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3.92/5 (sur 414 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Watertown, New York , le 28/03/1929
Mort(e) à : Alexandria Bay , le 17/06/1992
Biographie :

Frederick Exley, dit "Fred" Exley est un auteur américain qui est devenu célèbre grâce à son premier roman, "Le Dernier stade de la soif" (en version originale : "A Fan's Notes").

Après avoir perdu son travail en 1956, Exley mènera une vie itinérante, marquée par un alcoolisme aigu, par l’obsession du sport et par une instabilité mentale qui formeront le matériau essentiel de son premier livre : Le Dernier stade de la soif.

En 1961, Exley bénéficia d’une nomination provisoire en tant que greffier du tribunal du comté de Jefferson (New York) où Gordon Phillips, un ami à lui, avocat, lui demanda de falsifier la signature d’un chèque pour un de ses clients; acte qui entraîna sa radiation du barreau.

Suivirent plusieurs années d’enseignement par intermittence à Clayton, Gouverneur et Indian River dans l’État de NY. Son alcoolisme empirant, Exley entama une décennie de jobs conservés peu de temps et d’internements, passant aussi du temps en villégiature sur Singer Island à Riviera Beach en Floride pendant son travail de rédaction du "Dernier stade de la soif".

En 1964, Exley envoya le manuscrit achevé de son livre à Houston Mifflin (qui le rejeta) et à Joe Fox de chez Random House. Le Dernier stade de la soif" fut publié à l’automne 1968, et bien qu’il ne se soit pas excellemment vendu, il reçut aussitôt un accueil critique unanime, et fut sélectionné pour le National Book award.

Le roman reçut également le prix William Faulkner, dans la catégorie meilleur roman et le prix Rosenthal du Centre National des Arts et des Lettres. Enfin, il valut à Exley un prix de 10 000 $ de la fondation Rockfeller.

Après s’être vu diagnostiquer une congestion cardiaque, il fut victime d’une attaque alors qu’il était seul à son appartement et mourut à l’hôpital le jour suivant, le 17 juin 1992. Ses cendres furent inhumées au cimetière Brookside de Watertown (New York) aux côtés de ses parents.

Une biographie d’Exley, "Misfit, L’Étrange vie de Frederick Exley" ("Misfit: The Strange Life of Frederick Exley"), par la fameux critique (prix Pulitzer) et ami d’Exley Jonathan Yardley, parut en 1997. La thèse principale de Yardley est qu’Exley fut l’homme d’un seul livre. C’est également lui qui rédigea la préface de la réédition du "Dernier stade de la soif" à la Modern Library.

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Source : Wikipédia
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Citations et extraits (95) Voir plus Ajouter une citation
J’ai également compris que la plupart des médecins –en tout cas, ceux avec qui j’étais en contact- n’étaient pas particulièrement compétents, et acceptaient en bloc les définitions de la normalité que la société leur avait imposées. Pour la plupart, ils ne considéraient pas de leur ressort de creuser les réalités étranges, angoissées et perverses que nous nous étions fabriquées. Surtout sans doute par manque de temps et dans l’ignorance de leurs propres faiblesses, ils trouvaient plus simple de rayer nos réalités pour les remplacer par celles de la société.
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"Car mon cœur, écrivis-je, penchera toujours du côté de l’ivrogne, du poète, du prophète, du criminel, du peintre, du fou, de tous ceux qui aspirent à s’isoler de la banalité du quotidien."
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Quelques années plus tard, en ouvrant le journal, j’appris que Robert R. Young, après avoir avalé œufs et jambon au petit-déjeuner, était remonté dans son bureau, avait calé le canon d’un fusil à pompe dans sa bouche et s’était fait exploser la cervelle. Cela me fit sourire. Il n’y avait rien de vindicatif dans ce sourire : je n’avais jamais considéré Young comme un homme de chair et de sang. Pour moi, ce n’était qu’un petit être guilleret que je voyais sautiller en haut de Grand Central, entouré d’une escouade d’encravatés. Je n’avais jamais cru en sa réalité. Je souris car tous ceux que je connaissais à New-York Central […] pensaient que Young était un homme décidé, un homme qui allait sauver l’industrie tout entière de quelques prises de décisions bien senties, de transport intermodal, de trains ultralégers et de prestations sur tout le territoire, oui monsieur ! Et mon sourire se fit triste, puis éploré : Young, avec ce seul beau geste, était devenu vivant pour moi, était devenu un homme. Car le suicide est le plus éloquent cri du cœur de ceux qui cherchent en vain leur chemin.
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Debout à la proue du bateau, tandis que les embruns de l’Hudson se mêlaient aux rayons du soleil, je levai le regard dans la brume d’eau et de chaleur, et découvris, à mon grand étonnement, non pas quantité de tours mais une seule colonne majestueuse et dorée. S’il ombre d’or projetée sur l’eau évoquait un bras m’apportant sa bénédiction, comme s’engageant à ne rien me refuser.
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Dans un pays où le mouvement est la plus grande des vertus, où le claquement rapide des talons sur le bitume est érigé en sainte valeur, rester allongé pendant six mois relève du geste grandiose, rebelle et édifiant.
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Sois heureuse et dis à mes fils que j'étais un ivrogne, un rêveur, un être faible, un fou, mais ne dis jamais que je ne les ai pas aimés.
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A la lecture de nombreux livres sur « l’art du roman », je m’étais persuadé que, telle Athéna, déesse de la sagesse qui avait surgi toute formée de la tête de Zeus, l’univers majestueux de mon roman déferlerait dès que j’aurais « vu » ma première phrase –telles les chutes du Niagara à travers une tête d’épingle. J’écrivis « Je vis à Scarsdale », ajoutait un point, et passai les semaines qui suivirent à fixer ces mots d’un regard morose. Ils me rendaient triste. Neuf mois plus tard, après de nombreuses réécritures et fioritures, je me retrouvai avec « Seul, je vis à Scarsdale, Westchester County, New York, à vingt, vingt-cinq minutes de la gare Grand Central, sur la ligne de chemin de fer de New-York. » Le livre était désormais prêt à jaillir de moi, mais comme je n’avais pas écrit un seul autre mot, j’étais toujours triste.
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Le problème de l’écriture – que l’écrivain soit talentueux ou non, c’est qu’au bout d’un moment, celui qui écrit se détache des relations humaines et devient d’une certaine façon inhumain.
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Nous avions déçu nos familles par notre incapacité à fonctionner correctement en société (une définition de la folie qui en valait bien d’autres). Nos familles, les yeux emplis de larmes et d’auto-apitoiement, avaient prié les médecins de nous donner à nouveau l’envie de redémarrer dans la bonne direction. Ces directions –une famille et une femme, un poste de vice-président et une Cadillac- variaient selon le terne aveuglement familial.
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Le peu d'amis que j'avais eus étaient désormais mariés et pères de famille. Enfermés à double tour derrière leurs pelouses parfaitement entretenues et leurs maisons en bois blanc, avec leurs jolis enfants et leurs femmes frigides et angoissées, ils manoeuvraient pour entrer au Black River Valley Club – l'institution la plus vénérable de la ville –, sans se demander à quoi ils allaient bien pouvoir se consacrer une fois ce rêve réalisé.
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