AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Françoise Mallet-Joris (139)


Est-ce d'une rupture brutale de l'enchantement premier que naît le besoin d'écrire ? d'une fêlure dans l'enfance ? Le besoin d'écrire est-il adulte ? (p.21)
Commenter  J’apprécie          290
Il y avait quelque chose d’effrayant dans mon attirance pour Tamara, quelque chose de semblable à mon désir de vide en me penchant par la fenêtre, ou à celui de rencontrer en nageant dans le lac le tourbillon dangereux, « pour voir »…
Commenter  J’apprécie          230
Vincent ( onze ans)
- tu sais,maman, pour que le monde soit parfait....
- oui?
- il faudrait supprimer les moustiques.
Commenter  J’apprécie          222
Françoise Mallet-Joris
D’année en année je suis devenue de plus en plus désordonnée. Je suis en retard de deux années pour mes impôts, de trois mois pour ma correspondance. Je pense de moins en moins à mes vieux jours et aux économies, alors qu’à vingt ans j’y pensais. J’invite des amis au restaurant à la fin du mois, je joue à la guitare tandis que le linge s’accumule, je fais avec mes enfants des « soirées poétiques » au cours desquelles, entourés de bougies, nous lisons tout, de Hugo à Cendrars, en croquant des biscuits, au lieu de leur faire répéter leur latin.
Commenter  J’apprécie          210
- Alors, Ada, et les affaires ?
- Excellentes, monsieur, excellentes, j'ose vous le dire, vous n'êtes pas le percepteur, n'est-ce pas ? Oui, j'ai pu faire quelques économies...
Commenter  J’apprécie          180
Gilles et Pierrette viennent dîner. Par hasard, j’ouvre un tiroir plein de lettres non ouvertes, factures, contraventions, impôts, quelques sommations d’huissier. « Je ne croyais pas que cela existait depuis Balzac », dit Gilles, avec un mélange d’admiration et d’horreur. Nous sommes un peu confus, comme quelqu’un qui se découvre un talent qu’il ignorait. Il ne faudrait pas donner dans l’affectation.
Commenter  J’apprécie          170
Tout était gris dehors, froid, pur, sous le vent qui s'était levé avec le petit matin, balayant les odeurs de bière, de friture, de poisson, d'iodoforme, toutes les vieilles, les rassurantes odeurs humaines, jusqu'à celle du lit, trempé d'une sueur d'angoisse.
Commenter  J’apprécie          160
Je me suis fait, très tôt, un arbre généalogique. Mieux : une Légende dorée des écrivains que j'aime. (...) une page, un vers, un tout petit personnage qui passe, suffisent souvent à me créer avec son auteur ce lien de parenté qui fait qu'on le défendra, quoi qu'il fasse. (p. 13)
Commenter  J’apprécie          150
Dans une rue déserte qui monte vers la gare, une dame un peu forte avance avec peine. Elle pense qu'elle a mal aux pieds, et que la première chose qu'elle fera en arrivant à la gare, ce sera de prendre un double cognac.
Commenter  J’apprécie          141
Nous avons tous un jour, une heure de sensibilité, de grâce, où une image nous atteint, où une note, un mot, résonne en nous..."
Commenter  J’apprécie          140
- Et ça veut dire quoi, tout ça ?
Jeanne a perdu l'initiative de la conversation et s'en trouve décontenancée.
- Que tout n'est pas dans les livres, madame. Mon père, il est tout le temps plongé dans les livres : il a perdu son procès, sa maison, son pays, et tout ça pour devenir concierge...
- Et vous croyez que s'il était resté analphabète ça se serait mieux passé ?
- Il l'aurait mieux supporté, dit Geneviève.
Commenter  J’apprécie          110
gourmandise,paresse,
luxure,ce sont les trois
vertus cardinale de la fête.
le paradis sur terre.
Commenter  J’apprécie          110
De l'autre côté du couloir, il y avait un miroir. C'était dans ce miroir que Mlle Paule se voyait, accueillant les malheureux avec sa sèche bienveillance, distribuant les aumônes comme des punitions, questionnant, agissant, et dominant son monde, malgré sa petite taille. C'était sa vie qui défilait dans ce miroir, sa vie de femme supérieure toujours correcte, se penchant, malgré sa culture et son éducation, sur les ignorants et les pauvres. Comment n'eût-elle pas détesté cet été qui vidait le miroir, et la laissait là, inactive, les yeux ronds sous ses grosses lunettes, sortie tout à coup de son rêve, en face d'une réalité que rien ne masquait plus : son corps débile et laid ?
Commenter  J’apprécie          100
«Celui qui rit en sait toujours assez.»
[ Françoise Mallet-Joris ] - Extrait d’ Allegra
Commenter  J’apprécie          100
«Que valent le silence, la contemplation ? Est-ce que ces valeurs peuvent encore être perçues ? Ou le silence et la contemplation sont-ils le fait de ceux qui se murent hors des souffrances d'autrui, de l'évolution du monde et de ses problèmes ?»
Commenter  J’apprécie          100
Pauline:
-Est-ce que tu aimes Papa?
Moi:
-Oui.
Pauline: -pour toujours?
Moi:-mais oui!
Pauline: -peut-être tu te diras tout d'un coup: il a un trop grand nez.
Moi: -mais je n'aime pas Papa à cause de son nez!
-Pauline:-moi oui. J'aime beaucoup son nez. Mais peut-être je changerai d'idées.
Moi:- et qu'est-ce que tu feras alors?
Pauline: - oh! pauvre Papa! je ferai semblant.
Commenter  J’apprécie          91
J'ai toujours eu beaucoup de difficulté à m'exprimer parce que je sens les choses d'une façon embrouillée et souvent de deux façons à la fois, totalement contradictoires. (p.24)
Commenter  J’apprécie          90
Maman rencontre un ami sur le boulevard Saint-Germain;
- Vous avez l'air bien en forme.
- Oui, dit Maman, je viens de passer une nuit extraordinaire avec Confucius.
- Avec qui?
Maman est déjà repartie de son joli pas de jeune fille.
Commenter  J’apprécie          80
Sait-on jamais ce que c'est qu'une vocation, le nombre de matériaux impurs qui la constituent avant de se transmuter mystérieusement en une seule paillette d'or?

( Elizabeth ou l'amour fou)
Commenter  J’apprécie          80
- Non, je n'achèterai pas la télévision, cela m'empêcherait de penser.

(p. 56 - Éd. Grasset)
Commenter  J’apprécie          70



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Françoise Mallet-Joris (1083)Voir plus

Quiz Voir plus

Parfum et Cinéma

« Vous savez, on me pose de ces questions ! On me demande : "Qu’est-ce que vous mettez pour dormir ? Un haut de pyjama ? Le bas ? Une chemise de nuit ?" Je réponds : "Chanel n°5", parce que c’est la vérité… Vous comprenez, je ne vais pas dire nue ! Mais c’est la vérité ! » Quelle actrice se confie ainsi sur son parfum favori?

Marilyn Monroe
Lauren Bacall
Bette Midler

7 questions
5 lecteurs ont répondu
Thèmes : Parfums , parfumerie , parfumeur , fragrances , littérature , culture générale , mode , haute couture , adapté au cinéma , adaptation , cinemaCréer un quiz sur cet auteur

{* *}