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Citations de François Place (210)


- Mon grand âge ? s'emporta le borgne. Je pourrais bien te botter le train pour cette insolence. Et quel âge crois-tu donc que j'ai, blanc-bec ?
Oost recula à distance prudente.
- Celui au moins d'être... capitaine.
- Capitaine ? s'étonna l'autre. Et à quoi le vois-tu ?
- Eh bien, à votre... euh... personne.
- Mais encore ?
- Cette figure...
- Altière ?
- C'est le mot que je cherchais. Cette mine... euh...
- Avenante ?
- Vous m'ôtez l'épithète de la bouche. Et cette chevelure...
- Rare ?
- Je ne dirais pas cela.
- Blanchie, alors ? Attention à tes paroles.
- Argentée, plutôt. C'est cela : une chevelure argentée ! Et, si vous permettez, du plus bel effet sur votre... euh... tête.
- Tope là, l'ami, ronronna le borgne en lui tendant la main. C'est tout moi que tu décris. (p.56)
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- Par ailleurs, dites-moi si je me trompe : je ne vous ai guère vu empressé à m'apporter votre aide pour attacher ces deux abrutis à la place qui leur revient.
- Monsieur, jeta l'autre avec dédain, pardonnez-moi : ni pillard ni bourreau. Ces deux professions sont au-dessous de ma condition.
- J'avais remarqué, cher petit-maître. Il eût été dommage de salir ces beaux rubans, riposta l'inconnu en faisant mine de lui épousseter l'épaule.
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A la tête de ses chasseurs, le prince Nemrod traque depuis des jours un cerf blanc à travers la forêt. L’animal les entraîne vers le Nord, dans un pays sauvage et inconnu, loin des routes et des chemins.
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Ce sourire pourrait être au matin celui d'une jeune mère à son enfant, comme au soir celui des amants : cela dépend du soleil ou de la pluie, de l'humeur du temps et des gens.
Quand les voyageurs lèvent les yeux vers lui, sachant tous les dangers qui les attendent à la traversée du col, ils en emportent le présage bienveillant.
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La neige disparaissait sous la bruine avec ce timide crépitement feutré qu'elle produit en fondant, une sorte de lamento à bas bruit sur l'injustice de sa brève existence. "À quoi bon tant de beauté, tant de blancheur, tant de candeur virginale, pensa Sam, s'il faut finir en boue et en mélasse de caniveau ? "
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L'interprète me présenta deux guides avec lesquels je perdis, outre la moitié de ma bourse, un temps précieux à négocier les conditions de mon équipée. (p. 12)
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Cela ressemblait à un coup d'état qui s'excuse. L'atmosphère résultant de ce déploiement de forces marchant sur la pointe des pieds mettait mal à l'aise. Après tout, c'est comme ça qu'on bascule d'une époque à l'autre, d'un régime à l'autre, on se fait refouler sans aucune autre explication qu'un animal échappé du zoo, on obéit sans comprendre ... et, quand on se réveille, il est trop tard, on a changé de pays, changé de lois.
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- Demain, vent et pluie, répond Aristide, le radio du bord. Après-demain, pluie et vent.
- Nom d'une grenouille à trompette, ça ne finira donc jamais ? Demande à Ticho de nous préparer des crevettes "à la diable". J'ai besoin de soleil au fond de l'estomac.
- Bien, Chapitaine !
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Tous les matins, Tojiro prend son panier de gâteaux de riz et part faire ses livraisons. Il fait à peine jour, quelques lampions éclairent faiblement les rues. Des barques chargées glissent sur les canaux, quelques coqs s'égosillent au fond des jardins, les boutiques peintes des artisans résonnent déjà du tintement clair des outils : la grande ville d'Edo s'éveille.
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A bord du Tiramisu, Lou et Anastasie sont comme en vacances. La nuit, Anastasie s'amuse à effrayer les passagers dans les coursives en courant avec un épouvantable cliquetis d'osselets. Lou est sur ses talons, couvert d'un grand drap blanc. Trois personnes se sont déjà évanouies, mais c'est tellement amusant.
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Je cherchai désespérément une solution lorsqu'un hurlement nous figea dans nos positions respectives; Une sortte de grincement de porte, mais si grave et si lugubre qu'il semblait sortir du fin fond des catacombes, et remontant d'un coup toute la gamme des aigus jusqu'à des stridences à faire dresser les poils et les cheveux sur la tete ;
- horribilis !!!!!
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« Un vaisseau est un garde-temps. Toutes les demi-heures, dans la timonerie, on retourne le sablier : l'ampoule pleine bascule au-dessus de l'ampoule vide qui passe au-dessous dans le même mouvement de rotation. Le sable tombe aussitôt, et recompte, grain à grain le temps qui s'écoule. Au bout d'une demi-heure le plein et le vide sont inversés, il faut recommencer, car ce temps-là ne doit jamais s'arrêter. Peu importe si le vaisseau s'envole sous les alizés ou s'éreinte à traverser les tempêtes, il emporte avec lui ce temps du sable impavide, un temps détaché de la course des étoiles et du soleil. »
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Le chien se met à gronder. Jean le Rouge se lève d'un bond. Là, contre le mur de la chaumière, se dresse l'ombre formidable d'une bête silencieuse, debout et toues griffes dehors. Le sang bat aux tempes de Jean le Rouge, il porte la main à ses oreilles. Tout à coup s'élève du monstre une tempête de beuglements, de râles, de brames, de rugissements, un cliquetis de griffes et de crocs, des claquements de bec et de mâchoires.
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-Il n'y a pas de petite vie, conclut le Grand Roi, j'écoute qui me plait. Toute parole vient de plus loin que soi : chacun de nous est un ambassadeur.
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"Je compris alors pourquoi ils me regardaient parfois avec pitié. Davantage que ma petite taille, c'était ma peau muette qui les peinait : j'étais un être sans parole."
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Même inspirés par les dieux, ce sont toujours des hommes qui s'adressent aux autres hommes. J'ai fait graver ce sourire pour ceux qui viennent de loin et ceux qui viendront après nous. Dans 1000, 2000 ou 10000 ans, qui peut savoir ce qu'ils en feront ? Ton sourire m'est tout aussi précieux. Je ne le vois pas, et je sais qu'il est là.
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Parfois on préférerait ne pas être né
Ou alors seulement
Pour se laisser vivre
Juste manger boire dormir
Sous les étoiles
Comme un animal

Ne pas rendre de comptes
Ni aux dieux ni aux hommes
être simplement
sans avant ni après
une respiration un souffle
et puis disparaître
sans laisser d’autres traces
qu’un pas sur les herbes
aussitôt effacé
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Apprends à regarder en silence,si tu ne veux pas que le bruit chasse devant tes yeux la beauté des choses fragiles.
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Crois-moi,petit moineau,celui qui sait apprivoiser le blanc du papier et le noir de la nuit peut dessiner tous ses rêves et ses cauchemars.
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L'eau c'est la clarté du jour et le blanc du papier.Le noir,c'est le velours de la nuit et l'encre satinée du pinceau.
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