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Critiques de Elizabeth Gaskell (563)
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Nord et Sud

Bien que j'apprécie la plume d'Elisabeth Gaskell, je ne pense pas que ce soit Nord et Sud que je retiendrai le plus en mémoire, car je l'ai trouvé parfois un peu trop long - bien que malgré tout intéressant.



Comme son nom l'indique, il est ici question de deux mondes qui s'opposent en Angleterre au XIXème siècle : le sud, conservateur et rural ; avec le nord : industriel et progressiste.



La jeune Margaret Hale va être contrainte de déménager du sud vers le nord, en raison des contraintes professionnelles de son père qui renonce à l'Eglise.

Elle va devoir alors s'adapter à un nouveau monde, celui de l'industrie, des travailleurs pauvres, et des conditions de travail douloureuses pour les ouvriers de l'époque.



Margaret souhaite aider les ouvriers qui commencent pour les premières fois en Angleterre à faire grève, et va en même temps rencontrer leur patron : le beau John Thornton.



En parallèle à cela, son frère est interdit de séjour en Angleterre, et les inquiétudes familiales s'amplifient.



Une fois encore, j'aime découvrir dans ce type de roman les moeurs de l'époque (le fait de devoir faire un beau mariage, de ne pas pouvoir se montrer avec un homme dans la rue...) mais également les conditions ouvrières du XIXème siècle qui n'étaient sans doute pas des plus faciles.

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Nord et Sud

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Nord et Sud

La question qui m'a hantée tout au long de cette lecture : comment, jusqu'ici, ai-je pu passer à côté de ce roman en particulier et d'Elizabeth Gaskell en général ? Heureusement que le challenge du parcours victorien m'a fourni le prétexte idéal pour enfin lire cette autrice.



Car j'ai vraiment beaucoup aimé ce roman, et comme Margaret, c'est le côté humain qui m'a le plus marquée.

Tant de personnages m'ont touchée !

A commencer par M. Thornton, si fier de s'être hissé à la seule force de son poignet et en même temps, sous ses dehors austères, si peu confiant dans ses qualités face à Margaret. Ainsi que sa mère, si attachée à son fils, prête à le défendre bec et ongles : même si elle peut paraître froide, on sent l'amour profond qu'elle lui porte. Honte à celle qui ne l'estimerait pas assez !

Et puis il y a Nicholas Higgins, bourru mais plein de bon sens, avec beaucoup d'honneur et de loyauté.

Sans oublier M. Bell, qui m'a presque émue aux larmes lorsqu'il rêve de sa jeunesse et de ses amis perdus.



Le thème des relations entre patron et ouvriers, des villes industrielles était aussi passionnant à suivre. J'ai trouvé dans Nord et Sud ce que j'avais aimé dans les Mystères de Paris : un récit social et humain.



Et pour ne rien gâter, l'écriture de l'autrice est magnifique. C'est le premier roman que je lisais d'elle, et ça ne sera clairement pas le dernier.
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Nord et Sud

Je fais un peu les choses à l’envers avec cette autrice si connue des amateurs de littérature anglaise classique, ayant commencé avec un texte mineur pour aller vers ce titre considéré comme son chef d’oeuvre, et je n’ai aucun regret, car j’ai adoré ce cheminement me permettant de découvrir combien l’autrice avait évolué et grandi. Nord et Sud est bien plus qu’une romance à la Orgueil et Préjugés comme on l’a souvent vendu, c’est un texte sociétal fort et engagé qu’il faut lire.



Dans la première moitié du XIXe siècle, Elizabeth Gaskell était une autrice qui avait réussi à se faire connaître et à avoir un certain succès. Elle était également dans la sphère d’auteurs et autrices cultes comme Charles Dickens, George Eliot et Charlotte Brontë dont elle a écrit la biographie posthume. Mais comme nombre d’autrices, elle fut invisibilisée dans les années qui ont suivi, notamment à l’étranger, et ce n’est que grâce aux adaptations de la BBC que j’ai pu découvrir cette autrice majeure. Je les en remercie.



J’avais lu le mois dernier, dans une envie de découvrir ces classiques sur papier, Les dames de Cranford et si j’avais apprécié sa plume caustique, je n’avais pas été passionnée plus que ça par les histoires de ces dames, alors que dans le même genre j’avais adoré l’exercice plus court avec Mr Harrison. J’avais donc quelques appréhensions avec ce nouveau texte, dont certes je connaissais la teneur grâce à la superbe adaptation télé où j’avais rêvé devant l’interprétation de Richard Armitage, mais qui promettait d’être un petit pavé, et l’ayant préféré sur un texte plus court… Mes craintes ont été d’emblée levées grâce à une entrée en matière des plus enthousiasmantes, enthousiasme qui n’a jamais baissé ensuite ou si peu.



On présente souvent Nord et Sud comme une romance et je dois avouer que c’était aussi, un peu beaucoup, ce que j’avais retenu de son adaptation télé. Quelle surprise, j’ai eu, en lisant le roman, de découvrir que c’était justement l’aspect qui me plaisait le moins, et que c’était plus dans la chronique sociétale revendicatrice de l’autrice que je trouvais mon bonheur. Pour ce qui est de la plume en revanche, pas de surprise, j’adore comme à chaque fois. C’est grinçant, caustique, âpre et parfaitement moderne, avec une facilité à entrer dans les échanges des personnages, les descriptions de leurs lieux et moments de vie, assez incroyable. La preuve d’une oeuvre réussie, c’est ce côté intemporel.



Nord et Sud, comme son titre l’indique est donc la rencontre de deux mondes et c’est justement ce qui m’a plu ici. J’ai aimé que la jeune femme naïve du Sud de l’Angleterre plus protégé, se voit confrontée à ce Nord industrieux, âpre, représenté à la fois par son nemesis John Thornton, propriétaire d’une filature, et les habitants variés de la ville, bien plus nuancés. C’était beau de voir la chrysalide, Margaret, se transformer en puissant papillon, un papillon éclairé sur la situation dans laquelle vivent les ouvriers du Nord. Cette question ouvrière est au centre de l’oeuvre et avec un socialism développé depuis les années 20 en Angleterre, on peut dire que l’autrice est assez moderne. J’ai ainsi été particulièrement sensible à son évolution au fil de l’oeuvre, passant d’une jeune fille de pasteur oisive, enfermée dans son petit monde, à femme adulte, mature, qui se bat pour les causes en lesquelles elle croit et prône l’écoute et le dialogue entre ceux que tout semble opposer. J’ai été soufflée par ses envolées pleines de fougue et j’ai beaucoup aimé les descriptions très riches de l’autrice de la condition et la vie ouvrière, prêtant un nom et une histoire à plusieurs d’entre eux à travers les familles qu’on suit. C’était puissant et immersif.



J‘ai bien plus de réserves concernant la construction de l’histoire et encore plus de la romance, qui a quand même une certaine place ici. J’ai d’abord trouvé effectivement trop de ressemblances par moment avec la construction d’Orgueil et Préjugés, notamment dans la maladresse des deux héros mâles à déclarer leurs sentiments à leur dulcinée… Ça va trop vite, ça sort de nulle part, ils sont trop mièvre alors qu’ils étaient froids et caustiques avant. Il y avait aussi quelque chose de trop classique, propre aux romans de cette époque, avec l’élément narratif perturbateur venant gêner le développement de la relation entre les deux héros qui s’étaient naturellement rapprochés autour de la maladie d’un troisième personnage et de plusieurs drames survenus dans la petite ville où ils résident. Cela a donné un récit avec pas mal de longueurs et quelques redites dont on aurait largement pu se passer, le dernier tiers étant assez interminable et morose. Heureusement que l’émotion était toujours au rendez-vous et qu’on apprécie d’assister à l’évolution de chacun à travers les épreuves qu’ils doivent surmonter et qui les rongent.



J’ai donc été plus à l’aise dans l’aspect « quotidien » de l’oeuvre. J’ai aimé suivre les vies de famille de chacun, même s’il y avait un côté trop prêchi prêcha chez celle de Margaret au vu de l’ancien travail de son père. Cela donnait vraiment une sensation de réalisme confondant de suivre leur petit quotidien à trois avec ses parents, et encore plus quand elle allait à la rencontre des ouvriers avec qui elle s’est liée de manière fortuite, jusqu’à aller chez eux et participer à leur vie et leurs déboires. Ce sentiment d’y être avec eux, c’est vraiment ce qui a fait la saveur de ce récit et l’a rendu si culte pour moi.



Je suis donc ravie d’avoir retrouvé la plume moderne d’Elizabeth Gaskell sur un texte aussi engagé dont la teneur sociale m’a surprise et ravie. Je trouve en revanche que l’autrice n’a pas déployé autant de talent sur la romance qui est maladroite, convenue et déjà vue. Elle m’avait plus marquée dans son adaptation télé. J’ai donc un ressenti final un peu partagé et ambivalent sur cette oeuvre saluant le cadre social et intime, mais étant déçue par la romance dont j’attendais plus en terme d’écriture.
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Cranford - Ma cousine Phillis

Une très jolie incursion dans un village anglais au 19ème siècle.

Le style est non seulement merveilleux et poétique mais l'auteur fait preuve de beaucoup de subtilité et de dérision pour nous narrer le quotidien de toutes une brochette de femmes (veuves ou vieilles filles pour la plupart) qui n'ont pas grand chose d'autre à faire que se réunir pour cancaner sur tout et tout le monde. Elles sont donc aussi drôles qu'hypocrites avec leurs belles manières qu'elles veulent sophistiquées mais qui démontrent surtout des esprits bien étroits.

Nous les suivons pendant plusieurs mois, entre leurs thés, leurs parties de cartes, leurs visites aux unes et aux autres, nous découvrons leurs petits problèmes, leurs jalousies, leur peur du monde (des hommes, des voleurs, des assassins...) alors qu'elles vivent dans un endroit où la seule chose qu'elles risquent vraiment c'est de glisser dans la boue en allant voir les nouvelles robes au magasin général !

J'ai adoré ce roman et je vais me jeter sur d'autres titres de cet auteur.

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Cranford (Les dames de Cranford)

Découverte de l'œuvre d'Elizabeth Gaskell et un joli ressenti à l'achèvement d'une lecture charmante.



Cranford est un village où il ne se passe pas grand chose dans le quotidien des personnages de ce roman, des dames (un peu) âgées qui passent le plus clair de leur temps à s'inviter pour le thé, oui ça fait cliché c'est vrai et c'est assumé.



Le roman m'a tout de suite interpellée tant la condition féminine a évolué. Personne n'oserait écrire aujourd'hui que la page des amours est définitivement tournée à cinquante ans et que l'oisiveté est de mise pour une femme de cet âge à notre époque.



Mais la lecture est incroyablement plaisante même s'il semble qu'un million d'années sépare cette époque de la notre. L'histoire est parfaitement narrée, c'est un bonheur de lecture pour les amateurs de littérature victorienne.



L'amitié est le thème principal du livre. Force est de constater que celui-ci est décortiqué avec une tendresse incroyable. C'est à mes yeux le point fort de ce roman, suranné et délicat. D'autres thèmes sont évoqués, dont celui de la pauvreté, de la précarité des ces femmes qui usent de mille stratagèmes pour masquer un manque de richesse. On y parle aussi d'amours passés et de deuil.



Cranford raconte une autre époque, une autre vie, et comme il est bon de s'y réfugier.









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Cranford - Ma cousine Phillis

Après avoir liquidé tous les romans des soeurs Brontë de mes étagères, puis d’Edith Wharton, je m’attaque cette fois à Elizabeth Gaskell, autrice que j’avais découverte grâce aux adaptations télé de ses oeuvres mais que j’ai bien trop peu lue. Ce sera donc elle « mon autrice classique » de ces prochains mois.



J’aime bien chaque année, tenter de lire les nombres romans classiques qui peuplent mes étagères de « non lus » et travailler par autrice est un excellent moyen, pour moi, de m’y mettre car j’aime voir l’évolution des plumes et thèmes de celles-ci. J’avais déjà lu, il y a longtemps Les confessions de Mr Harrison de l’autrice, texte court que j’avais beaucoup aimé. La plume et le ton d’Elizabeth Gaskell m’avaient énormément fait penser aux Contes de Maupassant et j’avais ri de la vie de ses provinciaux et de leur réaction face à l’arrivée d’un jeune médecin. C’était grinçant à souhait et c’était ce que je cherchais à retrouver.



Le résumé et les premières pages semblaient me le promettre car dans Cranford, nous suivons des épisodes de la vie de ses habitantes, entre petits ragots, petits coups bas, mais aussi entraides lors des moments plus difficiles. On se retrouve dans un cadre chaleureux fait d’épouses, veuves, femmes célibataires de tout âge qui n’ont pas leur langue dans leur poche. La plume de l’autrice est en plus toujours aussi savoureuse et piquante, on sent tout le mordant avec lequel elle décrit cette vie campagnarde très féminine où les hommes ne sont souvent que de passage, ne restant pas ou n’ayant pas une place prépondérante dans leur vie, ce qui est assez surprenant et amusant.



Le problème, c’est que de cette société de femmes, de ces petites histoires de sororité, l’autrice n’a pas su en faire grand-chose. Elle n’arrive pas à transcender ces différentes histoires que nous allons vivre et les personnages qui animent le village comme elle avait réussi à le faire dans Les confessions de Mr Harrison , ce qui me fait dire, pour le moment, que pour ce genre d’histoire, le format court lui réussit mieux. Ici, elle répète inlassablement le même schéma, et certes, ça ronronne, mais on s’ennuie aussi un peu parfois. J’ai moi-même piqué du nez au milieu du roman, je l’avoue et je ne pense pas que ç’ait été juste à cause de mon rhume ^^!



J’ai aimé suivre les aventures et mésaventures de la vie de tous les jours de Miss Matty et consoeurs, du capitaine Brown ou encore du Dr Johnson, mais passé les premiers chapitres où j’aimais le rythme, les thèmes, le ton, très vite on se lasse, car ça ne décolle pas, que les histoires, toutes gentilles qu’elles sont, n’ont pas le petit truc en plus, contrairement aux Chroniques d’Avonlea de Lucy Maud Montgomery, qui ont une intention un peu similaire. Mais ici, l’autrice est dans un entre-deux, jamais tout à fait anthologie (histoires qui pourraient être des nouvelles indépendantes), jamais tout à fait roman sur la vie d’un village dans son ensemble, et elle le paye.



J’ai apprécié de retrouver la plume piquante d’Elizabeth Gaskell dans un décor très sororal. Je me suis ennuyée au bout d’un moment du peu d’ambition mis dans ces histoires qui découlent de la vie des habitants de Cranford. Sans thématique forte, sans personnage fort, sans émotion forte, la lecture se passe mais ne se vit pas et c’est bien dommage. Elle m’avait montré tout autre chose dans Les confessions de Mr Harrison qui se déroulait aussi dans un petit village et que je conseille bien plus.
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Cranford - Ma cousine Phillis

Un aide-ingénieur se découvre une tante près du chantier où il travaille, la fréquente assidûment et y invite même éventuellement son patron. La jeune fille de la famille, Phillis, tombe sous le charme de cet érudit, notamment pour sa large culture. Lui l’aime en silence avant d’être transféré au Canada. Tout cela peut paraître bien banal, mais, à l’époque victorienne, ce ne l’était pas, surtout quand vous habitez un petit patelin et que votre père en est le pasteur.



L’auteure a su imager avec délicatesse la complicité qui se développe entre le cousin et sa cousine, la bienveillante autorité du père, le profond désespoir de Phillis lors du mariage de son bel ingénieur. Les personnages sont étoffés, l’ambiance pudique de l’époque baigne le récit, l’écriture fluide et nuancée sert bien le récit. Ce dernier est simple, mais attachant, sans dessein moralisateur et se termine en beauté. J’ai aimé et compte bien revisiter cette écrivaine.
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Les confessions de Mr Harrison

Cette comédie romantique se passe dans un petit village anglais, à l'époque victorienne.

Un jeune médecin célibataire vient s'installer au village et cela crée bien des émois parmi la population féminine, car il devient le prétendant idéal pour toutes les femmes célibataires ou veuves, jeunes ou moins jeunes d'ailleurs.

A cause d'une blague faite par un ami, notre jeune docteur va se retrouver dans une position bien inconfortable et cela va semer la zizanie dans tout le village.

J'aime beaucoup ces romans où les gens passent leur temps à se recevoir autour d'un thé, d'une vente de charité ou d'un pique-nique champêtre.

Les hommes y parlent de sujets sérieux, pendant que les femmes parlent de jardinage, de mode ou du temps qu'il fait, alors que les domestiques s'affairent dans l'ombre et en silence.

Bien entendu, toutes les femmes vont être au petit soin pour ce nouveau venu, que ce soit les jeunes filles à marier elles-mêmes ou leurs parents, qui multiplient les invitations afin d'avoir une chance de marier leurs filles, même si celles-ci ne sont pas intéressées par le prétendant !

J'ai souri à de nombreuses reprises, car le style est très caustique, un peu à la manière de Jane Austen.

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Les amoureux de Sylvia

L'histoire se déroule en 1796 au début du roman, dans une petite bourgade anglaise.



Malgré l'épaisseur du roman, je l'ai trouvé agréable et très rapide à lire. Elisabeth Gaskell a cherché ici à dépeindre des amours contrariées avec tant de profondeur que les personnages paraissent cohérents et l'histoire intéressante.



On assiste ici au fameux triangle amoureux : Philip aime Sylvia qui aime Kinraid. Philip, le cousin de Sylvia, peut paraitre morne et ennuyeux aux yeux de cette jeune fille qui ne se rend pas compte de sa beauté. Sylvia quant à elle, est surtout intéressée par le physique et les belles paroles de Kinraid le marin.



Bien que cela puisse paraitre un peu futile décrit ainsi, Elisabeth Gaskell a cherché à être au plus près du réalisme pendant les six années que nous passons aux côtés de Sylvia. De plus, j'ai beaucoup aimé apprendre des faits historiques qui sont très présents dans ce roman, comme par exemple le fait que les jeunes anglais se faisaient enlevés de force pour aller faire la guerre contre la France, en devenant marin notamment.



Considéré comme le plus triste roman d'E. Gaskell, cela laisse un lecteur un indice d'une fin que l'on ne souhaitait pas à Sylvia.



Hâte de découvrir ses autres romans.
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Le héros du fossoyeur

Cette nouvelle m'a interéssée dans la mesure ou elisabeth Gaskelle était l'amie de Charles Dickens qui publie ses ouvrages dans son journal en particulier ses "ghost stories". Le style de l'auteur dans cette nouvelle est proche de celui d'emilie Brönte dont elle est l'amie. Elle partage avec ses femmes auteurs une critique de la société victorienne, son côté etriquè et étroit. Dans cette nouvelle ou' deux amis se demandent qu'est ce qu'un héros? Le fossoyeur va tenté de leur donner une réponse.. Le héros est il connu ,inconnu tel sont les questions qu'a soulevé pour moi cette nouvelle. Un dernier élèment original est la description de la campagne minutieuse et précise. Enfin l'intérêt porter à des personnages peu décrit à l'époque le fossoyeur est un personnage issu du peuple. Enfin l'écriture est ciselé et précise.



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Femmes et filles

Elizabeth Gaskell, au même titre que ses consœurs, fait partie de mes auteures classiques favorites de l’époque. C’est pourquoi, je mets un point d’honneur à découvrir chacun de ses œuvres et, cette fois-ci, je me suis attaqué à l’un de ses plus célèbre roman, Femmes et Filles, malheureusement inachevé.



Pour autant et malgré le décès soudain de la romancière, son œuvre était quasiment achevée et sa lecture ne m’a nullement laissé sur ma faim. Il faut dire qu’Elizabeth Gaskell décortique et analyse son époque, ses mœurs ainsi que ses modes de vie de fond en comble pour livrer à son lecteur une fine et profonde critique. L’aristocratie se veut des plus burlesque et les mondanités frôlent la caricature sans pour autant tombé une seule fois dans le ridicule. Bien que j’avais trouvé justement dosé Nord et Sud, je dois bien admettre que ce texte se veut dans la même veine. En effet, en de nombreuses centaines de pages et de chapitre en chapitre, cette dernière façonne un univers où les bassesses et autres commérages vont bon train et dont notre jeune et naïve héroïne fera bien souvent les frais. Néanmoins et dernier roman oblige, il est à noté que celui-ci démontre toute l’évolution de l’art d’Elizabeth Gaskell et peut sembler assez scolaire aux premiers abords. Ce manque de fraîcheur m’a quelque peu déstabilisé en début de lecture avant de pleinement me plongé, en véritable voyeur, au sein des relations établies.



Des relations rythmant à merveille les intrigues développés par l’auteure. Je ne pensais pas à découvrir autant d’histoires d’amour et de rencontrer autant de secrets et autres non-dits romanesque, conférant à cette œuvre une part de romantisme séduisante et succulente. Un délice de saveur rendu possible grâce a la minutie apporté à la construction et au développement des portraits fièrement esquissés. À commencer par celui de Molly que le lecteur suivra principalement et dont la crédulité et l’innocence m’a de suite séduit et convaincu. Je n’ai pu faire autrement que m’attacher à cette jeune demoiselle découvrant un univers bien loin des conventions et ce, accompagné de pertinents et drôles compagnons comme Cynthia ou Roger que j’ai fortement apprécié. Chaque peinture permet d’apporter de multiples nuances à cette galerie aussi fines que profondes. Ainsi avec authenticité, Elizabeth Gaskell dévoile une véritable toile où les liens, plus ou moins étroits, se révèlent de véritables intrigues romantiques ou politiques.



Enfin, roman inachevé mais œuvre des plus fine et aboutie de l’auteure. Bien que la plume puisse parfois sembler parfois scolaire, j’ai pris un plaisir fou à suivre les aventures mondaines dont est victime l’attachante Molly. L’aristocratie n’a jamais été aussi décortiquée et raillée de la part de l’auteure et ce fut un régal !
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Mary Barton

Un roman dur que j'ai fini par abandonner après un peu plus de la moitié, trop sordide et lourd, je recherchais quelque chose de plus léger et divertissant.

Cependant, les difficultés que rencontre alors la classe moyenne dans l'époque victorienne sont parfaitement décrites. Les conditions de vie déplorables de ces ouvriers, leurs habitats sordides, la faim quotidienne (ces travailleurs sans emploi suite à la fermeture de leur usine ne pouvant faire qu'un repas par jour et encore), m'ont tellement rappelé les conditions de vie aujourd'hui de beaucoup de personnes en France, c'est désolant et consternant ! On en est au même point qu'il a plus de 180 ans !
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Nord et Sud

Si vous avez aimé Orgueil de Préjugés, de Jane Austen et que vous avez envie de lire une version axée monde industriel, avec beaucoup d'oppositions richesse/pauvreté, des évènements dramatiques (décès, cœurs brisés, fuites), et des comportements qui vous donnent envie de jeter votre tasse de thé sur le mur d'en face, foncez !



J'ai passé un très très bon moment en découvrant et en lisant cette œuvre =)
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Nord et Sud

Un début un peu longuet et un récit un peu moins romanesque que les autres livres de ce style, l’ambiance y est différente et on y découvre une Angleterre de cette époque sous un nouvel angle intéressant.

Au final je me suis laissée emporter par l’histoire et par la plume d’Elizabeth Gaskell.
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Mary Barton

Je continue dans ma lancée des classiques anglais du XIXème siècle avec mon premier roman d'Elisabeth Gaskell.



Je dois dire que j'ai été agréablement surprise. En effet, je passe parfois un peu rapidement sur ce type de lecture, où le style peu être un peu pompeux ou ampoulé.



Ici, ma lecture est très fluide et agréable. Au-delà de l'histoire des personnages principaux, on retrouve une satyre des conditions de vie de l'époque dans les villes en Angleterre et de la grande disparité entre les classes bourgeoises et les prolétaires.



Le père de Mary Barton, travailleur pauvre étant tombé dans l'extrême pauvreté et l'opium, se déchaine contre le gouvernement et les classes riches. Pendant ce temps là, le fils de son patron fait la cour à sa fille Mary.

Mary quant à elle, travaille, et hésite entre écouter son coeur et faire un mariage d'argent et ainsi avoir une vie meilleure, ou tout du moins obtenir de meilleures conditions de vie matérielles.



Je ne suis pas déçue par ma découverte de la célèbre Elisabeth Gaskell, et j'ai hâte de découvrir les prochains romans.
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Ruth

Il faut relire les romans victoriens du 19ème siècle pour apprécier pleinement le changement de paradigme en ce qui concerne la condition féminine et le regard de la société porté sur les "filles-mères".

L'histoire de Ruth est celle de tant de jeunes filles innocentes qui se laissent avoir par un beau parleur , un aristocrate séducteur qui ne craint pas ensuite d'abandonner mère et enfant , les exposant tous les deux à l'opprobre de la société.

L'héroïne est tellement gentille et naïve qu'elle ne voit pas le danger et comme elle n'a personne autour d'elle pour la protéger, elle "tombe dans le péché" .

Certes son séducteur n'est pas le pire des hommes mais sa faiblesse coupable lui permet de se sortir d'un mauvais pas en laissant son dragon de mère décider pour lui.

La sympathique famille puritaine qui accueille charitablement la pauvre jeune fille ne pourra lui procurer qu'une protection dérisoire car il faudra mentir à tous pour éviter qu'elle soit mise à l'index.

Et son fils le jeune Leonard grandira dans le mensonge jusqu'à ce que la vérité éclate... Ruth reste un personnage féminin bien idéalisé qui jamais ne se révolte et au contraire accepte son triste sort en intégrant sa culpabilité au point qu'elle refusera la réparation (certes tardive ) offerte par son séducteur mais acceptera néanmoins pour lui l'ultime sacrifice.

Des filles comme cela, on n'en fait plus ....Et c'est tant mieux !

Il n'en demeure pas moins que passé le fossé culturel qui sépare la lectrice du 21ème siècle de l'auteur du 19ème, on apprécie à sa juste valeur la prose élégante dans laquelle le roman est rédigé, les descriptions précises de la nature sauvage toujours vue avec un regard quasi amoureux, la construction élaborée des personnages qui laisse bien sûr à mon sens trop de place aux "bons sentiments" mais prend quand même en compte les contradictions internes.

Je dirais que le roman m'a quand même paru un peu long car il ne se passe pas grand chose et on finit par trépigner quand on voit au fil des pages, les gentils bafoués et les méchants triompher. Certes je ne partage pas l'évangélisme du pasteur Benson qui dépouillé de ses rares biens par un garçon sans scrupules, s'inquiète du devenir de l'escroc sans même penser à réclamer le remboursement de ce qui lui a été volé.

On est vraiment à une autre époque et dans un autre monde ! L'auteur, fille de pasteur elle même, a manifestement envie de mettre en scène des personnages dont la foi dirige l'existence. En ce qui me concerne, la perfection m'agace et je dirai en plus qu'elle n'est pas de ce monde ..

On reste donc dans un roman à savourer lentement en mettant de côté son esprit critique...
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Nord et Sud

Mon premier roman lu en 2015, que j’ai adoré. Or comme je dis toujours : si une année commence par la lecture d’une pure merveille, alors elle sera très riche en nouvelles découvertes littéraires !



Je pense que je vais aimer la littérature victorienne, car j’en ai déjà eu un avant-goût avec « Nord et Sud », et franchement cela me donne envie de lire George Eliott et Dickens.



J’ai même préféré « Nord et Sud » à « Orgueil et Préjugés » (désolée Jane), car comme celle qui a écrit la préface le dit, Elizabeth Gaskell s’attaque à de vrais problèmes alors que Jane Austen, même si elle décrit la société d’une façon remarquable, ne fait que conter les petits tourments de ces héroïnes ainsi que ceux de leurs proches qui ne travaillent pas.



Moi qui ne m’intéresse pas trop à ce qui concerne les entreprises, là je me suis vue prise d’une véritable passion pour les problèmes financiers de la filature de coton Thornton. Je peux presque dire que ma conscience sociale s’est éveillé en même temps que celle de Margaret . Les débats sont incroyablement passionnants, surtout lorsque John Thornton affirme qu’il faut garder ses distances avec ses employés et n’avoir que des rapports strictement professionnels avec eux, alors que Margaret elle, proclame haut et fort que pour bien travailler il faut connaître ses ouvriers, les voir sous un autre jour. D’ailleurs, c’est elle qui va avoir raison puisque John se rend compte à la fin de son erreur et commence à parler avec ses employés, créer des infrastructures (cantine) pour leur rendre la journée de travail moins insupportable…. Mais d’autres problèmes sont aussi soulevés : la mutinerie avec le frère de Margaret Frederick, les doutes concernant Dieu avec Mr Hale, le danger de la spéculation…Un roman qui met bien en lumière que dans la vie tout n’est pas blanc ou noir : le syndicat peut également être quelque chose de mauvais, dans le sens où il adopte une attitude terrible avec l’ouvrier qui ne veut pas adhérer à ses projets ( cf Boucher).



De plus, le souci médical avec les graves problèmes de santé (qui vont jusqu’à entraîner la mort) résultant de l’absorption des particules de coton qui restent collés dans les poumons est aussi abordé avec la maladie de Bessy.



C’est en cela que le roman est complet et qu’on voit que tout ça n’est pas du survol : tous les problèmes sont étudiés un à un, parfois de manière scientifique mais toujours en finesse.



J’ai adoré le personnage de Margaret, une Elizabeth Bennet en plus obstinée et qui doit faire face avec courage à une situation bien plus difficile. Je pense qu’elle puise son courage dans le fait de voir tous les jours à Milton des gens qui ont une vie bien plus dure que la sienne. Pour le côté romantique aussi elle m’a plu, même si c’est toujours pareil « Mais pourquoi donc suis-je si énervée d’avoir baissé dans l’estime de Mr Thornton ? Mais comment se fait-il que ce qu’il puisse penser de moi me fasse peur ? » C’est un peu un roman d’apprentissage aussi car Margaret voit au fil des pages ses préjugés disparaître, que ce soit concernant Mr Thornton ou le Nord en général. Et cela va plus loin que ça, elle devient l’avocate du Nord dans la famille de sa cousine, et n’éprouve pas autant de plaisir à s’être rendu à Helstone qu’elle aurait pu s’y attendre. Par contre, certains passages m’ont énervée, on a l’impression qu’elle est lunatique avec Mr Thornton et qu’elle ne l’apprécie pas à sa juste valeur dès le début, tout en rajoutant du piquant à l’histoire m’a donné envie de la frapper.



John Thornton. J’ai adoré la façon qu’à Elizabeth Gaskell de traiter le personnage ; elle l’étudie sous toutes les coutures : dans la peau d’un amoureux transi, d’un fils modèle, d’un patron de filature toujours exigeant (d’abord peu aimé mais honnête puis apprécié), d’un élève avide d’apprendre. Je n’ai pas véritablement de préférence. Etant sadique, je reconnaîtrais quand même que je préfère l’amoureux transi, pour les souffrances morales et la torture que ça impliquent  Il incarne à la fois le courage, l’exigence, le sens pratique et la persévérance. Il m’a fait un peu pensé à Octave Mouret dans « Au Bonheur des Dames ». D’habitude, quand on parle de roman d’apprentissage, un seul protagoniste est concerné. Ici, John apprend aussi à être plus tolérant et plus proche de ses ouvriers.



J’ai apprécié le fait que Mrs Gaskell mette en valeur une domestique, Dixon (encore un point pour Elizabeth Gaskell dans son combat contre Jane Austen). En plus, j’ai senti qu’elle a vraiment voulu créer un caractère assez complexe pour ce personnage secondaire.



Bessy. Si un jour une personne faisant partie de l’équipe qui dirige "la collection grands romans points" lit ce commentaire, je le remercierai de bien veiller à ce que la faute récurrente soit corrigée. C’est Bessy par Bettie. Pff n’importe quoi… Bref, j’ai aussi bien aimé ce personnage, qui est courageux à sa manière, qui lutte d’une façon différente des autres. L’amour qu’elle porte à son père Nicholas Higgins (et vice-versa) est vraiment touchant. Bessy arrive à puiser une telle force dans la Bible que j’en suis ébahie : elle est convaincue qu’elle va rejoindre Dieu après sa mort. Parce qu’en plus, elle reste réaliste ; elle ne se ment pas à elle-même, elle sait qu’elle va mourir et le plus tôt sera le mieux. Par contre, elle ne devrait pas le dire devant son père car elle voit que ça lui fait de la peine. Je savais déjà qu’elle allait mourir parce que j’ai vu l’adaptation de la BBC avant de lire ce roman. Du coup, je ne sais pas si c’est le fait de le savoir à l’avance où le fait que le thème de la mort est omniprésent dans ce roman mais je n’ai pas été bouleversée (quand je pense que j’ai réussi à pleurer lorsque Tibby meurt dans « Quatre filles et un jean » oui, oui je sais c’est pathétique et là impossible de verser une seule larme. Honte à moi !)



Nicholas Higgins. Pour moi un des personnages central du roman, même si cela peut paraître bizarre à certains. D’abord, je le considère comme indispensable car ‘est lui qui représente les ouvriers en fait. Mais en même temps, je l’ai également considéré dans son individualité, et j’ai prêté grande attention à ses propos. Le seul petit reproche que je pourrais faire est qu’il est un peu stéréotypé : l’ouvrier bourru au grand cœur. Mais bon, Elizabeth Gaskell ne s’arrête pas là : elle creuse le personnage en profondeur, extirpe de son esprit des réflexions extrêmement intéressantes. En plus, il ne démord pas de ses opinions et est déterminer : il attend quand même Thornton pendant 5 heures pour lui demander s’il accepte de l’embaucher, tout en étant pratiquement certain qu’il va refuser.



Mary. Je la trouve également courageuse et elle a d’autant plus le droit de mériter mon admiration (et ma pitié) du fait que son père préférait sa sœur Bessy.



Boucher. Un personnage qui est parvenu à m’énerver lorsque l’auteur en parle selon le point de vue de Nicholas, et qui a réussi à susciter du chagrin chez moi lorsque Margaret prend sa défense. En fait, tout est une question de point de vue, comme veut sans doute nous montrer l’auteur. Après c’est vrai que le jugement de Nicholas est un peu dur, étant donné les circonstances. D’où le questionnement personnel du lecteur : Qu’aurai-je fait à sa place ? Moi, j’aurais certainement fait comme lui, aveuglée par la haine et le ressentiment : je dois travailler pour nourrir ma nombreuse famille, je suis obligée de faire la grève car sinon tous les ouvriers me mèneront la vie dure, mais on me promet que la grève ne durera pas plus de deux semaines, or elle dure plus d’un mois, je vois mes enfants devenir plus rachitiques de jour en jour et je suis moi-même affamé et pour couronner le tout le patron fait venir des Irlandais pour remettre les machines en route , travailler et être payer à ma place. Difficile de trouver pire comme situation. On ne peut pas lui reprocher son suicide, mais c’est vrai qu’il aurait pu penser à sa femme et à ses enfants et se demander comment ils allaient faire pour vivre sans lui, son travail étant leur source de revenu principal ?



La femme de Boucher est le seul personnage qui m’a agacée prodigieusement. Comment peut-on s’apitoyer sur son sort alors que son mari vient de se suicider et qu’on a une progéniture aussi importante à s’occuper ? Comme le dit la romancière anglaise, elle adopte une attitude animale, survivre à tout prix. Quand elle pleure, que d’atermoiements sur elle-même ! Elle pleure plus pour elle que pour son mari.



Mr Hale. Un personnage attirant dans le sens où il est difficile de comprendre sa réaction à son problème de doutes. Tout au long du roman, je me suis demandée : pourquoi a-t-il fait ça ? Certes il y a la question d’honnêteté envers soi-même et envers l’Eglise mais déraciner sa famille comme ça… Cependant, j’ai éprouvé de l’affection pour lui, et je ne pense pas qu’il soit la cause de la mort de Mrs Hale.



Celle-ci est juste d’une nature peu résistante, ce qui est plus difficile à pardonner que pour la femme de Boucher par exemple, qui connaît une situation 100 fois plus difficile. D’ailleurs, au début un passage m’a horrifiée bien qu’amusée. C’est l’opposition entre les deux sœurs, Mrs Hale et Mrs Shaw : la première a fait un mariage d’amour mais est dégoûtée de ne pas avoir plus d’argent et l’autre, bien qu’heureuse de sa situation financière, envie sa sœur pour s’être mariée par amour. Je ne comprends pas comment quand on fait un choix comme celui-là qui est d’une importance considérable on soit obligé de le regretter après. On ne peut pas avoir et le beurre et l’argent du beurre et ces filles Beresford auraient dû le comprendre depuis belle lurette.



Ce qui m’amène à parler du second personnage faible du roman, Fanny. A croire que dans une famille, il y a forcément un personnage d’une petite nature. Mais Fanny, à la différence de Mrs Hale fait rire notamment lorsqu’elle commence à dire qu’elle était terrifié et qu’elle a cru mourir lorsque les ouvriers étaient en bas de sa porte, quelques minutes après que Margaret est pris tout les risques pour sauver son frère.



Sa mère est d’un autre tempérament ! John a tout hérité d’elle. Tout en étant inflexible, Elizabeth Gaskell lui prête tout de même des sentiments comme la jalousie, lorsqu’elle s’aperçoit qu’elle n’occupe plus la première place dans le cœur de son fils. Une Lady Catherine plus intelligente et raisonnable, mais on retrouve le même schéma actanciel que dans Orgueil et Préjugés avec une mère sévère et exigeante et une fille toute fragile. Ce qui laisse à penser qu’Elizabeth Gaskell s’est forcément inspirée de J.A.



Je pense qu’il est inutile de parler d’Edith et du capitaine Lennox mais évoquer Henry Lennox serait sans doute une bonne idée, simplement pour faire une comparaison entre « his proposal » comme disent les Anglais et celle de John. Henry éprouve une véritable affection pour Margaret c’est indéniable mais il s’en remet assez facilement. Les deux gentlemen sont meurtris pas le refus de Margaret quoique pour des rasions qui diffèrent : Lennox est blessé dans son amour-propre plus qu’autre chose tandis que Thornton est véritablement meurtri par le fait de avoir que ses sentiments ne sont pas partagés même si il se montre d’abord énervé par le ton hautain de Margaret lorsqu’elle lui répond.



Frederick quant à lui permet simplement de servir l’histoire, avec cette soirée à la gare qui permet de rajouter des péripéties. Il sert aussi à évoquer la Marine, comme dit précédemment.



Les passages qui m’ont le plus marqués sont la mort de Boucher, la grève et les ouvriers aux portes de l’usine, et la déclaration de John à Margaret
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Mary Barton

Mary Barton nous plonge dans l’Angleterre des années 1830/1840. C’est un témoignage terriblement criant de la souffrance du peuple face à la toute puissance des patrons, laquelle souffrance est finement et intelligemment retracée au travers de l’histoire romancée de cette jeune fille à laquelle on s’attache peu au départ tant elle a des idées bien elle pour s’assurer un avenir et avancer socialement. Heureusement elle laisse l’amour la sauver et sauver celui qu’elle aime et c’est cela qui est beau. De toute la galerie de personnages qui gravitent autour d’elle et autour de nous tout au long du livre, Madame Gaskell sondent l’âme et nous permet de pénétrer dans les méandres du cœur humain. C’est une belle réussite même si certains trouveront que cela a peut être un peu vieilli.

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Mary Barton

Comme souvent avec Elizabeth Gaskell, il faut prendre son courage à deux mains pour arriver au bout du roman mais force est d'admettre que c'est pour la bonne cause. Ici nous suivons Mary Barton dans sa vie à Manchester dans les années 1840. La description de la misère nous prend à la gorge ! Les thèmes sont habituels chez Gaskell, sérieux et posant de vraies questions sociales et économiques. On n'est pas là pour rigoler, on est là pour réfléchir au sort des plus pauvres dans la révolution industrielle du XIXeme siècle. Du coup quelques inévitables longueurs dans l'histoire, un faux suspens qui dure et qui dure, j'ai vraiment dû m'accrocher. Contente malgré tout de l'avoir lu et d'avoir effleuré cette partie essentielle de l'histoire anglaise.
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