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Citations de Dominique Bona (396)


Je me suis enfin exprimé complètement.
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Ce que Zweig a appris de meilleur au contact du grand poète belge Verhaeren, c'est à laisser parler cette sensibilité dont on dirait qu'il a honte, et qui sera l'un des traits les plus forts et les plus attirants de sa personnalité.
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Monet racontera un jour à Berthe, devenue son amie, ce que lui confiait Boudin : "Nager en plein ciel, suspendre ces masses, au fond bien lointaine dans la brume grise, faire éclater l'azur". p 53
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"Fixer quelque chose de ce qui passe." Son intention d'artiste, définie dans sa jeunesse, prend toute son envergure. Obsédée par la fuite du temps, à travers ses signes, sur son propre visage, Berthe Morisot montre la cruelle mélancolie du vieillissement. On ne possède pas sa vie. Elle s'enfuit, à peine commencée. Et il ne reste que quelques images : celles que l'art réussit à dérober à une destinée.
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Ecrivain de l’amour, des sentiments troubles, des passions ambiguës, les femmes de quinze à quarante-cinq ans sont les héroïnes de ses œuvres, qui est une formidable étude du cœur féminin. Dans la fraîcheur et la maturité, dans le balbutiement ou dans l’éclat de son mystère, la femme est le cœur de ses livres. Il la met en scène à tous les âges de la séduction. Fasciné et amoureux de chacun de ses visages, elle est pour lui une énigme. Farouche, brutale ou dévouée, tendre, sensuelle, dévorante, irrationnelle, elle est toujours dangereuse. […]. La femme, pour Zweig, est toujours une sorcière. Elle est orgueilleuse et forte, dissimulée, insaisissable. L’homme est sa proie et son jouet.
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Il y a chez lui une compassion innée, et une incomparable intuition des souffrances.
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Le ciel et les collines bleus, la mer et les champs de canne à sucre, les chemins de sable blanc, les lagunes couvertes de flamants roses, de hérons, les criques et les mornes, je ne peux rien oublier du paysage, je le porte en moi. Lorsque je suis triste, lorsque me taraudent la fatigue ou la vieillesse, il me suffit d'ouvrir ma mémoire et les tropiques surgissent, les parfums, les couleurs déferlent. Ils m'apportent chaque fois, intacts dans mon souvenir, leur volupté et leur splendeur naïves. Ils agissent sur moi comme un baume.
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J'avais découvert ses biographies avec son Shelley, son Byron, et là Maurois avait soudain marqué des points ; ses biographies se lisaient comme des romans, et même mieux que des romans, puisque les choses extraordinaires qui s'y déroulaient , et qu'il avait le talent de raconter avec une simplicité et une fluidité stupéfiantes, dépassaient de loin tous les vertiges de la fiction.
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(Sa chevelure) Colette la tressait en une longue natte - Jules Renard parlera de la "corde à puits de ses cheveux". Elle l'enroulait parfois autour du poignet" comme une couleuvre caressante". La nuit, sous les draps, elle sentait glisser entre ses orteils la couleuvre familière , serpent inoffensif et câlin. L'été, elle la relevait en couronne, qui lui enserrait la tête et lui ceignait le front. L'hiver, quand elle avait froid dans sa chambre mal chauffée, elle la déroulait pour s'y envelopper comme dans un manteau de fourrure.
Elle avait vingt-neuf ans quand elle a coupé son admirable tresse; à l'automne 1902.
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C'est l'oubli des vivants qui fait mourir les morts.
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Les spécialistes donnent souvent Claude Monet comme figure de proue de l'Impressionnisme. Non seulement parce que son tableau "Impression, soleil levant", à la première Exposition, fut, par accident, éponyme du mouvement. Mais parce que sa manière de peindre, par touches allusives, incarne le mieux la rupture de ces artistes : leur volonté de voir et de dire autrement. Si Manet conserve un culte pour le dessin classique et une volonté de respecter les Anciens, Monet innove, Monet bouscule les idées reçues, Monet est révolutionnaire. Ces deux presque homonymes, qui appartiennent à la même confrérie et sont amis de longue date, s'opposent dans leur art aussi radicalement que leurs vies, leurs sentiments les rapprochent. Manet aime le noir, Monet surtout les couleurs vives ou tendres. Manet peint lisse et fort, Monet tremblé ou irisé. Manet exprime une vision simple et puissante. Chez Monet, elle est multiple et plutôt suggérée. Manet, quoique ses contemporains en aient dit, est encore un classique. Il aime et copie des maîtres - Goya, Velasquez, Le Titien - , dont ses toiles portent toujours l'influence : il a le génie du regard et celui de l'interprétation. Tout ce qu'il peint est original et révèle un don magistral de la représentation. Monet navigue vers l'inconnu. Le sujet qui l'inspire a moins d'importance que ce qu'il ressent. L'extérieur n'est qu'un prétexte à un envol vers l'imaginaire ou vers les tréfonds intérieurs. Homme, femme, jardin, nénuphar ou cathédrale sont des débauches de couleurs, des vibrations mystérieuses, des coulées vertes ou bleutées d'émotions. Manet incarne. Monet désincarne. Le premier construit. Le second envoûte. L'un est architecte ou sculpteur. Le second, magicien de la couleur. (p. 216-217)
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Le bonheur se mange le plus souvent dans un plat ébréché.
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Soudain, c'est l'intrusion dans la couleur. Dans cette famille abonnée aux fusains de Redon, aux clairs-obscurs de Carrière, au café-au-lait de Lerolle et au trait janséniste de Degas, Renoir , apporte une profusion de rouge, de bleu, de jaune, un éclaboussement de fruits, de fleurs et de lumière.
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La vie est l'essentiel, le bien unique et suprême, et que l'unique et suprême péché contre l'esprit est d'y attenter.
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Il y a de la fierté dans ce visage de femme qui ne sourit pas, dans ce port de tête altier, dans ce regard calme et sur. Une fierté que le bouquet de violettes pourrait démentir, mais il sied à son air à la fois sincère et farouche.
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A quoi bon pleurer la vie écoulée, quand on a tant de nouveaux désirs et tant de nouveaux projets. Mais il vient inévitablement un jour où, passant devant la glace, l'image qu'on y surprend n'est plus tout à fait soi. Des rides, qu'on n'avait pas remarquées, se sont gravées sur le front. Des pattes d'oie brident le coin de l'oeil. Et ces affreux sillons, de part et d'autre de la bouche, depuis quand sont-ils là ?
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"j'ai regardé les vies et les cœurs. Et voilà de quoi je vais vous faire le récit o mon frère ":ces mots qu'il prête à Bâchir, le petit bossu du grand socco,sont la raison même pour laquelle il écrit.
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(La scène se passe début 1943)

Au moment de le quitter (le Général de Gaulle), Kessel lui pose à son tour une question abrupte : "Comment croyez-vous que tout cela se terminera ?"
"Il m'a regardé, presque étonné, raconte Kessel.
"Mais mon cher, c'est fini, c'est gagné... Évidemment, il y a encore quelques formalités à remplir."
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Les libres dirigeaient les plantations des seigneurs repartis pour la France et, investis du rôle tenu autrefois par ceux que l’ile appelait ses « marquis », ils occupaient la place des Grands Blancs, qui leur concédaient leur propre autorité. Maitres sur leurs plantations, assurés depuis notre ancien Roi de jouir des mêmes droits, privilèges et immunités que les Blancs malgré leur sang mêlé, ils étaient cependant obligés pour les faire valoir de rappeler souvent cet édit de 1685 que nous nommions le Code Noir. Il n’était de fait guère appliqué.
Il condamnait ce droit de vie et de mort sur l’Africain, considéré en mon temps comme un privilège des maitres : profitant de l’éloignement et du secret de leurs domaines pour outrepasser la loi, des seigneurs barbares en usaient.
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Nous ne nous appartenions pas tout à fait. Il y avait, à Saint-Domingue, dans le ciel, dans l'air, dans les nuits, dans les jours, une force.
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