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Critiques de Elsa Triolet (109)
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Le Rossignol se tait à l'aube

Elsa Triolet est essentiellement connue à travers Aragon. Pourtant, son œuvre mérite qu’on s’y attarde. Le rossignol se tait à l’aube est un texte surprenant et envoûtant où on se trouve rapidement happé. De vieux amis, réunis après des années pour un dîner, sont attablés dans la pénombre. L’obscurité permet de masquer les imperfections et le poids des ans. Parmi eux, une seule femme. Dans le parc, à proximité, un rossignol chante, accompagnant cette soirée étrange et inquiétante. De cette femme, dont nous ignorons le nom, nous découvrons, de façon décousue, des bribes de vie (de la sienne mais aussi de celles de ses amis). On comprend qu’elle a connu la célébrité, que son mari l’a quittée. Elle (se) pose des questions existentielles sur la vie, l’amour, la mort, où tout un chacun se retrouvera. Cette soirée est un voyage introspectif et poétique où la narratrice nous plonge dans ses souvenirs et ses rêves. On peine à dissocier le jour de la nuit, la veille du rêve. Elle nous narre ce qu’elle veut bien nous raconter mais est trahie par ses rêves qu’elle ne peut maîtriser. La fin de la complainte du rossignol, vestige du temps ancien, marque la fin de cette nuit, de cette vie, de ce récit.

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Les Amants d'Avignon

Longue nouvelle, "Les amants d'Avignon" est d'abord parue illégalement, en 1943, sous le pseudonyme de Laurent Daniel.



Elle met en scène Juliette Noël, jolie femme et simple dactylo, à l'allure digne d'une "couverture de Marie-Claire", qui mène entre sa tante et son fils adoptif une existence banale et paisible, jusqu'à ce que les sinistres circonstances de la guerre -la seconde- s'y immiscent.



Juliette effectue alors des missions pour le compte de la Résistance, s'assurant de la sûreté de planques envisagées, transportant des vivres ou des messages... Elle le fait sans se poser de questions, comme mue par un instinct impératif de ce qui est juste et nécessaire. Malgré la peur et la fatigue, elle accomplit ses missions avec une persévérance qui semble naturelle.



Et c'est bien là le propos d'Elsa Triolet, que de rendre hommage à ceux qui, en ces périodes qui mettent à nu la véritable nature des individus, révèlent des possibilités insoupçonnées, ces gens ordinaires, voire insignifiants, qui, refusant les compromissions et le confort d'une prudente inertie, et deviennent alors chefs de maquis, agents de liaison. Ses héros de l'ombre accomplissent leur "devoir" sans ostentation, ni orgueil, mais prennent des trains dans lesquels ils se sustentent d'un sandwich au mauvais saucisson, se déplacent à bicyclette pour apporter une contribution discrète mais indispensable, reposant sur un vaste réseau de solidarité et de confiance...



Le récit est déroulé sur un mode chaotique, progressant par bonds d'une scène à l'autre, l'auteur s'exprimant souvent par ellipses, évoquant les sensations de Juliette sans toujours exprimer les faits qui les provoquent, avec comme résultat des passages parfois obscurs. J'ai eu un peu de mal à appréhender, par exemple, le sens du jeu auquel s'adonnent Juliette et l'un des contacts qu'elle rencontre à deux reprises, qui s'inventent une histoire d'amour dont la forteresse d'Avignon, qu'ils visitent, serait l'écrin... l'auteur souhaite-elle ainsi signifier que seul l'amour, en ces temps troublés, est la seule valeur à laquelle se rattacher pour ne pas sombrer dans la détresse face à la barbarie du monde ?



Un avis en demi-teinte, donc, suite à cette brève découverte...
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L'âge de nylon, tome 1 : Roses à crédit

Elsa Triolet n'était pas une inconnue pour moi, mais je n’avais rien lu d'elle, ni d'Aragon d’ailleurs! J'ai beaucoup aimé cette lecture. J'ai trouvé ce regard sur la société de consommation très juste et même toujours d'actualité, cette soif d'avoir plus, toujours plus! Martine à force de volonté sort de sa condition, cependant prise dans on élan elle trébuche sur les marches de la vie. L'amour qu'elle porte à Daniel lui aussi passe à la trappe. Je ne peux pas dire que cette Martine attire la sympathie, la fin est terrible. J'aime le style d’Elsa Triolet, les mots sont justes, les descriptions très parlantes, bref je vais continuer à lire Elsa Triolet
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L'âge de nylon, tome 1 : Roses à crédit

Second livre qui m'ait fait pleurer! J'en garde un souvenir de tristesse infinie, de gâchis, un sentiment de révolte également contre cette vie matérielle qui détruit des corps, des gens ou des âmes....

Un roman à redécouvrir et à faire lire à tous. Il serait temps en ces années #meToo de sortir cette incroyable écrivaine qu'est Elsa Triolet de l'ombre d'Aragon!
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Le destin personnel - La belle épicière

Ces deux petites histoires m'ont plu et j'ai bien envie de lire d'autres écrits de cette autrice. D'origine russe, Elsa Triolet quitte son pays pour la France dès 1918. Elle est la première femme à avoir reçu le prix Goncourt, en 1945, pour son livre Le premier accroc coûte 200 francs. Elle a été l'âme sœur de Louis Aragon avec lequel elle s'est marié, et ils firent tous deux partie de la résistance pendant la deuxième guerre mondiale. Malheureusement Elsa Triolet est souvent réduite à son rôle de muse pour Aragon, puisqu'elle lui inspira son roman Les yeux d'Elsa. C'est avec plaisir que je découvre son œuvre, sa plume et j'ai hâte de lire l'un de ses romans.
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L'âge de nylon, tome 1 : Roses à crédit

Un brin surannée, lecture malgré tout agréable...



l'on découvre les années 60 à travers une jeune femme un peu perdue....



Un petit livre qui se lit vite, qui est simple mais qui malheureusement je crois ne restera pas longtemps dans ma mémoire.
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Le grand Jamais

Les yeux d'Elsa m'ont attiré dans son roman, et sa voix surprend. Un homme meurt, et tout commence pour lui à ce moment-là : célébrité, gloire littéraire, questions sur ce qu'il était vraiment. Sa femme (celle d'Aragon, célèbre, gloire littéraire, intervient souvent pour divaguer sur le temps, l'histoire, l'art) se veut la gardienne de la vérité. Non, son mari ne croyait pas en Dieu, non, il ne prenait pas l'Histoire au sérieux et y voyait un mensonge reposant sur des sables mouvants, non, il n'était pas cet homme réinventé par ceux qui se croient ses admirateurs. On suit alors la détresse d'une jeune veuve à qui on vole un homme qu'elle n'aimait plus mais à qui elle se raccroche, on la voit se jeter dans les bras d'un sculpteur qui lui non plus ne comprend pas qui était son mari, dont il doit faire le monument. On la voit errer dans un monde instable, fuyant, faux, apparaissant par miracle au grand jour, comme la sculpture, puis retombant dans une nuit d'insomnie. Roman d'amour? Presque. Quelque chose échappe, semble naître, puis retombe, redevenu illusion, comme le roman, toujours, est illusion.

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Les Amants d'Avignon

Juliette est une charmante jeune femme, sage comme une image, belle comme un cœur et très sympathique. Tout le monde s'accorde à ne lui trouver que des qualités. Sa vie est sans secrets, simple et claire comme de l'eau de source. Juliette est dactylo. Elle vit à Paris avec sa tante, vieille fille, et un enfant adopté, José. Son existence est sans remous, sans aspérités. Puis, l'exode est arrivé.



Juliette se promène maintenant dans la campagne lyonnaise. Elle visite les nombreuses fermes isolées, là-haut dans la montagne. Elle en a profité pour changer d'identité, Juliette. C'est plus sûr, parfois, d'avoir un autre nom. On ne sait jamais par les temps qui courent. Les paysans du coin la connaissent sous le patronyme de Rose Toussaint.
Lien : http://dunlivrelautredenanne..
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L'âge de nylon, tome 2 : Luna-Park

Il est fort possible que je n'ai pas tiré le bon numéro. Cette première rencontre avec cette autrice à propos de laquelle j'avais lu surtout des avis positifs s'est effectivement révélée décevante. Ce roman nous présente les péripéties vécues par un célèbre cinéaste qui, épuisé par la réalisation de son dernier film, achète sur un coup de tête une maison à la campagne dans laquelle il envisage de se reposer. Or, la précédente propriétaire y a presque tout laissé, ses meubles, ses livres et surtout un monceau de lettres reçues de ses amants.

Le livre alterne alors entre la lecture de ces courriers par le nouvel occupant des lieux et la découverte par ce dernier des environs de sa maison.

Pour être franc, s'avaler des enfilades de déclarations d'amour aussi creuses que répétitives m'a rapidement coupés l'appétit. Et il s'avère que seules les escapades de notre roi du 7e art sur les routes de campagne, au volant de son bolide, présentent un léger intérêt - hélas assez variable d'un évènement à l'autre.

Bon, je pourrai dire que j'ai lu un roman d'Elsa Triolet.
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L'âge de nylon, tome 1 : Roses à crédit

Voici un roman déstabilisant.

Bon autant le dire d'entrée de jeu, je n'ai jamais autant pleuré en lisant un livre. A chaudes larmes, une vraie madeleine. J'ai envie de pleurer rien qu'en l'apercevant dans ma bibliothèque.

Une lecture que je n'oublierai pas ; l'écriture de Elsa Triolet a un charme désuet et inexplicable qui contribue à mettre le lecteur dans une bulle d'où il assiste impuissant à l'ascension et la chute de Martine.





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Camouflage

Une lecture bien énigmatique... Je serais incapable de raconter l'histoire ! D'ailleurs, la quatrième de couverture ne propose même pas de résumé. Le roman (qui, au fond, n'en est peut-être pas un) se focalise sur deux femmes : Lucile mariée, riche et qui s'ennuie ; Varvara, expatriée russe, seule et fréquentant les bas-fonds de Paris. Il ne se passe pas grand chose. Grammaticalement parlant, les phrases ne sont pas toujours logiques. Bref, l'écriture reste fine et j'étais très intéressée de découvrir Elsa Triolet en tant qu'écrivaine et non juste "pour ses beaux yeux" !
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L'âge de nylon, tome 1 : Roses à crédit

C'est la 1ere fois que je lis un roman d'Elsa Triolet.

Deux thématiques sont évoquées en même temps : l'amour impossible de deux jeunes gens d'origine sociale différente et le sur-endettement.



Martine a vécu une enfance miséreuse. Elle est intelligente et courageuse. Sur son chemin, elle a trouvé une main tendue pour sortir de l'ornière. Sa situation s'arrange. D'autre part, elle est éprise de Daniel, issu d'une famille de rosieristes.

Nous sommes dans les années 50-55. Les nouveautés bouleversent les vieilles habitudes : le salon de coiffure, les grands magasins, le luxe, l'électroménager, le début de l'urbanisation, les nouveaux matériaux, le plastic, le formica ...

La société offre la revanche sur toutes les privations endurées pendant la guerre.

Désormais, le progrès est là et les facilités de paiements aussi !

Pour qui n'a pas d'argent, il y a le crédit. le piège va se refermer sur Martine et va anéantir son ascension.



L'autrice ne s'attarde pas sur le mécanisme de crédit et d'endettement. Elle fait porter la faute et la responsabilité sur cette jeune femme au comportement compulsif. le lecteur n'a plus d'empathie devant l'entêtement du "toujours plus".

C'est vraiment dommage.

Le roman est, en ce sens, précurseur car cette spirale infernale et destructrice existe toujours en 2022.



Je ne dirai rien du dénouement qui me semble très exagéré !

Une lecture intéressante, mais en demi-teinte !

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L'âge de nylon, tome 1 : Roses à crédit

Je me suis replongée avec grand plaisir dans "Rose à crédits" d'Elsa Triolet que ma professeure de français de seconde nous avait fortement conseillé. Je n'en avais, à l'époque pas saisi toutes les subtilités et toute la souffrance.

"Rose à crédits" c'est le récit d'une vie, celle de Martine qui vit dans une cabane entre sa mère, aux mœurs légères, ses nombreux frères et sœurs et les rats. C'est aussi Cécile et Maman Donzert qui la sortiront de ce milieu et l'emmèneront à Paris avec elle où elle deviendra esthéticienne. C'est aussi Daniel Donelle, son amour depuis toujours.

Le roman décrit avec froideur, brutalité et réalisme la société de consommation d'après-guerre.

Elsa Triolet nous livre une critique acerbe de son héroïne, superficielle qui s'entoure à outrance d'objets derniers cris ne lui procurant aucun plaisir ou bien-être.

A l'inverse, son époux Daniel, est un amoureux de la nature, de ces belles roses, rêvant de créer cette fameuse rose qui aura la forme de la rose moderne et le parfum inégalable de la rose d'antan. Un jour, pourtant, la rose Martine Donelle verra le jour mais elle ne sera plus qu'un hommage à la souffrance.
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Les manigances

Les manigances sous-titré journal d'une égoïste m'a bien plu au démarrage, ton accrocheur, thème au combien intéressant. Et toute la première moitié a répondu à ce démarrage, puis plouf tout s'est pour moi essoufflé. Et au final, je ne pense pas que je retiendrai ce livre longtemps dans ma mémoire vive...
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Camouflage

"Pour oublier Maïakovski et pour échapper aux terribles conditions de vie de la Russie post-révolutionnaire, Elsa épouse à Paris, en 1919, André Triolet, un officier français rencontré deux ans plus tôt à Moscou. Après l’avoir quitté en 1921, elle vit à Londres puis, en 1922-23, à Berlin où elle retrouve Lili et Ossip Brik et ses amis Maïakovski, Vladimir Pozner, Ilya Ehrenbourg…



Entre 1924 et début 1929, elle occupe la minuscule chambre 12 de l’hôtel Istria, 29 rue Campagne-Première. Ses voisins s’appellent Picabia, Man Ray, Marcel Duchamp… Son roman Camouflage décrit la vie dans ce quartier. "
Lien : http://www.terresdecrivains...
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Le premier accroc coûte deux cent francs

Ecrit pendant l'Occupation , ce livre contient 4 nouvelles .

Complètement immergées dans leur époque, ce sont des histoires liées à la Résistance. Ce sont plutôt des histoires de résistants. Elle donne à suivre des tranches de vie plus ou moins longues d'hommes et de femmes ordinaires emportés par les circonstances. sans prédispositions ni pour l'action ni pour l'héroisme , ils sont juste de leur temps troublé.

Le ressort est l'indignation, l'espoir, la peur ...

Ce livre c'est une page d'Histoire au niveau des anonymes qui l'on écrite.

A lire.
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Le Cheval roux

Horreurs et terreurs des erreurs passées et à venir ?



Quel est ce sens que l'on peut trouver à ces actes et ces façades que l'on se donne ?



Testament d'une société, d'un monde qui se noie dans son artificiel et ses convictions.



Le cheval de la discorde et du chaos fait son office, et, avec toutes nos chimères et nos désespoirs, nous nous en allons.



De loin en loin sans savoir nous retourner et lire ces lignes qu'en d'autres temps nous avions déjà écrit.



Parcours de réflexions et de regards sur un passé se dessinant dans un avenir d'incertitude et de désillusions.



Aussi philosophique que moderne dans son approche, ce cheval apocalyptique est à connaître sans hésitations.
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L'histoire d'Anton Tchekhov, sa vie, son oe..

Cette courte (207p.) biographie d'Anton Tchekhov, par Elsa Triolet, est consacrée surtout au "Nouvelles" qui sont -quantitativement- le principal de son œuvre. Beaucoup de citations de sa correspondance illustrent le propos, un peu teinté du marxisme ambiant, qui analyse finement le travail et la vie de l'auteur. lLe livre est illustré de photos. Il existe un autre ouvrage d'Elsa Triolet dans le même collection, qui traite spécifiquement du théâtre de Tchekhov.
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Mille regrets

Le nom d'Elsa Triolet vous dit sûrement quelque chose. Ce n'est autre que Madame Louis Aragon, grand poète et romancier. L'auteur, née à Moscou, eut une vie bien remplie, entre des rencontres intellectuelles enrichissantes, des hommes amoureux, la résistance et les livres. "Mille regrets" fut publié pour la première fois en 1942, et est réédité aujourd'hui par les Éditions Denoël. Il se compose de 4 nouvelles ayant pour contexte la seconde guerre mondiale.



La première, "Mille regrets", donne son nom au recueil, est la plus percutante de toutes. Elle dresse le portrait d'une femme belle, mais seule, en exil dans une ville du Sud de la France. Le récit, fait à la première personne, recrée avec aisance et précision, la vie quotidienne de cette époque: les restrictions, le désoeuvrement, le froid, le rationnement alimentaire et ses tickets... Cette femme donc; voit son monde (et son train de vie) s'écroulé car elle a perdu l'amour de sa vie, prisonnier de guerre, et probablement mort. Cette nouvelle est comme un appartement, l'auteur prend le temps d'en décrire chaque pièce, de fureter de-ci, de-là; puis soudain la porte d'entrée claque et plus rien.



La seconde nouvelle s'intitule "Henri Castellat", ainsi se nomme le personnage principal; et seul homme vraiment présent dans ce recueil davantage peuplé de femmes. Cet écrit est moins bouleversant que le précédent, même si le lecteur ressent le désarroi et la lâcheté de cet homme, auteur talentueux de deux romans parus, et qui traîne sur l'écriture de sa nouvelle oeuvre par peur de l'échec. Sans jamais s'engager en amour comme dans la vie, il volette et papillonne, n'éffleurant que la surface des choses, des gens et des évènements.



Le destin personnel, est une nouvelle un peu plus piquante, plus forte en sentiments, en nature, en odeur, en vie. Charlotte, l'héroïne généreuse et bonne pâte, quitte son appartement, étouffé par la présence de sa famille, pour se rendre dans le sud de la France, dans la grande maison d'un couple d'amis: Margot et Jean-Claude. La plume d l'auteur retranscrit grâce à une multitude de détails, la lassitude de la jeune femme, et l'insatisfaction de sa vie.



Enfin la dernière, "La belle épicière", semble tout droit sortie d'une oeuvre d'Emile Zola, avec une pointe d'Emma Bovary à l'horizon. On ne peut s'empêcher de penser à Gervaise dans l'Assomoir, notamment. Ici encore, l'héroïne, Madame Louise (ça fait un peu maquerelle quand même, non?) est insatisfaite de sa vie tranquille et sans histoire, de son mari toujours absent pour raison professionnelle, de son enfant qui n'est qu'un enfant... Elle a envie de vivre, d'aimer, elle a bien le droit à un peu de bonheur, elle aussi; si droite, si fière (de sa tournure), seule dans sa petite épicerie.



Elsa Triolet, d'une plume magnifique et une peu désuète, fait partager au lecteur, l'amertume de ses personnages, dans un contexte dur, dans une France au coeur de l'Histoire. Sans accabler le lecteur de descriptions, l'auteur, à l'aide de menus détails, nous fait entrevoir un bout de ces vies, et nous fait réfléchir un peu sur la notre aussi. (...)
Lien : http://lillyterrature.canalb..
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Le cheval blanc

j'adore
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