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Critiques de Erwan Larher (218)
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Le livre que je ne voulais pas écrire

Le Bataclan est ma salle de concert préférée. J’y ai vu Primus, Blonde Redhead, Mogwaï et Sonic Youth plusieurs fois, et les Têtes Raides l’ont squatté tout le mois de février l’année de mes trente ans. j’y suis aller une fois par semaine ce mois là. Puis plein d’autres groupes…



Erwan Larher commence son livre par « Tu écoutes du rock. » On a donc des choses à se dire.



Il connais le Bataclan aussi.



Il y était le 13 novembre 2015.



Il en est ressorti, blessé mais vivant.



Il fut compliqué pour l’auteur qu’il est d’écrire ce livre. Il fut compliqué pour le lecteur que je suis de me décider à le lire. Refusant de servir de témoin auprès de la presse toujours prompte à se jeter sur la chair fraîche, Erwan Larher cède finalement à ses proches et écrit le livre qu’il ne voulait pas écrire. J’allais pas jouer les petits bras, alors je l’ai lu.



Rien de ce que je craignais ne se trouve dans le livre. Je ne craignais pas ce que l’auteur aurait pu faire, il fait bien ce qu’il veut. Je craignais plutôt le rôle qui allait m’être assigné. Mais Erwan Larher m’accueille comme un frère. Et je l’en remercie.



Avant, pendant, après. L’écrivain se raconte, pour mieux raconter ce soir là. Ni pudique, ni racoleur, il crée cet objet littéraire qu’il appelle de ces vœux. L’indicible le restera, comment peut on imaginer se rendre compte de la peur éprouvée ? Erwan (je peux t’appeler Erwan?) ne nous le demande pas, il nous le confie.



Son récit, intime évidemment, est parsemé de textes amis, qui nous racontent cette soirée du 13 novembre 2015, « vu du dehors ». Et cette histoire devient ce qu’elle a toujours été, la notre. Je me souviens de « mon » 13 novembre 2015, « les amis, dites moi que vous allez bien » lancé sur facebook, et les réponses, rassurantes, qui arrivent petit à petit.



Est ce parce que je suis papa que le texte de son père m’a particulièrement ému ?



« Comment pouvoir être à ce point pénétré de cette imbécile croyance que rien jamais rien ne pourrait lui arriver tant que moi, son père, je serais de ce monde ? ».



Erwan fait preuve d’une empathie, dont je suis absolument incapable, en parlant des terroristes. Oui, la banalité du mal, avec laquelle je ne suis pas d’accord, mais ce n’est pas le sujet ici. Leur redonner visage humain n’abolira jamais la monstruosité, qu’elle soit dû au fanatisme, à la bêtise, à l’ignorance ou au mal être.



Ce livre aura forcément une place particulière dans cette rentrée, littéraire, ou alors c’est à désespérer de tout.



Pour couvrir les cris de haine, rien de mieux qu’un riff de guitare….
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Le livre que je ne voulais pas écrire

Leçon d’écriture in vivo : rester intelligent tout en étant poignant, à partir d’une expérience personnelle atroce. Du grand art, et pas uniquement.



Sur mon blog : https://charybde2.wordpress.com/2017/08/16/note-de-lecture-le-livre-que-je-ne-voulais-pas-ecrire-erwan-larher/


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Entre toutes les femmes

[avis donné pour Masse Critique, merci Babelio et Plon ! ]



Ça va pas être simple de vous faire le pitch de cette histoire ! Pas seulement, mais surtout : parce que les deux personnages principaux y sont temporellement distants de 4 siècles et pourtant en très étonnante et étroite symbiose !



Il y a d’abord (dans le temps du récit, donc aux alentours de 2400 ans après JC), Cybèle. Si belle. Et bonne (de bonté). Et jeune, intelligente, indépendante, insouciante. Intouchable, protégée dirait-on, comme une vestale. Auteur d’un audio-blog à succès, les histoires de princes et dieux des temps anciens qu’elle raconte chaque dimanche à la radio, sont une douce addiction pour les nombreux auditeurs qui ne connaissent d’elle que son pseudo : La Voix.



Et puis, il y a Arsène Nimale (fin du XXIème siècle après JC). Homme d’état énigmatique totalement effacé de l’Histoire Officielle, occulté injustement et sciemment pensent quelques-uns qui complotent, 400 ans après, pour ranimer les valeurs nimalistes : faire cesser la violence, éduquer et rendre les gens heureux, protéger les faibles, restaurer la solidarité...



On est donc au IVème siècle après GC, la Grande Catastrophe humanitaire qui a vu disparaître 75% de la population terrestre. Le Japon et bien d’autres pays fragilisés ont totalement disparu. Des civilisations, des religions, aussi. La France, remplacée par l’Empire Gaulois... Place nette à l’autocratie, “à la domination des faibles et des tarés par les forts”, retour à l’ordre ancien. Les nimaliens réussiront-ils à contrer le pouvoir impérial et à restaurer la démocratie ? Cybèle acceptera-t-elle de prêter sa voix aux conjurés pour rendre hommage et justice à Arsène Nimale ? Quelle est cette étrange intuition qui l’étreint quand elle commence à s’intéresser au personnage ?



Pas de petits hommes verts, ni d’aliens, dans ce beau conte d’anticipation, philosophique et politique, dystopie bourrée à craquer d’action, d’émotion, et de réflexion.



Si j’ai choisi le roman d’Erwan Larher pour le chroniquer, c’est parce que qu’il est précédé d’une rumeur flatteuse venant de quelques personnes de qualité dont les recommandations de lecture hétérodoxes correspondent souvent à mes goûts. Néo-lectrice, donc. Et niguedouille : je n’ai découvert qu’après coup, en consultant le site/blog très classe de l’auteur, qu’"ETLF" était la suite proclamée d’"Autogénèse" (2012). L’écrivain et le premier volet de sa série jouent d’ailleurs certain rôle que je ne peux dévoiler dans l’intrique d’"ETLF". Quelques uns des copains écrivains de Larher (que des bons, amha) font aussi des apparitions subliminales malicieuses dans le roman...



J’aurais peut-être déchiffré plus vite quelques uns des codes et clés d’"ETLF" si j’avais lu "Autogénèse" d’abord, mais la surprise de la découverte des connexions mystérieuses, voire improbables, entre les personnages est extrêmement plaisante et gratifiante. Larher n’est pas auteur à mâcher le plaisir à son lecteur qui doit y mettre du sien (quitte par exemple à aller rechercher le sens de mots peu usités !). Cette fiction totale requiert une immersion confiante et humble. A certain (court) moment, Larher m’a un peu perdue, c’est vrai, mais je me suis très vite et bien ressaisie d’un coup d’un seul grâce à l’avertissement d’un protagoniste à la page 342 :

- “Ca va swinguer, [...], ça va swinguer, je vous le garantis !”

Promesse tenue, et attention : pas sur le tempo ballade !

On sort de cette lecture qui n’est pas neutre [comprenne qui lira] : ébahi, moulu, fourbu, mais prêt à retourner lire du Larher !


Lien : http://tillybayardrichard.ty..
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Entre toutes les femmes

Aïe aïe aïe, y-a-il exercice plus difficile que de parler d'un roman d'un auteur que l'on connaît (un peu) IRL, dont l'humour en situation salonesque peu propice à l'attention du chaland vous a conduit à lire son premier roman (2010, c'était hier...), à la coupe de cheveux résistant à toute description, aux goûts musicaux situés aux antipodes des vôtres (je me shoote au baroque, aux opérettes champagnisées et aux soprano phtisiques) et dont, année après année, vous avez lu tous les romans (Philippe J. en est resté baba), sans encore pouvoir répondre à la question piège "lequel préfère-t-on"?



Relevons le défi : pour ce faire, pas question de se précipiter sur la quatrième de couverture, encore moins de se rafraîchir la mémoire en feuilletant Autogenèse, dont Entre toutes les femmes est censé constituer une suite. Autant se mettre dans la peau d'un lecteur découvrant Erwan Larher.



Quatre siècles après la Grande Catastrophe survenue à l'époque du président Arsène Nimale dont les ennemis n'approuvaient pas les idées (franchement, 'générosité, altruisme, gentillesse', c'est un programme, ça? pourtant déjà des changements survenaient...)(p 416-417), Émile XXVIII règne d'une main de fer sur l'Empire Gaulois. Une Congrégation se voue à collecter les documents (dont Autogenèse...) sur Nimale dans le dessein de relater sa vie, en dépit des interdictions et des dangers. Son chemin va rencontrer celui de Cybèle, habitante de Freak Zone, qui petit à petit sent son destin lié à celui de Nimale, doté comme elle d'un charisme étonnant et protecteur. Pour l'instant elle est la Voix, tenant sous son charme de conteuse les auditeurs de la radio; ce pouvoir sera-t-il utilisé au service de la cause nimalienne?



Sur une trame assez classique (catastrophe future, dictature, classes privilégiées ou non, groupes de résistants, traîtres), l'auteur a apposé une patte personnelle. Nimale et Cybèle bénéficient d'un petit plus, le lien entre les deux peut mener à une confusion (voulue). Et bien sûr c'est notre propre société qui est sur la sellette, avec des pistes intéressantes pour tout citoyen. Il s'agit d'une lecture plutôt dense et propice à réflexion. Comme d'ailleurs les précédents opus de l'auteur!



C'est aussi un plaisir de retrouver une écriture sans concessions, préférant tirer le lecteur vers le haut avec des mots peu usités ou des allitérations étonnantes. J'ai relevé, par exemple, "pauciflore" (très clair dans le contexte), "Il dérouilla le membru désérigé" "Cette lavette persiste dans l'esquive visqueuse",

"Je connais les codes, les règles, dont la première consiste à n'embrener point son voisin et la deuxième à lui tendre la main s'il tombe."



De jolies remarques :

"La fuite dans la lecture, active, n'a cependant jamais eu les conséquences délétères de la fuite, passive, elle, dans une super réalité qui se superpose au réel - alors que la lecture se juxtapose."



Cerise sur le gâteau pour qui n'est pas novice en Larherologie, des allusions :

"Philippe J(...), romancier du début de IIe siècle avant GC qui arrêta d'écrire le jour où il toucha, en misant sur une course de chevaux, la plus grosse somme jamais gagnée par un parieur."

Bertrand de Guyot, Jourde, et d'autres font leur apparition. Bello et son Consortium de Falsification du Réel (qui expliquerait la disparition de Nimale des livres d'histoire...)

L'on a même : "Hélas, j'ai choisi un mauvais. Un qui s'est mis à faire des tournures, des enjolivures, et qui n'a même pas été capable de finir le boulot. Il s'est arrêté juste au moment où ça devenait intéressant. Au lieu de nous écrire le second tome, il s'est mis en tête de faire de la bluette. Du petit roman gentillet, même pas susceptible de lui apporter la gloriole."..." Ce monde-là recyclait tous les discours, même les plus subversifs, même les plus virulents, pour en faire du divertissement audiovisuel. Alors Larher ou un autre, ç'aurait été kif-kif bourricot."



Erwan Larher est à mon avis un des auteurs les plus intéressants et exigeants de sa génération, ayant su attirer un bon paquet de lecteurs fidèles que je vous invite à rejoindre (et puis, quelqu'un qui remercie à la fin le Squash club d'Issoudun ne peut être que bon)(oui je lis TOUT!)
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Autogenèse

Il s'est réveillé nu, dans une maison inconnue, sans se souvenir de rien. Qui est-il ? dans quelle société vit-il ? que fait-il là ? il n'en sait rien. Il se met en route espérant découvrir la réponse à ses questions.



Il s'appellera d'abord Ikea, puis Icare, Harvey, et pour finir Arsène. Il va vite réaliser que là où il est, sans passeport et sans identité, la vie n'est pas simple.



Quel succession de rebondissements ce roman, un vrai feu d'artifice, çà part dans tous les sens et c'est jubilatoire. L'imagination ne manque pas ! Ikea découvre une réalité qui est déjà la nôtre, juste amplifiée. Tout ce qui est en germe aujourd'hui est poussé à son maximum. L'exploitation des pauvres et des exclus par une minorité de riches, le fichage, la surveillance sous couvert de sécurité, la soumission générale largement encouragée par les medias à la solde des gouvernants etc ..




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Le livre que je ne voulais pas écrire

franchement je n'étais pas tenté. mais ce livre est vraiment bien écrit.

une journée une heure une minute et tout est bouleversé.



l'écrivain victime raconte... raconte son histoire avant, pendant et après le drame du Bataclan...mais pas seulement...

il raconte aussi la détresse des proches par les proches, la folie et la conscience des terroristes.



Atypique, poignant, dur, certes romancé mais qui nous projette au cœur du drame
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Indésirable

Ou la fluidité de l'identité vient troubler, réinventer, le sens de la communauté. Sam Zabriski, par fascination pour les ruines, s'installe à Saint-Airy. Sa neutralité du genre donne lieu à une étude hilare d'un petit village. Erwan Larher s'en donne à cœur joie dans la caricature, dans le pastiche du roman provincial et rural, pour doucement faire basculer son lecteur dans un roman oscillant entre le thriller et le roman politique : l'invention d'une autre communauté et ses troubles et égoïstes financements.
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Le livre que je ne voulais pas écrire

Un témoignage sur un sujet difficile : l’auteur était présent lors de l’attaque terroriste du Bataclan.

Un récit bouleversant, par les faits narrés, percutant, mais aussi rempli d’humour dans les mots d’Erwan Larher.

Cependant, au début l’approche est originale, elle m’a quelque peu déstabilisée ! Mais l’alternance des points de vue de l’auteur et de ses proches m’a permis de continuer ma lecture.

Au final, un roman plein d’humanité, sans pathos. Une belle leçon de vie !

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Le livre que je ne voulais pas écrire

Je n'ai ressenti aucune empathie pour Erwan.

Le récit m'a paru décousu, je me suis limite embêtée et j'avais hâte d'en finir...

Sans doute pas le bon moment pour le lire , je ne vois que cela.

Je pense être passée à côté tout simplement... ça arrive 😱
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Pourquoi les hommes fuient ?

Je vous préviens tout de suite, cette chronique ne sera absolument pas objective. J’aime, non j’adore, tout ce que je lis de cet auteur et j’ai avalé ce dernier roman avec une telle gourmandise que j’en aurais même repris encore s’il y avait eu du rab.



Le point fort de ce livre, c’est le même que celui des livres précédents, c’est le style ! Cet auteur a une écriture incroyable qui t’emmène dans son monde avec une énergie pas commune. C’est la première fois qu’il fait parler une jeune femme hyperconnectée, avec un ton, un vocabulaire, des expressions propres à cet âge, et tout ça avec naturel. Elle a de l’humour la petite Jane, de l’aplomb, de la répartie. Elle n’est pas farouche comme le montrent certaines scènes assez jubilatoires et son inculture est très drôle jusqu’à nous faire presque passer pour des vieux cons.



Elle recherche son père, qu’elle n’a jamais connu, qui pourrait être un ancien musicien ou un autre.



Tiens, la musique, justement, ce roman est un vrai morceau de rock, il virevolte, il t’accroche sur un riff de guitare, il se fait plus doux sur certains passages, et de nouveau il t’électrise, te chahute.



Mais ce roman n’est pas que la quête de cette fille, c’est aussi l’image de notre société, en filigrane, mais bien là, au détour de chaque page, dans cette vision des réseaux sociaux, cette vie en hashtag, et une certaine critique de notre société.



Et puis c’est la pluralité des voix, donc des styles, parce qu’Erwan Larher sait faire ça, adapter son langage à son personnage. Et quel dialoguiste !



Et puis, la pluralité des supports : wikipédia, sms, articles de blog, chanson, qui apportent du grain à moudre.



Et puis Marguerite qui n’aime toujours pas ses fesses et sa mère, Billie qui ne mâche pas ses mots. J’aime quand les auteurs font des clins d’œil (ou clins d’yeux, je ne sais jamais !) à leurs romans précédents, ça crée une complicité. Mais ici, c’est plus que ça, les personnages tiennent un rôle pas négligeable.



Et enfin, les Jo et les … qui jalonnent le roman et instillent chez le lecteur une volonté d’en savoir toujours davantage.



La suite sur le blog.
Lien : https://krolfranca.wordpress..
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Pourquoi les hommes fuient ?

Après Marguerite n’aime pas ses fesses sorti en 2016 chez Quidam éditeur puis Le livre que je ne voulais pas écrire un peu plus d’un an plus tard, Erwan Larher revient avec Pourquoi les hommes fuient ?, toujours au même endroit. Un texte fort, qui danse sur le son des guitares électriques. On tente l’aventure ?



# La bande-annonce



Jane a 21 ans. Hyperconnectée, elle vit au présent entre jobs d’hôtesse et menus larcins, boîtes et soirées branchées, ses amants d’une nuit et ses deux colocataires. Rien n’existe que par sa volonté ; ses actes tracent les contours du monde.



Un soir, le hasard la jette malgré elle sur les traces de son père, qu’elle n’a jamais connu. Est-il cette pop star dont on a perdu la trace ? Ce guitariste punk passé à côté de sa vie ? Ou ce solitaire retiré de la compagnie des hommes ?



Jane se prend au jeu des vérités parfois contradictoires tandis que son environnement se détraque. La violence du réel, son humanité aussi, s’engouffrent dans les brèches à mesure qu’elle perd le contrôle.



Après le succès du Livre que je ne voulais pas écrire, Erwan Larher revient, avec ce septième roman, à la pure fiction. Un texte up tempo, énergique et moderne, entre intime et sociétal.



# L’avis de Lettres it be



C’était un retour attendu dans les rayonnages de nos librairies, celui d’Erwan Larher. D’emblée, Pourquoi les hommes fuient ? de distingue par une trame plutôt éclatée, rarement linéaire, souvent surprenante et déroutante. Une trame à l’image de son auteur ? C’est la conclusion que l’on serait tenté de faire, chapitre après chapitre. En effet, ce roman est celui de la recherche du père et d’une époque, celui du questionnement du rôle que joue la musique dans nos vies. Après avoir quitté le monde de la musique au cours de sa carrière professionnelle, Erwan Larher semble y revenir, déguisé en Jane, le personnage principal de son nouveau roman. Et le rock, quoi qu’il en soit, est toujours là !



Erwan Larher, écrivain, acteur et rescapé du Bataclan est de ceux dont la figure peut éclipser les écrits, ceux pour lesquels le jugement de l’œuvre se fausse facilement derrière l’humain, les émotions remportant le bras de fer. Et pourtant, on prend plaisir à lire les ouvrages de notre homme malgré ce contexte. Et Pourquoi les hommes fuient ? confirme la tendance : c’est fort, c’est rapide, c’est bien construit, Jane illustre plutôt bien cette époque contemporaine qui aurait troqué, en ne le regrettant pas encore, Bieber contre Cobain.



On croirait ne pas avoir complètement apprécié ce nouveau roman d’Erwan Larher la faute à une structure parfois hâtive, on croirait avoir été complètement déboussolé par une fin abrupte au possible… Et pourtant, Pourquoi les hommes fuient ? est un roman qui reste dans la tête. La quête du père sur fond de rock’n’roll, la bataille des générations et des époques, en plus de tout ça, on prend plaisir à se lier d’amitié avec Jane, l’héroïne doucement destroy de ce livre. Une belle lecture de rentrée littéraire, sans prétention mais pas sans ambition.



Retrouvez la chronique en intégralité sur Lettres it be
Lien : https://www.lettres-it-be.fr..
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Pourquoi les hommes fuient ?



3 éléments qui pourront vous permettre de savoir s'il vous faut fuir le nouveau roman d'Erwan Larher.



L'histoire :

Accrochez-vous aux rayons de votre bibliothèque, car nous frisons la grande originalité : une fille veut retrouver son père ! Au moins, du repos pour les neurones, on se glisse dans cette trame les yeux fermés ...heu...pas trop....faut découvrir quand même ce que l'auteur en fait de cette intrigue. Si l'on considère la fin de l'ouvrage ( rassurez-vous, je ne divulgache rien), pas grand chose. Mais là, je pointe d'emblée les deux points faibles de ce roman qui par ailleurs possède quelques qualités propres à intéresser un lecteur qui aimera se plonger à la suite d'une certaine Jane ( prononcez djène SVP). Jane est jeune, sa mère vient de quitter notre monde de brute sans beaucoup attrister sa fille unique qui a d'autres chats à fouetter, surtout des mecs à baiser ou à entourlouper. Au moins une héroïne qui prend sa vie en main et qui n'a pas froid aux yeux ! Un peu nombriliste, elle caracole dans la vie sans trop se soucier du monde extérieur pourtant en grève et en quasi révolution. Elle fonce, portable greffé dans sa main .... même si celui-ci l'intrigue pas mal quand ce salaud de Google ne veut pas lui donner les renseignements demandés...



Le style :



Assurément le point fort du livre. Avec un vocabulaire en parfaite adéquation avec l'âge de son héroïne ( un petite vingtaine), les phrases percutent, groovent ( c'est pas démodé ce terme ? ) , fusent, comme un Queneau actuel le ferait pour mettre en scène une jeune adulte d'aujourd'hui. La quête au paternel devient alors pas mal hilarante et se dévore comme une bonne sitcom ( très bien dialoguée). On ne fuit donc pas puisque l'on se régale du franc parler et des pensées sans filtre de Jane.



Les personnages :



Vous l'aurez compris, Jane occupe un très grande place dans le livre, tellement énorme que les autres protagonistes n'ont guère de place pour exister.

La fin sur le blog
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Pourquoi les hommes fuient ?

[...]Entrecoupée par des interviews, paroles de chanson ou sms qui participent à créer un effet de réel, la plume d’Erwan Larher esquisse une langue vive qui mêle humour et punch, modernité et sensibilité pour poser en toile de fond un regard critique et attentif sur notre société [...] Un roman rock-and-roll et dense !
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Le livre que je ne voulais pas écrire

Ce livre, je l'ai lu le 14 septembre 2018. Je venais d'ouvrir mon blog. J'ai omis de mettre ma chronique sur Babelio. Zut mais je répare !

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"Le livre que je ne voulais pas écrire" de Erwan Larher. Lu hier, en 1 journée.



Déjà, je peux dire que ce mec-là, c'est un écrivain. J'y reviendrai.

Première surprise : au lieu du "Je", il a choisi le "Tu" pour parler. Comme s'il se racontait de l'extérieur.

Parce que lui, il était au Bataclan, ce 13 novembre 2015. Blessé, couché au milieu des morts et d'autres blessés, dans la fosse. Pendant des heures. Alors lorsqu' une de mes contacts a clamé sous mon 1er statut "C'est pas pour moi ça, la récupération pour faire du fric", cette nana j'ai eu envie de la claquer au mur. Et encore maintenant, j'en ai le ventre qui gronde.



Comme tout le monde j'ai vu les images des gens qui s'enfuyaient, et des brancards rentrant dans les ambulances. Probablement que des gens ont cédé aux sirènes de la presse et ont vendu leur histoire.

Ici ce n'est pas le cas.

Cet Erwan explique bien pourquoi et comment il en est venu à écrire ce livre.

Tout a commencé sur Facebook lorsqu'il a dit qu'il allait à ce concert.

Ensuite les nouvelles sont tombées a la télé, la radio, et tous ses amis, ses parents et sa famille ont vécu une nuit de panique.

Il n'avait sur lui ni son portable, ni ses papiers.



Dans ce livre, intercalées, des pages écrites par ses plus proches amis racontant cette panique, comment ils l'avaient vécu, et le soulagement de le savoir vivant, puis la balle dans son corps, les opérations.



Il raconte, au rythme d'une Kalachnikov.

Tout l'attentat. Les 3 tireurs. le sang. Les HURLEMENTS, comme il l'écrit.



Puis les blessures.

L'hôpital, la balle, les opérations, la rééducation..

Puis tout le reste, la vie, peu à peu.



J'ai aimé.

Ce livre est extrêmement prenant, plein d'humour noir, bien écrit mais.



Mais il y a toujours des ptits trucs que je déteste. Des mots recherchés. Des mots tellement inusités que la dernière fois que je les ai lus c'était chez la Comtesse de Ségur. Par exemple, "gourmander" : j'en comprends bien le sens ( gronder, disputer), mais moi ça me fait direct penser soit à gourmandise, soit à gourgandine, soit à Madame Fichini. Il l'a utilisé deux fois.

Et cette impression de texte très travaillé.( tout ce qui se passe avant et après le jour du massacre).

On dirait qu'il a tordu et retordu son texte. Qui est bien, je veux dire, bien écrit mais.

Mais moi je sens ce petit truc en trop.

Voilà.

Sinon, je le recommande, ce bouquin.



Quidam Editions. 2018



I
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Le livre que je ne voulais pas écrire

Ce n’est pas une histoire. Ce ne se veut pas témoignage. Un objet littéraire qui témoigne certes, qui laisse une trace, assurément. Erwan était au Bataclan. Il s’en sort. Vivant du moins. Avec une balle cependant. Il va falloir guérir, cicatriser. Erwan a bien réfléchi pour écrire ce livre. Construit, déconstruit, savamment orchestré, il n’est pas là pour satisfaire le lecteur qui attendrait du pathos ou du sensationnel. Les émotions surviennent, on en perçoit les contours sans en connaître l’ampleur. On assiste ébahi au tumulte de cette nuit. Et le récit s’achève, entier, fort. Un livre qui n’aurait pas dû être écrit mais qu’il faut lire, nécessairement.
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Le livre que je ne voulais pas écrire

Le livre que je n'ai pas pu finir



Erwan est lucide. « Objet littéraire » décrit parfaitement un texte décousu qui oscille entre témoignage, extraits de Facebook, digressions diverses et souvenirs kaléidoscopiques d'une soirée cauchemardesque où l'on a parfois du mal à savoir qui parle, l'auteur, son ex, son père ou son meilleur pote, sa femme ou son éditeur.

Bref un patchwork littéraire inégal avec quelques fulgurances mais on aura quand même du mal à faire un parallèle avec Dos Passos... ;)
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Le livre que je ne voulais pas écrire

Erwan Lahrher est écrivain. Il était présent au Bataclan le 13 novembre 2015 lors de l'attentat sanglant au cours duquel il fut blessé. Son témoignage, conçu comme "un objet littéraire", et écrit à la demande de ses proches et de son éditeur, restitue la démolition physique, mentale, psychique qui fut la sienne, et aussi la reconstruction pénible, lente, qui était presque mission impossible après un tel choc. Écrit à la deuxième personne, le seul moyen pour l'auteur d'éviter tout narcissisme indécent. Faisant partager les réactions spontanées de ses amis sur les réseaux sociaux, de sa famille, en particulier de son père, rendant hommage au personnel soignant exemplaire et dévoué à l'extrême. Allusion aux terroristes, dont il parle assez peu, sinon pour se mettre à leur place et essayer de comprendre leur comportement. Pas de jugement péremptoire, une volonté de se détacher d'une vision manichéenne de l'histoire... Avant tout un témoignage personnel, sans autre ambition, que de raconter sa propre expérience. Sincère et touchant.
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Le livre que je ne voulais pas écrire

La première fois que j’ai entendu parler d’Erwan Larher, c’est en lisant un article sur son roman Marguerite n’aime pas ses fesses, sorti en 2016. Mais ce n’est pas de ce roman-ci dont je vais vous parler, mais de son dernier titre paru, Le livre que je ne voulais pas écrire.



Ce livre qu’il ne voulait pas écrire, je ne voulais pas le lire. Je ne cours pas après les témoignages. Et je n’aime pas lire des livres qui font de la peine. Et là, je me doutais bien que cette lecture serait difficile. L’attentat du 13 novembre 2015 au Bataclan a fait 130 morts et 413 blessés hospitalisés, dont 99 en situation d’urgence absolue. Et parmi ces blessés, il y avait Erwan Larher.



Ce livre, il ne voulait pas l’écrire. Mais ses amis l’ont convaincu. Et je me suis laissée convaincre de le lire. C’est mon amie Mélanie qui m’en a parlé en premier, enthousiaste. Puis, c’est la copine d’Erwan, Loulou Robert – avec qui j’ai pas mal discuté lorsqu’elle est venue présenter ses romans à la bibliothèque de Tours – qui m’en a dit le plus grand bien. Et Mélanie me l’a prêté et m’a rassurée, me disant qu’elle avait même parfois ri en le lisant. Alors je me suis lancée, me laissant la possibilité de ne pas aller jusqu’au bout de ma lecture si elle s’avérait trop dure. Mais ça n’a pas été le cas. Même si ce n’est pas un livre facile.



Ce livre qu’il ne voulait pas écrire, il ne l’a pas écrit seul. Ses amis, ses proches, son père, sa compagne de l’époque Jeanne Doe, Alice Zéniter, Sigolène Vinson, Églantine Le Coz, Loulou Robert et d’autres ont aussi écrit des vues de l’extérieur. Ils ont raconté leur peur, leur attente, ce qu’ils faisaient cette nuit-là alors qu’Erwan, leur ami, leur amoureux était au Bataclan sans son portable, sans ses papiers.



L’objet littéraire sur lequel a travaillé Erwan Lahrer raconte. Raconte le Bataclan, la peur, les tirs, les balles qui traversent, les corps qui se pressent les uns contre les autres, les secours, l’hôpital, la rééducation et le retour à la vie. Complexe. Touchant. Poignant.



Je mentirais si je vous disais que ça n’a pas été difficile à lire. Et que je n’ai pas été profondément émue par certains passages. Ce livre qu’il ne voulait pas écrire, j’aurais tellement eu envie qu’il n’ait pas eu à le faire. Et moi, j’ai hésité longuement avant d’écrire cette chronique, qui ne rendra pas justice ni au livre, ni au drame. Mais Erwan Larher sera demain à La boîte à Livres à Tours pour rencontrer les lecteurs, et je me suis dit que ça pourrait en intéresser quelques-uns de le savoir et d’y aller. Alors, voilà, je me suis lancée. Sans prétention. Jamais. Mais avec émotion. Toujours. J’espère en tout cas.
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Le livre que je ne voulais pas écrire

Voici deux ans que l'indicible s'est produit. Comment l'oublier ? Cet évènement nous a tous bouleversés. Il y ceux qui l'ont vécu de l'intérieur et les autres. Il y a ceux qui en ont écrit des livres et celui qui ne voulait surtout pas en écrire un. Pourtant lui est écrivain. Ecrivain et amateur de Rock. Le 13 novembre 2015, il était au Bataclan. Il, c'est Erwan Larher. Le livre que je ne voulais pas écrire est le livre qu'il a fini par écrire après une discussion dans le TGV avec ses amis Alice Zeniter et Manuel Candré. Ce livre réunit histoire intime et drame collectif, ce n'est ni un roman, ni un témoignage, c'est juste un livre que l'on n'aurait jamais dû avoir à lire, mais puisqu'il existe maintenant, il doit être lu de tous.



Le livre que je ne voulais pas écrire s'ouvre sur l'histoire d'un môme qui découvre la musique, celle qui sera un exécutoire pour l'enfant sage et obéissant qu'il est. Cette musique, c'est le Rock. C'est son amour pour cette musique qui le mènera à la violence. Non pas parce qu'elle l'aura rendu violent, mais parce qu'un soir, des années plus tard, ce môme qui a grandi se trouvera au mauvais endroit, au mauvais moment. Cette violence arrivera un 13 novembre 2015 à 21h40, ou 42, ou 47, difficile de se mettre d'accord. Ce môme est devenu romancier. Il invente des histoires, des intrigues, des personnages, et, il l'espère, une langue pour dire et questionner le monde, l'humain. Ce qui lui est arrivé est une tuile pour le romancier qui partage sa vie. De cette mésaventure, il ne voulait pas écrire de livre. Il ne voulait pas l'écrire parce que selon lui, ce soir-là, il n'a rien fait qui mérite d'être su, connu, médité, relayé ou commenté par ses semblables. Et puis, au cours d'une conversation le mot magique a été prononcé. Ce mot c'est "Partager".



Pour mettre une certaine distance avec la terreur et le chaos intérieur qu'il a connus ce soir là, Erwan Larher a décidé de s'extraire de lui-même, d'utiliser l'autodérision et l'humour pour raconter l'irracontable. Cette approche fait de ce livre un OLNI, un objet littéraire comme le nomme son auteur. Le livre que je ne voulais pas écrire nous fait sortir des sentiers battus de la littérature. Oubliez les codes. Ce livre est polyphonique, alternant le "je", le "tu" et le "il", mêlant la voix de l'écrivain qui a vécu les évènements de l'intérieur à celle des amis, vu du dehors. Erwan Larher va même jusqu'à s'immiscer dans les pensées des assaillants. Les mots sont toujours justes, parfaitement choisis. L'auteur parvient à partager la peur, la souffrance, le chaos, les HURLEMENTS, sans jamais verser dans le pathos. Une vraie performance.



Puis une fois secouru, vient le temps des soins, celui de la reconstruction et de la reconquête de son intimité. De l'intérieur à ce qu'il y a de plus intime, il n'y avait qu'une balle. Une balle reçue à bout portant dans les fesses. Cette balle a anéanti la virilité d'Erwan Larher. Avec beaucoup de pudeur et d'humour il partage son angoisse dans ce qu'il a de plus intime. Il en est terriblement touchant parce que face à la douleur de ceux qui ont perdu un être cher, ceux qui ont perdu l'usage de leurs membres, la perte du sien, n'est rien et tellement à la fois. Ses réflexions, sa mise à nu sont subtilement dosées.



L'écriture d'Erwan Larher et son approche font de cet objet littéraire un livre intelligent, fin. Tout n'est que respect pour les victimes, pour tous ceux qui sont intervenus sur les lieux, pour le personnel hospitalier à qui Erwan Larher rend un hommage vibrant. L'auteur échappe au piège du sensationnalisme et du pathos grâce à la sincérité, la sobriété et la subtilité de ses propos. Le livre que je ne voulais pas écrire prend le contrepied de ce qu'il aurait pu être. Il parle moins de mort et de haine que de vie et d’amour, moins de barbarie que d’humanité, il prive les terroristes de leur victoire.



Le livre que je ne voulais pas écrire est l'un des cinq finalistes du Prix Hors Concours, dont j'ai intégré l'Académie des lecteurs. Je ne surprendrais personne en révélant avoir voté pour cet objet littéraire parfaitement identifié. Il est pour moi une bien belle révélation de cette dernière rentrée littéraire. Que des maisons d'édition se paient le luxe de choisir l'insolite, le singulier, les auteurs plutôt que des livres, me ravit. Telle est la philosophie de Quidam Editeur qui se consacre à la littérature contemporaine, française et étrangère. Ils n’éditent que ce qu'ils souhaitent défendre et publient peu. Cette maison d'édition peut être fière d'avoir publié Erwarn Larher, qui je l'espère sera primé lundi prochain...


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Le livre que je ne voulais pas écrire

Un coup de coeur de plus, quelle année faste ! Plus qu'une critique, je vous livre ici mon ressenti. « « Le livre que je ne voulais pas écrire » d'Erwan Larher m'a transformée en boule de billard, fonçant à vive allure d'une bande de la table à l'autre, se demandant quand et dans quel trou elle allait tomber… Cet auteur et son « objet littéraire » m'ont emportée comme un bouchon de liège sur la crête d'une vague. Je suis passée de l’effroi, aux éclats de rire, via la colère Toutes les émotions y étaient, malgré la gravité du sujet, sur lequel tout ou presque a été dit.

Qu'ils ont eu raison, ceux qui vous entourent, Erwan, d'insister pour que vous l'écriviez...Un « objet littéraire » certes, mais avant tout une MERVEILLE ...IRRÉFRAGABLE 😉! J'ai hâte de vous rencontrer bientôt lors de votre passage dans le far-west breton.

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