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Citations de Ernest Hemingway (1285)


Mais l’homme ne doit jamais s’avouer vaincu, dit-il, un homme, ça peut être détruit, mais pas vaincu.
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J’ai dit au gamin que j’étais un drôle de bonhomme, dit-il. C’est le moment ou jamais de le prouver.
Qu’il l’eût prouvé mille fois, cela ne signifiait rien. Il fallait le prouver encore. Chaque aventure était nouvelle. Dans l’action, le vieux ne pensait jamais au passé.
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Non, la sagesse des vieillards c’est une grande erreur. Ce n’est pas plus sages qu’ils deviennent, c’est plus prudents.
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On ne peut se rendre compte du temps que l’on passe dans une rivière, quand le courant est rapide. Le temps semble très long et il est peut-être très court.
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A la tête des pays, il y a une classe qui est stupide et qui n’comprend rien et qui n’pourra jamais rien comprendre. C’est à cause de ça que nous avons cette guerre.
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Dans le petit jour de l'aube, sur le lac, assis à l'arrière du bateau, où son père ramait, il se sentait tout à fait sûr de ne jamais mourir.
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Ne t’en fais pas. Tu as toujours écrit jusqu’à présent, et tu continueras. Ce qu’il faut c’est écrire une seule phrase vraie. Écris la phrase la plus vraie que tu connaisses.
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Personne aujourd'hui ne saurait dire qu'il ne se cassera pas une jambe sous certaines conditions.
Pour ce qui est du cœur, c'est différent. Certains disent qu'un cœur brisé, ça n'existe pas. Aucun doute là-dessus : vous ne risquez pas de briser votre cœur si vous n'en avez pas, et beaucoup de choses s'allient pour priver de cet organe ceux qui en étaient pourvus au départ. Peut-être n'y a-t-il rien à cet endroit. Nada. À vous de voir si vous êtes d’accord ou non.
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Dès lors, ils ne sont plus deux (et l'enfant) mais trois. Au début la situation est amusante et troublante, et il en va ainsi un certain temps. Il n'est de mal qui ne soit engendré par quelque innocence. Vous vivez donc au jour le jour et jouissez de ce qui s'offre à vous, sans vous inquiéter outre mesure. Certes, vous mentez, vous détestez mentir et cela vous mine, et chaque jour la situation devient plus dangereuse, et vous travaillez encore plus dur et, au sortir de votre travail, vous constatez que ce qui arrive est impossible, mais vous vivez au jour le jour comme à la guerre. Tout le monde est heureux, pour l'instant, sauf vous quand vous vous réveillez au beau milieu de la nuit. Vous les aimez toutes les deux à présent, et c'en est fait de vous. Tout se dédouble au-dedans de vous, et vous aimez deux personnes désormais au lieu d'une.
Quand vous êtes avec l'une vous l'aimez, mais vous aimez aussi celle qui n'est pas là. Et quand vous êtes avec l'autre, vous l'aimez, mais vous aimez aussi l'absente.
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Tout le monde est heureux, pour l’instant, sauf vous quand vous vous réveillez au beau milieu de la nuit.
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Personne ne remonte plus les pentes à skis aujourd’hui, et presque tout le monde se casse la jambe, mais peut-être est-il plus facile de se briser une jambe que de se briser le coeur, même si, dit-on, tout se casse de nos jours et s’il arrive que, par la suite, beaucoup sortent plus forts de ces fractures.
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Cette année-là, à la fin de l'été, nous habitions une maison, dans un village qui, par-delà la rivière et la plaine, donnait sur les montagnes. Dans le lit de la rivière il y avait des cailloux et des galets, secs et blancs au soleil, et l'eau était claire, et fuyait, rapide et bleue dans les courants. Des troupes passaient devant la maison et s'éloignaient sur la route, et la poussière qu'elles soulevaient poudrait les feuilles des arbres. Il y avait également de la poussière sur le tronc des arbres, et, cette année-là, les feuilles tombèrent de bonne heure, et nous voyions les troupes passer sur la route; poussière soulevée; chute des feuilles détachées par la brise; soldats en marche, et de nouveau la route solitaire et blanche sous les feuilles.
La plaine était couverte de récoltes. Il y avait de nombreux vergers, et à l’horizon les montagnes étaient brunes et dénudées.
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"Ne t'en fais pas. Tu as toujours écrit jusqu'à présent, et tu continueras. Ce qu'il faut c'est écrire une seule phrase vraie. Écris la phrase la plus vraie que tu connaisses." Ainsi, finalement, j'écrivais une phrase vraie et continuais à partir de là. C'était facile parce qu'il y avait toujours quelque phrase vraie que j'avais lue ou entendue ou que je connaissais. Si je commençais à écrire avec art, ou comme quelqu'un qui annonce ou présente quelque chose, je constatais que je pouvais aussi bien déchirer cette fioriture ou cette arabesque et la jeter au panier et commencer par la première affirmation simple et vraie qui était venue sous ma plume.
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Qué puta es la guerra.
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DISCOURS DE RÉCEPTION DU PRIX NOBEL

Aucun écrivain, sachant quels grands écrivains n’ont pas reçu ce prix, ne peut l’accepter qu’avec humilité. Il est inutile de dresser la liste de ces écrivains. Chacun des assistants peut dresser sa propre liste selon ses connaissances et sa conscience.
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Dieu merci, ces bêtes-là, c'est pas aussi intelligent que les humains qui les tuent. ça les empêche pas d'être meilleures que les humains, et plus malignes, dans un sens.
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«  On peut boire un coup ?
(…)
 Tu as tort, dit-elle. C’est cela que je veux dire quand je parle de se laisser aller. On te dit que cela te fait du mal. Je sais que cela te fait du mal.
 Non. Ça me fait du bien.
Alors c’était fini, maintenant, pensait-il. Il n’aurait plus jamais l’occasion de terminer ça maintenant. C’était donc ainsi que ça se terminait, par des chicanes à propos d’un verre. Depuis que la gangrène s’était mise dans sa jambe droite, il ne souffrait plus, et avec la souffrance l’horreur était partie et tout ce qu’il ressentait à présent c’était une grande fatigue et de la colère à l’idée que c’était là la fin. À l’égard de ceci qui maintenant allait venir, il n’éprouvait que peu de curiosité. Pendant des années, cela l’avait obsédé, mais maintenant la chose en soi n’avait plus de signification. C’était bizarre comme cela aidait d’être suffisamment fatigué.
Maintenant, jamais il n’écrirait les choses qu’il avait gardées pour les écrire lorsqu’il en saurait assez pour les écrire bien. En tous cas, cela lui éviterait d’échouer dans sa tentative. Peut-être n’arrivait-on jamais à les écrire, et peut-être était-ce pour cela qu’on les remettait à plus tard et qu’on ne pouvait se résoudre à commencer. Eh bien, il ne le saurait jamais, maintenant. »
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Ernest Hemingway
Nous devons nous y habituer : aux plus importantes croisées des chemins de notre vie, il n’y a pas de signalisation.

dans le journal "Le Soir" du 11 janvier 2024
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Dans Dostoïevski, il y avait certaines choses croyables et auxquelles on ne pouvait croire, mais d’autres aussi qui étaient si vraies qu’elles vous transformaient au fur et à mesure que vous les lisiez ; elles vous enseignaient la fragilité et la folie, la méchanceté et la sainteté et les affres du jeu, comme Tourguenïev nous enseignait les paysages et les routes et Tolstoï les mouvements de troupes et les forces en présence, officiers et soldats, et le combat.
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Vous vous attendez à être triste en automne. Une partie de vous-même meurt chaque année, quand les feuilles tombent des arbres dont les branches demeurent nues sous le vent et la froide lumière hivernale ; mais vous savez déjà qu’il y aura toujours un printemps, que le fleuve coulera de nouveau après la fonte des glaces. Aussi, quand les pluies froides tenaient bon et tuaient le printemps, on eût dit la mort inexplicable d’un adolescent,
Et même si le printemps finissait toujours par venir, il était terrifiant de penser qu’il avait failli succomber.
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