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Critiques de Emmanuelle Delacomptée (43)
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La soie du sanglier

« Il n’est pas nécessaire d’écrire pour être poète. Tu n’inventes pas des poésies, mais tu vois la poésie qui est autour de nous. Les arbres, les bruits, les gestes, les insectes, les détails dont les autres se moquent, ce qui nous dépasse... »



Cela fait maintenant plus d’un an qu’Isabelle est partie, Bernard a laissé filer sa chance. Quatre murs où l’on suffoque l’été et où on gèle l’hiver, c’est tout ce qu’il avait a lui offrir. Depuis il se laisse aller, il mange peu et boit beaucoup. Tous les dimanches, il va acheter des croissants au cas où elle revienne. Les femmes ne courent pas les routes dans le coin, heureusement il a ses chiens. Au village, on l’appelle l’homme aux sangliers, il est aussi sauvage qu’eux. Il a l’impression qu’il n’y a aucune place pour lui, nulle part. Qui pourrait aimer un type dont la vie ne vaut pas plus que celle d’une bête.



Et puis il rencontre Marie, elle doit avoir 75 ans, son visage aux traits affinés a gardé de la beauté. Ils ne sont pas du même cercle, mais ils ont le même rapport au monde, la même sensibilité. Il n’est jamais impatient de la quitter, il a chaque fois, l’impression qu’elle lui offre une pause dans son agitation intérieure.

Dans ce roman que j’ai trouvé très beau et bien écrit, Emmanuelle Delacomptée nous raconte l’histoire de Bernard qui vit en harmonie avec la nature et les animaux.



« La nature il la vénère comme un Indien ou un Aborigène. Sans être bigote, sa mère estimait, elle aussi, cet équilibre sacré. Cet infini de mécanismes imbriqués les uns dans les autres, ces cycles réguliers, ces agencements minutieux, ces beautés qui s’ignorent. »



L’auteur sait parfaitement nous faire ressentir l’absence de femme dans la vie de cet homme de plus en plus solitaire. Il y a plusieurs passages qui m’ont interpellé comme les descriptions très réalistes des scènes de chasse et surtout les dernières lignes où Bernard compare le corps de Marie à sa Dordogne qu’il aime tant. Un beau récit, je me suis attaché à ce personnage rustre, bourru qui meurt petit à petit faute d’amour.
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La soie du sanglier

J'aime beaucoup ce Bernard, anti héros au look improbable, fumeur de roulées et alcoolique, nostalgique et bourru, un marginal qui a su garder un coeur d'enfant émerveillé par la nature et les animaux.

Roman très joliment écrit au style agréable et fluide.
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La soie du sanglier

Un beau roman sur la nature, la chasse et la communauté villageoise de la campagne.

Les paysages de la Dordogne sont très bien décrits, on s'y croirait.

Le héros de l'histoire accumule les aléas de la vie : amour, amitié, accident de chasse, heurt familial...

Heureusement pour lui, la nature le fait survivre à tout cela. Et malgré la poisse qui lui colle à la peau, il va rencontrer une femme qui le changera.

Le hasard peut faire de bonnes choses...
Lien : https://lacabanedemeslivres...
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La soie du sanglier

Bernard 50 ans et encore bel homme , vit seul dans son coin du Périgord depuis qu'isabelle est partie dans sa Suisse natale ;Ses seuls compagnons , la bouteille , le tabac ,ses animaux , et la nature qui l'entoure ; son père n'est pas bien loin , mais leur relation est au plus mal..

Après un accident de chasse dont il se sent responsable et qui lui vaut encore plus le mépris des autres , rien ne va bien , mais un jour il fait la rencontre de Marie , une veuve aristocrate bien plus âgée que lui ,qui lui demande quelques petits services ...



******************************



Que dire de plus que ce roman est magnifique, autant par l'écriture que par l'histoire racontée .

La vie de cet homme solitaire et bourru , va être chamboulée par une rencontre inattendue .

Un roman simple qui parle de nature , du respect de celle - ci et de la vie avec elle et aussi de chemin qui se croisent et peuvent changer les vies ...

Pas loin du coup de coeur .

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La soie du sanglier

Dans ce roman rural, Emmanuelle Delacomptée campe un pauvre bougre solitaire, en manque d’amour, dans un village renfermé sur lui-même.
Lien : https://www.la-croix.com/Cul..
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La soie du sanglier

Qu'il est doux, qu'il est doux de lire des histoires !



Des histoires de Nature Enchantée !



Des histoires qui apaisent comme une pluie d'été et bruissante comme les soupirs des gens tristes dans le feuillage argenté des arbres.



Bel ode à la nature à travers un personnage débraillé et bourru mais qui a l'intelligence du coeur et un je ne sais quoi au fond de lui qui en fait un être attachant et sensible.



La soie du sanglier se retrouve au bout des pinceaux de Marie.

Marie qui, sous son chapeau à larges bords lève des yeux éblouis par la magie de la nature, qu'elle essaie de faire vivre à travers ses modestes peintures.



Ainsi, vont-ils se trouver lui l'affreux, le bourru qu'on targue de "sanglier" et elle, vingt cinq ans de plus, cheveux gris, ridules de tristesse due à sa vie de soucis, l'ennui de chaque jour qui passe, mais avec ce regard encore vif qui

sourit à la vie.



Le temps continue de se dérouler, comme un fleuve dans son lit, inlassable.



L'astre s'est voilé. Comme lui qui avait ingurgité tant de bières et le reste d'une piquette .



Mais la lumière fut !



Bernard et Marie, face à une nature enchanteresse qui les a réunis .



Poésie des amants éternels !



Livre dont j'ai volontairement , voulu ne retenir, que le côté poétique et enchanteur des amours et de la nature .
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La soie du sanglier

Emmanuelle Delacomptée livre un roman poignant sur la vie rurale, sa solitude et ses détresses.

Bernard est un cinquantenaire débonnaire qui vit dans une petite commune du Périgord. Entre ses parties de chasse, l’apéro avec ses copains et son métier d’homme à tout faire, Bernard s’ennuie jusqu’au jour où il fait la connaissance d’Isabelle qui devient sa compagne.

Cet anti-héros m’a beaucoup émue car l’on sent que c’est un homme bon, doux même si maladroit et un peu rustre qui mérite d’être heureux sans réellement savoir s’y prendre et malgré les revers que la vie lui réserve.

Le récit se concentre autour de la psychologie de Bernard, ses rencontres, ses réactions et ses idéaux de vie pour simplement aspirer leaubonheur.
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La soie du sanglier

Un roman très champêtre focalisé sur un personnage vivant en phase avec la nature et éprouvant des difficultés relationnelles avec les gens. Je n'ai pas trop aimé. Les situations faisaient trop clichés et je n'ai pas trouvé le "heros" attachant.
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La soie du sanglier

Une petite merveille à laquelle je ne m'attendais pas du tout. Avec quelle douce poésie Emmanuelle Delacomptée nous raconte-t-elle la Dordogne et ces personnages cabossés. On se perd facilement dans ces forêts inconnues et cette nature si belle à lire. On s'attache à Bernard, campagnard esseulé et moqué, à la sensibilité déroutante, car il a choisi d'admirer le monde quand d'autres ne font que l'utiliser. Il connaît le chant des oiseaux, le nom des fleurs et se fait parfois soigneur. Vraiment un très beau roman.
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La soie du sanglier

Impossible d’entrer dans l’histoire.

Je n’ai pu le terminer.
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La soie du sanglier

Bernard est aux yeux de son père et de plusieurs personnes du village un raté. Il boit trop, fume trop, vit dans un taudis. Il n’est jamais parti faire des études et « réussir », il n’a pas voulu reprendre l’exploitation de son père, riche agriculteur qui épuise les sols à force de pesticides et engrais chimiques, chasse pour réguler la nature et non pour le plaisir de tuer et n’a pas su garder son amour Isabelle qui lui était tombée miraculeusement dans les bras ( aidé par son père qui a refusé de lui céder la terre que sa mère lui destinait sur laquelle il n’a donc jamais pu faire construire le chalet qu’il avait dessiné pour sa belle) . La seule chose qui intéresse Bernard, c’est la nature, la terre, les animaux. De son village et de ses alentours, il connait tout. Avoir ne l’intéresse pas, seule compte sa place dans le monde qui l’entoure, discrète mais efficace. Il aide les animaux, les arbres (en refusant de couper la branche du pécher qui l’empêche de fermer sa fenêtre), les hommes, en surveillant leur maison, en faisant des menus travaux chez eux ou en les libérant de leurs douleurs grâce ses dons de magnétiseurs. Lorsqu’il rencontre Marie, veuve noble de 25 ans son ainée, le sentiment de son insignifiance lui reviendra à plusieurs reprises en plein figure, avant d’arriver finalement grâce à elle à s’accepter, à se libérer de son père et de ses jugements pour enfin vivre sa vie et accepter ce qu’elle a à lui offrir.

Un roman simple, sur un homme simple, sur un monde qui devrait le rester et non être livré aux hommes avides d’argent et de profits, sur une nature au service de laquelle l’homme doit être, et non l’inverse. Un roman qui remet les choses, les animaux et les hommes à leur place.

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La soie du sanglier

Bernard, la cinquantaine, vit seul dans sa ferme du Périgord. Son père le méprise, comme une partie des habitants du village. Bernard n'est pourtant pas un brute épaisse, il a une vie intérieure riche, il aime simplement plus la nature et les animaux que les humains, et il n'a pas su retenir la seule femme qui s'est intéressée à lui. Accro à la boisson, il est toujours sur le fil du rasoir. Un drame va pourtant lui faire rencontrer quelqu'un...

Un roman atypique, au charme brut, qui m'a fait penser aux romans de Marie-Hélène Lafon, sur le monde taiseux des paysans. C'est beau, rude, comme la campagne profonde.

Merci à l'éditeur et à Net Galley pour cette lecture originale.
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La soie du sanglier

Y paraît qu'Emmanuelle Delacomptée est prof de français, et ben... on dirait pas !

Faut dire qu'elle enseignait dans le 9.3 et ceci explique sans doute ça !



OK le Bernard n'habite pas les beaux quartiers, mais de là à s'taper tout un bouquin écrit comme y parle, c'est au-dessus de mes forces...



Après une douzaine de caisses de bière et la lecture laborieuse d'une trentaine de pages, j'ai été contraint... d'abandonner !
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Molière à la campagne

Alors que de nombreux ouvrages traitent, ont traité ou traiteront de l'enseignement et des problèmes rencontrés par les pédagogues dans les zones dites "sensibles", ou "à risques", Emmanuelle Delacomptée traite joliment l'épopée héroï-comique de son héroïne dans les déserts ruraux trop souvent oubliés.
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Molière à la campagne

Chronique d'une agrégée de lettres nommée pour son 1er poste en classe de 4ème dans un collège de la Normandie profonde. Un livre plutôt sympathique. Mais déroutant et qui pose question.s. Chroniques des jours au ras des pâquerettes normandes. Les meilleurs passages sont les scènes de dialogue en classe et les descriptions de la nature. Mornitude épaisse. Humour de l'autrice sur elle-même mais elle se contente de décrire ce qu'elle vit et observe. Ne se livre pas. Ne s'engage pas vraiment. Les élèves sont des prénoms. Les collègues aussi. Aucun ne "vit" vraiment dans les lignes. L'atmosphère générale est désespérante. Un poil de moquerie dans le regard de l'enseignante conteuse. Un détachement. On rit. Rire gêné. La honte de rire de ces "nuls" plane. ED ne nous donne pas son point de vue. Tente, échoue, sans vraiment se battre, espère partir, quitter cette galère, baratine l'inspecteur tant redouté qui tient entre ses mains sa titularisation porte de sortie, obtient satisfaction, part sans se retourner après un an d'échec patent. Au-delà du miroir tendu, j'ai ressenti très fortement le désespoir de l'impuissance. L'impuissance du désespoir. Et la vie continue...
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Molière à la campagne

Un double récit : celui des dialogues dans la classe et celui de l'avancée de la formation iufm qui permet de comprendre toute la difficulté de ce métier d'enseignant.

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Molière à la campagne

Tellement proche du réel!
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Molière à la campagne

Molière à la campagne Emmanuelle Delacomptée



Que l'on appelle des élèves "apprenants" passe encore mais que l'on nomme les parents d'élèves "géniteurs d'apprenants" c'est vraiment le summum de l'absurdité.



Beaucoup d'élèves ne font rien à l'école et ne s'y plaisent pas, mais les parents ou géniteurs d'apprenants comme ils disent peuvent remercier l’Éducation Nationale. Mais de qui se moque t on ?



On lâche de jeunes professeurs seuls dans des collèges, même à la campagne qui ne sont pas mieux que ceux des banlieues, alors que leur formation n'est même pas terminée et on leur demande d'être performants. Mais où va-t-on ?



J'ai emprunté ce livre après avoir lu la quatrième de couverture et une critique dans une revue et je n'ai pas regretté. J'ai vraiment passé un bon moment de lecture. Il y a des passages fort drôles et des moments où je suis restée complètement interloquée.



J'ai commencé ce livre il y a presque trois semaines, je l'ai lu en quelques jours (263 pages ce n'est pas très long) et j'ai commencé à réfléchir au commentaire que j'allais en faire, j'y ai réfléchi un soir, deux et pendant deux semaines je me suis posée pas mal de questions. Ce livre est "amusant" mais il fait réfléchir énormément une fois que l'on a tourné la dernière page.



Les élèves des collèges sont turbulents mais on ne fait rien pour qu'ils ne le soient pas.

Les professeurs sont dépassés mais on ne fait rien pour les aider.



Tout ce que semble faire l’Éducation Nationale c'est empirer les choses, le vocabulaire employé par les formateurs et les inspecteurs des enseignants est complètement incompréhensible.



Bon tout cela c'est mon ressenti, mais à coté de cela c'est vraiment un bon texte, l'écriture est simple et coule toute seule, les dialogues entre la professeure et les élèves sont parfois hilarants. La jeune professeure malgré tous ses déboires est motivée et pleine d'espoir. Elle aide ses élèves autant qu'elle peut et fait tout pour leur apprendre à aimer le français. J'avais ma vision du monde enseignant, mais je crois que je vais le voir différemment à partir de maintenant.



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Molière à la campagne

Petites joies et grandes misères de l'enseignant stagiaire.



Un collège de campagne en Normandie, cela pourrait passer pour une affectation de rêve dans l'Education nationale quand on voit le travail de terrain en ZEP: pommiers, moutons, tracteurs et petites bourgades champêtres...

Mais, ici comme ailleurs, les élèves restent des élèves. Il faut donc un solide humour pour faire face à des gamins immatures, déchaînés et pour la plupart incultes de connaissances de base de culture générale.



On s'amuse donc plutôt à lire ces petites anecdotes de la vie idyllique d'une jeune professeure de français. Car il vaut mieux rire pour ne pas pleurer devant l'ampleur de la tache, et devant le décalage verbeux et obscur de l'institution dans les centres de formation. On touche du doigt la démotivation, la perte de confiance, le nécessaire et insidieux détachement de l'enseignant face aux problèmes d'autorité, de respect et d'inculture.

Doutes, frustration et colère...On compatit.



L'auteure en a-t-elle "rajouté", afin de coller à son sujet? Tous les élèves ne sont pas des cancres et tous les formateurs, des théoriciens de l'éducation.

Les dialogues avec les enfants sont crédibles et souvent rafraichissants dans le comique de situation. On sent la tendresse et l'attachement de l'ainé pour ses "apprenants". Les relations entre collègues montrent le soutien mutuel et l'entraide. Car il s'agit bien de solitude du métier.



Beaucoup plus navrants sont les chapitres concernant la formation, dogmatique et absconse, de quoi en décourager plus d'un. Un discours dégoulinant de démagogie et sans aucun sens pratique.



" ...Je ne supporte plus ce verbiage insensé que nous imposent des théoriciens perchés pendant qu'on rame sur le terrain..."



Un livre qui ouvre le débat, car sans être enseignant, on est aussi des parents confrontés à nos enfants et à leurs éducateurs, bons ou moins bons. Le constat final est en demi teinte, entre le fatalisme des plus anciens et la passion d'enseigner des plus jeunes.

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Molière à la campagne

Grandeur et misère d'une jeune prof démunie.

Un récit de vie ou plutôt de survie en milieu inhospitalier .

Celui d'une jeune prof de Lettres, Emmanuelle Delacomptée, fraîchement émoulue de l'université, envoyée pour son premier poste dans un collège rural d'une modeste bourgade dans « les tréfonds de l'Ouest » : le collège des 7 grains d'Or, « au beau milieu des champs de maïs »

Un endroit étranger à cette parisienne issue d'un milieu intello et favorisé, censée enseigner les Lettres à des élèves de 14 ans dont le langage, les goûts et les préoccupations sont très éloignées des oeuvres aux programme.

Quant au jargon abscons des instructions officielles et les vagues conseils de ceux qui sont censées l'aider, ils ne sont d'aucun secours à cette jeune prof démunie plongée dans la fosse aux lions .



Son épopée quotidienne, à la fois burlesque et pathétique est construite sur une succession de petits chapitres et forme une comédie bouffonne, souvent digne d'un album de BD .

Si les séquences portant sur l'administration et les consignes pédagogiques m'ont semblé vraisemblables, celles qui relatent l'enfer du quotidien de la classe face à des élèves qui n'en ont rien à cirer de l'école m'ont paru caricaturales.



Signalons qu'après avoir enseigné 1 ans dans ce collège, puis en Seine-Saint-Denis, Emmanuelle Delacomptée s'est tournée vers le monde de l'édition et est devenue éditrice chez Robert Laffont .
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