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Critiques de Frederik Peeters (605)
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L'odeur des garçons affamés

J'ai bien aimé l'ambiance western, le graphisme avec ses couleurs chaudes, et les personnages sont intéressants. Puis au fur et à mesure, le fantastique s'immisce dans cette histoire. Mais voilà, plus la fin approche plus le fantastique prend le pas sur le récit, les étrangetés s'accumulent, se percutent jusqu'à l'overdose, j'ai fini par m'y perdre, certains élément m'ont paru superflus et surtout, je me demandais ce qu'ils venaient ajouter à l'histoire, un peu comme une pirouette pour se sortir d'une impasse scénaristique (comme le chasseur de prime zombie par exemple), mais qui ne règlent pas les questions, au contraire, qui rajoutent de nouvelles interrogations. Au final, cette lecture m'a laissé franchement perplexe,et si parfois j'aime rester dans l'expectative à la fin d'une lecture, ici je n'en ai pas trouvé la justification.
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Château de sable

Une plage, des touristes, un homme inquiétant... et le temps qui fuit de plus en plus vite. Une bande dessinée entre fantastique et surréalisme qui parle du passage du temps, des corps qui bourgeonnent et de ceux qui se fanent, dans un dessin expressif, voire expressionniste, et une atmosphère lourde et menaçante.
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Oleg

Cette bd autobiographique où l’auteur nous parle de lui, de sa famille, de son univers de création, de son regard sur le monde. Les sujets développés m’ont touchée. Elle est en noir et blanc, très hachurée et noircie, et le dessin est beau. Elle est découpée en planches ou encore en chapitres.



Oleg, c’est le double de l’auteur, un personnage myope et cool à la fois, mais il est bien plus encore. Il rencontre des difficultés avec la page blanche. Quelques idées le visitent, mais il hésite à s’engager dans une direction précise, et il en discute avec sa compagne qui est sa complice dans son travail de création.



L’auteur nous parle de son quotidien, comme le jogging, les séances de dédicaces, ou encore ses passages dans les écoles avec les questions des jeunes, ses voyages, ou de l’invasion des technologies dans la société, …

Et ensuite, il y a un gros chapitre dédié à l’AVC de sa femme, ainsi que la façon dont ils l’ont vécu en famille.



J’ai trouvé intéressante la façon dont l’auteur fait passer le vécu intime des personnages au travers du dessin. J’ai aimé cette bd qui donne de façon généreuse les clés de la vie de l’artiste bd.

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Aâma, tome 4 : Tu seras merveilleuse, ma fille

Dernier tome de la série Aâma.

Verloc, rescapé de la mission qui avait pour but de récupérer la substance Aâma sur la planète Onaji, va rencontrer Aâma et tenter de toutes ses forces de lutter contre son emprise afin de préserver son intimité, son entité.



Le dessein d'Aâma est épouvantable, l'humanité est menacée, destinée à un avenir tout autre, et Lilja, la fille de Verloc en est la clé.

Verloc aura-t-il assez de force, en revenant sur la planète Radiant, pour sauver sa fille et empêcher le dernier acte projeté par Aâma, plongeant ainsi l'humanité dans une nouvelle ère?



On se sent un peu perdu dans cette apothéose, dans cette lutte pour la survie de l'humain, en temps qu'être autonome. Les magnifiques dessins laissent la place à la réflexion, laissant chacun les interpréter à sa façon. On comprend cependant toutes les émotions qui traversent Verloc, l'enjeu de son combat, son rôle capital.



Le scénario tout comme le graphisme sont déroutants et complexes, ils nous emmènent bien loin de tous nos repères, nous laissant perplexes et interrogateurs.

Je remercie Babelio et les Éditions Gallimard pour cette BD.
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L'Homme gribouillé

Ce tome contient une histoire complète, indépendante de toute autre. Il s'agit d'une bande dessinée en noir & blanc avec des nuances de gris, dont la première édition date de 2018. Elle a été réalisée par Serge Lehman pour le scénario, et Frederik Peeters les dessins et les nuances de gris.



En 2015, il pleut sans cesse sur Paris en cet hiver. Betty Couvreur est allée boire un verre dans un bar pour se détendre, et un homme l'aborde : il commence à la draguer. Elle se retrouve vite importunée et l'énervement monte. Après avoir contemplé l'idée de faire mine, elle finit son verre d'un coup, prend son téléphone et écrit un message : lâche-moi où je t'éclate ! Elle rentre à pied chez sa mère, bien protégée de la pluie dans ses bottes et son imperméable. Elle remarque une grenouille dans un coin et s'arrête pour l'observer, pensant à un prince charmant. Elle parvient en bas de l'immeuble, monte et rentre dans l'appartement. Elle croise fille Clara qui lui fait une bise et reprend son activité sur son téléphone, puis sa mère Maud qui lui fait aussi la bise. Il est temps de passer à table car visiblement Betty a déjà pris son apéritif. Elles dînent à quatre : Betty, sa fille Clara, sa mère Maud, et Jasmine une amie de Maud. À la fin du repas, Betty s'en grille une. Puis Jasmine l'emmène en voiture voir le magicien Paul. Celui-ci est disponible : il descend de chez lui comme s'il allait promener son chien. Ce dernier monte sur le siège passager de la voiture de Jasmine, Paul monte à l'arrière et endort Betty pour la détendre, avec des gestes des mains. Elle perd conscience, éprouve l'impression de voir un squelette d'homme oiseau bondir vers elle. Elle se réveille d'un coup et elle a recouvré l'usage de sa voix. Elle remercie Paul qui rentre chez lui, et Jasmine raccompagne Betty chez elle en voiture, toujours sous la pluie qui n'a pas cessé de tomber.



Betty rentre chez elle, se met dans une tenue plus décontractée et se fume un petit joint. Le chat Baël vient dans la cuisine en miaulant avec insistance et en faisant le dos rond : il veut être nourri. C'est le chat des voisins dont elle s'occupe pendant leur absence. Il ne manifeste aucun signe de reconnaissance et se montre même agressif vis-à-vis d'elle. Dehors la pluie continue de tomber. Clara a dormi chez sa grand-mère en attendant que sa mère fasse faire des travaux dans sa chambre. Le lendemain, elle est réveillée par un coup de sonnette. Elle va ouvrir : Max Corbeau, un individu étrange se tient sur le pas de la porte, avec un feutre mou, un masque blanc à long nez sur le visage, et un manteau avec un col de plumes. Il demande si Maud est là. Il explique qu'il avait rendez-vous avec elle au square René Le Gall et qu'elle n'est pas venue. Clara lui demande de rester sur le pas de la porte et elle va réveiller sa grand-mère. Celle-ci ne réagit pas : elle est sans connaissance. Max Corbeau en a profité pour entrer dans l'appartement et fouille dans les commodes à la recherche d'un paquet que devait lui apporter Maud. Clara appelle Jasmine pour savoir quoi faire. Max Corbeau s'en prend à elle et la somme de lui apporter le paquet le vendredi suivant au square René Le Gall. Il finit par partir en laissant 2 plumes et une note avec le rendez-vous.



Le début de cette histoire installe un sentiment d'étrangeté avec cette pluie incessante, et visiblement très intense, puisque des stations de métro sont inondés, et il faut un agent municipal pour aider à évacuer l'eau de la voirie (page 78). Ce sentiment d'étrangeté est renforcé par une multitude de détails : la grenouille en plein Paris, l'extinction de voix de Betty, la méthode de guérison par le magicien Paul, les 2 dessins en pleine page d'un squelette d'homme oiseau, l'irruption de Max Corbeau avec son étrange accoutrement, le coma soudain de Maud Couvreur. Le sentiment d'étrangeté est encore accru par le dessin très pragmatique et descriptif : c'est vraiment comme ça. L'artiste montre les choses comme étant normales : une vraie grenouille sur une borne trempée, de l'eau que les bouches d'égout n'avalent pas assez vite, un monsieur sans gêne qui profite d'une porte ouverte, etc. Il allie un trait qui semble un peu lâché, un peu sur le vif, avec une densité de description très impressionnante. Par exemple, la page 34 comprend deux cases. La première montre l'étage supérieur d'un immeuble haussmannien dans Paris, avec une conformité avec la réalité : la forme des fenêtres, l'étroit balcon qui court tout du long avec sa rambarde en fer forgé, les encorbellements et les embellissements. La seconde montre Clara endormie sur son lit, la couette à moitié enroulée, les peluches, les posters, le livre par terre, la batte de baseball posée contre le lit, le téléphone portable avec les écouteurs à l'extrémité du lit, etc. Dans les 2 cases, le lecteur peut faire le choix d'y jeter un simple coup d'œil pour en retirer l'information globale, ou il peut s'attarder sur ce qui est représenté pour en savourer tous les détails.



Frederik Peeters s'avère aussi impressionnant pour insuffler de la vie dans les personnages, que pour représenter les moments ordinaires, et les événements extraordinaires. Comme pour les décors, le dessinateur donne l'impression de croquer rapidement ses personnages à grand traits pour les coiffures, les traits du visage, les vêtements, avec quelques touches de noir pour quelques plis, quelques ombres, et des zones de gris pour rehausser les reliefs, rendre compte de l'ambiance lumineuse. Le lecteur apprécie l'expressivité de chaque individu, une direction d'acteurs naturaliste, sans exagération dramatique ou autre, sans tomber dans la fadeur. Il remarque l'aisance avec laquelle un individu apparaît comme étrange : les longs doigts (6 à chaque main) de Pierre Inféri, la posture un peu voûtée de Max Corbeau, la retenue rigide de Salomon Lévy, etc. Il n'est pas près d'oublier les mains baladeuses d'Inféri, la nonchalance du responsable de la station-service, ou encore la désinvolture de Gwendolyne son employée de haute taille. Il se rend compte du degré de coordination entre scénariste et dessinateur lors des scènes de dialogue : ils ne se contentent jamais d'une alternance de champ et de contrechamp, les personnages ayant toujours une activité, le cadrage s'adaptant également au rythme de la conversation, aux émotions. Lorsqu'on y prête attention, c'est très impressionnant car même quand les interlocuteurs sont statiques, assis autour d'une table, la narration visuelle apporte des informations supplémentaires, et pas uniquement sur leurs états d'esprit successifs.



En tant que chef décorateur, l'artiste en impose tout autant. Lors des différentes scènes se déroulant à Paris, les décors en montrent les éléments caractéristiques de manière organique dans les décors, les arrière-plans, les aménagements : les façades des immeubles parisiens, l'agencement des pièces de l'appartement de Maud Couvreur et son ameublement, un pont reconnaissable au-dessus de la Seine, plusieurs vues des toits parisiens dont une avec la butte Montmartre (page 55), les escaliers d'une des entrée du square René Le Gall dans le treizième arrondissement de Paris, la Fondation Louis Vuitton, ou encore les alentours de la petite commune de La Roche-Maugris, hameau du Doubs, à 5km de Montbéliard, dans le Doubs en région Bourgogne-Franche-Comté. À chaque fois, le lecteur peut se projeter dans le lieu, éprouver la sensation qu'il existe au-delà des bordures de la case, aussi bien dans le bureau étroit de Betty aux éditions du Saule, que dans la crypte du couvent Sainte Odile. Il est tout autant sous le charme de la fluidité de la narration lors des séquences d'action : l'aquaplanage de la voiture de Betty, les 8 pages d'affrontement physique dans le square René Le Gall, ou encore les 24 pages de combat dans et aux alentours du couvent Sainte Odile. S'il a encore un doute, il lui suffit de relire les pages 132 à 141, dépourvues de tout texte, pour prendre conscience de la dextérité de Peeters à raconter l'histoire par les dessins.



Le lecteur se retrouve donc entièrement embarqué dans cette enquête, avec de nombreux éléments étranges mais pas impossibles et cet individu bizarrement accoutré et menaçant qu'est Max Corbeau. Il relève les phénomènes étranges au fur et à mesure des séquences : la pluie incessante, la grenouille, le magicien, l'homme corbeau et les 2 plumes qu'il laisse à chacune de ses apparitions, le dessin de l'homme gribouillé, deux visions oniriques de Betty, une mention cryptique au Bureau des Traversants, l'homme aux six doigts et ses oiseaux mécaniques, le comportement agressif des animaux vis-à-vis de Betty, la mention de Philippe un inspecteur de police ami de Betty, une affaire qui se déroule durant la seconde guerre mondiale, etc. Il ressent vaguement les événements qui font penser à un conte, ou à une histoire fantastique : le temps détraqué, certains comportements des animaux. Mais dans le même temps, le récit est nourri par des situations très concrètes qui vont d'un pneu crevé à une histoire de famille, et un AVC. Mis à part Max Corbeau, tous les autres éléments relèvent de la réalité plausible. Par ailleurs, passé un bref moment d'incrédulité, Betty Couvreur et sa fille Clara ne s'émeuvent pas plus que ça des éléments fantastiques, les acceptant en l'état, sans s'offusquer de l'existence dudit fantastique. Du coup, le lecteur en fait de même, ce qui l'amène à ne pas trop se préoccuper des phénomènes étranges qui s'accumulent. Pris comme ça, le récit perd e son intensité dramatique malgré la narration visuelle élégante et virtuose : après tout prenons les choses comme elles viennent sans trop d'étonnement puisque tout est possible.



Il est aussi possible de considérer autrement cette accumulation de phénomènes étranges. Sans chercher à les interpréter, ni à leur donner une valeur en fonction de la réaction de Betty Couvreur, ou de son absence de réaction, le lecteur considère leur nature, et les champs auxquels ils appartiennent. Le scénariste nourrit son récit d'éléments romanesques empruntés pour quelques-uns aux mythes et légendes (ce parfum de conte, une référence en passant à Prométhée se faisant dévorer le foie par un aigle) et pour d'autres aux conventions de genres littéraires comme le polar ou la saga familiale. Le lecteur se voit en train de relever chaque élément étrange pour lui donner un sens, dès la pluie incessante et la grenouille. Betty Couvreur appelle à plusieurs reprises un inspecteur de police de sa connaissance (prénommé Philippe) qui ne répond pas à ses coups de fil. Le scénariste est-il en train de préparer l'arrivée providentielle et inattendue de Philippe dans une séquence à venir ? La raison pour laquelle il ne répond pas est-elle liée à l'homme corbeau ou aux Bureaux des Traversants ? Il est impossible résister à la tentation d'identifier des schémas, de faire des hypothèses sur des liens de cause à effet, de tenter d'anticiper un rebondissement de l'intrigue. Alors le mystère et l'étrangeté deviennent plus important que l'intrigue en elle-même, car elle est racontée avec verve et conviction. Il est également possible d'envisager le récit sous l'angle de la mise en abîme. Maud et Clara ont le don de raconter et de captiver leur auditoire, mais Betty perd régulièrement l'usage de la parole. Difficile de se retenir d'y voir des avatars des créateurs-auteurs de cette bande dessinée, Lehman ayant indiqué qu'il avait aussi connu une période de plusieurs années durant lesquelles il avait cessé d'écrire (de s'exprimer = il avait perdu sa voix d'auteur) faute d'inspiration. Il est également très tentant de considérer les 3 générations de Couvreur (Maud, Betty, Clara) comme une cellule familiale vivant sans présence masculine.



Dès la première page, le lecteur est happé dans le récit aux côtés de Betty Couvreur par des dessins très expressifs, très vivants, très détaillés tout en fournissant une lecture rapide. Il est aux aguets dans cette enquête se déroulant dans un environnement où surviennent des phénomènes plausibles mais inhabituels. Il se laisse porter par la richesse de la narration tant visuelle que pour l'intrigue. Son ressenti final dépend fortement de la manière dont il considère le récit, sous un seul angle de vue pour l'intrigue, pour le fantastique, pour l'histoire de famille, ou sous l'ensemble de ces angles de vue.
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L'Homme gribouillé

Waouh... un coup de coeur ! Histoire de mystere(s) concernant une famille de femmes qui débute comme un thriller et se termine dans le fantastique. Personnages feminins attachants (et réalistes dans leurs attitudes) qui ont du caractère... Graphisme (en N&B) original et sublime... avec des paysages (p.140-141) qui m’ont fait frissonner, tellement ils m’ont rappelé ce qu’on peut réellement observer/voir dans le Doubs. J’en redemande !
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Aâma, Tome 2 : La multitude invisible

Verloc , son frère Conrad, Solice, le docteur Frienko , Churchill le robot, et la petite fille , sosie parfait de Lilja la fille de Verloc, s'embarquent à bord d'ambulateurs pour se rendre dans les marécages d'Enzulie et tenter de récupérer le Aâma. À travers cette excursion pour retrouver le professeur Woland et d'autres scientifiques qui se sont enfuis avec cette substance mystérieuse, ils vont découvrir la puissance d'Aâma, ses dangers, ses effets exponentiels, sa prise d'autonomie la rendant très dangereuse, incontrôlable.

les robots n'échappent pas non plus à son pouvoir.

Verloc continue de raconter son passé à Solice, sa séparation et ses difficultés à trouver le bon diagnostic pour le mutisme de sa fille.

Comme elle, Liilja semble inadaptée à cette vie urbaine robotisée, elle ne correspond pas à la norme.

Verloc, habitué à être déconnecté, sans implants, va se retrouver sans doute plus à l'aise que les autres, sur cette planète, où les robots ne sont plus fiables. Les rôles sont inversés.

Aventure palpitante , avec ce personnage sensible et attachant , qui semble bien différents des autres.
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L'Homme gribouillé

"Always stays the same, nothing ever changes. English summer rain seems to last for ages"



Quand j'ai feuilleté cette BD j'ai toute suite vu les cases, les planches, magnifiques.

Alors je l'ai lue entière, cette histoire sous la pluie. Des gouttes, des inondations, une pluie de scènes, un découpage de folie. Quel régal de s'arrêter par moment subjugué sur quelques pages. Quel talent.



Et là je ne vous parle que de l'enrobage, parce que l'histoire est tout aussi forte. Aux frontières du roman noir et du conte horrible et fantastique.



Maud Couvreur, célèbre autrice d'histoires grinçantes et horrifiques pour enfants est à l'hôpital, inconsciente. Depuis, il se passe d'étranges choses, elle reçoit chez elle, en son absence, de bien curieux et effrayants visiteurs, et sa fille Betty, qui jusqu'ici avait l'impression de vivoter dans l'ombre bienveillante de sa mère, a bien l'intention de tirer tout ça au clair. Elle embarque pour ce faire son ado de fille pour enquêter velu dans le passé de sa famille qu'elle croyait solitaire et sans histoire.



Polar, sorcellerie, mystère et boule de poils. Le rythme ne laisse aucun répit sauf celui de contempler les cases, heureusement l'histoire est découpée en chapitres, idéal à lire épisodiquement donc quand on peut se poser, car le livre est gros, lourd, peu transportable.



Un coup de cœur phénoménal et que je n'attendais pas pour cette BD. Un regret de l'avoir déjà terminée (et égoïstement que je l'ai empruntée et qu'elle ne soit donc pas mienne car ce doit être un régal tout aussi grand à la relire).



[Coup de cœur]
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Aâma, Tome 1 : L'odeur de la poussière chaude

Un tome de mise en place bien foutu et bien dense pour une histoire prometteuse.

Peeters nous offre ici une histoire de sf bien ficelée et dont j'ai hâte de connaitre la suite du développement.

La dimension SF est bien pesée, judicieuse mais pas pompeuse.

Le dessin est très bon, minutieux et parfaitement à propos.

Les personnages sont très intéressants, avec des zones d'ombres assez marquées qui vont être sans doute exploitées par la suite. Je suis déjà très fan de Churchill, le robot de protection, qui n'a certainement pas fini de nous surprendre.

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Aâma, tome 3 : Le désert des miroirs

Toujours en route vers les marécages d'Enzulie et en quête de la substance Aâma, la petite équipe finit par retrouver l'un des scientifiques; Rajeev.

Est-il encore en mesure de contrôler Aâma? Que pourrait-il révéler à Verloc sur le mystère qui plane autour de la mystérieuse fillette, sosie de sa fille Lilja?

Quelle est cette créature qu'il fuit, mi-homme, mi-robot ?

Verloc et sa fille deviennent des éléments majeurs dans cette énigme. Lilja est pure et pourrait servir un projet .

Ce projet incroyable semble bien dangereux, et nous alerte sur les dangers de la haute technologie, du tout connecté, de l'absence de pensées autonomes.

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Lupus, tome 1

Deux amis d'enfance un peu paumés, s'offrent un congé sabbatique pour parcourir la galaxie et pêcher... et accessoirement goûter tout ce qui peut exister comme drogue à travers l'univers.

Si les dessins paraissent un peu brouillons et grossiers dans un premier temps, on s'aperçoit bien vite qu'ils sont beaucoup plus profonds, on se laisse embarquer pour le voyage d'autant qu'il se passe des choses !!!

Bon, vite se procurer les tomes suivants (4 au total)....

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Pilules bleues

La bibliothèque, c'est chouette, ça permet de lire et découvrir des classiques ou des œuvres qui ont fait date. C'est le cas avec les pilules bleues que je n'avais pas encore lu.

Pour aborder cette BD, il me semble qu'il faut se remettre dans le contexte, 2001. Et à l'époque, qui n'était déjà plus les "années SIDA" mais où le sujet demeurait tabou, cette BD a du faire date. Car elle raconte la vie avec le virus, les dommages collatéraux, l'obligation (et l'envie) de ne rien lâcher face au virus et de vivre. Un article wiki ajoute qu'à l'époque, il n'y avait que la BD "Jo" sur ce même thème, or je me souviens de l'avoir lue, jeune et avoir été terriblement marquée.

Les pilules bleues est donc bien sur un livre narré et dessiné à hauteur de son auteur, racontant son histoire d'amour avec sa compagne Cati et son fils de 4 ans, tous deux séropositifs. Il narre donc le quotidien, les angoisses qu'il peut avoir, très concrètes, et ne s'appesanti jamais sur la tristesse que la situation (dramatique) dégage. J'ai aimé cette approche.

Fait du hasard, je l'ai lu le week-end du sidaction. Avec une question en tête, comment vit-on aujourd'hui, au jour le jour avec ce virus?
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L'Homme gribouillé

Un sombre mythe qui prend vie et devient un golem. Une famille lui est liée à vie. Là est me fond de cette histoire.

Nous découvrons la famille Couvreur, une famille exclusivement de femmes. Elles ont toutes un talent artistique mais surtout celle de raconter des histoires. Maud, la grand-mère, fait un AVC, sa petite-fille appelle les secours et voit debarquer une être étrange. Un homme corbeau désirant un paquet que Maud devait lui remettre. Il est menaçant, inquiétant et sombre.



Une histoire de myhte et légende qui prend vie, un chantage qui cache les origines de la famille et bien des questions sans réponse au début du récit. C'est une BD sombre et inquiétante qui prend vie et nous mène sur les traces d'un mystérieux village perdu au fin fond de la France et où les filles Couvreur vont déterrer bien des secrets.
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L'Homme gribouillé

Reçu en cadeau il y a un an ou deux, j'ai tardé à me lancer dans cette grande BD. C'est à la faveur d'une lecture commune que je m'y suis finalement plongée.

J'ai beaucoup aimé l'atmosphère très pluvieuse de ce récit qui renforce la tension du thriller. Le côté fantastique, lui, ne se révèle qu'au fur et à mesure par petites touches. Et enfin , ce qui démarrait comme une histoire de secrets de famille se teinte petit à petit de légendes séculaires et de créatures anciennes et terrifiantes. Beaucoup apprécié aussi les personnages et leur évolution notamment dans la relation mère / fille et plus généralement cette lignée de femmes aux pouvoirs mystiques assez prodigieux. Les graphismes en noir et blanc ainsi que certaines cases sans texte donnent un ton très mystérieux et contemplatif à l'ensemble. Une réussite graphique autant que scénaristique.
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Constellation

Dans un avion, un homme, assis à côté d’une jolie femme. On ne sait pas trop si c’est une simple histoire de drague ou d’espionnage, le quiproquos est volontairement entretenu. On tombe parfois dans le grivois et le trivial, tantôt dans la paranoïa complète, voire le thriller. Le dessin est en noir et blanc, sans nuance, travaillé au pinceau, brut, rapide et vif. C’est un huis clos total, et chaque partie raconte la même histoire avec des points de vues différents, celui de l’homme, celui de la femme, celui du stewart… C’est très court, et on ne saura pas tout, comme à son habitude chez Frederik Peeters, c’est un peu le reproche que je lui fait en général, de vouloir trop nous laisser imaginer, d’abuser souvent de ce stratagème, même si cela me plait parfois. La réussite de ce petit livre, c’est cette ambiance ambigüe, entre mystère de thriller et mal de l’air ridicule, cela reste une sorte d’exercice de style, plutôt réussi mais cependant un peu anecdotique.
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Pilules bleues

Il était un temps où les pilules bleues n’étaient pas encore synonyme de bandaison ou de choix dans la matrice mais plutôt d’une maladie grave et inguérissable, le HIV et les trithérapies.



Dans cette bande dessinée autobiographique, Frederik Peeters parle de son couple, son amour, sa famille recomposée… sa vie avec Cati et son fils, les deux séropositifs.



Une bouillonnante histoire d’amour avec toujours, cette maladie entre les deux. Et les préservatifs, et la peur… Et l’amour !



C’est beau, drôle, inquiet, ça déborde d’émotions incontrôlables sans tomber dans le mélo. Une ode à la vie !
Lien : https://www.noid.ch/pilules-..
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Lupus, Tome 4 :

Formidable et bouleversant, avec cette conclusion, Frederik Peeters a réalisé un série forte, intense, à l’image de son graphisme, noir, brut et contrasté, une simple histoire de couple, où “c’est un peu compliqué”, dans un univers de Space Opera, un récit psychologique qu’on retrouve plutôt dans la littérature blanche en général, et de l’avoir déplacé dans le genre science-fiction le rend encore plus universel, tragique et romanesque. Ce n’était pas un caprice ou un effet de style, la création de l’auteur s’est libérée des carcans du genre en se laissant aller à cette folie géniale. Je vous invite à le ressortir des bacs de vos médiathèques, merci à Dram00n de m’y avoir incité.
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Aâma, Tome 2 : La multitude invisible

Ce deuxième volet du cycle tient toutes ses promesses, voire même plus. Les personnages se dévoilent encore un peu plus, même le caractère du robot est subtilement travaillé. Les mystères s'éclaircissent ou s'épaississent, l'ambiance est toujours étrange, les décors plein d'imagination nous font évoluer dans un univers onirique, fantastique, l'aspect science fiction est assez solide et donne une cohésion au récit. Le ton va crescendo, avec des planches finales impressionnantes. Cette série est une grosse surprise !
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Pilules bleues

Une histoire d’amour classique. Ils se cherchent et finissent par se trouver. Seulement, la suite n’est pas banale. Quand leur amour se déclare, elle lui dit qu’elle et son enfant sont séropositifs. Autobiographie de l’auteur suisse qui nous décrit ses angoisses. Tour à tour, il éprouve de la pitié, de l’amour, la peur de la mort, et surtout celle de la contamination. Sujet qui ne m’intéressait pas spécialement et pourtant j’ai vite été embarquée dans son histoire. Dessins en noir et blanc qui accentuent la dureté de cette réalité. Emouvant.

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Lupus, Tome 2

Lupus, volume 2, c'est désormais en compagnie de Sanaa que notre héros poursuit ses aventures. Un grand besoin de discrétion s'est fait ressentir à la fin du premier tome et quoi de mieux qu'une planète peuplée de vieux pour être tranquille : "une parenthèse de calme et de bonheur "....

Maintenant habitué au dessin de Peeters, j'ai savouré cet album,il ne s'y passe pas grand chose, si ce n'est l'originalité, l'exotisme de cette nouvelle planète mais on ressent une certaine tension, même Lupus qui n'est pourtant pas un modèle de perspicacité a "un peu peur qu'on me laisse me remplir les poumons une dernière fois avant de me plonger la tête sous l'eau "

J'ai l'impression que le troisième volume va être mouvementé !!!
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