'emblée que ça va mal tourner.

J'ai quand même pris le temps de cogiter sur toutes les questions que soulève ce récit riche : qu'est-ce que l'amitié ? que cherche-t-on chez ses amis ? un miroir ? quand commence-t-on à se (laisser) vampiriser ? quid de la création artistique et littéraire en particulier, des rapports entre un auteur et ses lecteurs, de ce qu'ils attendent de lui au fil de la découverte de son oeuvre, de la marge de liberté de l'écrivain, de son honnêteté...



Un roman "périlleux et formidable" dit l'un des protagonistes. J'approuve et j'ajoute : habile et vertigineux, même si l'exercice n'est pas nouveau.



4,5/5 "seulement" en raison de quelques agacements à la lecture, un chouïa trop de narcissisme mâtiné de fausse modestie dans le personnage de Delphine, peut-être - mais l'effet "identification" du lecteur n'en fonctionne que mieux, cela dit, et c'est une des forces de l'écriture de cette auteur.
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Les loyautés

Matheo, treize ans, fils d’un couple divorcé, entraîne son ami Mathis sur une mauvaise pente. En proie à ses propres soucis, la mère de Mathis ne prend pas suffisamment conscience du danger. La seule personne à s’alarmer est une professeur du collège : elle-même victime de violences parentales dans son enfance, elle suspecte l’environnement familial de Matheo.





L’auteur déroule son histoire de façon tellement sobre et lapidaire qu’elle vous laisse assommé et sans voix, impressionné par son réalisme si parfait qu’il vous en semble vraiment connaître les protagonistes. Alignés sans aucun pathos ni jugement, les faits n’en deviennent que plus implacables et soufflettent le lecteur de leur brutalité sans fard, lui laissant à peine le temps de respirer dans cette sombre glissade vers on ne sait quel redoutable dénouement.





Peut-être plus que le drame qui menace, ce sont les interactions entre les personnages qui construisent tout l’intérêt du roman : Delphine de Vigan a réussi à restituer toute la complexité et la profondeur de ces êtres humains, comme emberlificotés dans la toile d’araignée de leur vécu, qui influence leurs perceptions et leurs agissements. Ici, ni voyeurisme, ni sentimentalisme, ni condamnation, mais l’observation fine et précise des processus et des motivations qui sous-tendent les comportements humains.





Admirable de concision, de sobriété et de délicatesse, ce récit parvient en quelques traits à restituer l’âme de ses personnages, nous amenant à comprendre toute la complexité cachée derrière les apparences, et, surtout, les subtiles et invisibles interactions entre notre passé et le présent. Un bien joli roman qui démontre l'indéniable talent de son auteur.


Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Rien ne s'oppose à la nuit

Delphine de Vigan tente de nous raconter ici, le plus objectivement possible, l'histoire de sa mère, Lucile, qu'elle a perdu deux ans auparavant. Je dis «tente» parce qu'elle sait très bien, elle-même, que lorsqu'on raconte sa mère, l'objectivité n'est pas facile.

Aidée par les témoignages de ses oncles et tantes, elle commence son récit dans leur enfance, alors que sa mère est la coqueluche des publicitaires et que ses séances de photographie aident à faire bouillir la marmite.

Elle sème tout au long de son récit les bizarreries de Lucile (et de sa famille !), et ceci ressemble de plus en plus à une maladie : la bipolarité. Elle raconte, depuis ses souvenirs d'enfance, les délires de sa mère, les hospitalisations, les traitements, l'arrêt des médicaments, l'angoisse...

Comme un peintre, elle met des touches de couleurs patiemment... et le portrait prend forme...

On voit naître cette femme sous nos yeux, on la voit vivre... et mourir.



A plusieurs reprises, au détour d'un nouveau chapitre, Delphine de Vigan prend la parole directement, elle doute, se questionne, elle a peur de faire souffrir ses proches, sa sœur Manon, ses oncles et tantes, elle a peur de ne pas être juste, d'être légèrement à côté, mais elle s'accroche à cette envie viscérale, celle de raconter sa mère. Elle explique sa démarche, elle donne ses sources pour que rien ne nous soit caché, dans une espèce de transparence qui aide à la construction du portrait.

Ces interventions nous la rendent tellement proche, qu'on pourrait presque lui prendre la main, et parfois lui tendre un mouchoir...



Vous l'aurez compris ce livre m'a terriblement émue, touchée... tant par ce qu'il raconte (il y a toujours un peu d'écho dans les bouquins !), que par sa forme si humaine...

Merci à mon amie Soanne qui me l'a glissé dans les mains !









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Les gratitudes

Avons nous le temps et la présence d'esprit de dire MERCI, vraiment MERCI, un vrai, un beau, un grand, un ultime MERCI?

Dans un libre beau, triste, tendre et court comme un automne; Delphine de Vigan offre une réponse. Et quelle réponse!

À travers Michka qui s'efface, ce sont ces remerciements qui ont trop tardé qui deviennent d'une urgence insupportables. Michka ne tirera pas sa révérence sans avoir remercié ce couple qui l'a sauvée en 1942... Et tant pis si les mots s'en vont.

Qui pourra aider Michka, dans son extrême détresse? Jérôme l'orthophoniste, avec qui la vieille dame échange? Marie, qui doit tant à Michka et qui attend son premier enfant?

N'est-il pas trop tard? Reste-t-il assez de mot?

Un grand merci, du fond du coeur à vous, en tout cas, Delphine pour ce livre que chacun pourra lire avec immense profit et bonheur.

Nous avons tous quelqu'un à remercier...
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Les loyautés

Etre loyale avec moi-même, me tenir à mes propres valeurs, les vivre et les montrer. Oui, c'est comme cela que je me sens bien.

Et ce roman intime de Delphine de Vigan m'a confortée dans cette idée. J'ai aimé suivre les méandres psychologiques des différents protagonistes, particulièrement ceux des 2 femmes : la prof et la maman de Mathias.



Résumons.

Nous suivons le quotidien d'une prof de sciences au collège : célibataire, sans enfant, elle garde enfoui en elle un secret lourd, un secret d'enfance où son père la battait. Et quand elle croit reconnaitre en Théo, un de ses élèves particulièrement silencieux, « transparent », une victime de maltraitance, elle agit en faisant fi des conventions.

Celui-ci, d'ailleurs, est en train de devenir une victime de l'alcool à 13 ans, et entraine dans son sillage son meilleur ami Mathias. Il faut dire que ses parents sont divorcés, sa mère n'est qu'une boule de haine et son père coule, coule, coule...

La maman de Mathias a elle aussi un secret, celui de sa famille différente de celle de son mari, moins riche, moins comme il faut. Mais elle compense cette éducation moins raffinée par un sens aigu de la vérité, de la loyauté, de la droiture. Et quand elle découvre le secret inavouable de son mari ainsi que la dégringolade de son fils, elle agit.



Il y en a des secrets, dans ce roman ! Et ceux-ci finissent par crever, telles des bulles de gaz nauséabond éclatant à la surface des marais putrides. Ca sent mauvais, ça contamine tout l'environnement, mais c'est plus fort que tout.

Delphine de Vigan n'a pas son pareil pour décrire les mécanismes psychologiques

et quoi que j'aie pu lire dans d'autres critiques, je trouve ce roman criant de vérité, même si j'aurais préféré davantage d'approfondissement.



Nous passons peut-être sans le savoir à côté d'êtres fragilisés par une situation difficile, et particulièrement les professeurs qui côtoient tous les jours des jeunes en plein chamboulement.

Gardons les yeux ouverts, tenons-nous droits, et qui sait, notre attitude, nos mots, nos regards les aideront à passer le cap.

C'est mon but, ma ligne de mire, ma loyauté vis-à-vis de moi-même.

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Les enfants sont rois

Quand un écrivain aborde un sujet de société au lieu de se regarder le nombril et de dérouler un récit auto-centré, on ne peut que se réjouir. Et c'est bien un sujet en or que traite Delphine de Vigan. Hélas, nous avons droit à un texte bien pâlot, un mixte de polar et de dystopie, avec des personnages frôlant la caricature, où l'on chercherait en vain des qualités littéraires. Tout cela manque singulièrement de jus, de caractère, de relief, en un mot, de style. Et un texte qui pourrait être écrit par n'importe qui, sans musicalité, est à mes yeux terriblement disqualifiant. Je suis sans doute bien exigeant, me dira-t-on, mais c'est l'acte d'écrire qui l'est, et le sujet n'est pas tout lorsqu'il manque une pâte, un fumet particulier, une petite musique originale qui est la marque des bons auteurs. Je n'ai rien perçu de tel dans le livre de Mme de Vigan. J'attendais sans doute trop de ce roman, mais soyons juste: j'y ai appris des choses stupéfiantes, moi qui suis totalement hermétique aux réseaux sociaux (j'ai d'ailleurs eu davantage l'impression de lire un document qu'une oeuvre d'imagination). Bref, rendez-vous plutôt raté, tant pis pour moi !
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No et moi

Horusfonck et No et moi, c'est une rencontre qui secoue, qui interpelle, qui émeut.

Une rencontre en retard.

Mon exemplaire de No et moi est cassé-fripé et vient d'une librairie Emmaüs dans laquelle son précédent lecteur (ou lectrice) l'avait déposé. Celui-ci (ou celle-ci) avait même porté, au crayon, des numéros en tête des chapitres ! Mais ce n'est pas avec moi que ce numéro 31277 du Livre de poche aura trouvé son dernier lecteur (ou dernière lectrice).

Ce livre a la grande intelligence du coeur, la sensibilité de l'espoir, la générosité de la jeunesse. Il possède aussi l'accessibilité indispensable pour l'écriture des messages essentiels.

No et moi m'a parlé.

Delphine de Vigan s'adresse à nous tous, ados comme adultes, et nous interroge à travers Lou et son amie No, à travers les autres personnages, aussi.

Pas exactement de morale, dans ce récit de rencontre, de partage, d'amitié... d'amour, aussi.

Mais un constat et une alerte: Combien de No, de Mouloud, et d'autres livrés à l'atrocité d'une précarité extrême. Combien dorment et meurent dehors? Combien de vie secouées tellement qu'elles se brisent, se figent sur le trottoirs et dans les recoins des villes.

Cette urgence qui dure sans vergogne.

Jean- Louis Degaudenzi avec Zone et Jean-Luc Porquet avec La débine en avaient déjà témoigné de cette misère sans abris, en…1988 !

Des clichés, disent certains commentateurs babéliotes. La belle affaire, devant une réalité qui s'éternise désespérément: celle d'une misère jamais éradiquée à cause de promesses faites et non tenues.

Alors, c'est Lou qui va s'y mettre, s'y investir: La petite, la pépite qui prend sa part, qui va héberger No dans sa famille cassée. Lou, qui s'attèle à une tâche juste, une tâche peut-être trop grande pour elle... Un travail qui lui apparaît comme essentiel, vital. Car il s'avère que Lou a besoin de No comme No a besoin de Lou.

Elle ira jusqu'au bout, Lou, parce que son coeur s'est ouvert avec ses bras et qu'elle met son intelligence précoce, sa curiosité, au service d'une action qui impliquera ses parents et le cancre « bad boy » de sa classe... Une belle équipe où chacun porte ses souffrances et ses failles et dont les membres feront de leurs mieux possible.

Alors, plus qu'un roman parmi les autres, No et moi est une lumière, un éclairage avec un bouleversant mot de la fin qu'adresse le prof Marin à son élève Lou :

« Ne renoncez pas »

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Delphine de Vigan

Delphine de Vigan a écrit son premier roman "Jours sans faim" sous un pseudonyme. Quel est-il ?

Agnès Dantzig
Lou Delvig
Sara Dliping
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