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Citations de Emmanuelle de Boysson (151)


Comme des murmures. Il me faut quelques secondes pour comprendre qu’il ne s’agit pas de voix qui chuchotent mais plutôt de râles, comme des soupirs. Je tends l’oreille et l’idée s’impose : quelqu’un, de l’autre côté de la cloison, prend du plaisir.
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Ici, ils sont nombreux, les veufs et les célibataires sur le tard qui paient pour avoir l’illusion de rajeunir au bras d’une de ces taxi dancers capables de les regarder autrement, de les flatter. Il y a des Portoricains, des Chinois, des Juifs, des Européens, des riches et des fauchés. June est leur reine.
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Mon amour, reste ! Tu ne comprends pas. Il n’y a plus rien entre nous. J’ai pitié d’elle. L’autre jour, elle m’a supplié de ne pas l’abandonner. Elle pleurait, elle s’est agrippée à moi. Ça m’a dégoûté. Je t’aime. Tu es la femme de ma vie.
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Ils s’embrassent passionnément et il la déshabille pour faire couler de l’eau sur ses seins qu’il dévore à pleine bouche. Ses lèvres, ses épaules, son sexe : elle est toute à lui. Après l’avoir frottée avec une serviette, il l’allonge sur le lit et ils s’aiment comme des fous.
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Méfie-toi, ma belle. Je le fréquente depuis longtemps, Henry cache son jeu, il déteste les contraintes. Si tu veux qu’il devienne écrivain, il te faudra le forcer, ou il se dérobera.
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Il y a toujours eu en elle une petite fille triste qui a appris à sourire et à se battre. Une enfant solitaire qui attendait le baiser du soir de sa mère, une jeune fille profanée. Telle une rivière souterraine, la tristesse coulait en elle et l’eau débordait sans prévenir, selon les caprices de sa météo. Le bonheur n’y changeait rien.
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Elle le couvre de baisers, le supplie de rester encore un peu. Alors, sur la terre boueuse du trottoir, il la prend avec fougue et June se laisse aller à ce plaisir sans fin qui excite tant cet homme assoiffé de sexe, oubliant qu’on pourrait les surprendre. En trempant la main dans une flaque d’eau, elle l’asperge de quelques gouttes, avant de pousser des gémissements de bonheur, si insatiable qu’il en devient dingue.
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Écrire est le but de ma vie. J’y pense tout le temps. Ça me travaille, j’infuse, je fais des gammes, mais j’ai la trouille de me jeter à la baille.
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Elle jouit, elle n’en peut plus de jouir, orgasme après orgasme, le rendant fou de désir, jusqu’à ce qu’ils n’en puissent plus et qu’elle sorte de son sac un miroir pour se repoudrer.
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Vers l’âge de treize ans, quand je gardais la boutique de tailleur de mon père pendant qu’il était au bistrot à se saouler la gueule, je m’ennuyais tellement que j’ai été pris d’une boulimie de lecture. Nietzsche m’a subjugué et m’a donné le goût de la liberté et de la pensée. J’ai même pondu un essai sur lui. C’est là que je me suis dit : Je serai écrivain ou je crèverai de faim. Depuis, je n’arrête pas. Tout m’inspire.
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Tu ferais mieux de lui dire la vérité. Tes mensonges vont se retourner contre toi. Tout le monde finira par savoir que tu es une traînée. Tu seras la risée du quartier ! Tu ne crois pas que j’ai assez souffert ! Quand je pense que tu t’es inventé une autre mère ! Tu n’as pas honte ?
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Seul l’amour pourrait lui faire barrage. Un homme qui lui ouvrirait un nouveau monde, avec qui elle partagerait sa passion pour la littérature et le théâtre ; celui dont elle a toujours rêvé, celui qu’elle aimerait à la folie, à l’opposé de l’ancien boxeur avec qui elle a eu une aventure sans lendemain, il y a peu, un gars lourd et brutal, un pois chiche dans la tête. Henry serait-il celui-là ? Quoi qu’il en soit, un type qui aime Dostoïevski ne peut pas être mauvais.
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À l’instant où Henry tente de l’embrasser, Florie la tire par la manche. Une fille bien en chair, Florie, les seins accueillants, le cœur sur la main, chez qui June se réfugie les nuits où son amie ne fait pas monter de clients dans son deux-pièces.
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J’ai bien fait ! Je ne m’attendais pas à tomber sur une fille aussi canon que toi !
Étonnée qu’il soit soudain si gai, June se laisse attendrir par ce quelque chose de féminin et de sensuel qui émane de lui.
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Sous son tailleur de velours bleu nuit, June est nue. Si belle que les hommes et les femmes se retournent sur son passage. Un basané aux cheveux gras lui tend le ticket qui donne droit à une danse. Vingt-cinq cents, pas cher payé.
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Son ultime vengeance, son bras d’honneur. Si seulement elle avait su écrire, elle aussi !
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Sa main cherche à tâtons sur la table de chevet l’exemplaire de Sexus qu’Henry lui a dédicacé. Elle tourne les pages jaunies et retrouve cette phrase qui toujours lui fait monter les larmes aux yeux : « Je l’aime cœur et âme. Elle est tout pour moi. »
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J'appartiens à Missy.
A peine suis-je rentrée que Corentine m'apporte un mot de Natalie : " Retrouve-moi à la Closerie lundi à 18 heures." Si elle accepte de me revoir dans cette brasserie, c'est qu'elle me considère comme une amie ! Ma nouvelle version est prête. Je lui demanderai si elle a lu mes poèmes et , si elle m'invite à l'une de ses fêtes, je m'y rendrai, en tout bien tout honneur.
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Attendrie, Renée est allée dans sa loge, où Nathalie lui a proposé de partir avec elle pour Lesbos. Le rendez-vous fut fixé à Vienne, d’où elles ont pris ensemble l’Orient-Express pour Constantinople. A leur arrivée, alors qu’elles s’attendaient à découvrir une île idyllique, des touristes avaient envahi le port ou un phonographe nasillait: « Viens poupoule, viens poupoule, viens. » Malgré leur déception, les deux femmes ont caressé le rêve d’y fonder une école de poésie, à l’image de celle de Sappho. Leur séjour fut interrompu par la menace de la Brioche de rejoindre sa protégée. Nathalie me confie qu’elle se désespère de voir Renée s’étioler. « Je suis brisée, écrit-elle. Puisse le sentiment qui nous unit me consoler de ces ruines. » Je ne vais pas lui répondre: elle pourrait s’imaginer que je la relance.

Après avoir caché la lettre dans ma boite à clef d’or, j’ouvre La Vie Heureuse. Une page est consacrée à la création d’un prix littéraire qui porte le nom de ce magazine auquel collaborent des femmes de lettres. Colette et Anna de Noailles font partie de ce jury féminin qui se veut une contre-proposition au prix Goncourt, jugé misogyne puisque, encore une fois, il a remis la timbale à un homme, Léon Frapié, aux dépens de Myriam Harry.
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Ne dis rien, apporte-moi un ruban, une fleur ou un biscuit : les oiseaux s'apprivoisent. Je te donnerai des dattes, du lait.
Nous irons à l'orée du bois, dans des jardins plein de framboises, de mûres.... Je veux t"épouser. Dis-mou pourquoi je n'ai plus de courage, pourquoi mes paupières tombent. Pourquoi je suis si raide, pourquoi mon ventre gargouille, pourquoi ce silence. Pourquoi je ne dis jamais non, jamais oui. J'aimerais être ensevelie sous la neige, j'aimerais marcher sur le las glacé du Mullerhof. La glace craquerait sous mes pas et je me laisserais couler.
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