AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Henry Bauchau (555)


Henry Bauchau
Un tableau, il faut aussi qu’on l’entende…
Commenter  J’apprécie          578
Je vis entre deux soleils celui du cœur et celui du temps

Extrait du poème Litanies - La Dogana, poèmes vénitiens
Commenter  J’apprécie          520
Pendant ma promenade ce matin j'ai pensé de nouveau que, jusqu'à la mort de ma mère, je n'ai pas vécu ma vie mais celle qu'elle aurait voulu avoir.
Commenter  J’apprécie          470
Votre vie n'est pas à vous, elle n'est pas votre bien, et celui qui vit dans l'instant comment pourrait-il déchiffrer la langue épineuse du temps ? La vie, la mort, la maladie sont de grands fauves, d'intrépides joueuses qui lancent leurs dés sans hésiter.
Sans la mort quels terribles combats entre ceux qui ne mourraient plus et ceux qui grandissent, avides de terres et de liberté.

Chapitre 8 : Calliope et les pestiférés.
Commenter  J’apprécie          430
En arrivant je vois, affiché sur le mur par le professeur d'art, un dessin qui m'enchante et s'accorde à la détresse bien cachée que j'éprouve. C'est une très petite île, une île bleue, entourée de sable blond et couverte seulement de quelques palmiers. Cette île, son ciel, sa lumière, sa minuscule solitude protégée par une mer chaude expriment le désir, la douleur d'un coeur blessé. Le dessin naïf, d'une manière frustre, toute pénétrée de rêve, me fait sentir avec force le silence, l'exil terrifié, la scandaleuse espérance dont il est né.
On me dit que c'est l'oeuvre d'Orion, un garçon de treize ans, en qui alternent l'application, de fortes inhibitions et des crises de violence.
Commenter  J’apprécie          420
Je sens une tristesse en moi en voyant Roland s'éloigner. Il est venu me voir hier, la séance a été bonne, au moment de partir il m'a donné un petit carton à dessin : "C'est pour toi. C'est un portrait de mon père". Il est parti sans rien ajouter.
En ouvrant le carton j'ai vu un dessin maladroit en noir et blanc. Ce n'est pas du tout un portrait. Roland ne pourrait pas faire un portrait, il ne sait pas dessiner et pourtant ce dessin évoque mystérieusement la mort de son père. C'est un ensemble enchevêtré de lignes lourdes et de taches d'encre noire qui suggère irrésistiblement le malheur né de quelque événement obscur. C'est le témoignage d'une immense tristesse, incomprise, celle qui l'a si longtemps retenu d'évoluer. Roland si doué pour les couleurs, a su avec un peu d'encre exprimer la mort sur un bout de papier, qu'il m'a donné peut-être pour que je partage sa douleur.
Commenter  J’apprécie          410
Il est parsemé de ces pierres à demi cachées [...], c'est un sentier comme il y en a beaucoup en Grèce. Un chemin qui n'est jamais, qui serpente indéfiniment et sans dire d'avance où il va.

Chapitre 16 : Le chemin du soleil.
Commenter  J’apprécie          390
Il ne faut pas qu'ils enferment leur malheur en eux-mêmes, il vaut mieux qu'ils le vivent.

ŒDIPE SUR LA ROUTE, Chapitre 4 : Le refus d'Antigone.
Commenter  J’apprécie          380
Henry Bauchau
[...] on ne mendie pas seulement pour survivre, on mendie pour n'être plus seul.
(Antigone)
Commenter  J’apprécie          373
Chacun va bientôt devoir retrouver l’itinéraire de ses songes et tracer sur la terre et dans le ciel le chemin inconnu qui correspond à son image intérieure
(Le Labyrinthe, J’ai lu, p. 132)
Commenter  J’apprécie          350
Il bat un peu l'air de ses bras : "Tu as eu peur, Madame, quand le démon a cassé la porte en entrant?
- Très peur. Je n'avais jamais vu le démon avant ça."
Il rit très fort, il est content : "C'est que le démon avait attendu longtemps à la gare. Il avait sauté sans personne pour l'arrêter. Il avait couru jusqu'à la maison, il avait eu le temps de s'emparer de la tête et du corps.
- Est-ce que le démon est sorti maintenant...
- On ne sait pas, Madame."
Commenter  J’apprécie          330
Henry Bauchau
[...] on ne mendie pas seulement pour survivre, on mendie pour n'être plus seul.
(Antigone)
Commenter  J’apprécie          320
Il rit : "Moi, on veut dessiner. Pas les chevaux blancs, c'est trop difficile. Peut-être quand on sera grand."
Je lui donne une feuille, il commence un nouveau labyrinthe, très différent, toujours avec la même et surprenante rapidité. Attendant le moment où il me demandera peut-être d'intervenir, je me dis : Trois cents chevaux blancs qui poursuivent le démon de Paris, celui qui a vu cela a reçu un don, un rayon de douleur, un rayon de lumière. C'est peut-être un artiste? C'est peut-être sa voie, s'il en a une?
Commenter  J’apprécie          300
Henry Bauchau
Une blessure écoute toujours plus, finalement, qu’une oreille.
Commenter  J’apprécie          280
Le matin, nous nous éveillons avec le désir que ce soit déjà le soir, et nous nous endormons le soir en espérant ne plus nous réveiller
(Chap. 8, Calliope et les pestiférés, J’ai Lu, p.152)
Commenter  J’apprécie          260
Finalement l’amour est une lumière, une chaleur, c’est aussi un nœud, un nœud coulant. : ne va pas trop vite, ne va pas trop loin, sinon ça va serrer.
Commenter  J’apprécie          260
« Il y a que je suis l’homme sans argent, fragilisé par l’âge, mais dont les mains réchauffent encore. » (p. 173)
Commenter  J’apprécie          260
Quand on s'éveille, il est là. L'enfant bleu, l'enfant de la maladie bleue. Il est grand, il a sept ans. Il est assis sur le lit de façon à ne pas gêner et il tient ma main dans la sienne. On est très content. On ne connaît pas cet enfant bleu...mais on sent tout de suite qu'il me connaît.
- Il te connaît...?
- On ne sait pas, Madame. C'est un enfant de l'hôpital, un enfant vrai qui tient ma main et c'est aussi l'enfant qu'on se fabricole pour ne pas être trop malheureux...
Commenter  J’apprécie          250
Pendant qu’il parle, il ne regarde que le sable où parfois il ramasse un coquillage qu’il regarde un instant, puis me donne. J’ai l’impression de n’en avoir jamais vu d’aussi beaux. Il tourne un instant la tête vers la mer et d’un geste me fait voir un rayon qui, fusant à travers des nuages, éclaire les vagues ou un reflet du ciel sur le sable. Ces choses-là, ces instants, je ne les aurais jamais vus toute seule, il faut peut-être ne pas regarder comme lui pour percevoir des modifications si fines.
Commenter  J’apprécie          252
Henry Bauchau
Je vis entre deux soleils. Celui du cœur et celui du temps.
Commenter  J’apprécie          250



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Henry Bauchau (2049)Voir plus

Quiz Voir plus

Fantômes

Dans quelle pièce de W. Shakespeare le héros est confronté avec le spectre de son père ?

Le marchand de Venise
Richard II
Hamlet
Titus Andronicus

10 questions
143 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}