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Critiques de Florence Aubry (279)
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Le royaume des cercueils suspendus

La cérémonie a révélé la supercherie. Huang n'a pas le don, il n'est pas un Bââ. Ce choc inattendu est d'autant plus dur à accepter pour le jeune homme qu'il n'en savait rien lui-même. Dans l'ignorance totale, il ne pensait qu'a son avenir au sein de la communauté, son avenir avec son grand amour Leï.

Avant même qu'il ait le temps de réaliser ce qui se passe, il est jugé et condamné à mort. Sur un piton rocheux à flanc de montagne, il attendra la mort seul avec une ration de nourriture et un cercueil suspendu entre ciel et terre.



Ce court roman m'a attiré dès la lecture de la quatrième de couverture. J'aime les mondes d'inspiration asiatique et l'histoire promettait d'être originale.

L'écriture de Florence Aubry est fluide et agréable. Avec de courts chapitres, on suit plusieurs personnages qui nous dévoilent leur sentiments, l'univers qui les entoure et les coutumes des Bââ. C'est très visuel.



« Le long du champ d'arbres clos, il y a la magnanerie, ses corbeilles plates de bambou où l'on nourrit les vers, alignées sur des étagères. Enfin il y a la maison où femmes et hommes passent de longues heures à dévider avec une fabuleuse adresse les cocons de soie. »



On apprend à découvrir les personnages, leur passé, leur présent. Le déroulement du récit est lent et poétique. Ce n'est pas sans rappeler certains contes chinois. Les lecteurs qui recherchent dans la fantasy des combats et de grands espaces seront probablement déboussolés. Ici, tout est subtilité. L'histoire se découvre plus qu'elle ne se lit. Malgré la petite taille du livre, l'auteur prend le temps de nous faire découvrir l’existence des Bââ et ne nous dévoile que peu à peu la substance de son histoire. Cette façon très lente de raconter son histoire est courante dans la littérature asiatique. Personnellement, j'adore ça.



Pour en revenir au livre lui-même, il est très agréable. L'univers codifié des Bââ est très intéressant et très bien décrit. J'ai par contre trouvé la fin trop rapide. Que deviennent Xiong et Lou-Ki ? Il semble peut probable qu'ils en restent là.





Le royaume des cercueils suspendus est une balade contemplative de qualité, un roman de fantasy faisant la part belle aux personnages et à l'univers. Il serait dommage de passer à côté de cette oeuvre originale.



Note : 7,5/10
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Biture Express

Sarah est une adolescente de 15 ans qui adore boire et faire la fête malgré son jeune âge. Tous les ans au camping où elle retrouve ses amis, elle sort beaucoup mais leur but premier étant de boire le plus rapidement possible (d’où le titre "biture express") avant de sortir faire la fête mais sans penser qu'il y avait des conséquences graves ! Sous les yeux de sa sœur impuissante,Sarah devra recevoir des "électro-choc" pour se rendre compte de ce qui se passe.

Ce livre est plein de mystères et de finesse mais l'auteur ne fait ni de morale et reste un minimum pudique pour exprimer les pensées de ces jeunes.

Ce livre mène a la réflexion, je le conseille à tous.
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Je suis un Hikikomori

Au début du récit, cela fait 5 semaines que le héros, un adolescent de 16 ans, s'est enfermé dans sa chambre et refuse d'en sortir malgré toutes les tentatives de sa mère avec laquelle il vit seul en région parisienne.



Les chapitres alternent alors entre retour en arrière pour découvrir ce qui a poussé ce garçon à cette décision et situation actuelle où il explique son quotidien entre télé, jeux vidéos, sieste et plateaux repas que sa mère dépose devant la porte et qu'il ne récupère qu'un fois qu'elle est partie.



Ce qui va modifier cette routine c'est le nouveau job de sa mère qui ramène à la maison une petite Emma de 14 mois qu'elle garde dans la journée et raccompagne chez ses parents dans un quartier voisin le soir.


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Biture Express

C'est un bon petit livre qui touchera les ados, ou ceux qui ont eu ne serait-ce qu'un sale moment avec l'alcool, vécu par eux-même(s) ou par un proche. Ce qui ratisse large.

Le texte est construit en court chapitres avec plusieurs narrateurs, le principal étant une jeune fille de 15 ans (et plus). La vue et cette narration est subjective, one-person-shooted, avec des moments banals mais aussi quelques pointes qui piquent, font mal, fortes, justes, où cette vision subjective touche. Bien joué de l'auteure, je dirais. C'est précisément la banalité de ces situations qui rendent ce livre utile et intéressant à conseiller. Notamment dans les écoles, notamment aux parents de jeunes, qui s'y retrouveront d'une façon ou d'une autre. Ou qui prendront conscience. Peut-être. Et peut-être aussi on cassera un peu cette image bien trop positive qu'on accole à l'alcool. Ce putain de poison.
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Le royaume des cercueils suspendus

Bon livre, qui reste tout de même un peu flou.

Huang, Xiong, Leï, Lou-Ki, étaient quatre enfants de la tribu Bââ, plus liés que des frères et soeurs. Mais depuis, Xiong est blessé, Huang condamné à mort, Leï démolie par la condamnation de Huang et Lou-Ki rongée par la jalousie.



J'ai bien aimé ce livre, mais j'avoue que je l'ai trouvé un peu long pour pas grand chose.

En effet, j'ai trouvé qu'il n'y avait pas beaucoup d'actions à mon goût mais j'ai trouvé l'intrigue plus axée sur les sentiments des adolescents comme la jalousie et l'amour par exemple.

Il y a beaucoup de flash-back dans ce roman mais cela ne gène pas la compréhension de l'intrigue.

Quand à l'histoire, je l'ai trouvé très originale, l'idée de ce peuple Bââ avec un don particulier.

Le petit bémol est que le Don, je l'avais deviné bien avant que l'auteur ne dise ce que c'est, ce n'est pas très surprenant.
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Titan noir

Travailler dans un parc animalier. Voguer au côté des animaux marins. Croire que l’enclos est pour leur bonheur. Des utopies et rêves, Elfie en a plein la caboche. Ca déborde de bonne humeur à l’idée de fréquenter un parc, d’y être embauchée pour plus d’un été. Son entourage la met en garde, questionne son choix, lui présente les conditions de vie de ces animaux mais elle refuse, s'obstine à l’idée qu’ils sont bien traités.



Dégringolade des idéaux.



De caissière, elle passe à l’entretien des manchots. Puis vient le moment d’affronter une orque, l’épaulard curieux, à la peau uniquement noire : Obscuro.



Le récit est construit sur deux voix. Une distinction qui s’opère visuellement avec des pages blanches et noires. D’un côté, la vie contée de la jeune fille, et de l’autre, le récit de l’animal, sa souffrance, ses incompréhensions. L’une est portée par ses rêves. L’autre est hanté par ses cauchemars.



L'auteure maîtrise les émotions, ne plonge jamais au pathos envers l’animal et pour ceci, merci.

Seule la vérité crue est présentée.



Le roman s’inspire d’un documentaire : Black Fish. Un documentaire que j’ai vu. Une réalité que je ne soupçonnais pas pour ces bêtes dressées à devenir des clowns. Animaux débusqués à leur famille. Bêtes contraintes de jeux sous la pression de la faim mordant les entrailles. Florence Aubry emprunte des informations, construit son récit autour de l’orque Tilikum. Les pensées de l’animal s’offrent durant la lecture des pages noires. Comprendre les actes. Comprendre pourquoi l’orque, soudainement, décide d'entraîner son dresseur au fond du bassin. Pas un élan de sadisme. Juste la colère, un moment pour s’exprimer.



Fascination que l’auteure tente d’étouffer pour ces parcs.

Mettre les mots sur la vérité.

Un roman qui oblige à la réflexion.
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Nola

Etrange de par sa construction échevelée, le roman se rattrape donc par la force des débats qu'il suscite.
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Biture Express

Sarah est une adolescente de 15 ans et malgré sa jeunesse, elle est déjà habituée à l’alcool. Un été au camping, elle retrouve ses amis de beuverie. Boire le plus rapidement possible avant de partir en fête, c’est être cool. Mais sans compter sur les évènements qu’on ne maîtrise pas quand on fait la binge drinking. Sous les yeux de sa jeune sœur impuissante Gaby et ceux aveugles de ses parents, Sarah n’est plus elle-même et il faudra des « électrochocs » pour qu’elle s’en rende compte.



C’est un roman plein de finesse et de tendresse pour ces jeunes qui franchissent la ligne. L’auteur ne tombe ni dans le ton moralisateur, ni dans le trash, pour décrire les attitudes et les pensées de ces jeunes. C’est un roman dur, mais juste.

A partir de 15 ans.

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Titan noir

Ceci est un livre militant. Il nous invite à réfléchir sur notre façon d'exploiter les animaux sauvages, les cétacés en particulier. Réfléchir parce que même si les animaux sont fascinants, le fait d'aller les voir dans ces parcs-prisons contribuent à leur malheur. Honnêtement, on croit les connaître et en fait, ce que l'on voit n'a strictement rien à voir avec leur vie à l'état sauvage.

La construction, chapitre blanc, chapitre noir, m'a paru judicieuse, bien à la portée des ados. J'ai été assez peu émue par le style (même si certaines situations sont dramatiques). Je crois que le livre atteint bien l'objectif d'alerter sur la réalité de notre époque.
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Zelda et les évaporés

Un roman psychologique à suspense

La couverture de Zelda et les évaporés est vraiment sublime, elle donne immédiatement envie de live ce roman.

Roman à deux voix, celle de Zelda et celle de Tom.

Zelda est une jeune étudiante vivant avec son père et sa belle-mère. Elle est odieuse, hautaine, méprisante avec tout le monde voire carrément machiavélique. Elle apprend qu'Antoine, un jeune homme, qu'elle a connu pendant ses vacances en Bretagne, a disparu lors d'un voyage scolaire à Barcelone. Elle décide de creuser l'affaire et découvre à cette occasion le monde des évaporés, ces personnes qui ont disparu sans laisser de traces, très souvent des adolescents. Elle se passionne alors pour le sujet et dans la liste de tous les disparus, elle choisit aussi de s'intéresser au cas de Clément.

Tom, est aussi sur la liste de Zelda, mais son cas n'a pas retenu son attention . Tom décide de partir, de fuir sa mère qu'il tient pour responsable de l'aggravation de la maladie de Vasco son chien. Durant tout le roman, nous sommes dans la peau de cet évaporé et comprenons comment cela il parvient à effacer toute trace et à survivre. C'est très intéressant de ce point de vue.



Zelda, on la déteste d'emblée, mais on comprend qu'elle cache un secret et on se dit qu'en le connaissant, peut-être que notre sentiment s'atténuera .

Mais son machiavélisme fait d'elle un bon flic, un enquêteur qui ne lâche rien et qui va utiliser tous les moyens à sa disposition pour arriver à ses fins.

Tom est le personnage que l'on aime et que l'on a envie de sauver et tout au long du roman, Florence Aubry parvient à maintenir une tension incroyable qui nous pousse à penser que les chemins vont se croiser et qu'il y aura une happy end...

Un roman qui peut hanter longtemps, pour son histoire et ses personnages.

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Titan noir

Je connaissais en partie l'histoire de Tilikum, celle-ci ayant été surmédiatisée. Je suis d'un âge où j'ai été marquée par Sauvez Willy. On a tous pleuré pour l'orque Willy et applaudi lorsque son interprète Keiko a été rendu à la vie sauvage (gros bémol, je viens de découvrir qu'il est mort moins d'un an après sa remise en liberté). Revers de la médaille, le succès de ce film a donné envie à toute une génération d'enfants de voir des orques "en vrai". Paradoxe de l'être humain, on applaudit lorsque Willy s'enfuit et on se précipite pour voir ses congénères en bassins... Conséquence 25 ans plus tard, rien n'a changé et on peut toujours voir des orques (et des dauphins) faire des spectacles. Comment vivent-ils leur captivité, réellement, sans le vernis rassurant mis en avant par le personnel. J'avoue que je n'en avais aucune idée, je ne suis pas éthologue, sans doute me suis-je laissée abuser par le paraître, la "forte relation tissée entre l'homme et l'animal", oui j'avoue que j'y ai cru, mais si les pages noires de ce roman présentent ne serait-ce qu'une part de réalité de cette vie de souffrance, le combat pour qu'elle cesse est pleinement justifié.

Un livre à mettre entre toutes les mains !

Merci.
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Titan noir

Qu'est-ce que j'ai pu en entendre parler de celui-là ! Coup de coeur d'un certain nombre de bibliothécaires, Titan Noir m'est vite apparu comme un livre incontournable qu'il fallait absolument que je lise.



Titan noir, ce n'est pas une simple histoire, c'est un roman très engagé. En fait, Titan, c'est le nom d'une orque retenue captive dans un parc océanographique et qui doit, tous les jours, assurer le même spectacle pour divertir enfants et adultes qui viennent le voir. Évidemment, l'autrice cherche clairement à ouvrir les yeux de ses lecteurs sur le problème de la captivité d'animaux marins tels que les orques ou les dauphins.



Tout au long du roman, nous suivons Titan, donc, mais également Elfie, sa jeune dresseuse, qui s'est retrouvée à ce poste un peu par hasard, il faut bien l'avouer. Et Elfie est assez contente de son boulot. Elle est persuadée que les animaux captifs du parc sont bien traités et heureux et elle se réjouit de la complicité qu'elle met rapidement en place avec Titan. Mais ce qu'Elfie ne sait pas, c'est qu'avant de s'appeler Titan et d'arriver dans ce parc, cet orque s'appelait Oscuro et qu'il a déjà tué deux personnes dont une dresseuse, en plein spectacle. Tout ceci n'est pas sans rappeler bien sûr l'histoire de Tilikum qui a inspiré l'autrice.



L'intérêt de ce roman se trouve donc dans le message qu'il cherche à transmettre. Et il le fait plutôt bien. Car si les passages concernant Elfie sont sur des pages blanches (couleur que je ne peux m'empêcher de rapprocher avec sa naïveté), le roman contient aussi beaucoup de pages noires. Et ce sont ces pages noires qui nous montrent les choses du point de vue de Titan. Ces pages noires nous expliquent tout son parcours, de sa capture dans des conditions particulièrement horribles au moment présent en passant évidemment par les deux meurtres qu'il a commis. Ces pages noires nous amènent à voir la captivité du point de vue de l'animal également, en nous décrivant les conditions dans lesquelles il est obligé de vivre dans le parc. On ne ressort pas indemne de ces pages noires qui expriment tellement bien la souffrance et la colère que Titan peut ressentir.



Difficile de ressortir de ce roman avec un sourire sur les lèvres. On ne peut qu'être révoltés face à ce que subissent les orques en captivité (et pas qu'eux d'ailleurs, même si le roman est vraiment centré sur les orques). Je pense qu'en ça, Florence Aubry a très bien réussi.
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Le royaume des cercueils suspendus

Ils sont quatre amis d'enfance, quatre citoyens du grand peuple Bââ au don extraordinaire, quatre jeunes adultes promis à une vie tranquille. Mais le destin en a décidé autrement...

l'amitié c'est peu à peu muée en haine et amour, les disputes enfantines en rancœurs...

Tout bascule lorsqu'au bout de deux incisions dans le dos, rien ne se passe, il croise le regard de son père, celui de Lei, et alors il sait qu'il n'a pas le don qui caractérise leur peuple et tout ce en quoi il croyait s'effondre...

Qui est-il? d'où vient t'il...



Un très bon livre plein d'aventure et de rebondissement jusqu'au dernière lignes.



A conseiller à tous type de lecteurs, le livre et assez court et facile à lire.

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Point décisif

Lily, sans être une championne, a des capacités au tennis. Alors que son père l'a délaissée pendant son enfance, il décide de la prendre en main pour la faire monter dans le classement. Mais dans son aveuglement, il pousse l'entraînement trop loin et surtout, il franchit la limité de l'acceptable dans l'obsession folle de la faire gagner tout le temps.

Voilà pour résumer rapidement ce roman, mais il y a plus que cela et pour mieux le comprendre, Florence Aubry a décidé de donner la parole aux deux protagonistes alternativement. Pas vraiment en fait puisque l'un comme l'autre peuvent être les narrateurs sur plusieurs chapitres, cette technique permet de naviguer entre le présent et le passé et de découvrir chacun des points de vue. Le roman débute avec la voix d'Edgar, le père. Il doit se rendre à la police, on ignore pour quelle raison, on sait juste que cela doit être suffisamment grave puisqu'il redoute de s'y rendre et qu'il sait pourquoi cela risque de déboucher sur une mise en examen. Le lecteur apprend juste qu'il s'agit d'une "fille". Le 2e chapitre donne la parole à Lily, sa fille, avec elle on est plus dans les sensations qu'elle éprouve en fonction des situations. Vis a vis de son père, en ce début de roman, elle semble détachée de ce qui pourrait lui arriver. A partir de là, peu à peu, l'auteur déroule l'intrigue pour nous donner à comprendre la relation particulière entre Lily et son père, mais aussi le malaise qui règne dans cette famille puisque Caroline, la mère est comme absente pour protéger sa fille et que le grand frère, Raphael, est lui complètement nié par Edgar. S'il rejette ainsi son fils aîné, c'est qu'il souffre d'un handicap très lourd depuis la naissance et que le père n'a jamais pu l'accepter. Alors il a fuit la maison en s'absorbant dans son métier. C'est en perdant son emploi et en revenant à la maison qu'il commence à prendre en charge Lily pour qu'elle s'accomplisse dans le tennis et que par son intermédiaire, il prenne aussi sa revanche sur la vie.

C'est un roman intéressant avec quelques belles pages d'écriture (je pense à l'épisode du camion de porcs qui explique son dégoût de la viande) qui donne à voir ce que peut être une relation toxique entre une fille et son père dans le sport de haut niveau (situation déjà vue au tennis entre autre) lorsque ce dernier s'occupe d'elle pour la pousser au-delà de ses limites. Sauf que l'on n'est pas là dans le haut niveau et que cela entache un peu la crédibilité du récit. L'alternance est intéressante et les questions des premiers chapitres ne trouveront leur explication qu'à la fin, bien joué pour terminer "le match".



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Nola

Nola tombe enceinte très jeune. Trop jeune. Sa décision est prise. Elle ne gardera pas l'enfant. Sa mère l'accompagne à la clinique pour le troisième rendez-vous suite auquel le médecin va procéder à l'IVG. (interruption volontaire de grossesse). Seulement voilà, au cours de ce dernier entretien, alors qu'elle se trouve dans état second suite à l'ingestion d'un calmant, tout bascule. Nola et son médecin sont kidnappés par deux hommes cagoulés, violents et visiblement surs d'eux...



Le sujet de l'avortement a été déjà été développé maintes fois dans les romans pour ados. L'intérêt de ce roman est de donner la parole en alternance à Nola et à son ravisseur. Chaque chapitre nous plonge dans les réflexions de chacun. On comprend comment Ed est devenu un activiste anti IVG. Alors que Nola se débat avec sa conscience, le choix qu'elle a fait et que sa séquestration va peut être remettre en cause... Deux points de vue diamétralement opposés qui se rejoignent sur un point: la vie avant tout. Pour Nola, la sienne propre; pour Ed celle de l'enfant qu'elle porte... Un récit qui ne laisse pas indifférent. Valérie, Yakalire.


Lien : http://mediatheque.villeneuv..
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Je suis un Hikikomori

"Je suis un hikikomori" est une œuvre littéraire pour la jeunesse qui parle d' un phénomène de société fréquent : le mal être et la solitude des adolescents.

Ce petit roman de 150 pages écrit en 2010, a pour auteur Florent Aubry.

On sait d'emblée, en lisant le titre, de quoi le livre va parler. "Hikikomori" est un mot japonais qui désigne une pathologie psychosociale et familiale touchant les adolescents qui vivent coupés du monde et des autres en se cloitrant dans leur chambre.

Ici le narrateur est un jeune garçon qui se coupe du monde extérieur. Dans un premier temps, nous verrons quelles sont les causes de son isolement, puis comment se traduit son mal être et enfin son chemin vers la guérison.







Hugo est un ado de seize ans qui vit avec sa mère dans un hôtel de la région parisienne depuis peu. Ses parents sont séparés. Le père est totalement absent et est parti fondé une nouvelle famille au Québec (p 19), traumatisme familiale qui a certainement dû le perturber.

Il a une relation fusionnelle avec sa mère. Cette dernière semble immature et instable professionnellement . Il manque de repères. Ce récent déménagement a entrainé son mal être. Il a perdu ses amis, s'est éloigné de sa famille, il se sent seul.

Il y a des passages du texte au passé qui expliquent les causes de sa solitude et d'autres au présent, où l'on découvre comment se manifeste son isolement. Les flashs back montrent l'origine du problème. Vient ensuite s'installer un sentiment de honte quand il trahit son seul ami Jules. Il se considère maintenant comme un traitre, un lâche.





Son quotidien, ici raconté au présent, c'est sa chambre, son ordinateur, sa télévision, ses jeux vidéo, la fenêtre et son lit . Il refuse de sortir de sa chambre même pour manger, sa mère est obligée de lui faire des plateaux repas qu'il mangera quand elle s'éloignera de sa porte de chambre. Son quotidien est répétitif et va durer 6 semaines, du 21 juin (p 9) au mardi 5 aout (p 147).

Il n'a plus aucun contact avec sa mère et le monde extérieur. Toute relation sociale est coupée. Il dérive vers un isolement complet. Contrairement à sa vie d'avant, faite de copains, de "chasse aux têtards, grenouilles" (p18)... une vie heureuse jusque-là. Il ne veut plus aller au lycée, est en échec scolaire.







Un espoir de retour à la vie va s'ouvrir à la fin du roman. Sa mère trouve un nouveau travail: elle garde Emma toute la journée. Emma est une petite fille de quatorze mois, pleine d'enthousiasme qui va lui redonner gout à la vie . Il craque complètement face à ce petit bout de chou... C'est son médicament. Cette petite fille va lentement l'aider à sortir de la prison dans laquelle il s'est enfermé. Il passe du temps avec elle, joue, la nourrit, rigole...

Les seuls passages de dialogue du livre sont situés à la fin du roman (p155-156).Ils marquent le début de la guérison.







C'est un livre marquant, fort, qui décrit une réalité: le mal être et la solitude des adolescents, ainsi que la difficulté de la relation aux autres. Fait de société actuel fréquent, surtout au Japon où les jeunes se sentent accablés par l'excellence demandée.

Malgré tout , c'est un récit positif grâce à son issue... Le retour à LA VIE.

Beaucoup de jeunes se retrouveront à travers ce roman.

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Daddy road killer

Un livre déroutant, qui nous fait voir par les yeux d'un adolescent la brutalité de son père au volant, qui a conduit à la mort d'une petite fille. Cette mort, narrée dès les premières pages, sert de point de départ au journal du fils. Ce qui bouleverse le lecteur c'est la tension palpable et la violence présente à chaque page, qu'il s'agisse des agissements du père ou des relations entre les personnages. Un livre dérangeant, complexe, mais qui traite d'une façon inédite son sujet. Pour lecteurs avertis.
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Mamie en miettes

Un petit roman court mais riche en émotions!!! Gaëlle vit avec sa mère, professeur d'Histoire-Géographie. Lorsque sa mamie se casse le col de fémur, elle vient habiter chez sa fille et Gaëlle. Cette dernière heureuse d'avoir sa mamie commence à entrevoir ce qui se passe à la maison....

Florence Aubry traite de la maltraitance des personnages âgées tout en pudeur avec le récit de Gaëlle qui ose enfin se confier....

Un texte d'une fluidité ou ù beaucoup de non dits sont exprimés!!

Je suis ravie d'avoir ce livre dans mon CDI et les élèves l'ont beaucoup aimé!!!
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Le royaume des cercueils suspendus

Quand je pense "Roman jeunesse", j'ai le préjugé de penser d'abord à un livre cucul, probablement niais, qui n'aura pas forcément volonté d'abrutir le jeune lecteur, mais de simplifier les choses à l'extrême. Un roman avec des adolescentes qui vont faire du cheval par exemple.



Florence Aubry signe à mes yeux une performance intéressante, dans le sens où son roman "le royaume des cercueils suspendus" est de prime abord très glauque. De jeunes enfants, qui en passant par l'adolescence, découvrent l'amour, le sexe, la jalousie, la mort, celle qu'on doit recevoir et celle qu'on veut donner...

"Ah bah oui, mais c'est plus pour les jeunes alors ?"



Bien évidemment, on n'est pas dans Game of Thrones, donc les choses finissent bien, mais les aventures que vont traverser les quatre héros sont extrêmement éloignées de l'idée de base que j'avais du roman jeunesse. (Idée assez réductrice, j'en ai bien conscience.)



Le royaume des cercueils suspendus, s'il présente une fin décevante pour un lecteur adulte (ou cynique comme moi) s'avère à mes yeux une lecture intéressante et une surprise des plus agréables.



Un livre à conseiller.
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Biture Express

Sarah est une adolescente de 15 ans qui adore boire et faire la fête malgré son jeune âge. Tous les ans au camping où elle retrouve ses amis, elle sort beaucoup mais leur but premier étant de boire le plus rapidement possible (d’où le titre "biture express") avant de sortir faire la fête mais sans penser qu'il y avait des conséquences graves ! Sous les yeux de sa sœur impuissante,Sarah devra recevoir des "électro-choc" pour se rendre compte de ce qui se passe.

Ce livre est plein de mystères et de finesse mais l'auteur ne fait ni de morale et reste un minimum pudique pour exprimer les pensées de ces jeunes.

Ce livre mène a la réflexion, je le conseille à tous.

mariepierre
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