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Critiques de Ellery Queen (155)
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Le mystère des frères siamois

Derrière le pseudonyme d'Ellery Queen se cachent Manfred B. Lee et Frederic Dannay, deux cousins de Brooklyn qui dépassés par leur premier succès en librairie ont dû se consacrer à l'écriture à plein temps. L'inspecteur new-yorkais Queen et son fils Ellery détective privé sont ainsi peu ou prou leurs Gary-Stu. C'était mon premier livre des auteurs, et sûrement pas le dernier : merci Babelio, merci Masse Critique, merci Archipoche !



Le père et le fils sont de retour de vacances au Canada, quand sur une route de campagne au pied des montagnes ils se retrouvent confrontés à un feu de forêt. Ils se retrouvent obligés d'en gravir les sommets pour échapper aux flammes et de demandée à asile à une drôle de maisonnée qui en plus de partager un secret commun chacun des membres cultive son propre secret. Tout le monde se retrouve coupés du monde par l'incendie qui fait rage, et quand le maître des lieux le Docteur John Xavier est retrouvé assassiné on démarre alors une enquête en huis-clos… Qui est l'assassin ? le domestique Bones, la domestique Mrs Wheary, son frère Mark, sa femme Sarah, son assistant Percival Holmes, l'invitée Ann Forrest, la cliente Marie Carreau, les patients Francis et Julian Carreau ou le réfugié John Smith ?



Nous sommes dans du classique mais du solide, car nous sommes dans un traditionnel « Cosy Mystery » qui contient tous les ingrédients du genre s les éléments du genre et contient tous les ingrédients. J'ai passé un bon de lecture, facile et rapide ce qui m'a permis de remettre le pied à l'étrier (même si au début j'ai eu un peu de mal à me replonger dans la prose de la première moitié du XXe siècle), mais malgré des qualité j'ai trouvé cela inégal : le côté « Mystery » et ses énigmes à résoudre est bien plus exploité que le côté « Cosy » et sa galerie de psyché à explorer. Encore une fois, quel que soit le talent des auteurs on mesure le plafond de verre qui les sépare de la Duchesse de la Mort qui plaçaient les passions humaines au centre de ses récits…



Donc pour maintenir le lecteur en haleine, on multiplie les fausses piste (et en placer une à 10 pages de la fin pour finalement retourner au point de départ c'était vraiment trop fort de café) : l'épouse jalouse, un capteur d'héritage, un maître chanteur, l'assistant du bon docteur qui enfouit de mystérieux colis dans le sol… Et ce d'autant plus qu'on a spoilé tout ou presque dès le départ avec le titre « Le Mystère des frères siamois », et que comme l'une des révélations est basée sur un jeu de mots entre la langue française et la langue anglaise, en VF on spoile presque le reste avec le dramatis personae au début du roman (ah c'était le bon temps quand auteurs et éditeurs mettaient le dramatis personae pour faciliter la vie des lecteurs !). On fait avancer l'intrigue avec des « morts qui parlent », autrement dit des assassinés qui en agonisant ont laissé des indices pour démasquer leurs meurtriers. J'avoue qu'ici on use et abuse du procédé, et que dès la première fois c'est capillotracté. Après l'amateur de récits policiers repère très vite les Fusils de Tchekov qui permettront d'orienter les enquêteurs dans leurs interrogatoires en vue de la confrontation finale, et trouvera un peu bizarre que personne ne se pose la question du mobile donc du « cui bono ».



Les commissaires littéraires de l'entre-deux-guerres (décidément ces emmerdeurs élitistes sont pire que du chien-dent), ont hurlé à l'affreux classicisme qui piochait dans la littérature gothique avec le Bon Docteur, son assistant ambitieux, son serviteur patibulaire et la sinistre créature. Comme le dit le proverbe anglais « it is in the old pots that we make the best soups », et comme le fit le proverbe français « c'est dans les vieilles marmites qu'on fait les meilleures soupes » : originalité n'est aucunement synonyme de qualité et manque d'originalité n'est aucunement synonyme de médiocrité, au contraire bien souvent rien ne vieillit aussi vite et aussi mal que l'avant-gardisme ! Ici c'est même dommage de ne pas avoir davantage exploité le roman gothique : j'aurais bien vu un « monstre » en cacher un autre ce qui aurait amené une foule de questions plus intéressantes que « un six de pique découpé en deux, qu'est-ce la victime voulait nous dire ? », genre « qui est la créature ? », « d'où vient la créature ?, « que veux la créature ? », « la créature a-t-elle un complice voire un géniteur / une génitrice parmi les suspects? »… Oui mais non, mais d'autres auteurs y ont pensé à la place des cousins de Brooklyn !



Il y a des éléments que j'ai beaucoup aimé :

- les auteurs ont beaucoup d'humour et d'autodérision face au genre policier, tellement d'ailleurs qu'on a l'impression que leurs Gary Stu savent qu'ils sont dans un roman policier. Alors on ne repousse pas les limites du quatrième mur, mais on nous offre beaucoup de tirades savoureuses...

- le côté survival est mine de rien très réussi dans la tension et dans l'émotion, et les splendides descriptions de l'incendie n'ont pas pris une ride au fil des décennies… du coup c'est dommage d'avoir tout gâché en évoquant en 1933 un éventuel sauvetage en hélicoptère car les hélicoptères ont été véritablement créés en 1935 (c'étaient des prototypes et ils ont été inventés en Allemagne) : problème de révisions ultérieures, ou propagande délibérée voulant faire croire aux Américains et au reste du monde que les USA sont toujours en avance sur le reste du monde (c'est carrément inscrit dans le cahier des charges de la production culturelle américaine pour ceux qui ne le sauraient pas encore) ?



Après on va encore me tomber dessus à bras raccourcis, mais les faits sont têtus : les femmes ne sont pas à la fête dans ce roman policier. Ils sont tellement utilitaires qu'on arrive à en oublier certains et à se demander à quoi ils servent. On a une récurrence de dialogues précisant noir sur blanc que les femmes sont faibles physiquement, faibles psychologiquement, doté d'un métabolisme susceptible de changement brusques, qui rient et qui pleurent pour rien, fatiguées, fatigantes et impossible à comprendre avec leurs caprices et leurs pétages de plombs à répétition… Alors oui c'est d'époque, mais c'est pénible quand même hein !
Lien : http://www.portesdumultivers..
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Mystère Magazine n° 300

[Attention, cette critique ne concerne qu'une nouvelle sur les 8 publiées]



"La main passe" est une courte nouvelle publiée en février 1973 dans le magazine d'Ellery Queen, Mystère (n° 300).



Brice Pelman, de son vrai nom Pierre Ponsart (1924-2004), fut un écrivain de polars prolixe. La nouvelle dont je vous parle est particulièrement bien faite car la chute surprend vraiment le lecteur. Le thème n'est pas original - il s'agit d'un époux trompé qui décide de tuer sa femme et de faire endosser le crime à l'amant -, mais il est machiavélique. Et justement, le traiter dans une nouvelle n'est pas facile car il faut déployer des trésors d'imagination pour disséminer des indices afin que le lecteur comprenne la chute sans pour autant qu'il n'en devine la fin.



L'auteur emploie un procédé judicieux : utiliser l'assassin comme narrateur. On le suit à travers l'élaboration de son plan, à travers le récit du meurtre, des procédés mis en place... On se dit qu'il s'agit du crime parfait même si l'on sait bien au fond de nous que non seulement cela n'existe pas mais qu'en plus, nous sommes dans du policier. Il faut donc identifier le coupable, coûte que coûte ! Et, bien entendu, un grain de sable vient enrayer la machine si bien huilée. Mais quel grain de sable ici !!!


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Sherlock Holmes contre Jack l'éventreur

Avec un titre pareil, pas besoin de résumé, vous avez tout de suite compris que le grand Sherlock Holmes va s’attaquer à l’énigme de Jack l’éventreur, le mystérieux tueur de Londres de 1888.

Je ne connaissais pas Ellery Queen, qui est à la fois le pseudonyme de deux auteurs et celui d’un personnage récurrent.

La lecture fut sympathique, le roman se lit avec plaisir et rapidité, mais bien que lu il y a seulement quelques jours, le souvenir s’en estompe déjà.

La résolution de l’énigme m’a toutefois semblé assez peu crédible.



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Sherlock Holmes contre Jack l'éventreur

Je m'attendais à un "pastiche", pour ce petit bouquin, quelque chose d'assez farfelu, mais en fait, ce n'est pas du tout ça. A dire vrai c'est mon tout premier "Ellery Queen" (il fallait bien un défi pour me faire découvrir cet auteur, lol !) donc je ne connaissais pas du tout ni le style, ni le genre de bouquins écrits par ce duo d'auteurs.



Et bien c'est plutôt sympathique, comme lecture ! Une enquête tout ce qu'il y a de plus "classique", avec beaucoup de dialogues, beaucoup d'action, un respect des personnages d'origine de Conan Doyle tout à fait remarquable, qui plus est. C'est parfois un brin tiré par les cheveux, mais ça se laisse lire agréablement. Ici le personnage Ellery Queen est en retrait, donc je n'en sais pas beaucoup plus sur lui et sa façon de procéder normalement, mais j'avoue que la curiosité risque de me faire monter la PAL d'un volume rien que pour "voir" qui il est, un peu...



Le twist qui permet aux auteurs de mettre en scène à la fois Ellery Queen et Sherlock Holmes est bien trouvé, et puis rien que le fait de lire une nouvelle aventure de Sherlock au ton résolument moderne, c'était un très chouette moment ! du coup je suis réconciliée avec mon défi ABC, lol !
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Sept énigmes

Cette première compilation des enquêtes d' Ellery Queen, va de 1931 à 1964.

Comme pour le volume 15 ENQUÊTES, le lecteur voyage dans un polar qui évolue en même temps que le détective.

On passe du très classique Mystère du soulier blanc au moderne Et le huitième jour.

Cependant, Le village de verre est un roman sans le détective Ellery Queen, et Le cas de l'inspecteur Queen ne met en scène que le père d' Ellery,

l' inspecteur Richard Queen.

La préface de Maurice-Bernard Endrèbe s'avère aussi passionnante que celle de François Rivière pour 15 ENQUÊTES.
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Le mystère des frères siamois

Et une madeleine, une! Retrouvée dans le grenier familial, bien qu'il ait connu le malheur d'être rangé - quelle horreur! J'ai encore été charmée par cette collection de stéréotypes, les femmes hystériques, les hommes péremptoires et le petit personnel pittoresque. Ellery Queen est l'Agatha Christie américain, en moins subtil, mais tout aussi accro aux petites cellules grises et à la déduction mathématique. La lecture de ces romans s'apparente à un jeu pervers, à mi-chemin entre l'équation mathématique (Page 419 « J'ai démontré ». Page 420 « j'ai démontré aussi », « par conséquent ce n'est pas le docteur », « par conséquent c'est quelqu'un d'autre », « par conséquent c'est une fausse accusation » « et nous devons considérer ») entre l'équation donc et le récit épique, parce que la démonstration vaut moins par sa rigueur logique que pour le récit tumultueux des vices de l'humanité que rédime le cerveau subtil du détective.

Mais bon, il faut bien avouer que je n'ai plus la foi et que l'ultime révélation m'a laissée de marbre. Le huis-clos et le suspens ont distillé leur atmosphère douillette (de celles qui donnent envie d'apprendre à fumer la pipe) mais pas au point de me tromper sur la marchandise: les Queen père et fils sont désespérément nuls, à la manière des Dupondt. Ils arrêtent à tout va, se trompent lamentablement et ne détectent le véritable coupable que 10 pages avant la fin.

Agatha, ce ne sont pas ces amateurs qui vont te détrôner.
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Il était une vieille femme

Chaque année, dans le cadre du challenge ABC j’essaye de trouver un auteur dont le nom commence par la lettre Q. Cette fois ci, mon choix s’est porté sur Ellery Queen .

J’avais lu quelques critiques à son sujet et il me semblait intéressant de découvrir cet auteur… Enfin, quand j’écris cet auteur, il faudrait plutôt préciser ces auteurs, car en effet, ces romans sont écrits à quatre mains sous le pseudonyme d’Ellery Queen. Derrière ce pseudonyme se cachent deux cousins qui sont les auteurs de nombreux romans et nouvelles mettant en scène le détective Ellery Queen.

« Il était une vieille femme » m’a permis de plonger dans une aventure menée par ce jeune détective que je ne connaissais pas il y a encore quelques semaines. Il est secondé par son père, qui est inspecteur de police. Dès le début du livre, le ton est donné car les auteurs manient l’humour (un peu féroce par moments) avec leurs descriptions de personnages et des dialogues assez percutants.

Ellery va sympathiser avec l’avocat d’une richissime vieille femme. Cette dernière, qui fait trembler tout son entourage est un véritable tyran… Ses rapports avec ses enfants ( nés de deux mariages ) nous permettent de voir le portrait d’une femme toxique, tyrannique qui ne cache pas sa préférence pour une partie de sa progéniture…

Si le début de l’histoire prete à sourire, les évènements qui vont survenir, à savoir plusieurs meurtres au sein de cette famille vont changer l’ambiance.

J’ai été agréablement surprise par le dénouement, que je m’imaginais beaucoup moins bien ficelé et plus simple.

Une découverte finalement sympathique avec un petit charme désuet dans l’écriture ce qui m’a permis de passer un bon moment de lecture…







Challenge ABC 2019/2020

Challenge Mauvais Genres 2020

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Quinze enquêtes

Ce fort volume de la collection Omnibus, des Presses de la Cité, regroupe un choix judicieux des enquêtes d' Ellery Queen.

La préface de François rivière, titrée "Ellery Queen, la malice et le meurtre" s'avère fort utile -voire indispensable à lire- pour appréhender l' œuvre de Manfred B. Lee et Frederic Dannay allias Ellery Queen... Et de mesurer l'apport de ces romans et nouvelles au genre policier.

Ces quinze enquêtes couvrent une période de trente-cinq années, de Deux morts dans un cercueils à Face à face. on y voit l'évolution d'un roman policier qui va d'une énigme classique avec le défi au lecteur, aux formes plus modernes de narration et de déroulé. En même temps, le personnage du détective évolue dans sa tenue et son ouverture plus large à l' extérieur.
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Sherlock Holmes contre Jack l'éventreur

Un des premiers pastiche concernant Sherlock Holmes et l'on peut dire que c'est plutôt réussi.



Il faut d'abord comprendre que ce pastiche a été écrit suite à la sortie d'un film reprenant Sherlock Holmes et Jack l'Éventreur. Les critiques étant très positives, Ellery Queen obtint l'autorisation d'en faire un roman.





Nous avons ici une enquête en deux temps et avec deux tons différents.

Ellery Queen, romancier peine à trouver l'inspiration afin de boucler son prochain roman policier. Il reçoit d'un ami un "journal" écrit de la main de Watson où il est de Sherlock Holmes et de Jack l'Éventreur. Dans un premier temps, très soupçonneux, il doute de la véracité du document, mais se décide cependant à le lire. Au fil de sa lecture, l'enquête de Sherlock Holmes dans le passé conduit Ellery Queen à la poursuivre dans le présent....





Fan absolue de l'univers Sherlock Holmes, je suis tombée par hasard lors d'une brocante aux livres sur cette pépite. Un vrai bonheur. le livre est court, l'ambiance à la Conan Doyle est totalement respectée sans que l'auteur ait besoin de nous vendre l'histoire par des descriptions sanglantes. Ellery Queen a su reprendre les codes de Conan Doyle comme les effets de manches invraisemblables qui paraissent évidentes lorsque Sherlock nous les relate son évasion aisée d'une maison en flamme :D

L'auteur a également su y ajouter sa touche personnelle en entrecoupant par moment le récit de Watson par des interludes le mettant en scène et se posant des questions sur ce qu'il est en train de lire. le fait de proposer également un dénouement autre que celui de Watson est également rusé : Watson pourrait avoir tort ? :D

Cette narration à deux tons est vraiment agréable : d'un côté, le récit posé et très détaillé de Watson et de l'autre, les facéties d'Ellery Queen et de son père apportent une vraie fraîcheur au récit. Moi qui craignais un roman avec hémoglobine, surnaturel bref... trop de trucs inutiles, j'ai été totalement séduite.





Un roman court fort divertissant, mais Conan Doyle reste le maître. Certains éléments de l'intrigue comme les mobils de Jack l'Eventreur reste vraiment flou... mais bon, la fiction rejoint la réalité puisque nous l'ignorons toujours :D
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Le char de Phaéton





Deuxième roman court lu cette semaine pour valider mon challenge et celui-ci m’a bien plu. D’une part c’est un polar américain et d’autre part il me permet de découvrir un auteur connu que je n’avais encore jamais lu, même s’il n’est plus très à la mode. La référence à la mythologie grecque m’intriguait aussi, un drôle de titre pour un polar américain.



Alice débarque d’Angleterre, son père qu’elle n’a pas connu vient de mourir. Sur le quai, son oncle, un médecin de campagne rustre et peu sympathique, le notaire Thorne et son ami le détective Queen l’accueillent. Le notaire soupçonne l’oncle de vouloir voler le magot du défunt, aussi a-t’il demandé à son ami de l’accompagner. Le médecin les emmène dans leur domaine en pleine campagne, l’endroit est on ne peut plus sinistre après deux incendies de forêt. Le défunt habitait « la maison noire », une sinistre bâtisse victorienne délabrée et très sale dans laquelle il dit avoir caché son or, Alice tient à s’y rendre immédiatement, mais après une visite succincte, le notaire décide de remettre son exploration au lendemain vu le manque de lumière. Ils sont conviés dans la maison blanche du médecin. Le lendemain matin, la maison noire a disparu et ils sont prisonniers de la maison blanche, il neige, les voitures sont en panne et leurs hôtes pas vraiment sympathiques. Heureusement Ellery Queen veille au grain et saura résoudre ce mystère, sans recours au fantastique.



C’est un roman très court (nonante-six pages), donc peu propice au développement maximal de cette intrigue prometteuse. D’après la quatrième de couverture, on pouvait s’attendre à un roman fantastique, mais il n’en est rien, la résolution de l’énigme est tout à fait rationnelle, l’idée est en tout cas originale et inattendue. On a un huis clos, mais là aussi il aurait pu se prolonger. L’ambiance aurait pu devenir plus glauque et angoissante, mais le texte est trop court pour cela. Les personnages restent très superficiels et la plus grande partie de l’intrigue est constituée de l’affrontement à fleuret plus ou moins moucheté entre le détective et le médecin. Le livre date de 1940, on est donc dans un polar à l’ancienne basé sur les observations et la déduction, comme chez Agatha Christie.



Un roman court et très agréable à lire, en tout cas il me donne envie de découvrir d’autres enquêtes de ce détective.


Lien : https://patpolar48361071.wor..
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Une maison dans la nuit

C' est dans cette édition de The halfway house, la deuxième en France après celle de l' Empreinte d'avant-guerre, que j'ai lu cet excellent Ellery Queen.

J' avais trouvé le bouquin aux puces de Toulouse, en 1976.

La Maison à mi-route, fait partie des Ellery Queen publiés juste après la guerre dans la collection le Limier d' Albin Michel.

Le livre a été réédité, par la suite chez J'ai Lu et...au Masque!

Il faut dire que l'intrigue néo-classique de ce polar est astucieusement démarrée et menée.

Du bon Ellery Queen comme on l'aime.
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Deux morts dans un cercueil

Lorsque le testament De Georg Kalkis, héritier d’un riche famille d’antiquaire,fraîchement enterré, disparaît, cela provoque un remue-ménages et fait intervenir le détective Ellery Queen ainsi que la police.

Que cache ce testament? De fils en aiguille ce qui devait être une affaire de paperasses nous révélera bien plus qu’un corps



Deux morts dans un cercueil.

Rééditions de 1932 du quatrième roman d’Ellery Queen, pseudonyme de deux cousins Américains, Frédéric Dannay et Manfred B.lee.

Mettant en scène un détective du même nom et son père, l’inspecteur Richard Queen.



Roman d’enquête à suspense. Amateur des téléfilms policiers des chaînes françaises, ce livre est fait pour vous. A la sauce Agatha Christie, bien qu’un océan sépare les auteurs, on sent dans la traduction de L.Reinova de l’inspiration dans les personnages d’hercule Poirot... L’enquête se déroule lentement ce qui peut laisser nous travailler les méninges ou perdre le lecteur.

Belle collection de livre de chez archipoche.
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Les aventures d'Ellery Queen

C'est la collection L'EMPREINTE des Éditions de la Nouvelle Revue Critique qui fit connaître Ellery Queen au lecteur français de l'entre-deux guerres. Celle-ci concurrençait Le Masque, détenteur des traduction d' Agatha Christie.

Ainsi parurent, en même temps que la série des "Mystères", les "Aventures" qui sont les premières nouvelles mettant en scène le célèbre détective et son inspecteur de père.

Après la deuxième guerre mondiale, les "Nouvelles aventures" sortiront chez Nelson dans la collection "Tour de Londres". Dans les années 50, "Calendrier du crime" et "Bureau de recherche" seront les deux recueils de nouvelles d'Ellery Queen sortis dans la collection "Un mystère" des Presses de la Cité.

Ces "short stories" sont autant de petites perles, qui firent les belles heures de Mystère Magazine.

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Sherlock Holmes contre Jack l'éventreur

Tremblez, Jack L'Éventreur est de retour ! Rassurez-vous, Sherlock Holmes est sur sa piste ! C'est toujours rassurant de savoir que Holmes est sur le coup, isn't it ?

Chaque fois que je lis un roman mettant en scène le Ripper et Holmes, je regrette que Conan Doyle ne se soit pas emparé lui-même de l'affaire. Je suis sûre qu'il aurait pondu une histoire sensationnelle. Tant pis, on doit se contenter des pastiches.



Comme celui-ci qui est particulièrement réussi. Cela a été une bonne surprise car je n'aime pas du tout le film (antérieur au roman). J'aime beaucoup John Neville qui est un Sherlock Holmes correct mais l'histoire est assommante. Aussi je ne cessais de reculer la lecture du bouquin d'Ellery Queen.



Mes doutes sur la qualité de l'ouvrage ont vite été balayés. La partie holmésienne est très réussie, le style et les personnages de Conan Doyle sont respectés (c'est remarquable !) et la partie contemporaine apporte du peps et de l'humour.



Le roman est très court, les auteurs vont à l'essentiel. Tellement que l'on pourra regretter certaines approximations et une absence de mobile pour le Ripper. En même temps, je préfère ça à des mobiles stupides ou un coupable tiré par les cheveux (Coucou Bob Garcia ! Coucou Alan Moore !).



Même s'il ne révolutionne pas la littérature holmésienne, ce roman a le mérite d'être divertissant et de faire passer un bel après-midi en compagnie de Holmes et de Watson (avec une bonne tasse de thé brûlant, s'il vous plaît Madame Hudson !).





CHALLENGE MAUVAIS GENRE

CHALLENGE LES DÉTECTIVES LITTÉRAIRES

CHALLENGE LE TOUR DU SCRABBLE EN 80 JOURS

CHALLENGE MONOPOLY
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Un bel endroit privé

une intrigue bien menée qui charrier son lot de surprises.une bonne idée de départ autour du mensonge.un huis clos sous tension.une aventure qui fourmille de rebondissements.on suit avec plaisir les savoureuse péripéties de chacun des protagonistes.

pour passer un bon weekend de détente en famille.👍
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Le mystère du théâtre romain

Dans son édition d'après-guerre, voici la première enquête menée par Ellery Queen.

En effet, c'est en 1929 que parut, aux États-Unis The roman hat mystery.

Il fut édité en 1936, en France, sous le titre Le mystère du chapeau de soie dans la collection L' empreinte des Éditions de la Nouvelle Revue Critique.

Le mystère romain se situe dans la pure tradition du roman policier classique, avec ses règles établies: Liste des personnages et plan des lieux en préambule, enquête se déroulant en un lieu unique, et défi au lecteur. Ce dernier doit être en mesure, avant la fin du roman et avec les éléments fournis par l'auteur, de trouver l'assassin de Monte Field.

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Le mystère des frères siamois

Élémentaire mon cher Watson...





Ellery Queen et son père l’inspecteur Richard Queen de la brigade criminelle de New York sont de retour du Canada. Cernés par un incendie de forêt, ils sont contraints de quitter la route principale pour emprunter un chemin menant nulle part. Au terme d’un parcours parsemé d’embuches, au cours duquel ils croisent un véhicule conduit par un homme au comportement étrange, ils parviennent devant la demeure insolite du docteur Xavier qui leur offre l’hospitalité pour la nuit. Au cours de la soirée, ils rencontrent les neuf autres habitants et résidents qui montrent tous d’étranges comportements.





Au moment de rejoindre sa chambre, l’inspecteur Queen est terrifié à la suite de la vision, au fond du couloir, d’une masse informe et inhumaine. Le lendemain matin, le docteur Xavier est retrouvé mort assassiné, la moitié d’une carte déchirée dans la main droite : le six de pique.





L’incendie progresse dangereusement et menace la demeure et ses hôtes. Ceux-ci sont épuisés et démoralisés : « en même temps la présence parmi eux d’un sanglant assassin n’arrivait pas à leur faire oublier la menace bien plus terrible qui s’avançait vers dans la forêt… C’est qu’ils avaient peur d’être seuls, peur les uns des autres, peur du silence, peur du feu. (P. 255, 256).

La police est empêchée de se déplacer pour enquêter par suite de l’incendie. L’inspecteur Queen et Ellery, mènent alors l’enquête clos dans une ambiance caniculaire. Après moult hésitations et accusations erronées, mais au terme d’une déduction d’une logique impitoyable, alors que les flammes sont sur le point de les consumer tous, Ellery, in extremis, finit par confondre le ou la coupable.





Ellery Queen est, à la fois, le pseudonyme de deux auteurs américains, cousins par alliance - Frédéric Dannay (1905-1982) et Manfred B. Lee (1905-1971) - et le nom du héros, l’enquêteur détective, « Ellery », dans la série des romans « mystère ». Il y a plusieurs périodes dans le « cycle Ellery Queen » ; elles sont toutes unies par le même dénominateur : le roman policier et, plus particulièrement, le roman policier d’enquête. Précédant John Dickson Carr, Ellery Queen est la référence des auteurs américains de whodunit (1) au 20ème siècle. Les romans, les nouvelles ou les anthologies des deux cousins, qui ont écrit parfois sous un autre pseudonyme, mais toujours dans la catégorie « intrigues policières », constituent une œuvre de plus de quatre-vingts ouvrages. Malheureusement, tous ne sont pas traduits en français (3) ; or une maitrise parfaite de l’anglais s’impose pour une lecture idéale de ce style de récits dans le texte. « Le mystère des frères siamois » est le premier roman de la série traduit.





Ellery est un dandy truculent, singulier et excentrique capable d’élucider comme nul autre - au côté de son père, l’inspecteur Richard Queen de la brigade criminelle de New York - grâce à sa science et à ses hautes capacités d’observation et de déduction, les enquêtes les plus ardues qui défient la logique ; un véritable personnage crée en laboratoire : distrait et tête en l'air, mais capable d'éclairs de génie au moment où l'on ne s'y attend pas. Très grand, il mesure près de deux mètres, les cheveux bruns, il porte parfois des lunettes. Il vit encore avec son père dans un petit appartement de Manhattan à New York où il passe son temps entre l'écriture de romans policiers et la participation aux enquêtes de son père.





Toutes les enquêtes d’Ellery sont absolument jouissives. Avec maestria, l’auteur associe le lecteur à l’enquête en le défiant de résoudre celle-ci à l’aide d’indices, vrais ou insignifiants, dévoilés tout le long d’un récit où le suspense est omniprésent. Les décors et les ambiances, constamment en milieu clos, sont toujours singuliers et excitants ; les personnages sont insolites et troublants.



Avant de révéler l'énigme, le récit s'interrompt afin que l’on puisse formuler une hypothèse avant qu'Ellery donne la solution : « – je vous préviens…que je vais vous exposer probablement l’affaire la plus extraordinaire du crime prétendument parfait.  » (P.271).





C’est un jeu littéraire sensationnel magistralement orchestré. Les livres d’Ellery Queen appartiennent à ceux dont on a hâte de reprendre la lecture quand on a dû interrompre celle-ci.





À ceux affirmant que l’intrigue serait un peu « tirée par les cheveux » (sic), il convient de répondre que le principe du whodunit n’est pas de raconter un fait divers, réel ou fictionnel, à l’origine d’une enquête policière traditionnelle telle que nous la comprenons communément ; il n’est pas un thriller ou un roman noir non plus. Le whodunit est un genre bien particulier de la littérature policière (1). L’enquête s’apparente à jeu intellectuel où le sens de la logique rigoureuse du lecteur, presque mathématique, est mis à l’épreuve (2). Le contexte de l’intrigue les décors et paysages ou bien encore les personnages ne sont que le prétexte à celui-ci.





Et, il serait inopportun, pour apprécier la valeur d’Ellery Queen, de le comparer à Agatha Christie – ce que fait une certaine critique mal informée – dont les romans sont loin d’être tous des whodunit proprement dits et ceux qui le sont s’affranchissent quelquefois des règles les plus élémentaires du whodunit. (Narrateur/domestiques/enquêteurs coupables ; pluralité de criminels, etc.). Agatha Christie, aussi remarquable qu’elle soit, n’est pas, pour autant, « La reine du crime » !

En un mot comme en cent, Ellery est excellent ; il n’a rien à envier à Hercule Poirot. Ses enquêtes sont des réjouissances qui se dégustent avec une tasse de thé.





Bonne lecture,





Michel.





1) Le whodunit - contraction de « Who done it ? « Qui l’a fait ?  » - est devenu synonyme du roman d'énigme classique du début du XXe siècle, appelé aussi roman problème ou roman jeu. Ce roman de détection est une forme complexe du roman policier dans laquelle la structure de l’énigme et sa résolution sont les facteurs prédominants. Au cours du récit, des indices sont fournis au lecteur qui est invité à déduire l’identité du criminel avant que la solution ne soit révélée dans les dernières pages. L’enquête est fréquemment menée par un détective amateur plus ou moins excentrique, par un détective semi-professionnel, voire par un inspecteur de la police officielle.





Le roman de type « mystère en chambre close » est une forme particulière de « whodunit » et renvoie à une énigme où la victime aurait été tuée ou agressée dans un local apparemment étanche dont le coupable se serait échappé de façon irrationnelle.





En principe, le lecteur doit disposer des mêmes indices que l'enquêteur et donc des mêmes chances que lui de résoudre l'énigme, l'intérêt principal de ce genre de romans étant de pouvoir y parvenir avant le héros de l'histoire. (Source Wikipédia).





2) Il y a dans ce billet un indice pour résoudre l’énigme du « mystère des frères siamois » ……





3) Il est regrettable que les éditions archipoches, qui republient en français les certaines enquêtes d’Ellery Queen, méprisent autant ses lecteurs. Les traductions sont parfois approximatives, ruinées par des fautes d’orthographe et, parfois même, par des contresens ou phrases sans queue ni tête et illisibles. (Le mystère des frères siamois, nouvellement réédité, est, cette fois-ci, correct).





J’ai interrogé l’éditeur – Archipoche - sur ce problème. Voici sa réponse édifiante :



« Bonjour cher Monsieur,

Merci de votre attention pour nos éditions.

Vous retrouverez ici la totalité des titres traduits : http://www.archipoche.com/page-auteur/?id=104024

Je vous laisse vous faire votre propre avis via Babélio, site sur lequel nous avons proposé la lecture de ces romans ».

Nous ne pouvons pas retraduire comme nous le souhaitons le texte original malheureusement. Cela ne nous incombe guère.

Bonne journée, »





Merci pour cet aveu, mais avec le décodeur, je comprends : « Allez-vous faire voir !  ».





Quand on ne peut pas retraduire, on s’abstient de publier n’importe quoi en toute connaissance de cause !










Lien : https://fureur-de-lire.blogs..
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Bureau de recherches

Sous une de ces belles couvertures de la collection UN MYSTÈRE des Presses de la cité,, voici la première édition française du quatrième volumes de nouvelles d' Ellery Queen.

Dix-huit enquêtes, comme autant de mignardises offertes au lecteur enchanté.

Chaque enquête, avant son titre, porte une référence indiquant le domaine d'investigation abordé.

C'est dire l'étendue et l'efficacité de QUEEN'S BUREAU OF INVESTIGATIONS.

Ellery Queen, au sommet de son art dans la fiction policière !
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Calendrier du crime

J'ai lu ce recueil de nouvelles du célèbre détective, dans sa première édition française des Presses de la Cité (collection Un Mystère).

Les couvertures de ces volumes étaient illustrés de dessins aux couleurs vives, attirant l'oeil du lecteur des années 50.

Sur le canevas des douze mois de l'année, Ellery Queen y déroule son génie d'enquêteur malin et raffiné.

Ces nouvelles paraissaient mensuellement dans l'édition française de Mystère Magazine.

J'AI LU a eu la bonne idée de rééditer les oeuvres d' Ellery Queen, dont certaines inédites ou introuvables.
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Le cas de l'inspecteur Queen

L’inspecteur Queen vient de prendre sa retraite. Son écrivain de fils, Ellery, est en vacances.

Invité chez des amis, notre inspecteur désoeuvré se retrouve mêlé à une sordide histoire : la mort suspecte d’un nourrisson. Il va enquêter, avec l’aide de la jolie nurse du pauvre bébé, ainsi que d’anciens enquêteurs de la police à la retraite.



Sous le pseudonyme d’Ellery Queen se cache deux cousins, Frederic Dannay et Manfred Lee, qui commencèrent la série en 1929 et écrivirent 33 romans de cet héros.



Le cas de l’inspecteur Queen est une enquête somme toute assez classique, saupoudré d’une petite dose de romance, qui n’apporte pas grand-chose au récit.



L’intrigue est un peu faiblarde, le dénouement cousu de fil blanc. On peut être également étonné par certaines tournures de phrases assez spéciales, mais cela est peut-être dû à la traduction.



L’ambiance est un peu désuète, ce qui n’est pas pour me déplaire, mais je n’y ai pas retrouvé l’atmosphère des romans d’Agatha Christie ou de Patricia Wentworth. Normal, me direz-vous, puisque les auteurs sont américains…



Ca se laisse lire pour une petite lecture de vacances sans prise de tête, il ne faut pas y chercher autre chose.
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