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Critiques de Henri Lopes (40)
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Il est déjà demain

« Je ne suis pas un congolais typique. Je l’ai dit ailleurs, je suis un SIF, un Sans Identité Fixe. Ce livre est précisément une tentative de réponse au flou de ma généalogie »

« Le métis est un être ballotté entre plusieurs familles, qui appartient à trois tribus : celle de sa mère, celle de son père, celle des métis. »

« Les parents des métis sont des précurseurs qui piétinent les frontières. »



C’est alors que le gouvernement congolais (pour lequel l’auteur travaille à l’époque) souhaite donner la priorité aux enfants du pays, ce dernier demande à l’auteur de prouver sa filiation et ses racines congolaises.



Pour Henri Lopes l’affaire n’a rien de simple, car métis, porteur d’un nom à consonance portugaise a des ascendances multiples, et contre toute attente, est né au Congo, mais l’autre Congo, celui de l’autre côté du fleuve.



Ce livre est le rassemblement des souvenirs de ‘auteur, de tout ce qui l’a forgé, bâti. De ses origines multiples, il a su tirer le meilleur et l’apporter au service des français comme enseignant, des congolais comme responsable de l’enseignement de son pays indépendant depuis peu, et de la communauté internationale à l’Unesco.



Il est déjà demain, est donc le reflet d’une vie incroyablement riche, de ses combats engagés pour l’indépendance et la construction d’un pays. C’est aussi, et surtout une réflexion constante de ce que représente le métissage pour l’auteur, de ce que cela lui a apporté, et ce que cela lui a demandé de lutte et d’obstination pour être respecté et reconnu.



Ce livre est également le reflet d’une époque : la décolonisation de l’Afrique, la construction. Il montre les errements, les doutes et les espoirs d’un continent ; la richesse et les potentiels de sa population.



J’ai beaucoup apprécié cette lecture pour ce qu’il apporte d’éclairage sur cette époque, pour le témoignage précis et objectif (me semble-t-il). Henri Lopes manie une langue riche dans un style un tantinet désuet qui donne à l’ensemble un petit côté rétro bien agréable.
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Il est déjà demain

Il est déjà demain est le récit autobiographique d’Henri Lopes, ancien Premier ministre du Congo-Brazzaville de 1973 à 1975. Né de l’autre côté du fleuve Congo, à Kinshasa, de parents métis, ce petit garçon « café au lait » a grandi à Brazzaville puis étudié en France où il fréquente la Sorbonne. C’est là qu’il découvre le concept de négritude et qu’il milite dans les mouvements de libération nationale d’influence marxiste. Pour lui :



« La France nous a colonisés, mais c’est en France que nous nous sommes décolonisés. »



C’est aussi à Paris qu’il rencontre sa femme Nirva, une jeune géographe guadeloupéenne qui le suit lors de son retour en Afrique au milieu des années 1960. De 1969 à 1980, il occupe diverses fonctions gouvernementales au Congo-Brazzaville : à l’éducation nationale, aux affaires étrangères, puis comme Premier ministre et enfin ministre des finances. Ces responsabilités lui sont d’ailleurs confiées sans qu’il soit vraiment consulté :



« [J]’eus la surprise d’apprendre à la radio que j’étais membre du gouvernement, chargé des Finances. L’ambiance générale, pesante, ne se prêtait pas à désavouer les autorités en place. »



À partir des années 1980, il quitte la politique nationale pour retourner à Paris, comme haut fonctionnaire à l’UNESCO puis comme Ambassadeur de la République du Congo en France. C’est ce parcours mouvementé aux premières loges de l’histoire politique que Lopes partage dans ces mémoires. Il est déjà demain contient en effet une mine d’information sur les premières années de l’indépendance des pays africains. L’auteur y relate par exemple les débats internes entre pays nouvellement indépendants sur le type de communisme à mettre en place, ou encore sur le type de relations à maintenir avec l’ancienne puissance coloniale. En République du Congo, Lopes a vécu plusieurs changements de régime, et notamment la révolution des « Trois Glorieuses » de 1963, dont il a fait un hymne national en 1970.



Écrivain amoureux des lettres, Lopes évoque aussi fréquemment les grands personnages politiques que les écrivains qu’il a côtoyés. Un monde très masculin où quelques femmes se distinguent malgré tout de temps à autres. Si Lopes le diplomate se montre prudent dans sa critique des grandes figures de son temps, c’est que, selon ses propres termes, il préfère la pudeur :



« [C]ertaines vérités détruisent et tuent. Inutilement. »



Toutefois, au-delà du témoignage de l’écrivain et de l’homme d’État, les passages les plus intéressants et les plus touchants de ces mémoires sont, comme souvent, le récit des années de jeunesse. Métis, Lopes a sa vie durant dû justifier de ses origines et de la couleur de sa peau. Pas assez noir aux yeux de certains, trop blanc pour d’autres… Dans Il est déjà demain, il nous rappelle que beaucoup d’enfants métis, abandonnés par leur père blanc, ont été placés de force dans des orphelinats plutôt que d’être élevés par leur mère noire. Un destin singulier qui créé une certaine solidarité entre métis :



« Le métis est un être ballotté entre plusieurs familles, qui appartient à trois tribus : celle de sa mère, celle de son père, celle des métis. »



Toute sa vie, Henri Lopes a voyagé et rencontré des personnes d’origines différentes dont il est devenu très proche. Ce sont ces échanges qui ont fait de lui quelqu’un de si adaptable et qui lui ont permis d’avoir une carrière internationale si prestigieuse. Ses mémoires, en plus d’être très informatives pour le lecteur, sont aussi et peut-être avant tout une célébration des bienfaits du métissage et de la diversité.
Lien : http://histfict.fr/il-est-de..
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Il est déjà demain

Il est déjà demain est un récit autobiographique paru en 2018. Métis, fils de deux métis, Henri Lopes remonte sa généalogie jusqu’à ses deux grands-pères blancs, l’un Belge, l’autre Français. Malgré le patronyme, aucun Portugais à l’horizon : l’auteur explique la façon dont le colonisateur modifiait le nom des métis.



Après la séparation de ses parents, Henri grandit à Brazzaville avec sa mère. Elle épouse un Français et, à 12 ans, Henri est envoyé poursuivre ses études au lycée de Nantes. J’ai trouvé passionnante la partie qui porte sur la petite enfance. Henri Lopes restitue de façon vivante et touchante les souvenirs de cette époque. Il grandit dans un Congo qui est encore colonie française et pendant la guerre. Ce qu’il dit de cette période me rappelle ce que me racontait un grand-oncle qui fut administrateur colonial en Afrique.



Une fois le bac en poche, l’auteur étudie l’histoire à la Sorbonne. Parallèlement il milite à la FEANF (Fédération des Etudiants d’Afrique Noire en France) et au PAI (Part Africain de l’Indépendance), deux mouvements marxistes-léninistes. Il y fait la connaissance d’une bonne partie de la future élite de l’Afrique décolonisée. Lui-même, en 1965, devient professeur à l’ENS de Brazzaville puis ministre de l’éducation nationale du Congo (1969-1972), ministre des affaires étrangères (1972-1973) et premier ministre (1973-1975). Dans les années 1980 et 1990 il travaille pour l’UNESCO à Paris, enfin, en 1998, il devient ambassadeur du Congo en France.



J’ai été très intéressée par ce que l’auteur dit de sa formation et de sa carrière politique. Henri Lopes montre bien, à travers son cas, comment les dirigeants des pays nouvellement indépendants ne connaissaient pas grand-chose à la gestion d’un Etat et se sont, en quelque sorte, formés sur le tas. Quant à moi je découvre un pan de l’histoire de l’Afrique dont je ne connais pas grand-chose, il faut bien le dire.



C’est donc une lecture que j’ai grandement appréciée. De par les fonctions qu’il a occupées, Henri Lopes a eu l’occasion de croiser bon nombre de dirigeants et d’intellectuels d’Afrique mais aussi d’Europe et des pays communistes. Il a un vrai talent de conteur pour raconter des anecdotes liées à ces rencontres. Ca a parfois un côté très mondain mais c’est fait avec une forme de modestie qui fait que l’énumération de ces célébrités qui lui donnent du « cher Henri » ne m’indispose pas. Henri Lopes m’apparaît comme un homme attaché au Congo et aux Congolais, par delà à l’Afrique et aux Africains. Elevé dans deux cultures, marié à une Antillaise, il célèbre le brassage des cultures, le métissage. Il est enfin fidèle a ses amis et a pour sa famille et ses proches des mots très touchants. Tout ceci est écrit dans une langue généralement fort bien maîtrisée et plaisante à lire avec quelques formules désuètes qui m’enchantent.
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Ma grand-mère Bantoue et mes ancêtres les Gaulois

Henri Lopes a été le Premier ministre de la République du Congo de 1973 à 1975. Il a été ambassadeur de son pays en France de 1998 à 2015,



Dans ce petit recueil il nous présente de "simples discours", d'une petite dizaine de pages chacun en moyenne. L'intérêt de ces discours est de nous faire réfléchir sur le développement et la culture : "Aucune culture ne peut servir de levain à un peuple s'il se recroqueville sur lui-même et se fige dans la contemplation et l'adoration de son passé."



Historiquement, "l'idée du nègre barbare est une invention européenne". La notion de négritude promue par Senghor et Césaire porte en elle ses propres limites : il faut désormais "penser le monde non plus en termes de races, mais d'individus, de droits et de valeurs universels".



La francophonie est présente selon Henri Lopes dans 35 pays dont 24 sont situés en Afrique. Son aura dépendra de plus en plus des Africains qui parlent notre langue puisque l'on estime qu'en 2050, environ 85% des francophones vivront en Afrique.



Le ton mesuré de ces discours, l'autorité de leur auteur (lui-même écrivain) et son regard sur les bénéfices du métissage culturel font de ce livre une référence utile pour tous, ne serait-ce qu'en constatant que toute "communauté qui se croit pure" est en réalité le produit de "plusieurs métissages oubliés". À bon entendeur, salut !
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Ma grand-mère Bantoue et mes ancêtres les Gaulois

Un ouvrage très intéressant de ce grand écrivain.
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Une enfant de Poto-Poto

Quelle langue!
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Il est déjà demain

Un nom à l'orthographe portugaise, un prénom bien français, une peau à la couleur indéterminée.. en tous cas trop claire pour être un congolais , voilà le portrait de l'auteur de ce livre autobiographique.

Les premières pages vous enlèvent à votre vie tranquille de lecteur pour vous emporter dans un tourbillon de révélations qui vous feront franchir les mers, traverser deux continents, voyager dans le temps et l'espace et vous interrogerons sur vos propres racines pour peu que vous vous posiez quelques questions à leurs sujets !!

La vie de cet homme maintenant âgé de 80 ans nous est racontée par le détail, depuis son enfance ballottée entre ses parents désunis, aimée par sa mère aux nombreux prétendants et amants jusqu'au «  bon » un français éduqué dont la famille avait déchu socialement mais dont la force et la volonté a été de bien éduquer ce jeune enfant quitte à le mettre pensionnaire à Nantes dès l'age de dix ans.. dans des conditions difficilement imaginables de nos jours !

Bon élève, latiniste et travailleur, il ne rentrait au pays que tous les trois ans, il passe le bac, une licence après avoir tâté des grandes écoles, flirte avec le parti communiste français et s'engage dans la lutte pour l'indépendance de son pays avant d' accepter un contrat de retour au pays qui le transformera immédiatement en technocrate chargé de l’enseignement lors de la décolonisation, puis ministres à plusieurs chapeaux ; Il connaîtra la prison, les enlèvements réservés aux dignitaires, les promesses de postes d'ampleur internationale toujours bafouées, pour nous faire part de ses réflexions personnelles au crépuscule de sa vie.

Autant certains passages m'ont semblé un peu longs, notamment lors de son adhésion aux jeunesses communistes internationales où les combats internes se succédaient, lors de son accession aux postes prestigieux également, autant la narration qu'il a fait de son enfance et des ses difficultés propres m'ont passionnée .

Je ne peux qu'encourager vos lecteurs à se plonger dans cette autobiographie.
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Il est déjà demain

Magnifique témoignage. Henri Lopes est un véritable conteur qui sait nous captiver dans une langue française très belle en nous en faisant partager ses souvenirs d'une vie très remplie. Le petit métis du Congo-Brazzaville, pourtant né dans l'autre Congo, a mis toute son intelligence et son énergie au service de son pays, la République du Congo, et de l'Afrique. Une fois terminées ses études à Paris pendant lesquelles il côtoie tous les étudiants qui compteront dans l'Afrique post-coloniale, il se voit proposer plusieurs portefeuilles de ministre et devient même premier ministre. Après plusieurs années à l'UNESCO, il restera 18 ans ambassadeur à Paris. Et c'est pourtant avec beaucoup de simplicité qu'il nous décrit son enfance de petit métis et tente de nous faire comprendre les difficultés de la décolonisation pendant les années 1960 puis l'apprentissage de la démocratie. Il nous permet de mieux appréhender les problèmes d'aujourd'hui.

J'ai ressenti l'amour immense qu'il éprouve pour son pays et toute sa tendresse pour le petit peuple de ses origines. Mais c'est aussi un grand amoureux de la culture française et surtout de la littérature.

C'est dommage que je me sois perdue entre tous les protagonistes de cette période très compliquée car je ne connais rien de l'histoire de ce pays. Je ne connaissais pas non plus Henri Lopes mais ces souvenirs et sa si belle écriture m'ont donné envie de lire ses autres écrits.

#IlEstDéjàdemain #NetGalleyFrance


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Il est déjà demain

L’écrivain, ancien premier ministre de la République du Congo et ambassadeur à Paris, livre ses souvenirs dans « Il est déjà demain ».
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Une enfant de Poto-Poto

plongée vers le passé

j'avais 12 ans au début des années 50 , tout me parle dans ce livre sur la partie réservée au Brazza des années d'avant indépendance ; poto-poto , Bacongo , M'pila , le Plateau , Faignond ,le lycée ,l'immeuble Air France où j'habitais avec mes parents, le Djoué ,les rapides ,Léo et cette fameuse rumba congolaise ( j'en ai toujours de cette époque "et tous ces détails oubliés sur la vie d'alors : le traitement par avion au DDT pour lutter contre les moustiques

Retour vers l'enfance , une enfance ou franchement je ne ressentais pas cet ostracisme, qui transparait dans le livre ,des enfants de colons pour les congolais lycéens

C'est surtout cette partie qui a retenu mon attention plus que cette intrigue à trois sur tant d"années
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Une enfant de Poto-Poto

Kimia est une enfant de Poto-Poto. Collégienne, puis élève au Lycée Savorgnan de Brazza, elle est liée d’amitié jusqu’au sang à Pélagie, une fille de Bacongo. Toutes deux, élèves studieuses sont fascinées par Franceschini, un professeur de français passionné et passionnant. L’enseignement chez ce blanc atypique ne se résume pas à finir un programme mais à former de véritables esprits indépendants et susciter des vocations.



Si Franceschini est un professeur aux méthodes pédagogiques singulières, il intrigue aussi quand on le retrouve dans la nuit africaine de Potal, chantant les classiques de la rumba congolaise avec la maîtrise d’un mwana mboka (enfant du pays). Qui est-il ? Un blanc manioc? Peut-il être lui aussi un enfant de Poto-Poto ? Si oui, quelle est son histoire ?



Les années passent, le Congo évolue ou régresse, les étudiantes prennent différentes directions, Pélagie pour la France, Kimia pour les Etats-Unis et Franceschini est expulsé depuis belle lurette.



Henri Lopès propose un développement sur plusieurs années de cette relation à trois avec d’étranges rebondissements, le tout étant narré à la première personne par la voix féminine de Kimia. Ce n’est pas la première fois que le grand romancier congolais se prête avec maestria à cet exercice périlleux d’envisager la narration par la voix d’une femme. Dans « Sur L’autre rive », le procédé est particulièrement réussi.

Dans « Une enfant de Poto-Poto », le texte met un peu plus mal à l’aise, non pas par le procédé toujours aussi maîtrisé du discours féminin, mais par le fait que l'on peut ressentir un relent de machisme que le romancier congolais semble faire accepter aux femmes qui s'expriment par l'entremise de sa plume. Il traite assez bien de cette polygamie larvée chère à l'Afrique centrale où les choses ne sont jamais officiellement dites mais très officieusement vécues. La domination, le charisme de Franceschini écrase toute vélléité d'émancipation pour Kimia, même quand cette dernière, loin des terres africaines, en Amérique du nord et en Europe, ou pourtant elle reçoit la reconnaissance de ses pairs pour son travail universitaire ou pour son oeuvre littéraire. Plus j'avance dans ce commentaire, plus je ressens l'oppression de libertin et son égocentrisme. Etrange.

Ce roman est une nouvelle exploration de la question du métissage, thème cher à Henri Lopes, même si ce n'est pas le sujet dominant. C’est aussi une analyse du pygmalisme, permettez-moi l'expression s'il vous plait, et des ressorts assez complexes d’une amitié évoluant dans les eaux troubles de la manipulation, de la jalousie, de la passion et de la haine, avec une focalisation étonnante sur le pédagogue vénéré. Est-ce encore de l'amitié? Franceschini mérite-t-il cette dévotion? Ce texte, par la manière dont il aborde le sujet de la femme et de son rapport à l'homme, quelque soit le niveau de qualification de cette femme, renvoie à d'autres textes comme Une si longue lettre de Mariama Bâ. Sauf, qu'il offre moins de perspectives intéressantes. De mon point de vue. Je fais une fixation sur cet aspect, mais je tiens à souligner également, les réflexions que Kimia - écrivaine - offre sur la littérature.


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Une enfant de Poto-Poto

« Madame Bovary est-elle imaginable au Congo ? » Oui. La preuve, par Henri Lopes.
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Tribaliques

Les situations imaginées par l’écrivain donnent lieu à des scènes très visuelles, quasi cinématographiques et souvent pleines d’humour, portées par une écriture à la fois subtile et accessible qui renforce la critique sociale dont il se veut porteur.
Lien : https://www.lemonde.fr/afriq..
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Il est déjà demain

Le début du livre relate l'enfance de l'auteur dans un Congo alors colonisé par les Belges. S'en suit un résumé de son parcours politique, en tant que ministre de l'éducation d'abord, puis de ministre des affaires étrangères et enfin de premier ministre. Beaucoup de noms que j'oublie et de personnages qui m'indiffèrent. Je m'attarde davantage sur le contenant que le contenu, à savoir, un très beau coup de stylo et un vocabulaire qui inspire.

Sur la fin, l'auteur se livre davantage : c'est l'écrivain et non plus l'homme d'État qui se confesse désormais, offrant de la sorte au lecteur une conclusion plus poétique qu'autobiographique.
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Il est déjà demain

Le roman s’ouvre sur une rencontre épatante avec les descendants d’un certain Michel Voultoury, qui fut le compagnon de la grand-mère de l’auteur, Joséphine Badza. L’auteur tire ce fil et part sur les traces de ses aïeuls, de Moscou à Cuba, en passant par les rives du Congo, et on se passionne pour cette question essentielle : que doit à ses ancêtres l’être que l’on est aujourd’hui ?
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Géopolitique Africaine - No27 - Identité et ide..

Multiples articles sur l'identité africaine.
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Le Méridional

Dans Le Méridional, Henri Lopes place avec originalité son match entre Noirmoutier et Brazzaville en structurant son roman en deux parties très distinctes portées par des rythmes différents au niveau de l’écriture.



Noirmoutier : Le choc des cultures

Dans la première phase du roman, l’écrivain plonge le lecteur dans l’univers de cette petite île de



Vendée. La construction du roman permet de voir cette petite île se transformer et passer de village de pêcheurs à un site touristique au fil des décennies. Un universitaire parisien se voit recommander de séjourner à Noirmoutier. Son projet est de travailler sur un livre d’histoire en lien avec les troupes coloniales pendant les deux grandes guerres mondiales. Il est métis. Il se lie aux habitants de l’île et en particulier avec les habitués d’un bistrot qu’il fréquente. Deux figures attirent son attention. Assanakis, un personnage qui continue de hanter les lieux. Et le Méridional. Le narrateur ressent ce besoin d’en savoir plus sur ce noir qui le tient à distance. Quel est son secret? Les échanges entre le narrateur et quelques habitants de Noirmoutier révèlent des incompréhensions habituelles, un malaise, des préjugés. Ils mettent à nu aussi un désir de rencontre même si ce qui obsède le narrateur, c’est l’itinéraire du basané du coin. Un événement douloureux va permettre au Méridional de raconter son histoire...
Lien : http://gangoueus.blogspot.fr..
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Une enfant de Poto-Poto

on entend la rumba congolaise, on veut parler Lingala, on suivre un cours magistral de littérature en lisant ce livre !



une écriture simple, sobre qui transporte
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Une enfant de Poto-Poto

Lopes est le plus blanc des écrivains noirs[…]. Tout dans son écriture est équilibre, finesse, fluidité.
Lien : http://www.lepoint.fr/livres..
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Sur l'autre rive

Une narratrice. Son identité réelle ? Difficile de savoir, elle a dû changer cette dernière à plusieurs reprises. Nous sommes sur une île, dans les Caraïbes. Dans les Antilles françaises. Elle est peintre, elle vit avec un antillais mais elle vient d’ailleurs. Une exposition autour de son œuvre va avoir lieu à Pointe-à-Pitre. Tout roule quand elle rencontre dans une rue, un couple d’africains, en particulier une femme qui semble la reconnaître et fait rejaillir des souvenirs profondément enfouis dans les méandres de sa mémoire...





Le récit d’Henri Lopès s’installe alors. Étonnante remontée dans le passé narrée par cette femme à la première personne du singulier. Voyage intérieur. Je dois avouer qu’en tant que lecteur, je suis une nouvelle fois frappé par la proximité de Lopès avec ses personnages. Féminin. Comme il le fût avec le baroudeur et dictateur Bwakamabé na Sakkadé de son célèbre roman Le pleurer-rire devenu un classique la littérature africaine. Oui, c’est la voix d’une femme qui revient sur son histoire. Par palier. Une première rive sur laquelle elle s’échoue est celle du Gabon. Libreville. Un couple chez des amis. On nage chez les élites, celles qui arrivent à tirer leurs marrons du feu. Nous sommes dans les années 70. Le couple de Madeleine semble en perdition sans que l’on ne sache trop pourquoi. Le lecteur suit la narratrice dans ses souvenirs brumeux. A tâtons. Le rythme de l’écriture tient compte de l’avancée dans ses pensées de la peintre qui fut également interprète dans une autre vie. Un nom est lâché. Yinka.





Une autre rive est celle du Congo, de Brazzaville, berceau de celle que l’on pourrait appeler Madeleine ou Marie-Eve. Le lecteur s'enfonce dans les abîmes de la mémoire de notre héroïne comme un naufragé aspiré au cœur d'un maelström.





On imagine que le fleuve Congo a beaucoup pesé dans l’écriture d’Henri Lopès quand de Brazzaville, on voit les berges de Kinshasa, ou plutôt Léopoldville si on se place dans le contexte de ce roman. Disparaître pour réapparaître sur une autre rive. Tourner le dos à une vie, une histoire, un homme, des traditions oppressantes. Etre libre. Etre une ndoumba. Franchir l’interdit pour découvrir le désir, se défaire d’une innocence pour naître de nouveau...





Ce roman est un magnifique texte sur la femme. Femme multiple. Artiste, épouse, amie, adultérine, amoureuse. Congolaise initialement, mais finalement universelle...





Ma lecture de cet auteur est très espacée dans le temps. Il n’est donc pas aisé pour moi de faire une comparaison entre Tribaliques, Le chercheur d’Afriques, Le pleurer-rire ou ce roman. Mais, ce qui me parait intéressant, c’est cette faculté que possède cet auteur congolais de faire vivre des personnages si différents, de nous les faire découvrir si profondément dans leur intimité, cette force de nous conduire sur un autre rivage, celui de l’Autre. Ce qui m'étonne également c'est cette écriture qui est si différente suivant les romans.





L’écriture suit le rythme du cheminement de M.A sur une route qui est loin d’être plane, elle devient dense et poétique lorsqu’on atteint le cœur, la folie qui a saisi cette femme et là on se dit : « Bon sang ! Qu’est-ce qu’il écrit bien... »


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