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Critiques de Fiona Macfarlane (28)
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L'invité du soir



Ruth vit seule avec ses chats dans une maison isolée sur la côte australienne, avec vue sur la mer, ses surfeurs et les baleines. C’est son mari Harry qui a voulu s'installer là pour leur retraite. Malheureusement il est mort peu après et Ruth est restée. Ses deux fils mariés vivent loin et viennent à Noël avec leurs familles.

Bienntôt une femme se présente envoyée par le gouvernement comme aide ménagère. Elle se fait amener chaque matin par son frère Georges, chauffeur de taxis, qui la reprend à midi. Un peu étrange, elle s'impose à la vieille dame qui n’a rien demandé mais qui reconnaît qu’un peu d’aide ne lui ferait pas de mal. D’autant qu’elle souffre beaucoup du dos. Frida lui montre d’ailleurs comment bouger en le ménageant. Mais si elle se montre très attentionnée par moment, à d’autres elle est dure.

On s’aperçoit au fil des pages que Ruth mélange un peu les souvenirs, ce dont se sert Frida pour la manipuler par exemple en s'installant dans l’une des trois chambres prétendant qu’elles l’ont décidé ensemble. Elle s'imagine entendre parfois la nuit un tigre, que l’aide ménagère prétendra avoir tué.

En dehors de la visite d’un ancien amoureux un week-end, c'est essentiellement un huis clos.

Il est très facile de visualiser cette maison au bord de la mer, ce que j’ai beaucoup apprécié.



Ce livre montre de façon angoissante le naufrage de la vieillesse.



Challenge Plumes féminines Item 10 : Un animal à un rôle important.

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L'invité du soir

Depuis qu’elle a perdu Harry, son mari, Ruth Field, soixante-quinze ans, habite seule avec ses chats dans une maison qui surplombe la mer; ses deux fils vivent loin d’elle avec leurs familles. Une femme apparaît à sa porte un beau matin, semblant sortir de nulle part, lui disant qu’elle s’appelle Frida Young et qu’elle vient s’occuper d’elle, en sa qualité d’aide-ménagère du gouvernement. Ruth ne se savait sur aucune liste, ni en attente d’aucun service. La journée avait curieusement commencé : elle s’était réveillée, à quatre heures du matin, avec l’impression d’entendre un tigre dans son salon. Elle tente vaguement de résister à l’intrusion de Frida dans sa vie, mais le rapport de force est déséquilibré et elle voit quand même des avantages à avoir quelqu’un qui prendrait soin d’elle. Le récit est raconté essentiellement du point de vue de Ruth, qui peut paraitre à certains moments un peu perdue, ce qui contribue au climat d’étrangeté qui règne dans le roman et à la suspicion qui bientôt s’installe : est-elle victime d’une arnaque ou son esprit sombre-t-il dans des troubles cognitifs ? Il y a des moments où je me suis ennuyée dans ce roman, notamment lorsque Ruth évoque ses souvenirs d’enfance, tout en me demandant s’il ne s’agissait pas d’un choix conscient de l’auteure de faire le portrait d’une femme somme toute assez ordinaire, aux perspectives amoindries. Un regard glaçant sur la vulnérabilité du troisième âge.
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L'invité du soir

Je viens de terminer ce livre. Je n'ai pas aimé du tout et ait mis beaucoup de temps pour le terminer... Le sujet est bon, malheureusement les descriptions sont beaucoup trop longues pour moi, assez peu de dialogues finalement... on a du mal à voir où l'auteur veut en venir... Malgré tout les personnages sont attachants.
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L'invité du soir

A vrai dire je n'ai pas ete emballé par ce livre que je n'ai pas vraiment aimé.Il m'a manqué du rythme,des rebondissements et l'ensemble m'a paru assez plat.Heureusement le livre est court et n'a pas de longueurs inutiles.Neanmoins il ne me restera pas dd grands souvenirs en memoire une fois refermé.
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L'invité du soir

C'est un premier livre et quel livre : il est superbe. Entre "Rebecca" de D. DU MAURIER pour le personnage de la gouvernante inquiétante et Agatha CHRISTIE pour le suspense.

Ruth est une veuve attachante, dont les fils adultes vivent loin. Le passé prend le pas sur le présent, la maison devient hostile et telle une bonne fée surgit Frida, une aide ménagère qui, peu à peu, prend le contrôle des lieux et assoit son pouvoir de DEUS EX MACHINA auprès de Ruth. Comme dans la poésie de W. BLAKE, le tigre, magnifique et menaçant, hante les lieux (tel un grand frère des chats de Ruth) et Ruth semble l'agneau du sacrifice, innocent des perversité du monde. "Le tigre" et "l'agneau", les deux poèmes symbolisant l'un, le mal superbe et inquiétant et l'autre, l'innocence et la douceur, sont comme en filigrane de ce roman surtout lorsqu'on lit les descriptions de Frida, à la fois belle, fascinante, inquiétante parfois, changeant de couleur de cheveux comme pour se camoufler et Ruth, blonde, pâle et aux yeux bleus. Un roman magnifique.
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L'invité du soir

Ne vous fiez pas à la couverture de ce livre !

Le tigre est un point de départ pour le roman, mais ce n'est pas son objet même.

Nous suivons la vie de Ruth, une personne âgée qui se fait aider dans sa vie quotidienne par une assistante : Frida.

Mais comme Ruth qui est suspicieuse au début de roman, nous, lecteurs, avons aussi des doutes sur le bien fondé de ce début de roman. Pourtant, au fil des pages, Ruth apprend à faire confiance à Frida, et nous sommes aussi emportés. Entre souvenirs passés et présents, la méfiance se tapit dans l'ombre... Alors ne vous fiez ni à la couverture de ce livre, ni à ce qu'on vous dit...
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L'invité du soir

Un livre que j'ai commencé avec plaisir et que j'ai termine sans passion. Le style est agréable mais l'histoire reste très en surface. Je n'ai pas détesté mais je ne pourrais pas dire que j'ai aimé. Je suis juste contente de l'avoir terminé.
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L'invité du soir

Ruth a 75 ans. Elle est veuve et vit avec ses chats dans une maison isolée au bord de la mer, en Australie. Une nuit, elle se réveille et croit percevoir la présence d’un tigre dans son salon : « Ruth s’est réveillée à quatre heures du matin et son cerveau endormi lui a murmuré : « Tigre » ».



Et nous embarquons pour une lecture pour le moins surréaliste… C’est un roman tout en surprises : à la fois cruel et tendre, l’intrigue se donne des airs de thriller : qui est cette femme aide-ménagère qui se dit envoyée par le gouvernement et qui se présente un soir à la porte de Ruth ? et cette présence fauve dans son salon, en pleine nuit ?



Le mystère plane et le fil du récit se déroule tandis que la mémoire et les souvenirs de Ruth vont et viennent, son enfance aux Fidji, ses émois adolescents pour Richard…. Sa perception de la réalité rythme la narration : entre rêve, souvenirs du passé, divagation et pertes de mémoire passagères.



Ce joli roman australien nous laisse avec le cœur serré et une impression douce-amère.
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L'invité du soir

Retour sur ma lecture de "l'invité du soir" de Fiona McFarlane, livre acheté par hasard dans un vide-grenier. Ce huis-clos à l’ambiance hitchcockienne qui nous parle de la vieillesse, de la dépendance et de la manipulation est vraiment une belle découverte.

"Ruth s’est réveillée à quatre heures du matin et son cerveau endormi lui a murmuré : Tigre."

Ruth Fields, 75 ans, vit seule avec ses chats dans une maison isolée de la côte australienne. Sa santé décline, mais elle tient à son indépendance. La vie s’écoule lentement, bercée par le rythme des vagues et le bruit du vent. Mais certaines nuits, Ruth entend un tigre rugir dans son salon. Est-elle en train de perdre la tête ? Ou est-ce une manigance de Frida, son aide-ménagère depuis peu à son service ? À mesure que surgissent de troublants détails, chacune des deux femmes va s’accuser d’être une menace pour l’autre, et l'on ne sait à qui se fier. Tout cela finira mal, c'est certain.
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L'invité du soir

Avec très peu d'ingrédients et dans une ambiance digne de Hitchcock, la recette fonctionne : on est tenu en haleine du début à la fin de ce roman.

Nous avons exclusivement un point de vue interne, celui de Ruth, la protagoniste principale, et celui-ci ne se révèle pas toujours très fiable.



Avec un style faussement réaliste, on est souvent aux portes du fantastique.

On oscille tout au long entre douceur, trouble et angoisse.

Les personnages sont attachants

La vieillesse et la solitude qui sont souvent intrinsèquement liées sont le thème phare de ce roman.

A conseiller

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L'invité du soir

Je n'ai pas du tout accroché à ce livre qui confronte une vieille dame assez "égarée" (une façon de dire sénile) à une femme qui s'impose comme aide à domicile. Sauf que celle-ci me fait penser à la psychopathe dans "Misery". Il ne se passe pas grand chose dans ce roman et le vrai se mélange aux hallucinations de cette vieille dame, dont la confusion est entretenue par cette femme intrigante. La vieille dame n'est pas particulièrement attachante (je la trouvais assez molle) et l'aide ménagère pas non plus terriblement inquiétante. Donc ça tombe à plat, sans qu'il y ait vraiment d'intrigue.

Je ne sais en gros que retenir de ce livre si ce n'est que je m'y suis ennuyée et que j'avais hâte de le finir.
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L'invité du soir

Comme il est étonnant ce roman ! Et comme il met mal à l’aise !



Ruth, une femme de 75 ans, vivant seule, avec ses chats, dans une maison isolée, au bord de l’océan croit entendre un tigre une nuit dans son salon. Une aide-ménagère, débarquée là sans que personne n’ait rien demandé, se met à avoir une emprise malsaine sur Ruth.



J’ai pensé à Laura Kasischke tout au long de ma lecture. Cette façon de créer une ambiance inquiétante, le malaise qui monte progressivement, l’attente d’une chute forcément terrible. Mais Fiona Mc Farlane n’a pas réussi à créer un suspense haletant jusqu’au bout. On se doute assez rapidement que Frida, l’aide-ménagère, n’est pas innocente et on s’attend à ce genre de fin. Il n’y a aucune surprise finale.



Ce qui est vraiment réussi en revanche, c’est la tension psychologique créée autour du personnage principal. On pénètre dans l’esprit de Ruth de telle manière qu’on comprend parfaitement ses interrogations, ses doutes et ses craintes. Le vieillissement et tout ce qu’il entraîne chez une personne (les confusions, les pertes de mémoire, les oublis, les peurs, la vulnérabilité) est le vrai thème du livre. L’auteure nous livre une description glaçante de la perte des capacités d’un être humain.
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L'invité du soir

Ruth, à soixante-quinze ans, est veuve depuis quelques années, ses enfants sont loin, et elle vit seule dans une maison tranquille sur la côte australienne. Une nuit, elle est réveillée par des feulements et des grattements qui ne peuvent provenir que d’un tigre, mais serait-ce seulement le produit de son imagination ? Quelques jours plus tard, l’état lui envoie une aide à domicile, Frida, qui prend rapidement ses aises, et se rend indispensable. Les phénomènes étranges qui semblaient avoir cessé, reprennent au bout de quelques temps, et Ruth a du mal à supporter l’intrusion de Frida dans son quotidien.

J’aime bien explorer de temps à autres la littérature des antipodes, qui recèle souvent de jolies surprises, tout en offrant une grande variété de styles et de genres. Le genre est ici un peu compliqué à définir, L’invité du soir s’apparente à un roman psychologique, avec des touches (mais en est-on sûr ?) de fantastique, une certaine tension dramatique et une réflexion sur la vieillesse, ou peut-être la démence.

Ce premier roman bien ficelé m’a captivée, et tout y est fait pour qu’on se pose la question de ce que l’on ferait à la place de Ruth, ou d’un membre de sa famille. Elle perd un peu de capacités en vieillissant, certes, mais est-ce que la présence de l’aide-ménagère n’accentue pas ses indécisions et sa dépendance, au lieu de l’aider ? La présence de Frida lui rappelle les îles Fidji où elle a vécu enfant et dans sa jeunesse, et cela donne envie à Ruth de revoir son premier amour marié à une autre, et avec lequel elle a gardé un contact épistolaire. Cela pourrait être l’occasion de revivre un peu de sa jeunesse au lieu de se laisser sombrer lentement…

Bien traduit, ce roman fluide se lit aisément, et il intrigue et maintient l’attention de bout en bout, grâce à des personnages qui ont de la consistance, et des dialogues essentiels pour entrer dans leur psychologie. Je pense qu’il me restera en mémoire un bon moment !
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L'invité du soir

Ruth à 75 ans vit seule dans sa maison de bord de mer en Australie depuis la mort de son mari survenue quelques années plus tôt. Ses deux fils, l'un vivant en Nouvelle-Zélande et l'autre à Hong-Kong, s'inquiètent pour elle à distance et lui téléphonent régulièrement. Lorsqu'une aide-infirmière déléguée par l'État débarque pour prendre en charge certaines tâches devenues trop lourdes pour Ruth, tout le monde est heureux et soulagé. Sauf que... Un très bon roman sur le vieillissement et la perte de contrôle qui y est associée.
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L'invité du soir

Le thème de départ du livre n’est pas vraiment accrocheur. Les « aventures » d’une personne âgée, cloîtrée dans sa maison après la mort de son mari. Les premières pages confirment mes appréhensions. Mais au fil de l’histoire, l’atmosphère devient de plus en plus angoissante. Plus j’avance, plus j’entre dans la tête de Ruth. Et autant dire que dans la tête de cette brave dame, au départ c’était déjà bien dérangé mais avec l’arrivée de la femme de ménage, rien ne de va plus. Dès lors, chaque petit événement nous balance entre réalité, paranoïa et délire. On ne sait plus très bien comment interpréter tout ce qui lui arrive. Est-ce que c’est réel, est-ce qu’elle divague ou est-ce qu’on la manipule ? Et c’est là toute la force de ce roman.

Sans être romanesque, il nous plonge en introspection. On n’est jamais réellement dans un état stationnaire et constamment déstabilisé. J’ai été témoin de scènes rocambolesques et improbables, j’ai essayé de comprendre, de trouver des explications mais finalement je me suis laisser entraîner sans opposition dans cet univers sombre et dérangeant.

Sous ses airs de roman gentillet sur la vieillesse et ses dérives, Fiona Mc Farlane nous propose un véritable voyage dans les tréfonds d’un esprit fragile. Grâce à des ficelles efficaces, elle m’a enfumé le cerveau, et je me suis régalé dans cette folie.
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L'invité du soir

Une veuve sympathique mène une vie tranquille dans une villa au bord de la mer. Une nuit, des bruits bizarres dans son salon lui font croire qu'un tigre passe par là… Ce n'est que la première des petites puis grosses anomalies qui envahissent peu à peu le champ psychique de Ruth. Son aide-ménagère n'est pas bien claire non plus…



Pour ce qui est de l'intrigue principale, on se doute assez vite que Linda, l'aide-ménagère « envoyée par le gouvernement » n'a pas que des intentions bienveillantes. C'est bien loin d'être le thriller hitchcockien annoncé sur le quatrième de couverture.



Par contre on suit avec une empathie mêlée d'effroi l'évolution de Ruth, progressivement envahie pare la confusion, aspect remarquablement rendu par un texte peu à peu infiltré par l'irrationnel.
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L'invité du soir

La vieille dame sur la dune qui avait un tigre dans son salon.

Il ne fallait surtout pas refuser l'invitation de la jeune australienne Fiona McFarlane pour son premier roman : L'invité d'un soir.

Cela commence comme une douce histoire de vieille dame, toutes deux (l'histoire et la vieille dame) pleines de charme, de dignité.

Ses enfants sont partis par delà les mers, son mari est parti au-delà, et Ruth coule une fin de vie paisible, seule dans sa maison sur les dunes, au bord d'une plage d'Australie.



[...] Elle n’était pas vieille… enfin, pas tant que ça, elle n’avait que soixante-quinze ans.



Et puis un soir, ou plutôt une nuit (Night guest en VO), Ruth entend le feulement d'un tigre dans son salon.

Le lendemain, une grosse dame, Frida, semble débarquer de la plage, tirant sa valise sur le sable et se présente comme aide-ménagère, auxiliaire de vie dit-on désormais.

Une relation à la fois douce et étrange va se tisser entre la robuste Frida et la distinguée vieille dame.

Bien vite, Frida devient indispensable et sa présence se fait tantôt rassurante, tantôt envahissante. Qui est-elle vraiment, d'où vient-elle réellement, que veut-elle finalement ?

Et Ruth, est-ce qu'elle perd un peu la tête, à son âge ce serait bien normal, est-ce que ce sont plutôt les cachets ?

Tout cela se met patiemment en place, on l'a dit la première moitié du bouquin est toute de douceur et de charme. Fiona McFarlane sème sur le sable des indices qui crèvent les yeux, les nôtres mais pas ceux de Ruth, ça se voit gros comme une maison sur la dune, mais on ne veut rien voir.

Non, on voudrait comme Ruth couler des journées paisibles en compagnie de Frida en regardant les surfers sur la plage ou les baleines en mer. Non, on ne veut rien voir et on voudrait presque ne pas avancer dans ce fichu bouquin, ou relire sans cesse le début et seulement rêver du tigre de temps à autre.

Mais la jeune auteure ne nous laissera pas nous en tirer à bon compte.

Dès le début on a senti que ça dérapait et que cette Frida n'était pas arrivée tout simplement par la plage, mais on ne voulait pas voir l'évidence, on ne voulait pas voir que tout cela glissait dangereusement dans le sable des dunes. Parti sur une douce histoire de vieille dame qui serait une cousine australienne d'Emily, on sent finalement le vent d'hiver de Laura Kasischke souffler sur la plage.

Un drôle de roman, fort bien écrit, empreint de douceur mais suintant l'angoisse, un cocktail plutôt original.

Comme ce n'est que le premier roman de la jeune australienne, on se dit que voilà une auteure à suivre, même si elle a la tête en bas.
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L'invité du soir

Douce analyse sociale et psychologique de la vieillesse, L’Invité du soir a sans doute été mon coup de cœur parmi la sélection 2015 du prix du meilleur roman des lecteurs de Points.



Terriblement attachante, notre héroïne Ruth est confrontée seule à la vieillesse, à cette mémoire qui lui fait défaut et à la limite entre rêve et réalité qui commence à devenir ténue, et qui se matérialise sous la forme d’un tigre occupant le salon à la nuit tombée.



Son cri de détresse trouvera peu d’échos chez ses fils, qui vivent loin et ne viennent que pour Noël. Si ces derniers s’inquiètent légèrement pour leur mère, leurs propres quotidiens les accaparent trop pour prendre en considération celle qui leur donna la vie. Un manque d’amour ? Pas du tout, plutôt une simple ingratitude des enfants envers leur parent ou un refus de les voir vieillir et perdre la tête. Et quand Frida, aide-ménagère, envoyée par le gouvernement débarque sans préambule débarque pour prendre soin de cette dame âgée devenue vulnérable, l’affaire semble alors réglée.



Si dans un premier temps l’intrusion gêne Ruth, celle-ci va très vite s’attacher à cette véritable auxiliaire de vie qui lui fait revivre sa jeunesse et sera une nouvelle composante de sa vie. Certaines choses anormales interpellent évidemment la vieille femme, cependant le besoin d’une présence sera plus fort. Son destin sera ainsi scellé à celui de Frida, et l’une et l’autre deviendront presque inséparables et indissociables.



Entre souvenirs de la jungle qui refont surface et moments présents, sénilité et lucidité, tigre réel ou fantasmé – car le prédateur n’est pas celui que l’on croit -, le lecteur se retrouve plongé dans la tête de Ruth, désorienté lui aussi et se demandant si lui-même ne perd pas la tête et s’il n’est pas non plus pris au piège. Car, on ne peut s'empêcher de douter et éprouver une affection perverse pour Frida, un syndrome de Stockholm. Et si elle semble coupable, ne serait-elle pas non plus victime ?



Diablement émouvant, L’Invité du soir n’est pas dépourvu d’humour, Fiona McFarlane alterne entre une écriture quasi poétique et un style caustique, sans oublier une bonne dose de suspense. Une réussite !
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L'invité du soir

Y a-t-il réellement un tigre dans le salon de Ruth ? ou s'agit-il seulement d'un effet de cette drôle de maladie qui paralyse le cerveau des vieilles personnes ?

Etrange, addictif, voila ce qui vient à l'esprit à mesure que se tournent les pages de ce roman où la vieillesse étiole, où le diable se cache dans les "meilleures" intentions. C'est l'histoire d'un abandon, d'une reddition de femme âgée, des vies qui passent, de manigances. On est souvent proche du thriller, dans une atmosphère lourde d'enfermement, de cercle vicieux où la victime craint de devenir bourreau (et vice-versa).

Un très bon premier roman !
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L'invité du soir

Sur la couverture du poche, un tigre confortablement installé dans un canapé : peut-être « l’invité du soir » évoqué dans le titre de ce premier roman de l’australienne Fiona McFarlane.



Ruth Fields habite seule dans sa maison un peu isolée, au bord de la mer. A 75 ans, elle coule une retraite tranquille, dans une solitude heureuse. Son mari est mort peu de temps auparavant et ses deux fils habitent loin, mais prennent de ses nouvelles régulièrement. Une nuit, elle se réveille et croit entendre un tigre dans son salon. Quelques jours après, une imposante mais non moins alerte femme, Frida Young, vient lui proposer ses services d’aide-ménagère. Peu à peu, Ruth doit délaisser ses habitudes et abandonne sa maison, ses affaires et même son corps aux bons soins de Frida dont la présence et la prévenance la rassurent. Mais Frida ne prend-elle pas un peu trop ses aises ? Parfois Ruth s’interroge puis préfère capituler. D’autant plus qu’elle va bientôt revoir son grand amour d’adolescente, Richard…



Ce qui m’a plu dans ce roman est le mélange de roman intimiste et de thriller. L’auteur alterne les deux, sans temps morts et le lecteur ne cesse de s’interroger sur les évènements qu’on lui propose. Cette étrange et forte relation qui se noue entre les deux femmes nous tient en haleine, même si le rythme du roman est lent. On progresse doucement vers l’issue de cette histoire dont on pressent qu’elle va mal finir, même si l’auteure se plaît à jongler avec les indices. Frida est-elle malhonnête ? On se pose forcément la question, tout en trouvant des éléments qui contredisent cette version des faits. Ruth perd-elle la tête ? Son enfance resurgit à certains moments dans sa mémoire – et donc dans le récit- et vient interférer avec le présent. Elle mélange un peu les époques à vrai dire. L’arrivée de Frida est un choc dans sa vie, mais représente aussi et surtout un soutien, autant matériel que moral…



Ce roman est un beau portrait de femme, au soir de sa vie. Fiona McFarlane est jeune, très jeune, mais réussit à traduire de façon très sensible les états d’âmes d’une vieille femme attachante et vulnérable. Son roman est subtil et se déguste doucement, avec une pointe de suspense tout au long du texte.


Lien : http://blogs.lexpress.fr/les..
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