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Citations de Gustave Flaubert (2963)


142. À LOUISE COLET.
Jeudi soir. [17 septembre 1846.]
Du Camp est parti lundi soir pour le Maine. Il en reviendra dans un mois, vers le milieu d’octobre. Si l’Officiel arrive d’ici là, comment faire pour que tu reçoives mes lettres ? Je crois qu’en les adressant poste restante à un bureau de poste, soit à la Bourse par exemple, sous un nom convenu et en prévenant d’avance, on te les donnerait. C’est là, jusqu’au moment où Maxime sera revenu, ce qu’il y a de plus sage. Une fois de retour à Paris, ce sera très facile. Je lui écrirai à son adresse et je mettrai sur la lettre un signe qui signifiera que c’est pour toi. Il se chargera de te les faire parvenir aux heures où tu seras seule. Enfin, vous vous entendrez ensemble. Tu désirerais le voir, n’est-ce pas, pauvre amour ? Moi aussi je voudrais bien avoir quelqu’un avec qui causer de toi, qui te connût, qui ait été dans ton intérieur, qui puisse me parler de toi, ne fût-ce que [de] tes meubles ou de ta bonne.

Cent fois le jour je me retiens, prêt à dire ton nom ; à propos de rien il me vient toujours des comparaisons, des rapports, des antithèses dont tu es le centre. Toutes les petites étoiles de mon cœur convergent autour de ta planète, ô mon bel astre.

Je travaille le plus que je peux. Je suis resté cet après-midi sept heures sans bouger de mon fauteuil, et ce soir trois. Tout cela ne vaut pas deux heures d’un travail raisonnable. Ton image vient toujours comme un brouillard léger (tu sais, une de ces vapeurs matinales qui dansent et montent lumineuses, aériennes, rosées) entre mes yeux et les lignes qu’ils parcourent. Je relis l’Énéide, dont je me répète à satiété quelques vers ; il ne m’en faut pas plus pour longtemps. Je m’en fatigue l’esprit moi-même ; il y a des phrases qui me restent dans la tête et dont je suis obsédé, comme de ces airs qui vous reviennent toujours et qui vous font mal tant on les aime. Je lis toujours mon drame indien, et le soir je relis ce bon Boileau, le législateur du Parnasse. Voilà ma vie. Dis-moi toute la tienne, tout ; rien ne m’est insignifiant ou inutile. Tu me parles de chagrins que tu veux me cacher. Oh ! je t’en prie ; au nom de notre amour, dis-les-moi tous ; peut-être aurais-je un mot pour les adoucir ? Je suis mûr, tu sais. J’ai quelque expérience. Confie-toi à moi sur tout cela, non pas comme à un amant, mais comme à un vieil ami. Je veux être tout pour toi ; Je voudrais que ta vie matérielle dépendît de moi pour te l’entourer de soins, de luxe et de délicatesses recherchées. Je voudrais te voir écraser les autres, comme tu les écrases dans mon cœur quand je te compare à elles.

Ah ! si nous étions libres, nous voyagerions ensemble. C’est un rêve que je fais souvent, va. Quels rêves n’ai-je pas faits d’ailleurs ? C’est là mon infirmité à moi. Dis-moi donc tout ; conte-moi tes peines, tes soucis. Est-ce que je ne t’ai pas déjà donné assez des miens ? Je veux être utile à quelque chose enfin, puisque chaque jour s’écoule sans que je te puisse apporter une joie.

Un jour, plus tard (tu me parles de mes ennuis, c’est cela qui m’y fait penser), je t’étalerai la longue histoire de ma jeunesse. On en ferait un beau livre s’il se trouvait quelqu’un d’assez fort pour l’écrire ; ce ne sera pas moi. J’ai perdu déjà beaucoup. À 15 ans, j’avais certes plus d’imagination que je n’en ai. À mesure que j’avance, je perds en verve, en originalité, ce que j’acquiers peut-être en critique et en goût. J’arriverai, j’en ai peur, à ne plus oser écrire une ligne. La passion de la perfection vous fait détester même ce qui en approche. Je ne mettrai pas tes lettres dans une cassette comme toi, mais dans le pupitre de ma sœur que je vais avoir là, sur la table où je lui donnais des leçons. Elle est là, à ma droite, recouverte d’une vieille étoffe de soie à ramages qui a été une robe de bal à ma grand’mère. Je ne mettrai pas autre chose dans ce pupitre. Maintenant tous mes trésors sont dans le tiroir d’une étagère. Sais-tu que je ne regarde jamais ta médaille sans attendrissement ? Tu n’imagines pas combien j’ai trouvé cela bon et singulier, tendre. Je me souviens de ta figure quand tu me l’as offerte. Je ne t’ai pas assez remerciée. J’en étais embarrassé et tout gauche ; j’étais sot et stupide. Oh ! un baiser pour cela, un bon baiser, un long, un doux, un de ceux dont parle Montaigne (les âcres baisers de la jeunesse, longs, savoureux, gluants).

Adieu ma pauvre, ma chère adorée (tu n’aimes pas ce mot-là, tant pis ! il m’est venu sous la plume). Écris-moi, pense à moi. Je prends ta jolie tête par les deux oreilles, et j’applique ta bouche sur la mienne. Il est minuit, Je vais me coucher, que le Dieu des songes t’envoie à moi !
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549. À ERNEST FEYDEAU.
[Fin juillet, début d’août 1857.]
Mon Bon,
Je crois qu’il est toujours convenable de laver son linge sale. Or je lave le mien tout de suite. « Je t’en ai voulu » et t’en veux encore un peu d’avoir supposé que j’avais, avec Aubryet, dit du mal de ta personne ou de tes œuvres. Je parle ici très sérieusement. Cela m’a choqué, blessé. C’est ainsi que je suis fait. Sache que cette lâcheté-là m’est complètement antipathique. Je ne permets à personne de dire devant moi plus de mal de mes amis que je ne leur en dis en face. Et quand un inconnu ouvre la bouche pour médire d’eux, je la lui clos immédiatement. Le procédé contraire est très admis, je le sais, mais il n’est nullement à mon usage. Qu’il n’en soit plus question ! et tant pis pour toi si tu ne me comprends pas. Causons de choses moins sérieuses et fais-moi l’honneur, à l’avenir, de ne pas me juger comme le premier venu.

Sache d’ailleurs, ô Feydeau, que « jamais je ne blague ». Il n’y a pas d’animal au monde plus sérieux que moi ! Je ris quelquefois, mais plaisante fort peu, et moins maintenant que jamais. Je suis malade par suite de peur, toutes sortes d’angoisses m’emplissent : je vais me mettre à écrire.

Non ! mon bon ! Pas si bête ! Je ne te montrerai rien de Carthage avant que la dernière ligne n’en soit écrite, parce que j’ai bien assez de mes doutes sans avoir par-dessus ceux que tu me donnerais. Tes observations me feraient perdre la boule. Quant à l’archéologie, elle sera « probable ». Voilà tout. Pourvu que l’on ne puisse pas me prouver que j’ai dit des absurdités, c’est tout ce que je demande. Pour ce qui est de la botanique, je m’en moque complètement. J’ai vu de mes propres yeux toutes les plantes et tous les arbres dont j’ai besoin.

Et puis, cela importe fort peu, c’est le côté secondaire. Un livre peut être plein d’énormités et de bévues, et n’en être pas moins fort beau. Une pareille doctrine, si elle était admise, serait déplorable, je le sais, en France surtout, où l’on a le pédantisme de l’ignorance. Mais je vois dans la tendance contraire (qui est la mienne, hélas !) un grand danger. L’étude de l’habit nous fait oublier l’âme. Je donnerais la demi-rame de notes que j’ai écrites depuis cinq mois et les 98 volumes que j’ai lus, pour être, pendant trois secondes seulement, « réellement » émotionné par la passion de mes héros. Prenons garde de tomber dans le brimborion, on reviendrait ainsi tout doucement à la Cafetière de l’abbé Delille. Il y a toute une école de peinture maintenant qui, à force d’aimer Pompéi, en est arrivée à faire plus rococo que Girodet. Je crois donc qu’il ne faut « rien aimer », c’est-à-dire qu’il faut planer impartialement au-dessus de tous les objectifs.

Pourquoi tiens-tu à m’agacer les nerfs en me soutenant qu’un carré de choux est plus beau que le désert ? Tu me permettras d’abord de te prier d’« aller voir » le désert avant d’en parler ! Au moins, s’il y avait aussi beau, passe encore. Mais, dans cette préférence donnée au légume bourgeois, je ne puis voir que le désir de me faire enrager. Ce à quoi tu réussis. Tu n’auras de ma Seigneurie aucune critique écrite sur l’Été parce que : 1o ça me demanderait trop de temps ; 2o Il se pourrait que je dise des inepties, ce que faire ne veux. Oui ! j’ai peur de me compromettre, car je ne suis sûr de rien (et ce qui me déplaît est peut-être ce qu’il y a de meilleur). J’attends, pour avoir une opinion inébranlable et brutale, que l’Automne soit paru. Le Printemps m’a plu, m’a enchanté, sans aucune restriction. Quant à l’Été, j’en fais (des restrictions).

Maintenant,… mais je me tais, parce que mes observations porteraient sur un « parti pris » qui est peut-être bon, je n’en sais rien. Et comme il n’y a rien au monde de plus désobligeant et plus stupide qu’une critique injuste, je me prive de la mienne, qui pourrait bien l’être. Voilà, mon cher vieux. Tu vas dans ta conscience me traiter encore de lâche. Cette fois, tu auras raison, mais cette lâcheté n’est que de la prudence.

T’amuses-tu ? emploies-tu tes préservatifs, homme immonde ! Quel gaillard que mon ami Feydeau et comme je l’envie ! Moi je m’embête démesurément. Je me sens vieux, éreinté, flétri. Je suis sombre comme un tombeau et rébarbatif comme un hérisson.

Je viens de lire d’un bout à l’autre le livre de Cahen. Je sais bien que c’est très fidèle, très bon, très savant : n’importe ! Je préfère cette vieille Vulgate, à cause du latin ! Comme ça ronfle, à côté de ce pauvre petit français malingre et pulmonique ! Je te montrerai même deux ou trois contresens (ou enjolivements) de ladite Vulgate qui sont beaucoup plus beaux que le sens vrai.

Allons, divertis-toi, et prie Apollon qu’il m’inspire, car je suis prodigieusement aplati. À toi.
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Enfin on reconnut la trirème d'Hamilcar. Elle avançait d'une façon orgueilleuse et farouche, l'antenne toute droite, la voile bombée dans la longueur du mât, en fendant l'écume autour d'elle; ses gigantesques avirons battaient l'eau en cadence; de temps à autre l'extrémité de sa quille, faite comme un soc de charrue, apparaissait, et sous l'éperon qui terminait sa proue, le cheval à tête d'ivoire, en dressant ses deux pieds, semblait courir sur les plaines de la mer.
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Elle avait envie de faire des voyages ou de retourner vivre à son couvent. Elle souhaitait à la fois mourir et habiter Paris.
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Le républicain les gouvernait durement. Homme de théories, il ne considérait que les masses et se montrait impitoyable pour les individus.
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Quand ils en eurent fini avec les appartements, ils montèrent au grenier.

Elle y gardait un pupitre où étaient enfermées les lettres de Rodolphe. Il fallut l’ouvrir.

— Ah ! une correspondance ! dit Me Hareng avec un sourire discret. Mais permettez ! car je dois m’assurer si la boîte ne contient pas autre chose.

Et il inclina les papiers, légèrement, comme pour en faire tomber des napoléons. Alors l’indignation la prit, à voir cette grosse main, aux doigts rouges et mous comme des limaces, qui se posait sur ces pages où son cœur avait battu.
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D’ailleurs, la parole est un laminoir qui allonge toujours les sentiments.
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Les bonheurs futurs, comme les rivages des tropiques, projettent sur l’immensité qui les précède leurs mollesses natales, une brise parfumée, et l’on s’assoupit dans cet enivrement sans même s’inquiéter de l’horizon que l’on n’aperçoit pas.
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Emma mordait ses lèvres blêmes, et, roulant entre ses doigts un des brins du polypier qu’elle avait cassé, elle fixait sur Charles la pointe ardente de ses prunelles, comme deux flèches de feu prêtes à partir. Tout en lui l’irritait maintenant, sa figure, son costume, ce qu’il ne disait pas, sa personne entière, son existence enfin. Elle se repentait, comme d’un crime, de sa vertu passée, et ce qui en restait encore s’écroulait sous les coups furieux de son orgueil. Elle se délectait dans toutes les ironies mauvaises de l’adultère triomphant. Le souvenir de son amant revenait à elle avec des attractions vertigineuses ; elle y jetait son âme, emportée vers cette image par un enthousiasme nouveau ; et Charles lui semblait aussi détaché de sa vie, aussi absent pour toujours, aussi impossible et anéanti, que s’il allait mourir et qu’il eût agonisé sous ses yeux.
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Alors, il sentait ses regards pénétrer son âme, comme ces grands rayons de soleil qui descendent jusqu'au fond de l'eau.
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Elle souhaitait un fils ; il serait fort et brun, elle l’appellerait Georges ; et cette idée d’avoir pour enfant un mâle était comme la revanche en espoir de toutes ses impuissances passées. Un homme, au moins, est libre ; il peut parcourir les passions et les pays, traverser les obstacles, mordre aux bonheurs les plus lointains. Mais une femme est empêchée continuellement. Inerte et flexible à la fois, elle a contre elle les mollesses de la chair avec les dépendances de la loi. Sa volonté, comme le voile de son chapeau retenu par un cordon, palpite à tous les vents ; il y a toujours quelque désir qui entraîne, quelque convenance qui retient.
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Il maigrit, sa taille s’allongea, et sa figure prit une sorte d’expression dolente qui la rendit presque intéressante.
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Dès lors, ce souvenir de Léon fut comme le centre de son ennui ; il y pétillait plus fort que, dans une steppe de Russie, un feu de voyageur abandonné sur la neige. Elle se précipitait vers lui, elle se blottissait contre, elle remuait délicatement ce foyer près de s’éteindre, elle allait cherchant tout autour d’elle ce qui pouvait l’aviver davantage ; et les réminiscences les plus lointaines comme les plus immédiates occasions, ce qu’elle éprouvait avec ce qu’elle imaginait, ses envies de volupté qui se dispersaient, ses projets de bonheur qui craquaient au vent comme des branchages morts, sa vertu stérile, ses espérances tombées, la litière domestique, elle ramassait tout, prenait tout, et faisait servir tout à réchauffer sa tristesse.
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Ils reconnurent la maison à un vieux noyer qui l’ombrageait. Basse et couverte de tuiles brunes, elle avait en dehors, sous la lucarne de son grenier, un chapelet d’oignons suspendu. Des bourrées, debout contre la clôture d’épines, entouraient un carré de laitues, quelques pieds de lavande et des pots à fleurs montés sur des rames. De l’eau sale coulait en s’éparpillant sur l’herbe, et il y avait tout autour plusieurs guenilles indistinctes, des bas de tricot, une camisole d’indienne rouge, et un grand drap de toile épaisse étalé en long sur la haie. Au bruit de la barrière, la nourrice parut, tenant sur son bras un enfant qui tétait. Elle tirait de l’autre main un pauvre marmot chétif, couvert de scrofules au visage, le fils d’un bonnetier de Rouen que ses parents trop occupés de leur négoce laissaient à la campagne.

— Entrez, dit-elle ; votre petite est là qui dort.

La chambre, au rez-de-chaussée, la seule du logis, avait au fond, contre la muraille, un large lit sans rideaux, tandis que le pétrin occupait le côté de la fenêtre, dont une vitre était raccommodée avec un soleil de papier bleu. Dans l’angle, derrière la porte, des brodequins à clous luisants étaient rangés sous la dalle du lavoir, près d’une bouteille pleine d’huile qui portait une plume à son goulot ; un Mathieu Laensberg traînait sur la cheminée poudreuse, parmi des pierres à fusil, des bouts de chandelle et des morceaux d’amadou. Enfin la dernière superfluité de cet appartement était une Renommée soufflant dans des trompettes, image découpée sans doute à même quelque prospectus de parfumerie, et que six pointes à sabot clouaient au mur.
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Gustave Flaubert
… avec l’imagination que donnent les vraies tendresses …
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Elle le détestait maintenant. Ce manque de parole au rendez-vous lui semblait un outrage, et elle cherchait encore d'autres raisons pour s'en détacher : il était incapable d'héroïsme, faible, banal, plus mou qu'une femme, avare d'ailleurs et pusillanime.
Puis, se calmant, elle finit par découvrir qu'elle l'avait sans doute calomnié. Mais le dénigrement de ceux que nous aimons toujours nous en détache quelque peu. Il ne faut pas toucher aux idoles : la dorure en reste aux mains.
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Alors Magdassan. un ancien gouverneur de provinces. dit en roulant ses yeux jaunes :
-Vraiment. Barca. à force de vovager. tu es devenu un Grec ou un Latin. je ne sais quoi ! Que parles-tu de récompenses pour ces hommes ? Périssent dix mille Barbares plutôt qu' un seul d'entre nous !
Les Anciens approuvaient de la tête en murmurant :
-Oui. faut-il tant se gêner ? On en trouve toujours !
-Et l'on s'en débarrasse commodément. n'est-ce pas ? On les abandonne. ainsi que vous avez fait en Sardaigne. On avertit l'ennemi du chemin qu'ils doivent prendre. comme pour ces Gaulois dans la Sicile. ou bien on les débarque au milieu de la mer. En revenant. jai vu le rocher tout blanc de leurs os !
-Quel malheur ! fit impudemment Kapouras
Est-ce qu'ils n'ont pas cent fois tourné à l'ennemi ! exclamaient les autres.
Hamilcar s'écria
-Pourquoi donc, malgré vos lois, les avez-vous rappelés à Carthage ? Et quand ils sont dans votre ville, pauvres et nombreux au milieu de toutes vos richesses, l'idée ne vous vient pas de les affaiblir par la moindre division ! Ensuite vous les congédiez avec leurs femmes et avec leurs enfants, tous, sans garder un seul otage ! Comptiez-vous qu'ils s'assassineraient pour vous épargner la douleur de tenir vos serments ? Vous les haïssez, parce qu'ils sont forts ! Vous me haïssez encore plus, moi, leur maître ! Oh ! je l'ai senti, tout à l'heure, quand vous me baisiez les mains, et que vous vous reteniez tous pour ne pas les mordre ! (Folio, p.203-204)
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La conversation de Charles était plate comme un trottoir de rue, et les idées de tout le monde y défilaient dans leur costume ordinaire, sans exciter d'émotion, de rire ou de rêverie.
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elle était l’amoureuse de tous les romans, l’héroïne de tous les drames, le vague elle de tous les volumes de vers
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Elle souhaitait à la fois mourir et habiter Paris.
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