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Critiques de Hadrien Klent (96)
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Paresse pour tous

Depuis peu, quelques signes sont apparus qui ne trompent pas !

La couleur de ma télévision s'est ternie.

En même temps que le son y est devenu moins audible, plus confus.

Me voilà prévenu, la Présidentielle s'annonce ... avec son lot de candidats, de débats, de promesses et de grisaille !

Mais que l'on soit rassuré, cette fois, un candidat s'annonce, qui promet du rêve, un monde radicalement différent, nouveau, un monde serein et reposé, un monde de culture, un monde solidaire et partagé.

Et, ce candidat ne rase pas gratis puisqu'il est prix Nobel d'économie.

Votez Émilien Long !

Lisez "Paresse pour tous" le livre d'Hadrien Klent.

Ce roman, paru à l'hiver 2021, est une fiction, une belle histoire comme celle que, devenu adulte, on aimerait à s'entendre conter avant de s'endormir.

Mais c'est aussi une puissante et pénétrante base de réflexion.

Je l'ai saisi, sans trop y réfléchir, chez mon libraire préféré, pour sa couverture.

Ce qui ne m'arrive jamais.

Je l'ai lu ... et l'ai relu ...

Votez Émilien Long !

Ce livre est éminemment politique.

Ce livre est un véritable plaisir, un cri de fantaisie et d'espoir jeté dans la mare aux têtards où commencent à s'agiter les prétendants à devenir la grenouille qui se veut aussi grosse que le boeuf !

D'abord, il est agréable à lire et bien écrit.

Puis, il est surprenant et accrocheur.

Quel déconneur cet Emilen Long qui voudrait que la paresse soit pour tous, qui la redéfinit comme une manière de reconstruire sa propre vie, son propre rythme et son rapport au temps.

Cependant le livre est plein de références, très étayé, très en adéquation avec son époque mais aussi très rattaché philosophiquement à une réflexion qui vient de loin.

"Le droit à la paresse" écrit en 1883 par Paul Lafargue est ici la principale référence.

Que dis-je ?

Une des principales, car l'on croise ici Sénèque, Thomas Piketty, la hulotte, Gébé et bien d'autres ...

Emilien Long vous recommande d'ailleurs en fin d'ouvrage une liste de bons bouquins à redécouvrir avant de glisser votre bulletin dans l'urne à surprises.

La thèse de "paresse pour tous" est provocante.

Mais pourtant la lecture de ce livre est salutaire.

Hadrien Klent, son auteur, y parle de nous, de notre monde, de l'organisation de notre société, de politique, d'écologie, de notre capacité potentielle à nous remettre en question, de notre liberté.

Il s'y montre parfois accusateur.

La gauche socialiste d'ailleurs n'en sort pas tout à fait indemne.

La dernière présidentielle n'a-t-elle pas été le moment où son candidat, porteur d'un vrai projet novateur de société, a été trahi par les siens.

Et si l'on ne travaillait plus que trois heures par jour ?

Et si l'on éteignait la télé pour lire "paresse pour tous" ?

Et si l'on votait Emilien Long ? ...

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La grande panne

Ce soir, c'est "la grande panne" !

Au programme de la soirée : coupure d'électricité !

Alors pas de télé, ni d'ordi, exit Babelio ...

Il ne me reste plus qu'à m'installer sous la bougie devant un bon bouquin, à lire un de ces trucs en papier dont il faut tourner les pages ...

"La grande panne" d'Hadrien Klent, justement, est parue en 2016.

L'idée du récit est originale.

Un nuage de cendres de graphite, en menaçant d'exploser à son passage sur les lignes haute-tension, plonge la France et l'Italie dans la pénurie d'électricité.

Blackout !

Accident ou attentat ?

Attentat ou accident ?

C'est le moment de ma chronique où chacun peut mesurer son taux de schizophrénie.

La mise en place du récit est astucieuse et pétillante.

On recule de trois pas et, hop, on entre dans le vif du sujet.

Mais toutes choses ont un début et une fin, là s'arrêtent les bonnes nouvelles !

Car ce livre est ennuyeux.

Il est aussi creux qu'un vieux compteur électrique grippé qui ne serait pas, ou plus branché.

Son auteur n'est pas parvenu à y installer ni intérêt, ni suspens.

On y attend vainement qu'Hadrien klent installe un sens à son propos.

Mais non, l'importance est ici donnée aux relations entre les différents personnages.

Ce qui aurait pu être captivant mais, à mon sens, les personnages ne sont pas exploités.

Ils sont caricaturaux, voire même un peu ridicule à certaines de leurs entournures.

Et, le récit, qui est très dialogué, n'est parvenu à aucun moment à éveiller l'intérêt du lecteur que je suis.

Tout ceci reste bien artificiel.

Ça ronronne, ça ronronne ...

Le récit plus tendu, plus réaliste aurait pu, aurait du être captivant.

Il faut attendre plus de 200 pages pour qu'enfin un jeune gaucho réac se fasse moucher par une vieille geek.

Là, ça vaut son pesant d'or !

Mais Don Babelio ce ne sont là que quelques pages ...

Et le récit, tout de suite, retombe dans ses travers qu'il ne quittera pas jusqu'à un épilogue bien décevant ...





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La vie est à nous

Aux dernières élections présidentielles, comme des millions de français, puisqu'il a été élu, j'ai voté pour notre président actuel : Emilien Long !

Auparavant, j'avais lu aussi, très attentivement, "Paresse pour tous", le dernier livre d'Hadrien Klent.

Et voilà qu'en ce beau mois de mai d'espoir, de concorde sociale et politique, vient de paraître aux éditions "Le Tripode", "La vie est à nous", un prolongement plus qu'une suite puisqu'il peut-être lu tout à fait indépendamment du premier opus.

Si vous êtes un optimiste de gauche, ce livre est pour vous.

Néanmoins, si pourtant de gauche vous êtes tout de même un peu chafouin ; et, si étant de droite, contre toute attente, il vous arrive cependant d'encore parfois rêver ; ce livre est aussi pour vous.

En fait, ce livre est pour tout le monde !

Il prend sa source, à Marseille, dans une boîte à livres en forme de girafe, manière habile et originale de remettre en mémoire les événements qui dernièrement ont secoué le paysage politique.

Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé serait purement réjouissante mais contre toute attente ce livre est un roman !

Ce n'est pas divulgâcher que de révéler que son titre, "La vie est à nous" a été inspiré par celui du film, moitié document et moitié fiction, réalisé par Jean Renoir en 1936.

Le roman d'Hadrien Klent s'appuie , tout au moins dans sa première partie, sur une mise en parallèle entre les espoirs suscités par l'élection du Front Populaire et par ceux engendrés par le gouvernement d'Émilien Long.

"La France y arbore une autre mine et un autre air" !

Une organisation reste à inventer ...

Mais il n'y aura pas de trahison, pas de "pause" comme en 1937, ni de "tournant de la rigueur" comme en 1983, ni de lutte contre les "dépensophiles" comme en 2000, ni même de "pacte de responsabilité" comme en 2014.

Emilien Long sera-t-il le premier dirigeant à ne pas trahir les attentes de la gauche arrivée au pouvoir ?

Des quarante aux quinze heures, tout paraît possible ...

Ce roman, sans ne jamais tomber dans la naïveté, est disruptif, lumineux et prospectif.

Mais c'est un roman, et l'on en sort à regret comme d'une belle nuit passée à rêver d'une réalité heureuse et collective.

Le livre d'Hadrien Klent est un livre dense, mais qui pourtant se lit agréablement.

C'est un livre, plus érudit qu'il ne le paraît, un livre accessible et captivant.

La recherche du bonheur était inscrite dans la constitution de 1793.

Ne serait-il pas temps de prendre en compte dans nos calculs le "bonheur national brut" ?

Ce livre est plein de notions inattendues, de circonvolutions inopinées et d'anecdotes éclairées.

Il est est optimiste et souriant.

Il est utopique et palpable.

Il est bien écrit, tout simplement ; et indispensable comme tout petit moment de bonheur qui vient déchirer la grisaille ambiante.

Imaginer un monde meilleur, et surtout plausible, pourquoi pas ?

Ne sommes-nous pas à la croisée des chemins ? ...











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Et qu'advienne le chaos

Vincent, l'un des protagonistes de ce récit, a l'impression d'y être plongé comme dans un mauvais livre de science-fiction.

Et, il semble être persuadé que le monde s'use en vieillissant.

Pourtant, c'est véritablement un coup de jeune que cet ouvrage d'Hadrien Klent apporte à la SF française.

"Et qu'advienne le chaos", avec son drôle de titre, est au roman ce que le court-métrage est au cinéma.

Pour autant, il est, me semble-t-il, plus énigmatique et photographique que cinématographique.

Les scènes sont y sont très courtes.

Les chapitres très brefs.

Les personnages sont peu décrits.

Le récit avance à marche forcé.

C'est rapide, moderne et efficace.

Cependant, c'est bien écrit et précis.

La lectrice, le lecteur s'accrochent au récit, s'attachent aux personnages.

Mais un bug vient perturber la page.

Il est dû à une gigantesque intelligence mêlée à une perpétuelle mauvaise humeur.

Sachez-le, le danger vient de la théorie de l'isolation des calques !

Ce roman est un roman de convergences.

Il est très imaginatif, original dans son découpage, et innovant dans la forme.

Paru en 2010 aux éditions "Attila", c'est un premier roman, un coup de maître !

Hadrien Klent y renouvelle le genre.

Depuis, il a écrit, en 2016, "la grande panne" qui à mon sens est un peu ratée.

Mais pas de panique, j'ai cru remarquer que traditionnellement le second ouvrage d'un grand écrivain à venir était toujours un peu en deçà du premier !

Et surtout, surtout, en 2021, Hadrien Klent nous a offert "un peu de paresse pour tous", une proche et superbe anticipation ... le cadeau idéal pour Noël, ou pour les élections à venir ...

En attendant, "Et qu'advienne le chaos" car on y trouve des infimes moments d'intimité, des premiers et seconds rôles, de l'amour et de l'action, une guerre des regards, de l'humour et de l'assassinat macabre.

Si l'ambiance avait été meilleure, j'y aurai même ajouté une dimension philosophique et quelques autres petites choses ...

Et "Rien que de très normal pour quelques secondes encore" ... avant que d'ouvrir ce livre ...





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Paresse pour tous

Et si ce roman jubilatoire n'était que la première pierre d'un véritable programme électoral ? Et si Émilien Long existait vraiment ? L'envie d'y croire est très forte tant le paysage politique actuel est au mieux déprimant, au pire écœurant. C'est sur cette atmosphère que surfe habilement Hadrien Klent qui avait déjà exploré avec malice les arcanes du pouvoir et les envies de révolution dans La Grande panne. Qu'on ne s'y trompe pas, sous l'aspect potache se planque un vrai questionnement sur notre société et l'ébauche d'un chemin vers le changement. Une utopie ? Pas si sûr...



D'abord, ce programme n'émane pas de n'importe qui. Émilien Long a reçu le Prix Nobel d'économie pour ses travaux sur l'évolution du travail et de la productivité. Désireux d'élargir son lectorat habituel, il s'est aventuré à rédiger un essai un peu plus "grand public" intitulé "Le Droit à la paresse au XXI ème siècle" dans lequel il interroge nos modes de vie centrés sur le travail en s'appuyant sur un certain nombre d'études et où il remet en cause le modèle productiviste et consumériste de nos sociétés. Nous sommes à l'automne 2020, le livre fait grand bruit et voici Émilien propulsé candidat à l'élection présidentielle... Je vous vois sourire, penser à une grosse farce. Vous avez tort. Car le sujet est très sérieux et la démonstration de l'auteur s'appuie certes sur des courants de pensée mais également sur des travaux de recherche on ne peut plus documentés. A la bibliographie qui figure en fin d'ouvrage je pourrais ajouter un essai passionnant lu il y a quelques années : Le refus du travail de David Frayne, un chercheur gallois qui choisit d'observer un certain nombre d'individus qui tentent de se définir par d'autres centres d'intérêt que le travail. Car il ne s'agit pas de bannir toute activité mais bien de changer de paradigme quant à l'utilité sociale. C'est ce que s'attache à promouvoir Émilien Long dans un programme qui se trouve au croisement des grands enjeux actuels : vivre moins vite et mieux, pour le bien-être de tous, à commencer par celui de la planète. Et voilà, vous souriez encore. Idéaliste ? Naïf ? Inconscient ? Vous voyez, Émilien a fort à faire, d'abord pour décrocher les 500 parrainages puis pour susciter l'adhésion, et enfin face aux attaques des partis "traditionnels", de droite comme de gauche. Car enfin, comment imaginer faire tourner la France en ne travaillant que 3 heures par jour ?



"La paresse, ce n'est ni la flemme, ni la mollesse, ni la dépression. La paresse, c'est tout autre chose : c'est se construire sa propre vie, son propre rythme, son rapport au temps - ne plus le subir"



Je ne vous cache pas que les aventures d’Émilien et de son équipe, depuis leur QG marseillais sont aussi distrayantes que rafraichissantes. L'auteur navigue avec aisance dans la sphère politique et médiatique, s'amuse à tirer les fils du bon sens en les confiant à des individus créatifs et de bonne volonté. Qui travaillent peu mais le font vraiment. L'idée est de proposer d'autres angles de vue, de s'extraire des schémas imposés en allant puiser partout où c'est nécessaire et en remettant au centre la question du bien vivre. Après avoir lu ça, tomber sur une interview politique en allumant la radio donne encore plus envie de renouveau. Et de crier : "Émilien Long président !". Ou "Hadrien Klent président !", mais faites quelque chose, et vite !
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Paresse pour tous

•S’ARRÊTER POUR RÉFLECHIR•



🦊 Inutile de tourner autour du pot, ce livre est un des plus intelligents et lucides sur notre époque. La littérature a ce pouvoir ineffable. Avec talent et facilité, Hadrien Klent vient de m’offrir une des plus belles lectures des dernières années. Trois heures de travail par jour. Beaucoup en rêvent, beaucoup le souhaitent mais personne n’a jamais osé le proposer concrètement. Entre roman et essai, Hadrien Klent qui écrit sous pseudonyme, envisage une société où le travail n’est plus au centre de nos quotidiens. Où il n’est qu’un élément parmi d’autres.



À travers le personnage d’Emilien Long, prix Nobel d’économie, la route vers l’élection présidentielle de 2022 est encore longue. Avec son équipe composée d’individus qui à priori n’auraient jamais accéder à cette campagne, il tient tête au système. En voulant remettre l’humain au coeur de nos sociétés pour vivre. Vivre. Simplement vivre. Si tout le monde connait la racine latine du mot travail qui était assimilée à une torture, personne n’ose encore s’y attaquer.



Posez la question à votre entourage, la première réaction sera celle de l’incrédulité. 15 heures par semaine ? Ahahahah. En effet, avec ce genre de réactions, autant rester dans nos sociétés imparfaites, individualistes mais confortables. Et puis vous constaterez qu’en y réfléchissant ils reviendront vers vous car c’est bien le rêve absolu de tous. Travailler moins pour profiter davantage de ses enfants, des loisirs, des activités culturelles, de ses proches, de ses ainés. Le livre ne se résume pas à cette simple idée mais elle est le prisme par lequel tout devient évident•••



🦊 Notre monde repose sur des valeurs et échelles économiques inévitables, les réseaux sociaux et les nouvelles technologies ont pris depuis quelques années le pouvoir. Comment arrive t-on après une crise sanitaire à faire bouger les lignes sans attendre cinquante ans qu’un quelconque pouvoir puisse envisager une réforme ? Le pouvoir détenu par le peuple ? Really ?



Et si demain nous rêvions un peu ? Et si demain nous abattions nos cloisons ensemble. Nous le savons tous, aucune démarche individuelle ne pourra exister. « À chaque fois le troupeau retourne sagement dans sa taule ». Voila comment Hadrien Klent définit les belles valeurs ou mesures annoncées et envisagées, le soufflet retombe et nous retournons à nos moutons. Covid ou pas covid, la situation n’a pas fait bouger les lignes. Qu’il s’agisse d’une consommation moins accrue, des sorties de livres en masse à chaque rentrée littéraire, aux excès de nos sociétés…



Avec un sens accru de la satire, le récit débute par le fameux compte à rebours tant attendu par des millions de français quant au futur Président de la République. Lequel nous fera avaler des couleuvres ? Tout au long du livre, nous espérons qu’Emilien Long arrive à ses fins, nous espérons car son discours est cohérent et subtil. Lui, qui anticipe les questions pernicieuses des détracteurs au coeur d’une ville de Marseille superbe. C’est peut-être là que réside l’ingéniosité jubilatoire d’Hadrien Klent. D’arriver à envisager un système tout en anticipant ce que vous allez penser.



Comment fait-on pour travailler 15 heures par semaine si on est seul dans son entreprise ? Comment l’économie qui tourne déjà au ralenti pourrait repartir en travaillant moins ? Comment changer les choses sans passer par une Révolution ? Le candidat Emilien Long y répondra. En prenant appui sur les théories de Keynes et Lafargue qui prônaient déjà des valeurs de travail moindres, Hadrien Klent vous emmène loin dans vos réflexions et fera vous interroger sur ce que nous sommes. Sur nos désirs, nos envies, nos professions. Sans jamais caricaturer, sans jamais annoncer une mesure inutile ou utopique, nous y croyons. Qui osera franchir le pas ? Faites ce que vous voulez, pour ma part je vote Emilien Long (même si son prénom n’est pas ce qu’il y a de plus sexy).



PS: Cette chronique n’a pas été écrite en trois heures•••
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Paresse pour tous



Roman potache et gentiment cynique Paresse pour tous rend crédible la possibilité d’un pays qui renverse ses priorités et prend le temps d’exister.



Après La Grande Panne , roman visionnaire d’une France qui se retrouve à l’arrêt, Hadrien Klent- c'est un pseudo- nous propose le portrait d’une France qui se remet en marche, mais pas vraiment comme d'autres aimeraient qu'ils soient !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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La vie est à nous

Un avenir fantasmé sympathique qui propose des alternatives au modèle de société qui prévaut actuellement. le nouveau président Emilien Long a réduit la durée standard hebdomadaire à 15h avec, la possibilité pour ceux qui le souhaitent de la prolonger gratuitement à condition d'offrir une journée de travail par semaine à une association de leur choix. La « coliberté », une liberté collective, pas individualiste, une liberté dont on va partager les bienfaits et qui nourrit la fraternité est née. Conscient et déplorant le pouvoir quasi monarchique de sa présidence, il met sur les rails une proposition de changement de la constitution qu'il veut soumettre à référendum. On n'élirait plus un seul homme, mais un collège de six « coprésidents » ayant chacun la même importance. Pourquoi six ? Parce que, à chaque décision, un des coprésidents tiré au sort serait exclu du vote(évite les magouilles et ententes illicites potentielles) et seuls les cinq autres voteraient, offrant ainsi forcément une majorité décisionnelle avec un nombre impair de votants.

Le roman se déroule sur la semaine précédant le vote, en détaillant, jour par jour et heure par heure l'activité des gouvernants, du coprésident unique aux ministres, avec en point d'orgue, une proposition conjointe portée par la France(le ministre des affaires étrangères Souleymane Coly) et le Bhoutan à l'ONU proposant une extension de la pratique de « coliberté » au reste du monde et soumise à vote en assemblée plénière le samedi.

Le souvenir du front populaire, est omniprésent dans la narration et le nom de Léo Lagrange a servi à la dénomination des lieux d'accueil et d'activités populaires et solidaires (Les granges)

Cette projection utopique n'est pas datée, un moment de la narration peut laisser penser qu'on est en 2028, mais c'est sans doute la volonté de l'auteur que de laisser cette appréciation temporelle au lecteur.

On peut saluer dans ce roman un bel exercice de pensée qui rencontrera les désirs de changement de mode de vie d'un grand nombre de citoyens souhaitant voir advenir une telle fiction dans le monde réel.
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La grande panne

En ces temps mouvementés où les blocages peuvent dégénérer et les grèves s'éterniser, ce livre tombe fort à propos. Loin du traitement sous forme de polar catastrophe de Black-out, la panne d'électricité est ici l'opportunité de jeter un regard amusé sur notre société et de s'interroger sur le sens du progrès sans en faire un débat manichéen. Replonger dans le noir pour mieux retrouver la lumière ?



Il faut quand même se concentrer un peu pour ne pas perdre le fil quand l'auteur nous balade dans le temps et dans l'espace. Entre Paris, l'Italie et l'île de Sein, avec des bons de dix ans sans crier gare (au point qu'on se surprend à revenir jeter un coup d’œil à la date en tête de chapitre). Il faut dire que passé et présent sont tellement imbriqués que la tentation est grande de les réunir. Bref. Dans le présent, suite à une explosion dans une mine de graphite désaffectée en Italie, un nuage fait des ravages à chaque fois qu'il rencontre une ligne à haute tension, provoquant incendies et dévastations. L'Italie a donc décrété le black-out mais le nuage, poussé par vents et courants se déplace vers la France qui se prépare à son tour à couper l'électricité sur tout le territoire. Une cellule de crise pilotée depuis l'Elysée est chargée d'anticiper les risques, sans pour autant être parfaitement exhaustive sur la question. Voleurs, arnaqueurs et activistes en tous genre pourraient très bien tenter de profiter de la situation. Pour plus de sûreté, le gouvernement est installé provisoirement sur l'île de Sein, le bout de la France...



Ce qui fonctionne dans ce bouquin c'est que chaque situation est juste un brin décalé créant ainsi un point de vue inattendu. Les arcanes du pouvoir transposées sur un mini territoire, c'est un peu comme ces parcs à thèmes, la France ou l'Italie miniature où l'on passe de la Tour Eiffel au Château de Versailles en deux pas. Sur Sein, Matignon est dans l'école et l'Elysée dans un hôtel, tandis que les membres des différents cabinets se prennent à rêver de transposer une fluidité retrouvée lorsqu'ils réintègreront leurs palais respectifs. On a beau être en situation de crise, la vie continue, les histoires sentimentales aussi. Autre bonne idée, ce journaliste qui décide pour l'occasion de pallier l'absence d'internet et de recréer un journal à l'ancienne, imprimé sur ronéo et alimenté par pigeons voyageurs. A travers ses articles quotidiens, la vie des français sans électricité se suit avec passion et intérêt avec pas mal d'effets bénéfiques comme celui de retrouver le goût des livres. On croise également un révolutionnaire qui rêve de refaire la Commune sur les collines de Belleville, des énarques un peu déboussolés, des jeux d'espions, un Président de la République cyclothymique, une guerre des polices et un écrivain en mal d'inspiration. Autant dire que l'on ne s'ennuie pas.



Pas de catastrophe donc, mais des personnages qui prennent un peu plus de temps pour explorer le passé et en tirer de l'inspiration pour l'avenir. Une réflexion sur les chemins que chacun emprunte sans trop savoir où ils le mèneront, sur l'importance de voir clair en soi même lorsque la lumière est éteinte.



La grande panne ne donne ni dans le gadget, ni dans la terreur mais propose un habile renversement de panorama sur les faibles êtres humains que nous sommes. Ce qui ne peut nous les rendre que plus sympathiques.



Je ne peux que vous encourager à vivre l'expérience, à éteindre la lumière et à vous plonger dans cette grande panne à la lueur d'une bougie. Pour votre plus grand plaisir.
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Paresse pour tous

Emilien Long, après son prix Nobel d’Economie et son essai « le droit à la paresse pour tous » est sollicité par son entourage pour être candidat à l’élection présidentielle de 2022. Parti de loin, avec un équipe hétéroclite mais motivée, il confectionne un programme en cohérence avec le contenu de son essai et grimpe petit à petit dans les sondages, avec un but simple : faire changer la société, sortir d'un productivisme morbide pour redécouvrir le bonheur de vivre. L’objectif est louable et réjouissant, mais la narration est un peu lourde et presque trop sérieuse, un peu d’humour aurait renforcé le propos.
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La vie est à nous

Victoire!!! Emilien Long, l'économiste nobélisé qui s'est présenté aux élections présidentielles de 2022, est parvenu contre toute attente à accéder au pouvoir ... Ah! j'ai écrit le mot interdit!

En effet, il s'agit maintenant pour lui de relever de multiples défis. En interne tout d'abord en transformant la France, avec 15 heures de travail par semaine, du bénévolat en faveur de la société, mais aussi des réformes sur l'agriculture, le numérique, ...

En profondeur ensuite, avec un référendum visant à réviser la Constitution française afin de mettre en place un système de co-présidence de la République à six membres dans le but de dépersonnaliser le pouvoir et de mettre définitivement fin au mythe de l'homme providentiel. Vous comprenez mieux pourquoi il faut éviter le mot pouvoir ;)

A l'international enfin, puisqu'il veut faire adopter par l'ONU une résolution engageant les autres Etats à abaisser à leur tour le temps de travail sans réduction de salaires, pour tout à la fois lutter contre la pauvreté en réduisant les inégalités, et agir en faveur de l'environnement en rejetant le dogme de la croissance.

Je suis restée sur ma faim avec ce deuxième opus : j'ai beaucoup aimé la mise en pratique concrète des idées exposées dans Paresse pour tous mais j'aurais tant aimé continuer cette aventure ... pas forcément avec Emilien Long mais de manière générale, dans cette société bienveillante, tant avec les humains qu'avec l'environnement.
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Paresse pour tous

Un vrai roman feel-good pour moi et un coup de cœur pour cette utopie (de nos jours en tout cas !) qui donne TRES envie.

Tout commence pendant le confinement lorsqu'Emilien Long, prix Nobel d'économie, se retrouve loin de tout dans un cabanon près de Marseille. C'est alors qu'il décide d'écrire un essai Le droit à la paresse au XXIe siècle (oui oui en écho à Paul Lafargue). C'est un essai brillant, érudit et argumenté qui propose de travailler 15h par semaine, dans un poste productif, j'entends, et de faire une journée de travail pour le bien public (associations, entraide, ...).

Son idée : le pays a vécu à l'arrêt pendant le confinement, pourquoi ne pas redémarrer autrement?

C'est cette idée un peu folle qui est présentée et qui petit à petit rassemble beaucoup de partisans ... Au point de pousser Emilien et ses amis à se présenter à l'élection présidentielle.

Ce serait trop loin de vouloir résumer tous les thèmes abordés dans ce roman, mais je dois bien dire que ceux-ci m'ont parlé : bienveillance, respect, fraternité, partage, liberté, autonomie, décroissance, respect de la planète, lectures, temps partagé avec ses enfants, jardinage ...

Ce fut une lecture enthousiasmante, enrichissante : je me suis bien vue dans cette France là!
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Paresse pour tous

Bon , hum....beaucoup de choses à dire mais je ne voudrais pas être trop cassant....pour commencer par ce que j'ai aimé....theme extrêmement interessant ( changer de modele de société) , écriture fluide, rythmée , aérée, personnages sympathiques. Ce qui m'a moins plu; le fait que l'auteur soit un pseudo ...1°/ j'attends d'un auteur qu'il assume ses écrits ( évidemment je suis tres tolérant pour Emile Ajar...mais c'est une autre histoire et une autre plume!) 2°/ c'est bien écrit mais terriblement manichéen...les bons sont tres bons , tres gentils et sans doute tres beaux. les méchants ( la méchante) le sont et même tres bornés....3°/ le theme est traité mais sans véritable profondeur pour vraiment convaincre que le nouveau modele est le bon. c'est dommage car a, apparemment ( vu les références citées en post face) l'auteur a creusé le sujet! 4°/ le plus important pour moi....pourquoi avoir choisi le mot "paresse" car il ne s'agit pas de cela du tout...Pour info, la définition de la paresse:"Goût pour l'oisiveté ; comportement d'une personne qui évite l'effort."et ce n'est pas cela dont il s'agit . car s'il faut travailler 15 heures par semaine pour faire autre chose, cela revient donc à considérer le bénévolat pour de la paresse et les bénévoles ( dont je suis) comme des personnes évitant l'effort....Je me suis senti mal à l'aise pendant tout le livre à cause de ce mot...utilisé sans doute pour faire vendre le livre....c'est dommage ....donc si ma critique vous donne envie ( quand même ) de lire le livre, tentez de prendre du recul sur le mot "paresse" et soyez courageux car il revient souvent dans le livre!!!
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Paresse pour tous

J'ai été un peu déçue par ce roman: une part du problème est sans doute que l'on m'en avait dit beaucoup de bien, et forcément j'ai sans doute été plus sévère à cause de cela.

Déjà, de quoi ça parle ? D'un Nobel d'économie français qui en temps de Covid publie un petit manifeste pour s'élever contre le productivisme ambiant, ce qui a beaucoup de succès. Un concours d'événements fait que le moment semble bon, et le voici qui se lance dans la course à la présidentielle.

Vous aurez déjà fait le calcul en lisant les mots Covid: ceci n'est pas un roman qui a été amoureusement peaufiné pendant 10 ans...Et c'est un peu là que ça pèche. Cela se lit facilement, mais c'est tout de même bien plat stylistiquement parlant et les personnages sont des caricatures dotés chacun d'une, ou deux à la rigueur, caractéristiques. Quant au reste, on a peu l'impression que l'auteur avait une petite liste de thèmes à aborder et qu'il les a tous soigneusement cochés, quitte à ce que ça arrive comme un cheveu sur la soupe, et qu'on en reparle pas.

Ensuite, cela reste une lecture d'un après-midi tranquille, qui peut même être agréable. Si le message peut sembler naïf et simpliste, il n'en est pas moins plein de bonnes volontés et incite le lecteur à une recherche plus profonde sur ce qu'il veut du monde, sur ce que nous voulons construire pour demain, des questions brûlantes et auxquelles pour l'instant les réponses apportées par la société actuelle sont bien insuffisantes!
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La grande panne

Une explosion dans une mine de graphite en Italie provoque un immense nuage capable d’enflammer les lignes électriques. Pour éviter cette catastrophe, le gouvernement préfère provoquer une panne géante et plonger la France dans le noir.

Simple accident, attentat, complot ? Bien malin, celui qui saura démêler le vrai du faux.

Dans ce réjouissant roman qui tient autant du polar que de la satire politique, on se trouve face à un romancier en panne d’inspiration, exilé sur l’ile de Sein, une bande d’activistes qui se prépare pour la prochaine révolution, un journaliste italien et surtout la garde rapprochée du président de la République délocalisée mais réunie autour de leur grand homme sur la minuscule île de Sein.

Comédie du pouvoir, fragilité de nos sociétés dépendantes de l’énergie sont au cœur de réjouissant roman de presque anticipation, mis en mots sur un ton acide, tonique et parfois cruel.

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Paresse pour tous

Je termine Paresse pour tous d'Hadrien Klent le matin de mon dernier jour de vacances. Si ce n'est pas un signe... L'auteur revisite l'élection de 2022 entre une ex ministre de Macron et un prix Nobel d'économie dont l'objet d'étude est le temps de travail. Loin d'être un huluberlu, le candidat Emilien Long se base sur de très solides études qui prétendent que l'ont peut fixer le temps de travail à 15h00 hebdomadaires sans ruiner le pays ni perdre en productivité. Et ça fait VRAIMENT réfléchir. Car pourquoi travaillons-nous ? Réellement et collectivement ? Pour produire des biens de consommations pour la plupart inutiles et énergivores. Pour pouvoir payer le mode de garde de nos enfants. Pour s'acheter à manger. Le personnage candidat interroge sur notre rapport au temps, sur notre rapport au travail et à l'image qu'il donne de nous, sur notre conception de la vie. Que ferions nous de ces 20 heures dégagées ? Certains pourraient choisir de mater des séries sur Netflix - et ce serait leur droit, mais beaucoup d'entre nous "travaillerions" d'une autre façon; nous nous rendrions utiles. Cultiver un potager, faire du bénévolat, s'occuper de ses enfants ou de ses vieux, entretenir sa maison, se cultiver, faire du sport... Moins de stress, moins d'antidepresseurs, moins de cancers, moins de pollution, moins de violences... Évidemment, dans un contexte mondialisé, c'est utopique mais, sur le principe, j'y crois.

Sur le plan strictement littéraire, c'est très basique. Les personnages sont un brin agaçants, assez bobo finalement mais bon, l'important c'est la réflexion que ce roman suscite. LE TEMPS DE VIVRE.
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Paresse pour tous

Un titre qui claque comme un slogan de campagne présidentielle, en hommage au Droit à la paresse de Paul Lafargue paru en 1880.

Dans cette presque fiction, Emilien Long, un très sérieux prix Nobel d’économie, prône une journée de travail de trois heures par jour et un autre monde possible. En pré-campagne présidentielle, son essai enflamme les débats.

Débordé par l’adhésion et les débats provoqués par ses propositions, il se lance malgré lui dans la campagne, entouré d’une équipe pour le moins atypique.

Sous un vernis joyeusement délirant, mais enthousiasment, Hadrien Klent bouge les lignes en proposant tout simplement de se concentrer sur les conditions possibles du bonheur de vivre plus que sur un productivisme et un consumérisme à tout crin. Au-delà de son pur plaisir, cette lecture nous invite à une profonde réflexion sur nos modes de vie dont notre rapport au temps.

A lire de toute urgence. Merci aux éditions du Tripode de publier des ouvrages Ovni, euphorisants et si bien fabriqués.

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Paresse pour tous

Cher Emilien,



Quel bonheur que d’avoir croisé votre chemin et de m’être laissé convaincre !

Très honnêtement j’avais l’intention de simplement vous jeter un œil avant de vous offrir.. et puis j’ai été complètement embarquée ! Je racheterai un exemplaire et peut-être même plusieurs pour en faire cadeau ! Vous, je vous garde précieusement… au moins jusqu’en avril-mai 2022… où je glisserai un bulletin à votre nom dans l’urne.

Non ? Comment ça, non ?

Il va falloir que l’on s’explique !



Emilien Long, personnage de fiction qui avez reçu le Prix Nobel d’économie, vous vous prenez pendant le confinement à rêver à une société différente. Non pas simplement différente. Fondamentalement différente. Une société au sein de laquelle le travail et au-delà de lui le productivisme et le capitalisme, ne seraient plus un but. Vous dessinez alors une société où la norme serait une journée de travail de 3h. Une semaine de 15. Le reste ? Paresse. Temps libre. Loisirs. Vie.

L’idée est alléchante. Franchement ! Qui refuserait ce mode de vie ? Travailler moins pour gagner autant. D’ailleurs elle séduit et très vite vos amis-future-équipe-de-campagne vous poussent à aller plus loin. Cette idée Emilien, elle est providentielle. Elle est présidentiable.

Et vous de partir en croisade. Vous pouvez changer le monde.



En quelques pages, je souhaite d’ailleurs que vous y parveniez ! Alors je ne suis pas dupe. Cette idée est un leurre et je ne donne pas chère de sa peau devant un parterre d’économistes sortis de toute fiction (quand bien même vos travaux sont excellemment documentés !).



Mais peu importe. Le but de ce récit n’est pas d’être un programme politique avant l’heure. Vous auriez pu prendre n’importe quelle idée pourvu qu’elle secoue une France inerte et allergique au changement (oui… le champ des possibles était alors infini…).

Toujours est-il qu’ici on se prend vraiment au jeu. Le texte et votre campagne sont jubilatoires, brillants, d’un dosage parfait entre fiction et réalité.

L’ensemble est audacieux et tient en haleine jusqu’au bout. Allez-vous être élu Emilien Long ?

Lors d’une rencontre @vleel_, votre auteur sous pseudonyme Hadrien Klent, a annoncé une suite.

Et bien vous savez quoi ?

Je vote pour !!
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Paresse pour tous

Un prix Nobel d'économie, Émilien Long, se retrouve candidat à la présidentielle et porteur d'un projet centré sur la semaine de 15h...



Le projet est séduisant, et le livre (structuré en chapitres courts) fait une parfaite lecture feel good à dévorer sur une transatavec une bière à la main. Quel dommage que cette bonne impression ne résiste pas longtemps à un examen plus poussé !

La faute d'abord à des personnages très superficiels et peu caractérisés (vu qu'ils n'existent que pour servir le scénario). Ce point faible ressort particulièrement dans les personnages des enfants du personnage principal qui ne sont là que pour humaniser leur père. Les jumeaux sont toujours sages, ne se disputent jamais, écoutent en silence papa leur lire la Hulotte, mangent ses bons petits plats et ne sont jamais sur un écran. De vrais enfants parfaits, c'est beau comme l'"Émile" de Rousseau (vous savez, le gars qui a écrit un traité d'éducation après avoir abandonné sa progéniture) et on se demande si l'auteur a jamais rencontré des enfants...



Le second souci c'est que l'auteur a véritablement travaillé cette idée de semaine 15h (et c'est très bien), mais évacue totalement la question féministe de sa réflexion alors même que les problématiques d'articulation du temps de travail salarié et domestique sont centrales dans beaucoup de travaux de recherche depuis déjà plusieurs décennies. Du coup la bibliographie qui accompagne le roman est exclusivement masculine et la question féministe est balayée par le candidat en deux lignes. Le patriarcat tombera quand le capitalisme tombera (parce qu'il est bien connu qu'en vacances les hommes se mettent miraculeusement à assumer 50% des tâches domestiques...). Difficile ensuite de suivre un projet avec un angle mort qui concerne 50% de la population.
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Paresse pour tous

ALERTE MÉGA GIGA COUP DE CŒUR !!!



Aucun livre n’a jamais autant agité et enivré mes convictions contre le capitalisme et le productivisme.



C’est presque un essai et, bordel, qu’est-ce que c’est jouissif.



LE roman qui prouve que le rêve de renverser le système est réalisable (et qui, accessoirement, donne envie de voter aux présidentielles pour un candidat qui n’existe - malheureusement - pas).



Brillant. Grandiose. Incontournable.

À lire et à offrir, j’ai adoré.
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