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Critiques de Françoise Dolto (138)
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Paroles pour adolescents : Ou le complexe d..

Lu à la fin des années 1980, ce livre m'est réapparu en rangeant la petite bibliothèque de l'escalier. Il n'y a pas de hasard, ma fille arrive à cette période et le relire s'est imposé comme une évidence. C'est notre rôle à nous, parents, d'accompagner du mieux que l'on puisse nos enfants.

L'adolescence est une période charnière aux limites un peu floue : environ de 13 à 17 ans. Celle où le corps, les intérêts, les passions, les sentiments se modifient. Fini l'enfance, le monde des adultes est encore loin, cette période est avant tout celle des interrogations.

Ce bouquin est fait pour y trouver des réponses, pour les ados mais aussi pour les adultes. C'est en comprenant les étapes qu'ils sont en train de vivre que l'on pourra les aider à devenir des adultes accomplis, que l'on pourra atténuer les frictions, les conflits. Ce peut-être aussi un prétexte pour parler avec eux, désamorcer les tensions, dans ces périodes de doute. La parole, toujours la parole. Elle seule est libératrice. Dire les choses.

Françoise et Catherine Dolto, en compagnie de Colette Percheminier en 13 chapitres font le tour des sujets que vont rencontrer nos ados lors de cette métamorphose.

D'une lecture facile et agréable, il est accessible à tous. A chaque fin de chapitre, des ados donnent leurs avis. Leur regard est parfois surprenant mais toujours très intéressant. Ce n'est pas sans nous rappeler que nous aussi à cette période ...

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Paroles pour adolescents : Ou le complexe d..

Un guide qui date de 1990 qui est encore d'actualité sur beaucoup de points et qui peut toujours être lu, ça ne fera aucun mal... mais où il manque quand même des informations relatives à notre début de 20 ème siècle, le chômage qui s'est aggravé, les familles recomposées qui se sont multipliées, la démission de plus en plus fréquente des parents, et les perches tendues par les intégristes à tous les jeunes, de toutes religions ou sans croyances, qui se cherchent... Que dirait madame Françoise Dolto, de cette montée du djihadisme? de ces jeunes qui s'enrôlent et partent au Moyen-Orient pour une nouvelle guerre sainte?

L'adolescent des années 1990 est encore bien vivant en 2016 , mais sans doute encore plus fragile, et se questionnant encore plus sur son devenir, avec un avenir bouché, et des gouvernants qui ne sont plus que des pantins sans grande envergure ne pouvant aucunement servir de modèle aux plus jeunes...

Un livre qui a subi l'outrage de l'histoire et qu'il serait utile de revoir et de compléter par quelques nouvelles pages.
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Parler de la mort

Tout petit essai traitant de la mort, et du dire la mort, notamment aux enfants. Lecture étonnamment apaisante, Françoise Dolto nous permet de prendre une certaine distance avec la mort, d'évoquer un deuil plus serein, d'aborder notre propre fin en la dédramatisant. J'ai aimé cette approche pleine de sagesse.

Par contre, il m'a semblé que ce texte était plus destiné à appréhender la mort en tant que phénomène naturel, normal, donc plutôt la fin du cycle de la vie pour une personne âgée. Je ne pense pas que ces paroles soient aussi bien acceptables (sur le plan psychologique) dans des situations beaucoup plus éloignés de "ce qui doit / devrait être", dans le cas d'une mort brutale, cruelle, par exemple, ou bien d'une maladie très douloureuse, déclarée en pleine jeunesse... Comment dire à un enfant qui perdrait un de ses parents, ou un de ses frère/soeur/ami(e) dans une de ces situations, que cette personne a "fini de vivre" ... Je reste sceptique.

Mais les mots de Françoise Dolto me paraissent très bien choisis en revanche pour expliquer à un enfant la mort de son grand-père / sa grand-mère.
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L'Evangile au risque de la psychanalyse, to..

Françoise Dolto est surtout connue pour être la mère du chanteur Carlos, adepte de l’éloge fruitier dans des chansons aux mélodies tapageuses. Mais laissons-ça de côté quelques instants et abandonnons les rageurs qui entreprendraient de réduire à néant ce monstre de la culture populaire dans ce qu’elle a de plus brillant à leur vindicte. Donner naissance à un simplet lorsqu’on s’inscrit dans une certaine forme d’intellectualisme (si tant est que la psychanalyse fasse partie de ce domaine) n’a rien de contradictoire. Le karma est imprévisible. Et qui d’entre nous n’a jamais rêvé, au moins une fois dans sa vie, d’être aussi heureux et épanoui que ce bon vieux Carlos semble l’être ? Françounette est donc avant tout psychanalyste et dans ce livre, elle décortique les Evangiles à l’aide de l’outil psychanalytique.





"En lisant les évangiles, je découvre un psychodrame. Les mots mêmes avec lesquels ils sont racontés, la sélection des phrases, le choix de certains thèmes peuvent être entendus d'une autre manière depuis la découverte de l'inconscient et de ses lois par Freud. Les découvertes actuelles de la psychanalyse, dialectique et dynamique de l'inconscient, sont illustrées par ce psychodrame qu'on nous relate. A l'élaboration des évangiles président, entre autres, les lois de l'inconscient de Jésus, des rédacteurs et des premiers auditeurs. Ces lois font partie intégrante de la structure de ces récits. Pourquoi ne pas aborder leur lecture avec ce nouvel outil : la psychanalyse ?"





Jakot dit Lacan considérait que Tirésias, le devin de Thèbes, constituait un bon exemple antique de ce qu’il entend être un psychanalyste ; Dolto considère quant à elle que Jésus, tel qu’il nous est raconté dans les Evangiles canoniques, agit selon les lois de l’inconscient que Freud a explicitées au siècle dernier. Françou nous permet donc de redécouvrir les Evangiles et de les relire avec une certaine innocence qui ne fait pas de mal, et elle indique également que la psychanalyse ne part pas uniquement des élucubrations d’un farfelu du siècle dernier mais qu’elle porte en elle une sagesse insue dont on peut retrouver des traces à toute époque.





Dans ce premier tome des aventures des Evangiles, Dolto revient sur plusieurs passages de la vie de Jésus. Elle démystifie cette Immaculée Conception qui a déchaîné la connerie de tous les culs coincés bouchés à l’émeri du langage métaphorique ; elle nous parle de l’épisode du Temple, lorsque Jésus échappe à ses parents pour découvrir sa voie (son désir) et échapper au leur ; elle explicite ces paroles de Jésus à Cana « Femme, qu’y a-t-il entre toi et moi ? » et plein d’autres choses encore. Françou approfondit également les différents épisodes de résurrection miraculeux infléchis par Jésus. Le sens de ces miracles aurait été d’éveiller et de conduire les supposés morts à leur désir pour les resusciter et leur permettre d’échapper à l’emprise des lois mortifères.





« [Jésus] nous fait sans cesse basculer du champ de la loi dans le champ du désir ».





On ne va pas reprocher à Dolto de nous bassiner la tronche avec sa psychanalyse dans toutes ces histoires parce que c’est quand même son cœur de métier et que nous faisons tous pareil à notre niveau, c’est-à-dire qu’on ne peut guère s’empêcher de ramener notre fraise et les deux ou trois petites idées originales qu’on croit posséder sur n’importe quel sujet, à tort et à travers. Bon, il s’avère qu’ici, c’est plutôt à raison et de bon droit. Derrière le langage métaphorique de Jésus on peut retrouver des enseignements psychanalytiques chers à Dolto. Abandonner père et mère pour aimer Dieu, c’est-à-dire le Soi en soi-même, venir comme des petits enfants, dans l’innocence des préceptes moraux et des héritages toxiques pour s’ouvrir à son désir. Venez comme vous êtes, nous dit Domac ; venez à ce que vous voulez être, nous dit Jésus la Malice.





« C’est d’une césure de la zone d’influence de la génération parentale que surgit la liberté dans l’invention du Désir de la génération des fils et des filles. »





Last but not least, une belle relecture de la parabole du Samaritain s’offre à nous. Françoise nous raconte que l’interprétation souvent donnée de cette parabole (aime ton prochain comme toi-même) l’a longtemps dérangée. On sous-entend qu’il faut aimer son prochain comme on aimerait n’importe qui d’autre ce qui fait que finalement, l’amour aurait peu de prix et finirait par s’avilir dans une sorte d’égalitarisme proche de l’anesthésie sentimentale. Freud aussi n’aimait pas trop ce précepte, soit dit en passant. Mais en fait non, ce n’est pas ça. Le Samaritain s’en foutait du pauvre gars, il l’a aidé parce que c’est la vie, d’ailleurs il s’est même montré un peu radin en donnant seulement quelques sous à l’aubergiste chez qui il a foutu le pauvre mec pour s’en débarrasser, et une fois reparti sur la route, il n’y pensait déjà plus. Quand on aide, c’est qu’on a déjà assez en soi pour le faire, sinon on n’aide pas. « Il faut savoir s’éprouver ! Si nous sommes incapables de rendre service, soyons réalistes pour ne pas le faire, nous le ferions mal ». C’est en recevant ce don de temps et d’effort du Samaritain que le pauvre mec a pu comprendre un truc : la valeur de l’amour gratuit, du don de soi sans préoccupation pour son fruit (comme dirait Pacôme Thiellement), et c’est ce genre d’enseignement qui touche au plus profond de l’être qui devient performatif pour les siècles à venir. Le pauvre mec à son tour va pouvoir se mettre à kiffer et à s’ouvrir aux autres parce qu’on lui aura un jour accordé un geste totalement indifférent, mais qui l’aura remis d’aplomb sur la route et qui aura été de la plus grande importance pour lui (alors que pour le Samaritain, c’était que dalle).





« Je t’ai donné et tu ne m’as rien rendu. Je n’en ai pas eu le bénéfice. Mais toi, tu as eu le bénéfice de savoir que tu es aimé et que tu aimes. Alors jaillit un lien nouveau de nouvelle alliance, une « alliance » d’amour entre les êtres sans bénéfice commercial. […]

« Aime ton prochain comme toi-même », c’est-à-dire : « N’oublie jamais cette plus-value de vitalité dont ton prochain t’a fait don, sans s’appauvrir lui-même. En passant, il t’a permis de reprendre, debout, ton chemin ». »





C’est ce qui décrirait un peu l’éthique du psychanalyste, et ce qui ferait de Yésou le first but not least de tous les psychanalystes de ce monde de dingues.

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La cause des enfants

Si dans "La cause des enfants", Françoise Dolto retrace l’histoire de la place de l'enfant dans la société, ce n'est pas que cela. C’est un livre essentiel car la pédo-psychanaliste y propose aussi des actions concrètes.

Son nom résonne comme un mythe emblématique du 20ème siècle auprès du grand public comme des professionnels de l’enfance. Car elle a fait de l’enfant en souffrance et de ses rapports avec la mère son domaine de prédilection. C’est là qu’elle innove, aussi bien dans la réflexion que dans la pratique.

D’ailleurs, très jeune, Dolto avait promis : « Quand je serai grande, je tâcherai de me souvenir de comment c’est quand on est petit. » Elle n’oubliera jamais que le nouveau-né aspire d’abord à communiquer et que ses désirs, indépendants de ceux d’un adulte, sont aussi respectables.

Françoise Dolto m’a beaucoup aidé pour l’éducation de mes 3 garçons. J’ai retenu que l'enfant a toujours l’intuition de son histoire et que si la vérité lui est dite, cette vérité le construit.
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La Cause des adolescents

Etant donné que je rentre dans cette période avec mon fils j'ai décidé de relire Dolto afin de me remémorer cette période très compliquée qu'est l'adolescenceLa cause des adolescents, Françoise Dolto, 1988



L’adolescence s’inscrit selon Dolto comme une « mort à l’enfance », une phase de la vie dans laquelle l’individu connaît « une humeur oscillantsans cesse entre la dépression et l’exaltation ». Les sociétés anciennes tempéraient l’angoisse des jeunes en leur donnant à connaître la limite de l’épreuve concrétisée par les rites d’initiation.Créant ainsi des repères dans le temps.

Dans nos sociétés, l’adolescence se prépare par le dégagement des parents dans la phase de latence d’une façon contrôlée. « Ainsi, à douze ou treize ans, ilspeuvent mettre en place un projet de voyage, le faire accepter par leurs parents et partir avec leur économie et un moyen de liaison. Ils font une expérience étonnante, sans couper l’élastique qui lesrelie à leur famille. » (p 104). « Aujourd’hui, alors qu’il n’y a plus de modèle familial ou social (…), le rite de passage ne se justifie plus mais peut-être le projet répondant à la tentation du dangeravec une certaine prudence peut aider (à atteindre) un autre niveau de maîtrise dans la vie collective ». (p 101). Si « l’adolescent a un projet, même à long terme, il est sauvé. Il fait des chosespour nourrir ce projet. C’est ce qui rend l’attente supportable dans le purgatoire de la jeunesse, dans cet état d’impuissance et de dépendance économique. » (p 107)



Une des caractéristiques propresà l’adolescence est cette préférence pour l’amitié. « Seule l’amitié leur rend la vie vivable (…), il s’agit d’amitié amoureuse sans réalisation physique ». Ainsi les jeunes vers 12, 13 ans ressententune attirance vers des camarades du même sexe. Pourtant cette attirance ne traduit pas forcement une détermination vers l’homosexualité. Il s’agit d’une « expérience transitoire. (…) C’est une...

L'adolescence se prépare par le dégagement des parents dans la phase de latence.

Ils font une expérience étonnante ,sans couper les liens qui les attachent à leur famille sans que cette dernière ne soit fâchée de les voir s'éloigner ...





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Lorsque l'enfant paraît, tome 1

Les trois volumes de ce titre sont constitués d’entretiens que Françoise Dolto a donnés à France Inter à partir de 1976. Elle répondait alors à des questions que lui adressaient par courrier ses interlocuteurs.



Ce premier volume concerne principalement le nourrisson et le jeune enfant à travers des thèmes tels que l’élargissement de la fratrie, les punitions, l’acquisition de la propreté, les angoisses, le sommeil, l’appétit, les questions délicates, la séparation d’avec la mère, la sexuation, les jeux, l’obéissance, l’adoption, la gémellité, le stade de l’Œdipe, etc.



Jacques Lacan disait, à propos de Françoise Dolto : « c’est incroyable ce qu’elle raconte cette bonne femme. » Il ajoutait : « je ne comprends rien de ce qu’elle raconte, mais c’est exactement la même chose que ce que je dis. »



C’est vrai. Françoise Dolto comme Jacques Lacan fonde ses observations psychologiques sur l’éthique du bien-dire. « Ce que les parents, les adultes ne savent pas, c’est que dès sa naissance, un petit d’homme est un être de langage et que beaucoup de ses difficultés, lorsqu’on les lui explique, trouvent leur résolution au mieux de son développement. » Dans ses réponses, Françoise Dolto propose de favoriser une parole qui apporte à l’enfant la confiance suffisante pour lui permettre d’effectuer ses premiers pas dans le monde sans sacrifier en sa confiance en soi et en les autres.



Les parents et le proche entourage, premiers modèles de l’enfant, représentent à leur tour un exemple de langage appliqué. Lorsque les mots servent au jeu de la contradiction, c’est l’attitude du parent qui servira de base d’identification solide. Plus que l’ « amour », terme galvaudé qui peut également servir l’instrumentalisation de l’enfant à la jouissance inconsciente de l’adulte, Françoise Dolto invite les parents à associer l’enfant à la vie des adultes par le langage et par l’agir en coopération.



La psychanalyse de Françoise Dolto porte l’emphase sur le nom-du-père. Elle s’avère donc essentielle pour notre époque qui croit pouvoir s’en passer.

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Solitude

C'est un livre que j'ai lu adolescente, donc cela....commence a dater, mais qui n'est pourtant pas le plus connu de Françoise Dolto.



J'aime beaucoup le thème qui n'est pas forcément et facilement traité, mais Francoise Dolto le fait comme à son habitude avec beaucoup de justesse.
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Les étapes majeures de l'enfance

Oups, je crains de me faire taper sur les doigts... mais je dois "dire le vrai" : j'ai été déçue par cet ouvrage de Françoise Dolto, qui était ma première immersion (mais pas la dernière, car j'ai certains points que je voudrais approfondir) dans l'univers théorique et pratique de cette grande dame.

Bien sûr, ses idées et ses actions étaient révolutionnaires pour l'époque, et ont profondément marqué le regard porté sur le tout-petit et l'enfant en général, par la société civile.

Je reste très admirative de son indépendance d'opinion, de ses intuitions, de ses miracles opérés par la psychanalyse, sur de tout-petits enfants déjà blessés dans leur psychisme par un début de vie traumatique. Le "parler de tout, parler vrai" à l'enfant est un concept que je partage au combien !!!

Mais ... je ne partage pas son engouement pour la liberté presque totale donnée à l'enfant (il faut féliciter un enfant qui transgresse les interdits, si il l'a fait avec succès !!! "Bravo mon chéri, tu as su tout seul faire un achat de 500 euros sur internet !!!! " "Génail, formidable, tu as réussi à traverser seul la route à deux ans sans te faire écraser !!!")

Bon, c'est vrai, j'exagère, mais pas tant que ça. A mon humble avis de mère de (ma fois assez grande) famille d'enfants (pas trop névrosés pour le moment du moins), il me semble que nombre de ses, pas vraiment conseils, car le ton est plutôt péremptoire : "une enfant EST comme ça, il FAUT faire comme cela, sinon ce SERA comme cela, ...", non, ses imprécations concernant l'éducation de l'enfant "standard" (sans problème particulier identifié) sont à adapter à notre société du XXIème siècle, où tant de nouveaux risques sont apparus, où la femme qui travaille est une réalité d'une grande banalité, où tous les enfants ou presque sont scolarisés dès trois ans, où les papas ne sont plus les pilonnes autoritaires d'autrefois, ou la famille elle-même a tellement changé...

Je comprends bien que Mme Dolto s'adressait à la société française de son époque, mais ses opinions me sont apparues comme trop stéréotypées, pas assez ouvertes à la discussion...

En résumé, ouvrage fondateur, importante lecture pour tout parent, mais plus pour pouvoir élaborer sa propre conception de l'éducation, qui n'en serait peut-être pas plus mal. Quand à la grande "écoutante-parlante" des touts-petits et moins petits blessés psychologiquement, je reste totalement fan de son travail marqué par le dévouement et l'empathie.
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L'échec scolaire

Un ouvrage sidérant par le nombre d'affirmations générales du genre de cette explication de la difficulté d'apprendre à lire: "Le mot “lire” est un mot qui, pour certains enfants, éveille quelque chose de totalement tabou : c’est le lit conjugal des parents. Au moment où l’enfant est en train d’élaborer son interdit de l’inceste, le verbe du “lit” que leur paraît être le mot “lire” rend ce mot banni, et les activités qui entourent le fait de lire sont quelque chose qui le met dans un très grand trouble. Bien sûr, les maîtresses d'école ne le savent pas et cela doit rester inconscient. C'est le rôle du psychanalyste de découvrir cela avec l'enfant, à l'occasion de dessins » (p.19) . "Les mots de “lire” et “écrire”, pour certains enfants, sont des signifiants inconscients de l'union sexuelle dont on ne leur a pas clairement parlé et qui, à cause de cela, les empêche de dépasser le trouble que ces mots induisent dans leur vie imaginaire (p.38).

La pratique psychanalytique: facile! Il suffit de jouer avec des mots.
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La cause des enfants

Certainement un livre charnière pour nous faire comprendre le monde selon les enfants. Nous l'avons tous été avec des fortunes divers : bons ou mauvais souvenirs. Une revue de détail sur la condition des enfants et le respect que nous leur devons. En final la déclaration universelle des droits de l'enfant. Toujours du mal à porter une critique sur un livre de Dolto ; on aime ou pas c'est selon mais cela reste une grande dame.

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Psychanalyse et pédiatrie

un livre très intéressant, très fouillé. c'est la thèse de doctorat de Françoise Dolto et c'est un travail considérable. j'admire.
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Paroles pour adolescents : Ou le complexe d..

Du Dolto, pour mieux comprendre les ados pour ceux qui ont oublié.
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Tout est langage

Un livre simple, abordable (conférence retranscrite), que j'ai trouvé pertinent, et pour avoir vécu certaines choses avec mes enfants nourrissons, je sais que leur parler de ce qu'on ressent avec honnêteté, fait parfois des miracles.

Je n'ai pas trouvé que Dolto se présentait comme omnisciente ici, mais plutôt qu'elle donne son raisonnement et sa façon de penser sur le fait que les non-dits peuvent avoir des répercussions importantes sur le futur adulte.
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Le cas Dominique

j'ai beaucoup aimé. l'histoire de Dominique au travers de sa psychanalyse. superbe. un travail difficile car étudié très en profondeur
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La cause des enfants

Françoise Dolto adulée critiquée mais encore heureux qu'elle a su faire entendre sa voix car elle a permis une évolution de la pédiatrie et de la compréhension des enfants. Elle m'a souvent accompagnée lors de ses émissions sur France Inter . Enfin un autre regard sur l'enfant en tant qu'être pensant et non plus petit animal humain§
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Enfances

Il était une fois une petite fille qui s’appelait Françoise… et qui devint une célèbre psychanalyste. Interrogée par sa fille Catherine, Françoise Dolto raconte ses premières années.



Peu de psychanalyse dans cet ouvrage : c’est de souvenirs, de l’histoire d’une éducation, d’une jeunesse qu’il est question ici. Enfances est un très beau témoignage sur l’enfance d’une femme éprise de liberté au début du vingtième siècle. Il nous fait découvrir une petite fille pleine de vie qui a beaucoup de mal avec les règles que lui impose sa famille très « comme il faut ». Assez complet, il aborde des thèmes variés, de la vision du monde d’un enfant que les adultes ne comprennent pas à la découverte de la psychanalyse, en passant par la Première Guerre mondiale et ses conséquences, la difficulté pour une femme de faire des études à cette époque… Impossible de s’ennuyer ou de rester indifférent : le texte est bourré d’anecdotes drôles, émouvantes, et les questions de Catherine Dolto-Tolitch relancent régulièrement le discours de sa mère, qui reste frais et spontané tout au long de ses cent vingt-quatre pages.



Un texte autobiographique intéressant pour découvrir les premières années d’une femme exceptionnelle.

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La cause des enfants

Françoise Dolto la célèbre psychanalyste phare du XX° siècle a toujours pris faits et cause pour les enfants.

Spécialisée dans leurs soins psychiques,elle a transmis son témoignage et son enseignement dans de nombreux livres,grace aux quels il ressort que tout est langage et que parler vrai aide à la construction ou à la reconstruction de l'enfant.

Dans cet essai, paru en 1985,elle évoque la sexualité de l'enfant souvent passée sous silence, les contes qui par identification lui permettent de grandir,les difficultés à naitre,à vivre et à renaitre,les erreurs commises par les parents et les enseignants.Elle parle également de La maison verte lieu d'accueil crée pour des tout petits en souffrance afin que se rétablisse la communication perdue.

A nouveau un témoignage vécu exceptionnel de cette grande dame qu'était Françoise Dolto.
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Lorsque l'enfant paraît

Un classique, peut-être un peu ancien, sur la naissance, la venue d'un enfant, de son éducation et sur toutes les inquiétudes des parents. Il répond aux questions, aborde des sujets auxquels on n'avait pas pensé. Et tout cela, avec le ton et la plume rassurante de Françoise Dolto.
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Tout est langage

(Relecture de 2017)

Une relecture d'un livre que j'avais prêté, jamais eu en retour et que j'ai racheté... Et pour cause : c'est vraiment un livre de chevet. C'est le livre à lire avant tout autre sur la communication.

La relecture ne m'a pas déçue. Je l'ai trouvée plus ardue que la première fois. Peut-être parce que certaines expériences faites par Françoise DOLTO m'avaient marquée et qu'elles n'avaient plus le goût de la nouveauté...

Ce fut néanmoins une redécouverte de certaines idées qui ne subsistaient pas de ma première lecture et qu'il y a lieu de bien s'ancrer dans la tête.

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