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Citations de Gilles Martin-Chauffier (135)


Dans les épreuves, le pire désarroi ne provient pas de ce que font vos ennemis mais de ce que ne font pas vos amis.
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Le peuple ne déteste pas l'injustice. Il la sait inévitable. Ce qu'il ne supporte pas, c'est le mépris des élites qui se réservent tous les privilèges mais prétendent en plus incarner la vertu républicaine.
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Et je dois dire que l’homme resplendissait. jeune et souriant, il avait le charme du guerrier joyeux qui vous tranche la tête sans malice, massacre un village comme on récolte un cha
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Lyannos, mon banquier, est passé. il a expliqué avec candeur son métier :« J’aide les riches à s’enrichir et les pauvres à s’endetter.
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La richesse « saisit » ceux qui l’observent. Je ne me lassais pas de cette famille installée à la meilleure place du monde pour y camper naturellement jusqu’à la fin de ses jours. Une sorte de grâce émane de ces fortunes venues de loin dans le passé. Rien de nouveau riche dans leur manière, encore moins d’avare, juste une dilapidation naturelle, permanente, légère et désinvolte de fonds perçus comme inépuisables. Leurs héritiers regardent sans émotion l’or filer comme l’eau dans le sable.
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La meilleure chose qui puisse arriver à un esclave est d’entrer dans une écurie de gladiateurs… Mais la plus part des autres, je parle de centaines de milliers d’autres, vivent à la campagne sur les grands domaines de l’aristocratie. Et là, crois moi, c’est l’enfer. On les bat, on les accable de travail, on les humilie et parfois on les affame. L’hiver, il meurt de froid, l’été il grille au soleil. Le sort des gladiateurs les fait rêver.
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La ville attirait toute la méditerranée. On ne cessait de croiser des burnous, des caftans et des blouses. Dans certaines auberges, personne ne parlait latin, on entendait que de l’hébreu, du grec ou de l’hispanique. Venus du bout du monde, des fleuves de pièces d’or roulaient entre portiques et colonnades, temples et basiliques. Des rues sentaient le safran, d’autres la semoule égyptienne. Où qu’on soit, on était aussi ailleurs.
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Avant de m’amener à lui ( au capitaine du bateau), Tchoumi à exigé qu’on se rende dans un petit temple dédié à Poséidon. Je n’avais rien à lui refuser et me suis plié au rituel par gentillesse. Les dieux ne m’intéressent pas. S’ils ont voulu les malheurs des hommes ils sont méchants. S’ils ne les ont pas prévus, ils sont incompétents. S’ils n’ont pas pu les empêcher, ils sont impuissants. À quoi servent-ils ? Nul ne le sait et je n’en fais jamais un sujet de cours. Ces histoires de personnages qui se transforment en taureaux, en cygnes ou en nuages, c’est du Homère, de la fantaisie, de la littérature… De là à discuter les ordres de Tchoumi, il y a un gouffre. Avec un courage de lion, je finis toujours par dire oui.
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Une cohorte de statues encombrait l’immense atrium où l’on me fit entrer. Les romains en font toujours trop. On se serait cru dans le vestiaire des jeux olympiques. Ou, pire, chez un marchand. Il ne manquait que l’étiquette des prix.
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Il me tutoyait, en latin bien sûr. Ce genre d’occupant ne se fatigue pas à apprendre la langue des gens qu’il commande. Ni à employer leurs formules de politesse.
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Leur chef s’est approché, de la démarche lourde et pesantes d’un cyclope. Un parfait physique de mauvaise nouvelle. Crotté par le voyage, velu et sombre, on aurait dit le fruit du croisement entre un gladiateur et une femelle ourse. Je pense qu’il s’agissait d’un décurion mais je confonds les grades romain et, s’il en affichait un, la poussière l’avait effacé. Sortait-il d’un grenier ou d’un cachot ? Mystère. Quand il s’est planté devant moi, je me suis levé. Seule la table nous séparait. Surtout ne pas faire mon malin. Face à ce spécimen, même Thémistocle aurait frémi. Je lui arrivait à l’épaule. Son cou et ses bras avaient l’épaisseur de mes cuisses. Sa paupières s’abaissait lourde comme un bouclier pour délivrer, excédée, le plus clair des messages implicites : moi, brave romain, vaillant, résolu, simple et intrépide, vais devoir m’adresser à cette petite chose grecque, pensante, jacassante et raisonnant. Ces bêtes mal dégrossies prennent Athènes pour le satin dont Rome double ses cuirasses.
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Pas plus qu’elle n’arrête les guerres, la morale ne désarme la violence.
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J'aime la France et même je l'adore mais c'est une prétentieuse. Elle s'insurge contre l'impérialisme hollywoodien mais elle ferme les yeux sur toutes les cultures qui pourraient faire de l'ombre à la sienne. Elle soigne la mémoire de tous ses petits artisans à elle mais elle cultive l'oubli aux dépends de tous les grands étrangers supérieurs à eux.
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On ne pert jamais son temps. Il ne nous appartient pas.
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Tout semblait parfait, achevé, organisé, comme un tableau auquel on a mis la dernière touche. Du doigt, du pied et de l’œil, on touchait partout l’extraordinaire organisation de l’empire. Pour un Athénien, c’était décourageant. Nous n’étions pas près d’être débarrassés d’eux.
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Et, à chaque entrée de village, un autel à Pomone pour les arbres fruitiers, à Silvanus pour ceux des forêts ou à Cerus pour le blé. Ce que les Romains sont superstitieux, c’est inconcevable
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Les dieux ne m’intéressent pas. S’ils ont voulu les malheurs des hommes, ils sont méchants. S’ils ne les ont pas prévus, ils sont incompétents. S’ils n’ont pas pu les empêcher, ils sont impuissants. À quoi servent-ils ?
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Ce qu’on appelle notre vie privée, c’est ce dont nous avons le droit de priver les autres.
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Je ne suis pas favorable à l'indépendance de la Bretagne, encore moins hostile. J'y crois, c'est différent. Elle est inévitable, inscrite dans les faits. C'est comme le réchauffement climatique. Ou la surpopulation.
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Gilles Martin-Chauffier
Là, Méheut a attrapé au vol mon récit :
- Vous pensez qu'il est mêlè au départ de Driss ?
Le "départ" de Driss. Ces français ! J'imagine que c'est ça une post-civilisation. J'ai failli lui gueuler : "Mon fils n'est pas parti, il est mort !" Mais à quoi bon ? Il m'aurait classée parmi la plèbe inassimilable, incapable d'enfiler le duvet verbal de cette classer dirigeante qui parle de recherche d'emploi quand on vit la misère du chômage, de communautarisme quand on est confronté chaque matin au racisme, de quartiers sensibles quand on vit dans une décharge. p.160
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