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Critiques de Gottfried Wilhelm Leibniz (14)
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La monadologie

"Une même ville regardée de différents côtés paraît toute autre, et est comme multipliée perspectivement, il arrive de même, que par la multitude infinie des substances simples, il y a comme autant de différents univers, qui ne sont pourtant que les perspectives d'un seul selon les différents points de vue de chaque monade."

La monadologie Liebniz.



Pour Leibniz une monade est une substance simple qui exprime l'univers dans sa totalité et qui est en relation avec toutes les autres monades dont l'ensemble tout entier constitue l'univers.



Une monade symbolisant l'unité parfaite entre plusieurs modules confortant de manière différente ou identique l'identité d'un archétype dont ils sont eux-mêmes la signification.



La monade est une vérité universelle contenue dans toutes ses vérités individuelles.



Le tout présent dans chacun de ses états.



L'unité et son multiple.



La source, l'intuition originelle de la pluralité de toutes choses assemblé en un seul aspect.



L'être étant, l'unité parfaite infinie et absolue de tout ce qui peut être, visité par la conscience de son univers.



La substance attributs. Les lumières de la ville.



Toute une perception faite de toutes ses perceptions et qui les vaut toutes.



L'image et la pensée de la demeure de l'âme et de sa vitalité.



Cent visages sur une seule tête.



Ou que je sois, je suis toujours moi dans les divers aspects d'une même réalité.



La substance enveloppée dans la multiplicité de ses états.



La variété répétitive de son tracé renforçant l'identité absolue de sa conscience présente dans chacune de ses perceptions.
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Essais de Théodicée sur la bonté de Dieu, la libe..

Je signale ce livre ardu, que je n'ai pas lu en entier, pour les paragraphes 413-417 de sa troisième partie, autrement dit les tous derniers paragraphes de ce livre, parce qu'ils ont inspiré Borgès dans sa description de la "Bibliothèque de babel" dans Fictions.
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Discours de métaphysique

La philosophie de Leibniz a été moquée par Voltaire dans son conte Candide. Le jeune Candide, sous l'influence de son maître Pangloss, qui représente de manière un peu caricaturale Leibniz, est d'un optimisme non seulement inébranlable, mais aussi aveugle. Même le terrible tremblement de terre de Lisbonne, avec ses milliers de morts, est pour lui un heureux événement. Selon l'enseignement de Pangloss, Dieu, qui est bon et tout-puissant, a créé le meilleur des mondes possibles : on peut rêver de mieux, mais des éléments de ce rêve sont inconciliables, donc impossibles. Dieu a donc réalisé ce qui était le mieux possible sans contradiction.

Leibniz représente un sommet de ce qu'on a appelé le rationalisme. Pour lui, tout le réel est constitué par la raison. Seul Hegel ira encore plus loin dans ce sens. Platon peut être considéré comme le premier à avoir constitué un système métaphysique dans lequel toute la réalité est censée dériver d'idées rationnelles résidant dans le logos ou l'intellect divin. Les Eléates (philosophes de l'école d'Elée, Parménide, etc.) allaient déjà dans ce sens.

Cette philosophie suppose que le réel se conforme à la raison, la raison humaine, bien sûr, puisque nous n'en connaissons pas d'autre. Or l'expérience montre que la raison a toujours dû s'adapter au réel et non l'inverse. Le système géocentrique a dû laisser la place à l'héliocentrisme, l'impetus a cédé face à l'attraction universelle, l'éther et les substances absolues ont cédé la place à l'univers relativiste et aux champs gravitationnels, etc. Ceci pour les domaines relevant des sciences de la nature. Mais la logique formelle a dû, elle aussi, évoluer en se conformant aux caractéristiques du réel. La théorie des ensembles a pris la place du syllogisme, le calcul des propositions celle de la rhétorique, etc.

Les systèmes rationalistes du type de celui de Leibniz reposent sur la double croyance d'une raison éternelle et de la réalité des entités rationnelles. Bertrand Russell a particulièrement relevé ce caractère de la philosophie de Leibniz, analysant le concept de substance dans sa métaphysique.

Une autre caractéristique de la pensée de Leibniz, celle que moque Voltaire, est son axiologie et sa morale. La substance, ce qui existe est rationnel et procède de l'intelligence divine. D'où cette idée que l'être est le bien. « … parmi les infinies combinaisons de possibles et séries possibles, celle qui existe est celle par laquelle la plus grande quantité d'essence ou de possibilité est amenée à l'existence. Il y a toujours dans les choses un principe de détermination qui doit se tirer d'un maximum et d'un minimum, de manière, pour ainsi dire, que le plus grand effet soit fourni par la moindre dépense. » (De l'origine des choses, in Oeuvres de Leibniz, Aubier Montaigne, tome 1, p. 340) Ainsi, le rationalisme leibnizien est-il aussi un économisme. Dieu est bon parce qu'il est économe, cherchant toujours à réaliser le maximum avec le minimum.

Il est curieux de constater qu'un grand nombre d'économistes sont, en revanche, rationalistes, qui fondent des théories optimistes sur des modèles mathématiques entièrement abstraits. Mais ceci est un autre sujet...
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Principes de la nature et de la grâce

Dieu a choisi librement de créer le meilleur des mondes possibles. Postulat de départ contestable : qu'est-ce que Dieu ? qu'est-ce le meilleur ? un autre monde (à l'instar des altermondialistes...) est-il possible ? Intéressons-nous cependant aux conséquences, un peu vrac, mon esprit n'ayant pas la rigueur logique de Leibniz. Dieu a donc choisi un monde parmi une infinité de mondes possible. Son critère de choix est le "meilleur", c'est donc un critère moral. Qu'implique ceci ? A la fois que le monde dans lequel nous vivons est contingent, et non pas nécessaire, et que ce monde est déterminé, choisi dans sa totalité par Dieu, qui, parce qu'il est Dieu, sait tout sur ce monde, son évolution, les substances qui le composent et ce qu'elles feront à tel ou tel moment. Un monde donc sans liberté ? Pour Leibniz, non. Nous demeurons libres même si le résultat de notre choix est prévu par Dieu. En effet, il n'aurait pas été contradictoire (c'est-à-dire impossible) que notre choix soit autre, même si ce choix est déterminé dans ce monde. La liberté est peut-être une illusion, mais les choix que nous faisons, c'est quand même nous qui les faisons. J'avoue que ce point m'échappe un peu. Leibniz réussit-il vraiment à sauver la liberté ? Quelques mots encore sur les Monades, ces substances-miroirs que nous sommes. Chaque substance, chaque être contient ses relations avec la totalité du monde, il reflète l'harmonie préétablie par Dieu, cette harmonie qui fait que les âmes et les corps, tout en étant séparés sont joints de telle sorte qu'ils n'agissent pas les uns sans les autres, mais là aussi, je reste dans le flou. Quelle est la nature de cette jointure? Pourquoi Leibniz affirme-t-il que l'âme est éternelle tout en la liant au corps ? Bref, malgré la relative clarté des réponses, bien des questions sont soulevées par un système convaincant pour une époque qui n'est plus la nôtre.

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Essais de Théodicée sur la bonté de Dieu, la libe..

Pierre Bayle n'a décidément rien compris et ses arguments soi-disant massue ne sauront pas seulement égratigner la solidité de la foi religieuse. Il se trompe en pensant que la raison s'oppose à la foi tout simplement parce que la raison elle-même est un don de Dieu. Deux vérités ne pouvant se contredire, il faut en établir autant que l'on peut par la raison, la foi en la bonté et la justice de Dieu expliquera le reste. Et l'existence du Mal sur Terre ne permet aucunement de conclure à la malignité de Dieu ou à son inexistence. C'est l'être de chair qui est imparfait, même s'il incline naturellement au Bien grâce à ce que Dieu a mis en lui en le créant. Mais quant à savoir comment la prescience divine est conciliable avec la liberté humaine, Leibniz déploie une imagination et des talents de conteurs qui méritent d'être découverts...
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Nouveaux essais sur l'entendement humain

Pour Leibniz, philosophe et mathématicien allemand, les diverses fonctions de notre sensibilité telles que l'ouïe et la vue, qui nous mettent en présence et en relation directe avec les réalités du monde sont essentielles pour une bonne représentation  privée et personnelle, mais cette fonction, qui n'apporte que des modèles, n'est que partielle et ainsi n'est pas exacte. Les sens seraient  donc loin d'être suffisants puisqu'ils n'apporteraient que des vérités spécifiques et non des vérités constantes et essentielles.



Ainsi, les sens ne peuvent pas nous donner de preuve générale sur les phénomènes, car il peut toujours y avoir un contre-exemple. Si on voit beaucoup de moutons beiges, on ne doit pas en déduire que tous les moutons sont beiges, car un jour on peut tomber sur un mouton noir, ce qui ruine notre "théorie".
Lien : https://passionfrancaisblog...
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La Monadologie : Philosophie

La monadologie est un ensemble de thèses qui énoncent les principes de la philosophie de Leibniz. Un petit livre de 90 paragraphe qui compose les différentes thèses sur la monadologie. Elle est une philosophie basée sur les monades. Parlant des monades Leibniz dit

''ces Monades sont les véritables Atomes de la Nature et en un mot les éléments des choses'' Autrement dit la monade est la substance dans sa suffisance...



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Discours de métaphysique - Monadologie - Autr..

Cette édition est très pratique parce qu'elle met dans un même volume deux œuvres importantes de Leibniz : le Discours de métaphysique et la Monadologie. On peut ainsi voir l'évolution de la pensée de Leibniz et les nuances conceptuelles me semblent un peu plus claires ainsi. Cette édition est très commentée, ce qui ouvre encore la réflexion. Concernant les œuvres elles-mêmes on pourrait trouver Leibniz assez expéditif, la vérité c'est qu'il prenait du temps à vérifier chaque terme et chaque phrase est importante (surtout dans la Monadologie). En grossissant énormément le trait on retrouve un peu de Wittgenstein dans son style. La monade a en tout cas influencé l'atomisme logique.
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Nouveaux essais sur l'entendement humain

Locke refuse l'échange avec Leibniz. Qu'à cela ne tienne, le philosophe allemand décide de forcer l'échange en introduisant dans l'espace public ses commentaires à l'"essai sur l'entendement humain". Locke ne répondra jamais : il décède avant la fin de la rédaction des réfutations de Leibniz. La publication des "Nouveaux essais sur l'entendement humain" ne motive plus alors son auteur : ils ne paraîtront que cinquante ans après sa mort.



La forme de l'essai est celle d'un dialogue entre Théophile-Leibniz et Philalèthe-Locke, qui, ce dernier, ne parle que par citations du texte de Locke. L'échange est donc beaucoup plus formel que littéraire, aussi gagne-t-il en clarté et ne peut-on accuser Leibniz de ne pas formuler des objections précises. Le discours de Locke étant plutôt une parole continue qu'une synthèse construite, Leibniz opte pour une réfutation au gré de sa lecture, livre par livre, chapitre par chapitre, paragraphe par paragraphe, alinéa par alinéa.



Le moins qu'on puisse dire est qu'ils ne sont pas d'accord. Chez Locke, refus des grands principes, faveur de l'expérience sensuelle sur le chemin de la connaissance, refus des idées innées, fusion de l'âme et du corps, etc. Chez Leibniz, le contraire, promotion de la connaissance théorique (et de la logique) et des constructions abstraites, affirmation des idées innées, pseudo séparation mais-tout-de-même-fusion de l'âme et du corps (au travers des monades).



Leibniz semble plus rétrograde (par sa conservation de la notion de substance et son attachement à la logique) mais infiniment plus rigoureux que Locke (les sujets sont très approfondis, au contraire du philosophe anglais qui reste systématiquement en surface et pense par intuition ou "flashes") ; tandis que Locke est plus moderne (refus de la métaphysique) mais sans conteste moins convaincant (ses arguments sont des images, sa pensée n'est pas construite, ce qui agace Leibniz qui écrit à de nombreuses reprises "je ne vois pas pourquoi vous revenez à nouveau sur ce point que nous avons déjà abordé et plus d'une fois"... on opine...).



Au final, il faudrait avoir la fantaisie de Locke et sa liberté de penser à peu près n'importe quoi (ce qui doit rendre les échanges et la vie très dynamiques, mais peut provoquer des paradoxes comme le fait d'entreprendre l'écriture de réflexions qui nient la réflexion) tout en ayant la rigueur et les connaissances de Leibniz (qui établit certes des vérités mais peut avoir tendance à en établir trop, surtout quand elles ne peuvent être fondées sur la raison seule, et dont la précision et la rigueur pourraient rendre la vie rapidement ennuyeuse)... Revendiquer l'importance de la réflexion (comme Leibniz) et s'en servir à l'occasion pour plaisanter (comme Locke)... Concilier monsieur "Je-sais-tout" et monsieur "Je-fais-ce-que-je-veux"... Les dernières pages sont un feu d'artifices des lectures fantaisistes de Leibniz qui égaient par la démonstration qu'il apporte qu'on s'est de tout temps mis à croire à peu près n'importe quoi, innombrables exemples à l'appui extraits d'ouvrages de mystiques et d'illuminés...
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Discours de métaphysique

Il semble que dans sa campagne de Hanovre Leibniz se languit de l'animation et de l'érudition de Paris... Entre deux missions du Langrave de Hesse qui le charge de faire l'historien ou l'ingénieur pour mettre au point de nouvelles machines, il prend la plume et couche ses pensées. Il a trouvé fort à propos un moyen de garder le contact avec le théologien Arnauld qu'il a rencontré à son arrivée à Paris quinze ans plus tôt et qu'il entretient avec jubilation de ses découvertes sur les substances, l'origine du monde et la volonté divine... sans comprendre que son destinataire résiste à l'émerveillement... Engagé par les devoirs de la politesse, celui-ci dissimule de moins en moins subtilement sa lassitude d'un échange sur un thème dont la validité semble lui échapper depuis le début... Leibniz s'accroche, détaille, se justifie, sollicite, prie, réclame l'attention : que ne lui accorde-t-on la première place dans la République des Lettres !... Mais le lecteur est plutôt de l'avis d'Arnauld sur le fond de la pensée du philosophe mathématicien... on achève le livre en ayant l'impression de l'avoir connu : un personnage un brin prétentieux, follement ambitieux, terriblement raisonneur, un tantinet agaçant, mais attachant tout de même...
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Essais de Théodicée sur la bonté de Dieu, la libe..

Dans cet étude, Leibniz développe dans les grandes lignes l'idée selon laquelle nous vivons dans le meilleur des mondes possibles, tel qu'il a été conçu par Dieu. La présence du mal se justifie par sa fonction dans ce monde, au sens où elle sert un plus grand bien. Le meilleur des mondes possibles n'est donc pas celui qui exclurait le mal ou l'idée du mal, mais celui qui l'inclut en plus du bien, à supposer qu'il serve le bien, et en tant qu'il a été conçu par Dieu, puisque seul Dieu a connaissance de ce que serait ce meilleur des mondes possibles.

C'est un livre difficile à lire, mais il faut s'accrocher, et heureusement certaines pages sont plus accessibles que d'autres. Par ailleurs, comment passer à côté de la thèse dont le Candide de Voltaire est finalement l'illustration...
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Discours de métaphysique - Monadologie

a lire
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Essais de Théodicée sur la bonté de Dieu, la libe..

excellent
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La Monadologie : Philosophie

La philosophie de Leibniz est l'une des plus originales qui m'ait été donné de lire. Il s'agit avant tout de Monades, des substances simples dont chaque chose sur Terre en est constituée. Vraiment extraordinaire bien que je lui préfère Spinoza ou Nietzsche.
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