AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782702168912
320 pages
Calmann-Lévy (30/09/2020)
3.54/5   26 notes
Résumé :
Au début du XXe siècle, Valentine, une jeune Bretonne insouciante, monte à Paris, au bras d’Antoine, son mari austère et volage.
Introduite dans la société mondaine de la capitale et ses salons littéraires, elle rencontre des femmes libres qui la fascinent et l’attirent. Colette, Renée Vivien, Liane de Pougy, Élisabeth de Gramont et surtout l’irrésistible Natalie Cliord-Barney. À leurs côtés, Valentine va bientôt se rêver écrivain.
Mystérieuse et magn... >Voir plus
Que lire après Je ne vis que pour toiVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
3,54

sur 26 notes
5
4 avis
4
3 avis
3
5 avis
2
0 avis
1
0 avis
L'amour est le plus formidable des illusionnistes. Il vous fait rencontrer un joli coeur, mais c'est vers un autre qu'il vous dirige. Davantage lorsque l'on pénètre l'univers de la haute société, avec ses charmes et ses atouts, mais aussi ses dangers. Bien sûr, comment ne pas se laisser séduire par l'apparition soudaine de Colette, Marcel Proust, de leur suite, au gré des soirées réglementées par l'entrisme fait de paillette et d'intelligence, quand soi-même on vit une existence réglée par la tradition patriarcale. Raison de plus lorsque la « proie » est originaire de Bretagne, jeune et jolie mariée à un Antoine Beauregard dont la vertu première n'a d'égale que son ego d'homme de la haute.

Ainsi, commence le roman. le siècle de Victor Hugo à peine achevé, déjà on rêve le XX comme le renouveau des lumières. C'est en effet, dans ce contexte, que Valentine Beauregard, grâce aux connaissances de son mari, découvre les salons littéraires où l'on dissèque autant les causes de tant de siècles de soumission de la femme que l'on disserte sur comment s'en affranchir. Et je dois dire, j'ai rarement lu si bien écrit le combat de ces intellectuelles, leur façon quasi éhontée de s'instruire entre elles, de s'enrichir, de se libérer à travers leur sensualité. Bien sûr, demeure ce qui peut s'apparenter à un « ameublement de style » chez la plupart des hôtes. Les velours sont toujours suspendus aux fenêtres, les toilettes toujours sophistiquées, les empreintes d'une mode passée et précieuse encore là. Une sensation de jouer aux funambules des âmes libres d'autant moins caricaturale que l'auteure, avec brio, joue sur l'équilibre des rapports avec beaucoup d'amour, un grain de jalousie, le tout saupoudré d'une analyse sociétale intelligente. À l'instar de Valentine croyant encore à l'interaction entre les riches et les pauvres. Sa relation avec la concierge en est l'illustration parfaite. Peut-être même que Valentine puise sa force dans ces relations, sa manière à elle de ne pas se déshumaniser. Quand d'autres femmes de pouvoir finissent par se perdre à force d'ignorer de quoi est fait le monde. En clair, on entre tellement dans son histoire que Valentine nous prend la main, sans la desserrer, jusqu'à la dernière page. de la sorte, il est vrai, que l'on a son coeur à elle sur le nôtre, le nôtre qui s'affole quand le sien est aimanté par cette énigmatique Natalie Clifford-Barney, sorte de vampe affriolante, Américaine francophile et femme de lettres, un peu l'âme-miroir de Valentine. Au début, certes, s'agit-il d'une simple amitié, mais très vite, grâce à l'écriture subtile de l'auteure, cela devient un amour incandescent, impossible à vivre pour cet Antoine alors que lui-même fricote avec ses « poules ». C'est d'ailleurs une autre constante du livre d'Emmanuelle de Boysson, cette manière idéale de retranscrire les affres d'un couple à la dérive, corseté par un système auquel pourtant un grand nombre de jeunes gens rêvent. À l'image de la virginité sentimentale de Valentine qui nous cueille dès le début. On se prend si fort à l'aimer que, à mesure qu'elle avance sur le fil ténu de son existence, on aimerait lui dire de faire attention, à l'image de Colette, dans un rôle que je ne lui connaissais pas. Elle qui a souvent l'image d'un « monstre calculateur », voici qu'elle distille de la douceur dans cette âme enivrée par celle de l'Américaine.

L'autre vertu de ce livre, c'est de nous faire partager les relations qu'entretenaient tous ces grands artistes. Comment ils se servaient de leurs pouvoirs ou non pour toujours atteindre le firmament de la reconnaissance. Ainsi, nous découvrons leurs faiblesses, leurs inimités, mais aussi la manière avec laquelle ils se font publier ou pas. Et que dire du traitement fait à l'actualité de cette époque. de l'affaire Dreyfus à la guerre 14/18, en passant par la grippe espagnole, l'auteure fait montre d'une formidable connaissance de ces sujets. Ceci dit, et avant toute chose, « Je ne vis que pour toi » est bel et bien une histoire d'amour. Un témoignage fascinant sur comment ce sentiment s'immisce dans une âme pure, va lui faire perdre raison, jusqu'à ce que, une fois les épreuves surmontées, Valentine s'affranchisse de son rôle de soumise. La preuve que croire au romantisme ne nous fait pas obligatoirement sombrer. Ce livre est même celui de la guérison des rêves perdus, dans une France qui se voulait éclairante, mais qui, par bien des aspects, s'est ternie au fil des ratés de notre siècle. Reste que Valentine porte en elle le V de la victoire, a le parfait profil des femmes modernes.

« Je ne vis que pour toi », ou le talent de savoir écrire l'amour.
Commenter  J’apprécie          10
C'est l'histoire d'une femme qui s'éveille et se réveille : une jeune bretonne, Valentine, curieuse, friande de culture, d'histoire, qui par son mariage avec un parisien, Antoine Beauregard, est lancée dans un univers très fashionable et croise Colette, Missy, Marcel Proust, la comtesse Greffulhe, Elisabeth de Gramont, Reynaldo Hahn ... Et surtout, Valentine rencontre Natalie Clifford-Barney, une américaine francophile, installée à Paris, pourvue d'une aisance matérielle indiscutable et qui mène sa vie comme elle le souhaite, elle, multipliant les liaisons saphiques toujours entre deux manipulations, car Natalie, belle, gracieuse et cultivée, n'aime vraiment qu'elle même finalement.
Lorsque les chemins de Natalie et Valentine se croise, Natalie va "s'amuser" à déniaiser la jeune femme, troublée, et qui ne comprend pas les réactions de son corps et de son coeur. Par ailleurs, le cercle littéraire très large de Natalie permet à Valentine de se lancer plus fermement dans l'écriture. mais, si un homme peut avoir des maîtresses, une femme ne peut avoir d'amante surtout si cela se complique d'une histoire d'amour même à sens unique.
Valentine va perdre sa position sociale, son mari va demander le divorce , survivre à la guerre de 14/18, à la grippe espagnole, mais elle va y gagner son autonomie, réaliser qu'il existe d'autres femmes qu'elle peut aimer, quitter ce monde parisien pour revenir dans sa Bretagne natale et retrouver l'univers dans lequel elle replonge dans la réalité, la nature et sa force, sa paix.
Un roman agréable à lire, sur une époque que je connais pas trop mal donc je m'y suis sentie à l'aise. Je regrette néanmoins la couverture du livre qui présente certes deux femmes, mais l'une est clairement plus "masculine" que l'autre : toutes les lesbiennes ne se présentent pas ainsi et dans ce livre plus précisément, le "couple" dont l'histoire est racontée est composée de deux personnes très féminines (si un tel mot peut encore décrire une allure).
Commenter  J’apprécie          60
L'auteure, Emmanuelle de Boysson, a un arbre généalogique assez charpenté, et elle-même a son actif d'un cv bien fourni: elle baigne dans le monde littéraire parisien, elle est cofondatrice du Prix de la Closerie des Lilas, qui récompense chaque année une romancière de langue française. Déjà l'auteure d'une oeuvre prolifique, l'univers des femmes, de la littérature féminine au lesbianisme, dont il est question ici, occupe une place essentielle de son oeuvre.

La vie de Valentine Beauregard apparaît d'abord comme celle de n'importe quelle provinciale qui a eu la chance de faire un beau mariage: une jeune femme émerveillée et fière, impressionnée et impressionnable, agréable, épouse attentive et soumise. Fort heureusement, cette jeune épouse bien propre sur elle évolue, elle s'enhardit un peu au contact d'un autre monde, elle se dévergonde, elle sort des tranchées. C'est tout juste à ce moment-là que le roman prend véritablement naissance, à mes yeux au moins. J'ai assisté avec plaisir à l'évolution de la jeune Valentine, qui engoncée dans sa fierté toute neuve de jeune parisienne collet-montée, s'ouvre à des horizons dont elle ne soupçonnait pas l'existence. Un monde de plaisirs charnels, d'une jouissance inconnue, de sensualité mais aussi de beautés vénéneuses, d'amours trompeuses, d'aventures éphémères. Emmanuelle de Boysson a su faire évoluer notre jeune et timorée bretonne en une maîtresse avide et passionnée. Elle a su décrire les affres de l'amour saphique, dans le meilleur, mais dans le laid, dans la laideur du mensonge, dans les excès de la passion, et la souffrance de l'amour sans retour. La jeune épouse devient femme sous les yeux de ses compagnes d'écriture, sous les mains d'une compagne aguerrie, sise 20 rue Jacob. Une plongée à travers les cercles intellectuels parisiens, les salons littéraires, où se bousculent tous les noms de la littérature début de siècle, où règnent en maîtres Colette, Proust et bien d'autres, où les coups bas des uns ricochent sur les piques fielleuses des autres.

Le dénouement reste encore mon passage préféré du roman, où l'innocence des débuts laisse place au réalisme d'une désillusion amère, le paradis de Sappho finit par virer à l'aigreur née de la jalousie et de l'égoïsme, et aux vulgaires règlements de compte, loin des jeux sensuels et de la tendresse des débuts. Sur Lesbos, les idylles ont tourné aux vulgaires petites rancoeurs amoureuses de l'Île Blanche, les sentiments de chacune sont finalement revenus de ce haut lieu divin, qu'elles s'efforçaient de bâtir à travers leurs petites escapades littéraires et rencontres privilégiées, pour s'ancrer dans une réalité froide et brute. C'est, finalement, cette Valentine-là, que j'ai le plus estimée.

À ma grande surprise, les notes de fin m'ont appris qu'une des protagonistes du roman, Nathalie Clifford Barney, a réellement existé. À la lecture de sa biographie, il s'avère que l'auteure s'est largement inspirée de cette femme de lettres américaine de caractère aux hautes aspirations littéraires. J'avoue avoir été prise d'intérêt bien plus par sa personnalité à elle, plus complexe et sombre, que celle de Valentine. A la lecture de sa biographie, sur Wikipedia, sa vie apparaît d'autant plus extraordinaire, au delà de son orientation sexuelle qui finalement importe peu, qu'elle a été celle qui a redonné un élan à la littérature par la création de ses salons littéraires les « vendredis » fréquentés par les plus grands noms de la vie littéraire de l'époque, femmes autant qu'hommes.

En revanche, je m'attendais à un récit bien composé, au style délicat et profond. Et j'ai trouvé tout le contraire, un style très léger, peu crédible et surtout très superficiel, parfois trop versé dans le lyrisme, et qui m'a profondément agacé dès la trentième page. Je pense entre autres à l'usage répétitif des crispantes interjections « ma belle » lors des échanges épistolaires ou verbaux. J'ai parfois eu l'impression de découvrir un cercle de jeunes femmes écervelées, très précieuses, à l'égo surgonflé par la conscience de leur valeur, qui se servent de la littérature de passe-temps comme un autre, au milieu de jeunes mondaines totalement accaparées par l'organisation de garden-partys.

Même si la qualité du récit s'améliore au fur et à mesure du récit, je n'ai pas accroché au style de l'auteure, qui a tendance à faire des personnages un peu trop lisses. Toutefois, ce roman aborde le lesbianisme de front, il est au coeur même du roman, à une époque ou c'était encore une honte et un scandale. La femme est à l'honneur, quelquefois sous ses angles les moins nobles, néanmoins il reste une belle histoire d'émancipation féminine.


Lien : https://tempsdelectureblog.w..
Commenter  J’apprécie          30
Valentine jeune fille bretonne de bonne famille épouse Antoine Beauregard avec qui elle s'installe à Paris. Très vite la jeune fille, qui caresse des ambitions littéraires, est introduite dans les meilleurs salons où elle rencontre Proust, Colette, la comtesse Greffulhe et bien d'autres. C'est là qu'elle fait la connaissance de Natalie Clifford Barney, une belle américaine qui collectionne les amantes. Valentine succombe, mais devra faire face à l'infidélité de sa Natty, tandis qu'en parallèle sa carrière littéraire décolle et qu'elle s'émancipe doucement.

Emmanuelle de Boysson a choisi de prendre un personnage fictif, Valentine, et de la plonger au coeur d'un monde tout à fait réel puisque la majorité des personnages qu'elle croise ont effectivement existé. C'est ainsi que Valentine va être immergée dans ce monde littéraire qu'elle admire, mais aussi dans un monde fait de plaisirs dont Natalie va lui ouvrir les portes.

Comme j'aime beaucoup cette époque ainsi que Colette dont j'ai lu des biographies, l'oeuvre et les correspondances, j'ai déjà croisé Liane de Pougy, Mathilde « Missy » de Morny, Natalie Clifford Barney et plusieurs de leurs contemporaines. Je n'ai donc rien appris sur ces femmes libres qui jouissaient sans entraves et revendiquaient leur liberté avec panache. Par ailleurs j'ai été gênée par la manière assez scolaire dont sont exposées les biographies de chacun des personnages qui entrent en scène. Leur faire prendre systématiquement la parole pour raconter les grandes lignes de leurs vies, voire de leurs oeuvres, m'a semblé assez factice et cela coupe le rythme et l'élan du récit.

Mais Emmanuelle de Boysson sait parfaitement rendre les affres de la jalousie que ressent Valentine et décrire l'évolution de ce personnage qui, de jeune ingénue, deviendra femme accomplie et capable de vengeance. Natalie Clifford Barney n'est pas ici à son avantage ! Voilà une femme qui semble bien manipulatrice, jouant sur plusieurs tableaux et n'aimant rien tant que le moment de la conquête pour ensuite abandonner ses amantes et passer à la suivante. Emmanuelle de Boysson nous dresse au contraire le portrait d'une Colette pleine de bienveillance pour sa cadette, Valentine, qu'elle conseille et soutient dans ses entreprises d'écriture.

J'ai apprécié l'atmosphère qu'a créé l'auteure, à la fois très sensuelle mais aussi pleine de liberté et d'insouciance dans cette époque entre deux guerres. Ainsi que ces portraits de femmes qu'elle fait et qui montre leur soif de liberté, leur besoin d'indépendance vis-à-vis de maris qui semblent dépassés par ce qui leur arrive et le soutient qu'elles se prêtent les unes aux autres même si cela ne va pas parfois sans quelques rivalités.

Bref, un livre qui se lit avec facilité et avec plaisir malgré les quelques petites réticences exposées ci-dessus.
Lien : https://christlbouquine.word..
Commenter  J’apprécie          40
J'avais lu Que tout soit à la joie l'an passé de Emmanuelle de Boysson. J'étais donc très curieuse de lire cette année son roman de rentrée. La première surprise a été de retrouver assez vite la légende d'Ys dans les pages de ce livre, mais également toute une pléiade de personnalités célèbres. En effet, nous suivons Valentine, jeune bretonne mariée à Antoine, beaucoup plus vieux qu'elle. Il emmène sa femme vivre à Paris. Ce mondain a quelques entrées dans certains cercles. Il présente notamment Valentine à Colette lors d'une soirée, soirée dans laquelle la jeune femme va également faire la connaissance de Natalie Clifford-Barney. Celle-ci va beaucoup la troubler et va ensuite n'avoir de cesse de la poursuivre de ses assiduités, jusqu'à ce que Valentine succombe et tombe éperdument amoureuse. Natalie joue cependant au chat et à la souris avec Valentine, usant et abusant de ses charmes sur les femmes qu'elle rencontre, arrivant en général à ses fins, comme avec Elisabeth de Gramont, pourtant la confidente de Valentine. La jeune femme essaye par ailleurs d'écrire, s'attelle à raconter La légende d'Ys, puis son enfance en Bretagne, mais la jalousie et le désir la torturent continuellement. Jusqu'à quelle extrémité va-t-elle la conduire cette passion dévorante ? Il m'a fallu un peu de temps pour m'attacher à Valentine, au départ assez sèche dans ses réactions et au comportement à la fois naïf et glacé. Puis, la description d'une telle époque, si attachante, celle où on pouvait croiser dans une réception, à la fois Proust, Appolinaire, Anna de Noailles a su me trouver. Emmanuelle de Boysson montre dans ce livre la face cachée d'un Paris qui s'adonne sans complexes, ou presque, aux plaisirs saphiques. Pourtant, les femmes jouaient souvent là leur réputation ou leur avenir financier. Ce roman est très sensuel mais surtout captivant. La fascination magnétique de Natalie Clifford-Barney y est pour beaucoup, ainsi que les battements d'ailes d'une Valentine, blanche colombe que l'on devine très vite en sursis.
Lien : https://leslecturesdantigone..
Commenter  J’apprécie          40

Citations et extraits (3) Ajouter une citation
- Après avoir été la maîtresse de Liane de Pougy, de Natalie Barney et de tant d'autres, Missy jette son dévolu sur Colette ! Ça va encore jaser dans les gazettes ! À croire que toutes les femmes sont lesbiennes !
- Vous ne devriez pas critiquer les amours entre femmes. Elles y trouvent sans doute la plus haute expression d'elles-mêmes.
Commenter  J’apprécie          40
Attendrie, Renée est allée dans sa loge, où Nathalie lui a proposé de partir avec elle pour Lesbos. Le rendez-vous fut fixé à Vienne, d’où elles ont pris ensemble l’Orient-Express pour Constantinople. A leur arrivée, alors qu’elles s’attendaient à découvrir une île idyllique, des touristes avaient envahi le port ou un phonographe nasillait: « Viens poupoule, viens poupoule, viens. » Malgré leur déception, les deux femmes ont caressé le rêve d’y fonder une école de poésie, à l’image de celle de Sappho. Leur séjour fut interrompu par la menace de la Brioche de rejoindre sa protégée. Nathalie me confie qu’elle se désespère de voir Renée s’étioler. « Je suis brisée, écrit-elle. Puisse le sentiment qui nous unit me consoler de ces ruines. » Je ne vais pas lui répondre: elle pourrait s’imaginer que je la relance.

Après avoir caché la lettre dans ma boite à clef d’or, j’ouvre La Vie Heureuse. Une page est consacrée à la création d’un prix littéraire qui porte le nom de ce magazine auquel collaborent des femmes de lettres. Colette et Anna de Noailles font partie de ce jury féminin qui se veut une contre-proposition au prix Goncourt, jugé misogyne puisque, encore une fois, il a remis la timbale à un homme, Léon Frapié, aux dépens de Myriam Harry.
Commenter  J’apprécie          00
J'appartiens à Missy.
A peine suis-je rentrée que Corentine m'apporte un mot de Natalie : " Retrouve-moi à la Closerie lundi à 18 heures." Si elle accepte de me revoir dans cette brasserie, c'est qu'elle me considère comme une amie ! Ma nouvelle version est prête. Je lui demanderai si elle a lu mes poèmes et , si elle m'invite à l'une de ses fêtes, je m'y rendrai, en tout bien tout honneur.
Commenter  J’apprécie          00

Videos de Emmanuelle de Boysson (12) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Emmanuelle de Boysson
Emma est morte le 7 février 2022. Son coeur a cessé de battre pendant trente minutes. Un coup au coeur raconte la bataille qu'elle a dû mener pour revenir à la vie, de la réanimation à la rééducation. Pour se remémorer aussi où elle est partie quand tout le monde la pensait disparue. "Un coup au coeur" est une plongée dans l'au-delà, qu'Emmanuelle de Boysson partage avec allégresse et une sincérité bouleversante. A retrouver en librairie https://bit.ly/3SyxVBm
autres livres classés : sapphiqueVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (75) Voir plus



Quiz Voir plus

Littérature LGBT Young Adult

Comment s'appelle le premier roman de Benjamin Alire Saenz !?

Aristote et Dante découvrent les secrets de l'univers
L'insaisissable logique de ma vie
Autoboyographie
Sous le même ciel

10 questions
40 lecteurs ont répondu
Thèmes : jeune adulte , lgbt , lgbtq+Créer un quiz sur ce livre

{* *} .._..