AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Dominique Petit (Traducteur)Françoise Toraille (Traducteur)
EAN : 9782877308953
187 pages
Editions Picquier (30/11/-1)
3.44/5   25 notes
Résumé :

Un court roman dédié “à la femme nomade qui porte sur ses épaules le destin d’un monde en train de disparaître.”. On y retrouve la poésie et l’univers de Ciel bleu, Vingt jours et un (éditions Métailié), et Belek, une chasse dans le Haut-Altaï (L’Esprit des Péninsules).“Galsan Tschinag raconte la grande steppe et ses nomades, les traditions ancestrales qui peu à peu s’estompent avec l’arrivée des temps nouveaux, les rites chamaniques, la yourte et le cha... >Voir plus
Que lire après DojnaaVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
3,44

sur 25 notes
5
2 avis
4
4 avis
3
3 avis
2
2 avis
1
0 avis
Dojnaa est une femme mongole. Elle est la fille d'un lutteur de légende. Son mari vient de partir, elle se retrouve seule avec ses enfants.
Galsan Tschinag nous dresse le portrait d'une femme d'un caractère fort et résolu qui sait ce qu'elle a à faire. J'ai beaucoup aimé découvrir la vie de cette femme et la culture mongole par la même occasion. J'ai trouvé la fin un peu floue, un peu abstraite. Mais je lirai volontiers d'autres livres de Galsan Tschinag car j'aime découvrir des nouveaux horizons et nouvelles vies.
Commenter  J’apprécie          130
Mon premier roman mongol.

Je ne peux pas dire que j'ai aimé et je ne peux pas dire non plus que j'ai détesté. Disons juste que l'histoire ne m'a pas vraiment happé.

C'est un très bon roman en hommage à la femme mongole. L'auteur témoigne de ce qu'on pense des femmes dans les steppes de l'Altaï en Mongolie. En gros, les femmes sont des "chiennes" comme le dit si bien le mari de Dojnaa, des servantes, des moins que rien. Je ne pouvais m'empêcher de sursauter à chaque fois que je lisais ce mot, où que je lisait des passages montrant des femmes soumises.

J'ai aimé le fait que l'auteur soit un homme et qu'il dénonce la condition de la femme en Mongolie. Et que pour ce faire, il se serve de son personnage principal, Dojnaa, une femme forte, qui sait ce qu'elle veut. Une femme qui chasse et devient le pilier central du clan familial.

Les descriptions de la nature sont très belles et m'ont donné plus que jamais envie d'aller en Mongolie. J'ai beaucoup aimé la langue remplie d'images de l'auteur.

En définitive : une très bonne lecture sur les femmes mongoles.
Lien : https://labullederealita.wor..
Commenter  J’apprécie          130
Ce roman est une ouverture vers le quotidien des femmes mongoles, dans un passé proche.
C'est les yeux et l'âme de Dojnaa qui nous ouvrent la porte de ce rude univers. La condition de la femme y est fragile, et dépend de sa force et surtout de la chance d'un bon mariage. Dojna est puissante, mais mal mariée... Un magnifique portrait se dessine au nom de toutes les autres, sous la plume humble de Mr Tschinag. Une ode aux femmes se dresse en parallèle au fur et à mesure du récit. On y découvre une femme Terre sous les pas de son peuple, Roc face aux assauts de l'effritement des traditions, Eau nourricière...
La Nature violente et sauvage est là aussi, comme toujours dans les écrits de ce grand Monsieur. Là aussi c'est Dojnaa qui nous la dévoile par ses talents de chasseuse.
Une louve parmi les loups, dans la steppe malmenée par les vents.
Commenter  J’apprécie          60
Dojnaa, élevée par son père, célèbre chasseur de l'Altaï, grandit libre d'esprit et de corps, heureuse. Mais son mari sera tout autre, faible mais brutal avec elle pour compenser. Après des années de violence, et 7 enfants dont 3 seulement survivent, Dojnaa ose se rebeller et se libérer de cet homme. Grace à sa force physique et sa force d'esprit, elle le chasse et se retrouve seule pour élever, nourrir ses enfants. Elle reprend la chasse, enseignée par son père, pour nourrir sa famille et protéger le troupeau des loups...et trouvera le bonheur grâce à un vieux couple sage qui vit près de sa yourte.
Un portrait de femme extraordinaire. Une vie de peines, de devoirs qui pourrait broyer n'importe qui...mais cette femme est forte, intelligente, et pleine d'amour à donner.
Des descriptions de luttes qui tournent au burlesque parfois permettent de supporter la violence ordinaire. Mais il y a aussi des descriptions délicates d'un amour naissant, tellement émouvantes... et bien sûr les monts de l'Altaï et les béliers de Marco Polo qui vous font oublier toute la dureté du quotidien pour ne plus voir que la beauté du pays.
Commenter  J’apprécie          40
Après la Pologne, mon périple littéraire dans le cadre du défi "1 mois 1 pays en livres" proposé sur Bookstagram m'emmène en Mongolie ! L'objectif premier de ma participation est de découvrir la littérature de pays que je connais peu mais aussi de me plonger dans la vie de ces pays à travers le regard que les écrivains portent dessus, et c'est mission réussie avec "Dojnaa". Galsan Tschinag dédie d'ailleurs ce roman « A la femme nomade qui porte sur ses épaules le destin d'un monde en train de disparaître ».

Dans les rigueurs de l'hiver mongole, une mère de famille d'une trentaine d'années comprend que son mari vient de l'abandonner, elle et leurs enfants. Au fil des pages suivantes, Dojnaa revient sur les treize années d'une union dénuée d'amour mais que ses multiples sacrifices permettaient de faire tenir. A côté du portrait de femme droite, altruiste, discrète, flexible qui est fait de Dojnaa, les défauts de Doormak ne sont que plus criants : jaloux, infidèle, porté sur la boisson, paresseux, violent… Et pourtant leur foyer perdure grâce à l'engagement sans faille de la jeune femme.

Si ce texte nous donne à voir la beauté sauvage de la steppe mongole et le mode de vie de ses habitants, il souligne surtout le courage des femmes qui mettent les enfants au monde, chassent pour nourrir le foyer, déplacent les bêtes de pâturage en pâturage et se battent en permanence contre des hommes qui croient que tout leur est dû. Mon seul regret avec ce texte est de ne pas avoir rencontré une plume qui illumine Dojnaa à la juste valeur du feu qu'on sent brûler en elle.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          40

Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Elle n'était proche de personne en particulier, si ce n'est de son père. Mais elle n'aurait pas su non plus qui détester. Tous les hommes lui semblaient pareillement doués de bonté et de malice, comme les béliers ou les loups : le plus grand des mâles, arborant les plus grandes cornes, n'en demeurait pas moins un bélier, et le plus petit des chiots, au pelage le moins fourni, n'en était pas moins déjà un loup. C'est la raison pour laquelle elle n'avait jamais accordé aux hommes une attention particulière, sans pour autant se soucier spécialement non plus de l'autre moitié de l'humanité, les femmes.
Commenter  J’apprécie          60
Peut-être allait-elle se transformer en tremble, un peu prématurément certes, mais elle avait entendu parler de vieux et de vieilles respectables au visage recouvert d'écorce de tremble et aux doigts semblables aux branches de cet arbre, aussi n'avait-elle rien contre. Elle était encore un jeune tremble verdoyant, portant une pousse, son enfant. Ses racines tenaient toujours bon, résistant aux tempêtes sur le sol de la vie ; pleine de sève, elle s’élevait bien droite au milieu de la forêt des hommes. Quand viendrait la vieillesse, il se pourrait bien qu'elle devienne un "temir terek", un tremble d'acier, comme dans les légendes ; elle en était sûre.
Commenter  J’apprécie          20
Le chef du troupeau réapparut, hirsute, planant et étincelant, exactement à l'endroit où elle l'attendait. Alors, comme si l'animal primitif, devenu entre-temps génie des montagnes, s'éveillait en lui et flairait le danger, le bélier bleu-gris s'arrêta subitement. Maintenant qu'il était à son tour dans l'ombre, peut-être avait-il repéré l'être humain qui s'y trouvait. Il se ramassa sur lui-même pour prendre son élan et bondir.
Commenter  J’apprécie          10
Dès l'aube, elle partit à cheval. Elle avait passé la cartouchière en cuir noir bien graissé par dessus sa ceinture de soie, puis chargé sur son épaule le fusil avec sa longue baguette recourbée et sa courte crosse jaune, enfin elle avait accroché un piège à loup au pommeau arrière de la selle.
Depuis qu'elle avait renoncé à son existence de jeune fille, elle n'avait pratiquement plus jamais eu l'occasion de chasser.
Commenter  J’apprécie          10
La mort d'un enfant est toujours terrible, car on ne peut en trouver le sens.
Commenter  J’apprécie          00

Videos de Galsan Tschinag (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Galsan Tschinag
"J'ai le goût du merveilleux, ce sont des restes d'enfance." C'est avec ces quelques mots de Romain Gary, extrait de "La Nuit sera calme", que nous démarrons ce nouvel épisode de notre podcast. Car il y sera justement question d'éblouissement des premières fois, de cet âge où chaque découverte est un trésor à apprivoiser. D'enfance, en somme.
Pour nous accompagner : nous recevons Valentine Goby, autrice de nombreux romans pour adultes, mais aussi pour la jeunesse. Son dernier livre, "L'Île haute", nous emmène à la rencontre de Vadim, jeune garçon de 12 ans, qui vit à Paris. Nous sommes en 1943 et il est envoyé dans les Alpes. Officiellement pour soigner son asthme, mais surtout pour fuir les Allemands... car il est Juif. Arrivé après un long trajet en train et dans la neige, Vadim découvre la splendeur de la montagne, immensité enivrante qui le rend minuscule.
Au cours de cet entretien, Valentine Goby nous dira comment est née cette envie d'écrire un roman d'apprentissage, et en quoi l'enfance la fascine et l'inspire.
Juste après, nous retrouverons les libraires de Dialogues, Romain, Rozenn et Laure. Ils ont sélectionné pour nous plusieurs romans sur l'enfance et l'émerveillement. 
Bibliographie : 
- L'Île haute, de Valentine Goby (éd. Actes Sud) https://www.librairiedialogues.fr/livre/20859799-l-ile-haute-valentine-goby-actes-sud
- Murène, de Valentine Goby (éd. Actes Sud) https://www.librairiedialogues.fr/livre/18855093-murene-roman-valentine-goby-actes-sud
- L'Anguille, de Valentine Goby (éd. Thierry Magnier) https://www.librairiedialogues.fr/livre/16758956-l-anguille-valentine-goby-thierry-magnier
- Chèr.e moi (éd. Seuil) https://www.librairiedialogues.fr/livre/21362899-cher-e-moi-lettres-a-l-ado-qu-lettres-a-l-ado--collectif-seuil
- Germinal, d'Émile Zola (éd. Folio) https://www.librairiedialogues.fr/livre/843968-germinal-emile-zola-folio
- Les Misérables, de Victor Hugo (éd. Folio) https://www.librairiedialogues.fr/livre/11354695-les-miserables-victor-hugo-folio
- E = mc2 mon amour, de Patrick Cauvin (éd. le Livre de poche) https://www.librairiedialogues.fr/livre/185907-e-mc2-mon-amour-roman-patrick-cauvin-le-livre-de-poche
- Élisée, avant les ruisseaux et les montagnes, de Thomas Giraud (éd. Contre-allée) https://www.librairiedialogues.fr/livre/16687921-elisee-avant-les-ruisseaux-et-les-montagnes-thomas-giraud-contre-allee
- Ciel bleu, de Galsan Tschinag (éd. Métailié) https://www.librairiedialogues.fr/livre/18909888-ciel-bleu-une-enfance-dans-le-haut-altai-galsan-tschinag-anne-marie-metailie
- L'Invention de Louvette, de Gabriela Trujillo (éd. Verticales) https://www.librairiedialogues.fr/livre/18955179-l-invention-de-louvette-roman-gabriela-trujillo-verticales
- le Petit Prince, d'Antoine de Saint-Exupéry (éd. Folio) https://www.librairiedialogues.fr/livre/392754-le-petit-prince-avec-des-aquarelles-de-l-auteur-antoine-de-saint-exupery-folio
- Alice au pays des merveilles, de Lewis Carroll (éd. Folio) https://www.librairiedialogues.fr/livre/8194310-les-aventures-d-alice-au-pays-des-merveilles---lewis-carroll-folio
- L'Étranger, d'Albert Camus (ed. Folio) https://www.librairiedialogues.fr/livre/440374-l-etranger-albert-camus-folio
+ Lire la suite
>Littérature (Belles-lettres)>Littérature des langues germaniques. Allemand>Romans, contes, nouvelles (879)
autres livres classés : mongolieVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (69) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz: l'Allemagne et la Littérature

Les deux frères Jacob et Whilhelm sont les auteurs de contes célèbres, quel est leur nom ?

Hoffmann
Gordon
Grimm
Marx

10 questions
416 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature allemande , guerre mondiale , allemagneCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..