Citations de Frédéric Perrot (154)
Quelle bénédiction que les petits détails pour échapper aux grands tourments de la vie.
Il n'y a pas de meilleur rempart au malheur que le bonheur en personne.
Ma mère me répétait souvent ces mots : « Les étoiles nous indiffèrent, sauf quand elles filent en été. » Je crois n'avoir jamais réellement compris la profondeur de cette phrase jusqu'à aujourd'hui. Il n'y a rien de plus vertigineux et captivant que la fugacité des choses.
L'existence est faite pour être quittée, c'est la première chose qu'on découvre en naissant, même si on passe sa vie en tentant de l'oublier.
On ne sait jamais vraiment ce qui fait dérailler l'engrenage d'un couple, la discorde naît parfois de si petits détails qu'on ne peut les percevoir à l'œil nu. C'est dans l'infiniment petit que ça se passe, pas dans la grandiloquence de choses trop visibles. Pour aller jusqu'à envisager la séparation, il aura fallu tant de choses. Trop de certitudes, trop d'assurance sûrement. Il aura fallu des joies intenses, quelques peines, et d'autres bras, pour enfin considérer l'ailleurs. Un ailleurs chacun de son côté, chacun dans sa tristesse, un ailleurs sans l'autre, dépeuplé de tout ce qu'on était.
Il y a des sourires qui cachent de grandes tristesses, jamais l'inverse.
Je n'espère pas que cette danse dure indéfiniment, parce que je sais pertinemment que c'est la possibilité d'une fin qui donne son sens à toute chose. D'ailleurs je me demande comment s'arrête un moment comme ça. Comment on se détache d'un instant qui n'existe pas ?
" Ils ont de la chance , ceux qui se consument de l'intérieur, ils brillent d'une belle lumière, on les reconnait plus facilement :.
PHILIPPE Djan .Maudit Manège..
Dans un couple, en cas de rupture, la connaissance de l'autre est une arme de destruction massive. On sait exactement comment manier son conjoint, combien de temps il est nécessaire de le faire attendre, comment le faire languir. On sait précisément quel mécanisme activer pour appuyer là où ça fait mal. On sait comment maintenir l'autre sous son joug.
« Tu te souviens de ce que disait toujours papa ?
Il n’y a pas de meilleur rempart au malheur ……——-…… que le bonheur en personne » .
Comme le mensonge, le déni sauve un temps, mais il finit toujours par vous revenir tel un boomerang tranchant.
- Bien dormi ? dit-il.
- Oui, répondit-elle.
Il est impressionnant de constater la froideur qui peut jaillir d'un simple mot de trois lettres.
Il n'y a rien de plus puissant que l'absence pour donner de la présence à ceux qui sont partis. p. 109
J'ai lu l'autre jour que la dune du Pilat se déplace de cinq mètres par an. Eh bien la vie en duo, c'est ça. C'est une dune du Pilat en continuel mouvement, une force de la nature impossible à contenir, vous laissant face à un choix implacable mais d'une extrême simplicité : avancer ensemble ou abdiquer.
On est égoïste quand on est malheureux, au moins autant que lorsqu'on est heureux.
La pluie a cet avantage, loger en toute discrétion la tristesse des hommes.
Combien de preuves d'amour nous entourent sans qu'on s'en aperçoive, combien d'immeubles sont érigés pour des histoires de coeur, combien de monuments ? Tant de choses partent de ce truc informe qui bat dans nos poitrines.
L'existence se garde toujours de réagir comme vous l'attendiez. À l'occasion, elle se charge même de faire l'extrême inverse, la garce.
Être adulte suffit à assécher bon nombre d'angoisses de nos géniteurs. Plus le temps passe alors, et plus la crainte passe de l'autre côté, c'est pour eux qu'on a peur, une sorte de logique des vases communicants entre gens qui s'aiment.
On serre plus fort l'autre contre soi quand on est triste, heureux ou amoureux. Les étreintes sont un baromètre idéal.