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Critiques de Galsan Tschinag (90)
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La fin du chant

Dans le massif de l'Altaï, des nomades touvas vivent depuis des centaines d'années dans un environnement hostile mais maitrisé.



C'est la famille de Shumuur qui sert de cadre à ce roman, qui débute par les luttes des enfants visant à permettre à un poulain de se nourrir d'une autre mère que la sienne. La scène est brute et les gestes des enfants montrent de suite l'apreté de la vie.



C'est un roman dépaysant au possible , qui nous immerge dans la vaste nature de l'Altaï où les chevaux semblent aussi abondants et disponibles que les velibs en métropole, où le ciel et le fleuve font office de divinité, où les yourtes se font et se défont au rythme des saisons et des invasions. C'est un monde rude, brut, non façonné par l'homme. On sent poindre la nostalgie de l'auteur lorsque le premier cercueil envahit la vallée quand les chamanes partent encore en fumée avec l'arbre sacré.

J'ai ressenti quelques longueurs , n'étant pas un adepte du nature writing, mais la résilience des personnages , les relations claniques , la vie dans l'Altaï mais aussi le dernier chapitre, très fort et que l'on aurait sans doute aimé voir se prolonger font de cette lecture un beau voyage.

j'ai enfin beaucoup apprécié les mots touvas laissés dans le texte , sans doute intraduisibles, et le petit glossaire final.

Un petit mot sur l'auteur qui sans surprise est issu de ces contrées et qui est parti en Allemagne ( de l'Est à l'époque) dans le cadre d'un échange entre nations communistes.
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Le Monde gris

Parfois, il y a de ces coïncidences… Il y a quelques semaines, je suis allé à la bibliothèque et j'ai emprunté le roman ciel bleu : une enfance dans le Haut Altaï. Tant qu'à découvrir un nouvel auteur, Galsan Tschinag, avec un titre, pourquoi ne pas en prendre un deuxième. J'ai choisi au hasard le monde gris. Eh bien, il s'agit de la suite de l'autre, de son autobiographie. Très jeune, le narrateur avait été habitué à vivre au grand air dans les plaines de Mongolie, comme l'ont fait son père et ses aïeuls. Profondément attaché à son mode de vie nomade et aux traditions de son peuple, il voulait devenir chaman mais voilà qu'il approche l'adolescence et, comme c'est arrivé pour ses frères et soeurs, il est arraché à sa famille pour être envoyé à l'école. Mais son éloignement signifie également pensionnat. Là, les autorités communistes et laïques (également preprésentées par son grand frère, devenu directeur de l'établissement) tentent par tous les moyens d'éduquer les enfants selon leurs standards, avec une vision complètement tournées vers le futur et la modernité, donc détournée des traditions millénaires. Ça m'a beaucoup fait penser aux récits des milliers de jeunes Amérindiens du Canada qui, dans la première moitié du 20e siècle, ont été enlevés aux leurs afin de les éloigner de leur mode de vie ancestral jugé néfaste. Pour revenir au roman le monde gris, c'est aussi un récit initiatique. le jeune narrateur doit s'habituer à son nouveau milieu, et il y a arrivera, au gré des saisons, il décrochera même des honneurs à l'école. Mais ce milieu, ce monde ne peut être que gris en comparaison de la richesse (naturelle, spirituelle, etc.) de sa vie libre de nomade. Quoique celle-ci n'était pas sans difficultés non plus. Cette dualité, elle a été bien rendue par Galsan Tschinag. Il y a bien quelques longueurs, surtout dans le dernier tiers du roman, mais on pardonne devant la beauté des descriptions de lieux et l'authenticité des émotions. J'ai été frappé par ce joyeux mélange de réalisme et de poésie.
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Ciel bleu

J'ai posé mes valises en Mongolie en compagnie de Galsan Tschinag. Dans ciel bleu, il nous raconte ses souvenirs d'enfances dans les plaines de Mongolie. C'est une totale découverte pour moi et j'ai beaucoup apprécié ce court récit.



Si au début, tout est merveilleux pour cet enfant : la vie avec sa famille, les ballades avec son chien très vite tout bascule quand ses frères et sœurs doivent être scolarisé en ville. Puis c'est sa grand-mère qui disparaît.



On découvre d'autres coutumes et croyances, un autre mode de vie dans les yourtes. Bref c'est on ne peut plus dépaysant.



J'ai beaucoup aimé l’écriture de l'auteur et je pense sortir très vite ses autres romans de ma PAL.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Ciel bleu

Il y a plus de trente ans, un film m’avait marqué : « Urga ». Si je ne conserve aucun souvenir précis de l’intrigue (hormis l’anecdote du drapeau planté sur la yourte signifiant « occupé » et permettant un moment d’intimité), je garde en mémoire, une ambiance, des visages… « Ciel bleu » possède cette même force évocatrice… Ce livre est le récit d’une enfance pastorale dans les paysages austères d’un pays que l’on n’associe pas forcément à l’allégresse, fût-elle de mouton. Il convient de préciser, qu’à cette époque, un régime communiste contrôlait les faits et gestes des citoyens, y compris, ceux des nomades. Le choix de conserver les termes locaux, donne une authenticité à ce récit, qui alterne les moments graves et des épisodes plus joyeux. L’histoire commence par un rêve, comme si, dans le dénuement des steppes et la précarité des conditions de vie, il était indispensable de s’appuyer sur un imaginaire fort. L’homme libre, paraît-il, est celui qui chérira la mer… Ici, le ciel fait office de miroir où, steppes by steppes, son âme se construit. Les relations entre les membres de ces grandes familles et l’importance des animaux qui, à l’instar des humains doivent lutter pour survivre dans ces milieux hostiles, sont dépeints avec précision mais sans emphase.

L’auteur nous dit ses joies d’enfants, ses peines et ses craintes. Il dévoile les solidarités nécessaires au bien-être sans faire l’impasse sur les tensions que ces groupes quasi-autarciques traversent. L’apparente immobilité, résultant de l’écrasante continentalité des étendues mongoles, n’empêche pas l’auteur de parvenir à maintenir l’intérêt du lecteur tout au long de cette chronique intimiste. Il est précisé, en préambule, que Galsan Tschinag se consacre à la protection des coutumes de son peuple : les Touvas. Malgré la tentation de conclure par une boutade facile que ce nom induit (et que penser dès lors des Kazakhs voisins ?), je vais m’empresser de surfer sur la toile pour en connaître davantage sur cette région du globe… Ce n’est pas le moindre mérite de cette singulière rencontre littéraire.
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Ciel bleu

Vous aimeriez vous lancer dans une aventure touchante et dépaysante ? Le ciel bleu est le roman parfait pour vous. Son auteur Galsan Tschinag y raconte son enfance nomade dans les steppes de Mongolie, au milieu des années 1950. C'était une vie de transhumance, à se déplacer selon les pâturages et les saisons, et tout ce qui vient avec : s'occuper des troupeaux de moutons, monter et démonter les yourtes (tentes), s'amuser avec ses frères, soeurs et cousins, connecter avec sa grand-mère, faire des rencontres inattendues, etc.



C'est la seule vie qu'a connue le narrateur, qui a à peine cinq ans au début de l'histoire. Puis il est séparé de sa fratrie, envoyée à l'école à la ville. Il est maitnenant seul et doit se charger seul des tâches restantes. Mais ce n'est pas grave, la vie dans les steppes est synonyme de liberté et Galsan Tschinag réussit très bien à la dépeindre puis à me la faire aimer. Bon, je ne crois pas que je pourrais sérieusement abandonner le confort de mon foyer mais je serais curieux de tenter l'expérience pendant un laps de temps déterminé, pas trop long.



Dans tous les cas, le roman m'a apporté une dose appréciable d'exotisme, de cette existence entre ciel et terre, loin de tout repère. Pendant ma lecture, je me prenais à m'imaginer au grand air, à m'occuper de moutons, ou bien à m'installer dans une yourte et à boire du thé à côté du fourneau. Ainsi, c'est aussi un voyage initiatique auquel le lecteur a droit. C'est que le jeune narrateur grandit un peu, il doit faire face à des difficultés car la vie dans les steppes peut paraître simple mais elle n'est pas si facile. La perte de chaque animal (que ce soit dû à un renard affamé ou au grand froid) se fait ressentir, celle de membres de la famille aussi.



Au-delà des sujets abordés, le ciel bleu est une lecture agréable et facile. le roman est plutôt court, environ cent-cinquante pages, donc se lire rapidement. Puis, tous les mots propres à la culture mongole sont définis en bas de page et réunis dans un glossaire à la toute fin. Lisez-le, vous serez émerveillés !
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La fin du chant

Une tranche de vie d’un peuple Mongol, peuples nomades composés de Touvas et de Kazakhs. La vie dans les steppes d’Asie centrale, dans le Haut Altaï est très dure.

Pendant l’année du Singe Blanc qui couvre les années 1943 – 1944, les Touvas doivent fuir devant les Kazakhs, une fuite pour la survie d’un peuple.

Le roman commence par une prière que chante Dombuk, adolescente, oraison pour qu’une jument, dont le poulain est mort, accepte de donner son lait à un poulain orphelin de mère. Ce chant, fil conducteur du roman, exprime le caractère fier de Dombuk, d’une Touva qui vit dans un monde d’une beauté sauvage, suivant des traditions ancestrales.

Un roman plus que dépaysant, une prose orale jaillie de la nuit des temps.
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Ciel bleu

Quel dépaysement !



L’auteur nous raconte son enfance dans les montagnes du Haut-Altaï en Mongolie.

C’est un Touva, peuple nomade d’éleveurs et de chasseurs. Un mode de vie authentique qui dépend de la nature. Il vivent en harmonie avec elle, dans ces grands espaces où le climat peut être rude.

Dans l’aïl, groupement de yourtes, chacun à sa place, même les plus petits participent.

Dshurukuwaa est un petit garçon plein de vie, courageux et fougueux. Il entretien une relation pleine de tendresse avec sa grand-mère Enej ,qu’il s’est choisi et avec qui il veut vivre. Tout deux possèdent un petit troupeau, qu’ils emmènent paître dans la steppe, avec Arsylang, son chien, son meilleur ami et confident. Plus tard il rêve de devenir un «excellent éleveur», comme son grand-pères, il aura au moins mille têtes.

A l’âge de huit ans il devra partir à l’école, à une journée de cheval, comme ses frères et sœurs. Mais il ne le souhaite pas, il préfère sa vie auprès de sa tribu, avec ses traditions et ses rites ancestraux.

Ce récit est un véritable voyage sensoriel.
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Belek, une chasse dans le Haut-Altaï suivi de..

160 pages, c’est court, mais il n’a pas fallu deux lignes pour que je parte en voyage dans le pays Touva, extrême sud de la Sibérie (j’y étais déjà avec Sylvain Tesson).



Deux histoires, avec un début et une fin, le genre d’histoire qu’on aurait eu envie d’écouter un soir, devant un feu de camp, tant elles auraient été belles, dites à voix haute.



Deux histoires tragiques, bien entendu.



La première est celle de Belek, un pauvre bougre, un berger qui a été puni alors que les responsables étaient les p’tites bit** qui avaient des armes et voulaient chasser le loup en s’en prenant à des louveteaux sans défense.



Vous situez le genre de pleutres qu’étaient ces quatre kékés ? Des porteurs d’emmerdes et les emmerdes, ça vole toujours en escadrilles. Belek ne le savait pas et il l’a payé cher sans que les autres fussent inquiétés.



C’est une histoire émouvante, une histoire tendre aussi, celle d’une vengeance, celle d’un homme chassé du clan pour une erreur qui ne lui était pas imputable, une histoire de malédiction car dans ces terres, elle règne en maître.



En filigrane, nous aurons aussi de la politique, celle du Parti, des Rouges, mais pas des socialistes comme nous avons maintenant… Non ! Ici, ce sont ceux avec qui il ne faut pas trop discuter et où il ne fait pas bon avoir des biens.



La seconde histoire est celle d’un père qui n’osa jamais reconnaître son fils, qui se pensait voleur alors qu’il ne l’était pas, et celle aussi des Rouges, plus présente, puisque notre vieux Dshaniwek a été un membre important du parti.



La première histoire m’avait emportée loin de Bruxelles, donné des émotions et c’était un peu groggy que j’avais commencé la seconde, pensant, à tort qu’elle serait moins belle.



Elle a tout explosé. Le pays m’a apparu encore plus dur, encore plus violent, surtout ses paysages, ses montagnes, son climat. Une fois de plus, les personnages sont marquants, même les seconds rôles.



Bajak, que l’on regarde jeune garçon, avec l’envie de le fesser va se révéler être un homme de bien, un grand homme, un homme qui voulait juste vivre sans faire de bruit, sans déranger personne, en faisant le bien autour de lui. Mais…



Oedipe à l’envers… Dark Vador et Skylwalker avec plus de brio, de bravoure, de folie, de haine. On devrait détester son père, Dshaniwek, mais c’est impossible. On aimerait agir, intervenir, hurler "non" mais tel un témoin impuissant, les drames vont se jouer sous nos yeux.



J’ai refermé ce petit roman en soupirant car il était déjà terminé… Entre nous, je ne sais pas si j’aurais survécu à une autre histoire de la trempe de ces deux-là.



Une fois de plus, un roman où la Nature est très présente, où les Hommes doivent faire corps avec elle s’ils ne veulent pas mourir.



Deux histoires tragiques dans un pays magnifique pour celui qui le voit dans un reportage, mais en vrai, c’est un pays et un peuple aussi âpre l’un que l’autre car façonné par les vents et le climat rude.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Ciel bleu

Enfant des steppes et issu du peuple Touva, Galsan Tschinag raconte dans ce magnifique roman initiatique son enfance en Mongolie dans le Haut-Altaï, en compagnie de sa famille - dont sa grand-mère, à laquelle il est particulièrement attaché -, des moutons, et d’Arsylang, son chien qui l’assiste avec le troupeau, et sans lequel les conditions de vie rudes seraient encore plus difficiles à supporter. J’ai eu un gros coup de cœur pour ce récit empreint d’émotions et de beauté, qui raconte un mode de vie centré sur l’essentiel, et qui touche à un thème universel : grandir, et devoir se séparer un jour de ce qui nous est cher. À lire pour le dépaysement, la vie dans la yourte, et pour la délicatesse de l’écriture.
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Ciel bleu

Dshurukuwaa le narrateur vit dans une yourte en Mongolie avec ses parents, son frère , sa soeur et la grand-mère qu'il a adopté dès son plus jeune âge.

Il raconte l'éducation qu'il a reçu de cette grand-mère durant sa petite enfance, le départ de son frère et sa soeur pour l'école à une journée de cheval du campement, les relations avec la famille proche, les efforts surhumains pour protéger le troupeau de moutons durant le terrible hiver, son travail dans la steppe et sa relation avec son chien Arsylang.

Monter et démonter la yourte "pour parcourir les quatre saisons, traverser les quatre fleuves, aller des montagnes à la steppe, de la steppe à d'autres montagnes et au bord du lac avant de faire demi-tour".

Une vie simple à travers le regard d'un enfant qui observe tout, qui veut tout apprendre, racontée avec beaucoup de douceur, de questionnements jusqu'à la révolte.

Un voyage magnifique.
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Ciel bleu

Une enfance dans les steppes de Mongolie dans les années 50, tel est le thème de ce récit de Galsan Tscinag (emprunté comme d'habitude pour avancer dans mon tour du Monde !).



Une enfance nomade, où les  parents plantent la yourte au gré des pâturages où paissent leurs troupeaux de moutons, enfance rythmée par les saisons par les récits de cette grand mère adoptive, coup de foudre réciproque entre l'enfant et l'aïeule, enfance adoucie par le compagnonnage avec un chien, partenaire de toutes les sorties ...



Mais l'enfant grandit, son frère et sa sœur partent à l'école et ne reviennent qu'à la fin du trimestre, la grand-mère s'envole au pays du sel et le printemps reste coincé dans l'hiver.



Une enfance rude très dure, où la vie en pleine nature ne compense pas l'envie d'une vie plus douce, où les soins à apporter au bétail usent toutes les forces ... 



Un court récit d'une grave puissance. 



Un auteur que je découvre et dont j'ai apprécié le style sobre et sans fioritures, parfois aussi sec que les éléments qui balaient la steppe.



A lire !  
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Ciel bleu

Bienvenue en Mongolie ! Dans ce court, mais néanmoins dense récit autobiographique, Galsan Tschinag nous conte son enfance, entre anecdotes et souvenirs. On se croirait un peu dans un épisode de Bienvenue en Terre inconnue. Nous, lecteurs, sommes plongés dans la vie en autarcie de ce peuple nomade, qui déplace sa yourte et son troupeau en fonction des saisons.



Galsan vit donc dans une yourte avec ses parents, son frère et sa sœur, son chien et fidèle ami Arsylang et sa grand-mère adoptive, au milieu des steppes, entre ciel et terre. Chacun a sa place et son rôle à jouer. Les tâches sont réparties et personne ne les discute. Il y a également ses oncles et tantes et ses cousins, formant ainsi une communauté nommée aïl. Et ceci compose tout son univers.



Le récit peut parfois paraître décousu, la chronologie n’étant pas toujours évidente en fonction des chapitres qui sont eux thématiques. J'ai également trouvé dommage que les us et coutumes ne soient pas mieux explicités. J'aurais apprécié de mieux comprendre le pourquoi du comment de certaines pratiques et/ou croyances (comme le fait de faire pipi dans les yeux de sa grand-mère pour la guérir par exemple… Oui, ça m'a marquée).



C'est intéressant, c'est authentique mais il m’a manqué ce quelque chose, je m'attendais à plus. Plus de descriptions quant aux paysages magnifiques, plus d'explications afin de mieux comprendre aussi, plus d'émotions, d'immersion… J'ai ressenti une certaine distance avec le narrateur et son quotidien, j'ai trouvé que l'on demeurait finalement en surface. Beaucoup de thèmes sont évoqués sans plus de détails. Mais bon, il s'agit là du récit d'un enfant qui n'a pas encore 8 ans… En revanche, la relation qu'il a vécu avec sa grand-mère, ainsi qu'avec son chien est poignante…



En bref, ce livre reste agréable à lire et permet de découvrir un peuple et de voyager.



Challenge Multi-Défis 2022

Challenge Les Globe-trotteurs Saison 4
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La fin du chant

Cette lecture est un peu en dehors du Temps. Elle nous emmène dans les vastes étendues mongoles, de grandes steppes où les hommes sont en communion avec la nature. Quand a lieu cette histoire ? Aucune idée, cela pourrait se dérouler au XVIIème siècle comme au XIXème siècle. En effet rien ne nous donne d'indices temporelles (sauf peut-être l'évocation d'invasions kazakhes et chinoises, mais ma connaissance de l'histoire de ce pays est quasi inexistante).

Les paysages semblent magnifiques, rien d'autres que de l'herbe à perte de vue, aucune ville, aucune maison. Les hommes se contentent de ce que la nature leur offre : le lait des animaux, leur viande. Bien que les conditions de vie semblent difficiles, ils ont l'air heureux. Ce peuple Touva est très intéressant, nous découvrons quelques-unes de leurs coutumes et apprenons même quelques appellations dans leur langue !
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Belek, une chasse dans le Haut-Altaï suivi de..

L’auteur nous raconte, comme si nous y étions, des histoires de chasses aux loups, au chevreuil, à l’homme. Il nous peint une époque troublée par la révolution communiste, la guerre. Il y a Belek, un domestique, esclave que la malchance poursuivra toute sa vie, mais qui finira par gagner. Il y a la steppe, paysage vivant aux humeurs changeantes, comme une tempête de neige, à la colère déchirant le ciel. L’homme fait corps avec son environnement. Grande amoureuse de ses paysages, j’ai trouvé ce livre magnifique. C’est toujours avec beaucoup d’humanité et d’intelligence que les personnages prennent place dans des contes souvent tragiques. Un livre qui se lit vite, mais se relit et se relit encore, pour le plaisir du voyage.
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Dojnaa

Mon premier roman mongol.



Je ne peux pas dire que j'ai aimé et je ne peux pas dire non plus que j'ai détesté. Disons juste que l'histoire ne m'a pas vraiment happé.



C'est un très bon roman en hommage à la femme mongole. L'auteur témoigne de ce qu'on pense des femmes dans les steppes de l'Altaï en Mongolie. En gros, les femmes sont des "chiennes" comme le dit si bien le mari de Dojnaa, des servantes, des moins que rien. Je ne pouvais m'empêcher de sursauter à chaque fois que je lisais ce mot, où que je lisait des passages montrant des femmes soumises.



J'ai aimé le fait que l'auteur soit un homme et qu'il dénonce la condition de la femme en Mongolie. Et que pour ce faire, il se serve de son personnage principal, Dojnaa, une femme forte, qui sait ce qu'elle veut. Une femme qui chasse et devient le pilier central du clan familial.



Les descriptions de la nature sont très belles et m'ont donné plus que jamais envie d'aller en Mongolie. J'ai beaucoup aimé la langue remplie d'images de l'auteur.



En définitive : une très bonne lecture sur les femmes mongoles.
Lien : https://labullederealita.wor..
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Dojnaa

Dojnaa est une femme mongole. Elle est la fille d’un lutteur de légende. Son mari vient de partir, elle se retrouve seule avec ses enfants.

Galsan Tschinag nous dresse le portrait d’une femme d’un caractère fort et résolu qui sait ce qu’elle a à faire. J’ai beaucoup aimé découvrir la vie de cette femme et la culture mongole par la même occasion. J’ai trouvé la fin un peu floue, un peu abstraite. Mais je lirai volontiers d’autres livres de Galsan Tschinag car j’aime découvrir des nouveaux horizons et nouvelles vies.

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La fin du chant

Le Chant qui donne son titre au roman est celui qu'entonne Dombuk, une jeune nomade de l'Altaï — chacun sait qu'il s'agit d'une chaîne de montagnes s'étendant entre les états actuels de Mongolie, de Russie, de Chine et du Kazakhstan. Il s'agit pour l'adolescente de convaincre une jument qui vient de perdre son petit d'offrir son lait à un poulain dont la mère est morte ; cette tâche d'une grande importance pour la pérennité du troupeau fait office de fil rouge dans ce récit, moins imaginaire qu'inspiré de "la vie elle-même", ainsi que le confesse l'auteur dans ses dernières pages. On le voit, nous sommes ici bien loin de nos préoccupations quotidiennes d'Occidentaux sédentaires !



Les éleveurs de l'Altaï évoluent au sein d'un paysage grandiose, magnifiquement décrit par Galsan Tschinag. C'est aussi un monde âpre, cruel, tout en étant profondément humain. Une mère peut étrangler son fils de dix ans parce que celui-ci se revendique Kazakh comme son père et non Touva comme elle ; un chasseur peut être dévasté après avoir abattu une marmotte qui allaitait encore ses cinq petits... Le récit se déroule au milieu du 20ème siècle, à une époque où ce monde que l'on croyait immuable se métamorphose : le Chant qui touche à sa fin est aussi celui des chamans, car bientôt les Touva iront chercher leur subsistance loin de leurs montagnes, dans des cités industrielles où ils connaîtront les joies de la radio et du réfrigérateur.



L'auteur est de nationalité mongole mais, ayant vécu en ex-RDA, il écrit dans la langue de Goethe. Peut-être est-ce la raison pour laquelle il n'y a pas l'impression d'étrangeté, voire d'imperméabilité, que l'on peut ressentir à la lecture d'autres romans issus de cultures lointaines. "La Fin du Chant" est fortement dépaysant mais reste accessible. Dans le portrait de ces personnages au mode de vie si différent du nôtre, on retrouve d'ailleurs quelques traits universels : ainsi Dombuk, l'adolescente débrouillarde, qui en tant qu'aînée de la fratrie doit assumer des tâches d'adulte ; son père Schuumur, le chasseur taciturne, partagé entre le souvenir de sa défunte épouse et les possibilités offertes par le retour de son ancienne amante ; Gulundshaa, l'amante en question, qui rechigne à s'immiscer dans leurs affaires de famille mais désirerait mettre un terme à sa solitude...



"La Fin du Chant" est un court roman qui peut se lire en un après-midi, comme une parenthèse bienvenue, une bonne bouffée d'air pur des montagnes. Cette excursion en Asie Centrale aux côtés de Galsan Tschinag a, pour ma part, été très concluante ; plusieurs de ses romans ayant été traduits en français, je sais d'ores et déjà que j'y retournerai bientôt.
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Ciel bleu

L'auteur nous raconte son enfance dans les terres du Haut-Altaï en Mongolie. Il vit sous une yourte au sein d'une famille d'éleveurs de moutons, les femmes traient les yaks, les hommes chassent, les enfants ramassent du crottin. Mais les temps changent, les enfants doivent aller à l'école dès l'âge de 8 ans, le bétail ne semble plus indispensable pour gagner sa vie, on commence à fêter la Saint-Sylvestre comme en Russie et on chasse avec du poison.

L'enfance touchante et dépaysante d'un enfant et son lien très fort avec son chien!
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Ciel bleu

L’auteur nous emmène dans la Mongolie de son enfance, celle de la fin des années 40 et du début des années 50.

Lui le petit nomade qui vit dans la yourte de ses parents avec son frère et sa sœur ainés ainsi qu’une vieille femme qui la famille a recueillie et qui est pour lui sa grand-mère.

C’est tout le monde ce peuple nomade dont le principal souci est d’aller faire paitre les troupeaux dans les meilleurs pâturages, et qui par conséquent change le lieu du campement en fonction des saisons, qu’il nous raconte.

Un monde millénaire qui peu à peu a disparu.

L’auteur avait pourtant décidé qu’en ce qui le concerne, il resterait nomade avec pour seule fortune son troupeau, et que contrairement à son frère et à sa sœur qui ont été envoyés dans un centre communautaire pour aller à l’école à l’âge de 8 ans lui ne quitterai pas ses montagnes.

Et, pourtant, si nous ne savons pas ce que sont devenus son frère et sa sœur, l’auteur lui, est bien allé à l’école, il a même obtenu son bac, et est allé ensuite à l’université en Allemagne de l’est (solidarité entre pays communistes des années 50-60 oblige….)

A tel point qu’aujourd’hui l’auteur écrit en allemand

Un superbe livre qui nous fait voyager dans les grandes plaines et les montagnes du Haut-Altaï dans lesquelles la vie était bien difficile.

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La fin du chant

La fin du chant est l’un des romans écrit par un auteur mongol, né à Oulan-Bator, mais qui écrit en allemand. C’est plutôt surprenant lorsqu’on lit la mention « traduit de l’allemand » au début du livre ! L’auteur est né dans une famille de chamans et le thème du chamanisme est présent dans ce roman qui évoque une famille de la tribus des Touvas.



La fin du chant n’est pas un roman bien long et pourtant, il est riche de nombreux thèmes et s’inscrit dans différents genres : roman d’initiation, roman d’amour, il évoque aussi la vie quotidienne traditionnelle en Mongolie, les croyances, des épisodes de conflits lorsque les terres et les troupeaux des nomades sont convoités par d’autres peuplades, provoquant une fuite émaillée de combats où de nombreux Touvas trouvent la mort.



Ce roman émeut aussi par la beauté des paysages, par la vitesse avec laquelle les enfants prennent des résolutions qui les mènent dans l’âge adulte, par la puissance de l’histoire d’amour de Schuumur qui hésite entre deux femmes, dont l’une a disparu… Les portraits des personnages sont superbes. Il est étonnant de voir comment l’auteur les a rendus si présents, à la fois lointains et proches de nous, a su rendre leurs caractères et leurs aspirations. Les personnages féminins sont en particulier très réussis.
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