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Critiques de Hervé Bazin (679)
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L'huile sur le feu

"Mets de l'huile"



Mon avis ne sera pas subjectif et ce pour plusieurs points.

Déjà j'ai commencé à la lire en 2019, ce qui date un peu et puis (et surtout) je ne l'ai pas fini !

Je me souviens que je ne comprenais pas l'histoire et c'est qui a fait que je me suis arrêté de le lire.



Je pense qu'en m'y remettant aujourd'hui j'aurai un avis différents. Cependant ma PAL est plutôt énorme, alors je ne le relirai pas de si tôt.
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L'huile sur le feu

Années 1950 : Action ! Le village de Saint-Leup du Craonnais est la proie d'incendies volontaires répétés. L'incendiaire profitant des moments de liesse et d'accalmie que sont les mariages pour pouvoir agir en toute tranquillité. Les feux se multiplient, et Bernard "Tête-de-drap", le Capitaine des pompiers, a bien du mal à éteindre la fureur des habitants du village et des fermiers dont les toits et le bétail sont menacés par les flammes de l'enfer.

Céline, la narratrice et fille d'Eva et de Bernard Colu (alias "Tête de drap"), raconte la fièvre qui embrase le village, avec l'innocence de ses seize ans. Une innocence qui va petit à petit partir en fumée, quand elle se trouvera confrontée à la réalité de l'Homme et des bassesses dont il peut se rendre coupable.

Coupable la mère ? Une mère qui ne peut marcher que deux mètres devant son homme, un mutilé de guerre. Un homme qu'elle a épousé fort et beau. Un homme que la guerre lui a rendu monstrueux par son apparence, et qu'elle traite pire qu'un animal où un paria.

Coupable le Père ? Un père qui fait profil bas et refuse la séparation avec cette femme qui ne le supporte plus tant sa difformité lui fait horreur. Un père qui préfère affronter les conflits au quotidien, plutôt que rendre la liberté à cette femme qui pourrait l'empêcher de voir sa fille qu'il aime plus que tout.

Coupable la fille ? Une fille qui ne peut pas plus renoncer à l'amour de sa mère qu'à celui de son père, et qui dit : "Ici, moi, je suis la seccotine qui, désespérément, cherche à tout recoller, même l'enfer."

Le feu va bientôt gagner toute la population du village de de Saint-Leup du Craonnais. Un feu qui va consumer le ménage Colu et les villageois dans un même brasier...





Hervé Bazin, qui fut père de sept enfants, est considéré comme un "romancier de la famille". "L"huile sur le feu" ne déroge pas à la règle. Avec les méfaits d'un vilain pyromane en toile de fond, l'auteur nous raconte les difficultés familiales d'un couple au bord de la rupture, nous renvoyant à une époque où le divorce était socialement inacceptable. Ce roman de mœurs nous plonge dans un passé où la mondialisation, l'économie de marché et l'omnipotence d'internet faisaient figure de science-fiction. Une époque où l'homme avait peu de contacts humains en dehors de son village, et où (hormis le curé), son environnement reposait essentiellement sur quatre membres indissolubles dont l'importance décroissante était la suivante : le châtelain, le notaire, le vétérinaire et le médecin...

Roman sorti de la bibliothèque d'une de mes aïeules et longtemps conservé dans la naphtaline, voilà un ouvrage que j'ai savouré de ses prémices à sa fin ultime. Une lecture appréciée tout autant pour sa trame que pour la richesse des mots et des expressions d'époque employées...

Voilà un vieux bouquin qui m'a ouvert l'appétit. Dorénavant, vous retrouverez sur ce blog quelques lectures sorties du grenier. Lectures qui viendront se mêler aux nouveautés !

Viva la diversité !


Lien : http://leslecturesdisabello...
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L'huile sur le feu

Je ne connaissais que " Vipère au poing" de l'auteur, surtout grâce au film ; tombé par hasard sur ce livre, j'ai eu envie de découvrir d'autres lectures et l'histoire de ce pompier incendiaire m'a interpellé, au vu de l'actualité de cet été.

Il y a aussi le thème de la famille, avec un femme là encore, méchante et tyrannique qui pousse son mari à ses actes de folie.

Enfin, il y a l'ambiance, un village de campagne dans les années 50/60/70 ; où il y avait tout : des commerces, des artisans, un docteur, un notaire, une école, une gendarmerie, et le chatelain, comme dans mon enfance.

J'ai beaucoup aimé cette lecture, je vais en lire d'autres.

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L'huile sur le feu

Ca brûle à Saint-Leup. Une ferme flambe, une deuxième puis une troisième. Ce qui pouvait sembler des accidents au début est clairement l’œuvre d'un incendiaire. De qui s'agit-il? Qui donc donne tant de travaille à l'équipe de pompiers théoriquement dirigée par Ralingue mais en fait menée par le sergent Colu?

C'est Céline, la fille de ce dernier, qui nous raconte l'histoire. La pauvre jeune fille, prise entre les incessantes disputes de ses parents, n'a pas la vie facile. La mère n'a qu'une hâte : se débarrasser du père, défiguré à la guerre et qu'elle hait. Comment faire, sachant qu'il refuse obstinément le divorce et qu'elle n'a absolument aucun argument pour l'y contraindre? Car Bertrand, doux comme un agneau, supporte patiemment toutes les vexations causées par Eva. Et Céline est là, au milieu d'eux...



L'huile sur le feu est un roman bouleversant ! Je ne m'attendais certes pas à ça en le prenant dans ma bibliothèque, pas même après avoir lu l'interview d'Hervé Bazin en début d'ouvrage. La fin est terrible, j'en étais toute retournée. Je tire mon chapeau à l'auteur !

Il a mis brillamment en scène les querelles de couple, ainsi que l'existence tragique des enfants malmenés par les disputes de leurs parents.

S'attend-on à l'identité du coupable? Oui, car l'auteur en parle dans l'interview. Pourtant, cela ne gâche absolument pas la lecture, loin de là !



Challenge XXème siècle 2020
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L'huile sur le feu

Ce qui m'a plu, c'est avant tout le style de l'auteur, ses tournures de phrases, sa façon de mener le récit. Ensuite, c'est le psychodrame familial, du point de vue d'une jeune fille de 16 ans, prise entre l'amour de son père et sa mère qui se déchirent. Enfin, c'est l'intrigue autour de l'incendiaire qui déclenche des feux dans la commune (qui? pourquoi?).

J'ai beaucoup aimé ce roman: il nous projette dans une France rurale appartenant à une époque révolue mais le style n'a pas (trop) vieilli et le livre nous tient assez bien en haleine pour découvrir qui est coupable de ces incendies criminels.
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L'huile sur le feu

Titre à double sens.

Le couple est rongé par le sort du mari.
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L'huile sur le feu

Plutôt une bonne surprise, de la part d’un auteur dont je ne connaissais que l’adaptation cinématographique de Vipère au poing, œuvre avec laquelle on relève assez facilement la principale concordance avec le roman ici évoqué, à savoir l’exploration du visage sombre de la structure familiale.



L’intrigue de L’huile sur le feu est principalement d’ordre policier. Dans le village, un incendiaire sévit chaque soir de mariage. Toute l’histoire consiste, à travers les réminiscences soit vécues soit imaginées d’une jeune narratrice, à découvrir le coupable et ses mobiles. De ce point de vue, on notera un style vraiment très particulier dont les premiers paragraphes du livre sont typiques. Alors que l’on commence sur la description d’une ambiance de déluge nocturne, on glisse imperceptiblement vers la poursuite d’une ombre. On sait que le texte cherche à attirer notre attention sur elle, tout en la dérobant, en la perdant délibérément au cœur des ténèbres, mais il y revient, par petites touches suggestives de plus en plus denses, et lorsque cette ombre finit par prendre toute la place, le crime est déjà commis. Le schéma se répète à plusieurs reprises, faisant de chaque phase descriptive un peu emphatique une annonce informelle du drame à venir. Comme dans tous les récits policiers, il n’y a que quelques figures qui se distinguent parmi les villageois, autant de suspects pour le lecteur évidemment, même si on a rapidement l’intuition de l’identité du pyromane et que sa révélation, peu surprenante, a lieu non pas à la fin, mais vers les deux tiers du livre, de quoi aménager un final en apothéose où se confondent les figures du héros et du criminel.



Pour autant, cette ambiance bien réelle de récit policier sans véritable enquêteur se partage l’intrigue avec un tableau assez dramatique de la vie domestique. C’est certainement la dimension la plus prenante du récit, la perspective de cette gamine de 16 ans (oui, je dis gamine parce qu’elle se comporte et qu’on la traite comme si elle avait la moitié de son âge), systématiquement collée à son père, bloquée au milieu d’un ménage en plein naufrage. Le personnage de la mère est certainement l’un des personnages les plus odieux que j’ai jamais croisé dans un livre. Messieurs, si vous croyez que votre femme fait tout pour vous excéder, je vous défie de refermer ce livre avec le même sentiment. Révulsée par son mari, qui est rentré affreusement brûlé de la guerre, elle n’apparaît dans le texte que pour œuvrer à obtenir un divorce que le comportement exemplaire du père lui interdit : crises de colère, vexations, humiliation publique, ignorance délibérée de sa présence, tentatives pour monter sa fille contre lui, voilà un panorama non-exhaustif de ce que cette femme peut inventer pour pousser ce mari irréprochable à un geste malheureux, coupable mais humain, soit envers elle, soit envers lui-même, qui le priverait pour toujours de les revoir, elle et sa fille. Même moi, qui ne suis qu’un observateur extérieur et pas la victime de cette furie domestique, je me suis surpris à moment donné à l’insulter à la lecture d’un procédé particulièrement hideux. Et pourtant, la fille refuse de préférer l’un de ses parents à l’autre ; même témoin des mensonges et des manipulations de sa mère, elle ne lève pas le petit doigt pour la confondre parce que sa mère fait autant partie d’elle-même que son père. Il en ressort donc une image assez ambiguë de la famille qui, même en unissant des caractères incompatibles qui s’exaspèrent jusqu’à la haine, peut susciter des liens de dépendance et de fidélité.



Pour ce qui est de l’environnement du récit, on ne peut pas dire que l’univers mesquin et sournois du village soit particulièrement attachant, ni les manies plus ou moins séniles des uns, ni les sordides rivalités des autres. L’humanité du récit est uniformément médiocre, même si on peut tempérer cette sentence pour le père et de sa fille, eux-mêmes assez instables mais d’une façon plus subtile. Le contraste avec les actes d’héroïsme ou les scènes de cataclysme, à la dimension presque épique, en est d’autant plus marqué qu’ils s’expriment dans un cadre et à une échelle apparemment insuffisants pour les contenir. On n’atteint pas la dimension pathétique d’un Zola, mais l’humanité du roman, contrairement au mode de raisonnement abscons de la narratrice, y fait penser avec ses ridicules et ses ironies, à la différence que le discours de l’auteur n’est absolument pas moralisant.



Histoire terrible et sombre fusionnant le policier et le familial, personnages mémorables et écriture pessimiste fortement empreinte de poésie.

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La fin des asiles

Hervé Bazin s'est déplacé lui-même dans toute la France à la fin des années 1950 afin de visiter les établissements, de questionner les psychiatres, d'observer les patients. Cet un livre fort intéressant. Je pense que Monsieur BAZIN a été trop optimiste sur l'évolution des méthodes de soins en milieu psychiatrique mais à l'époque, effectivement, des évolutions se mettaient en place, rien à voir comparé aux années antérieures ! A ce jour en tout cas, pour les hôpitaux psychiatriques, ils sont les parents très pauvres. Ce qui est troublant, les constats effectués à l'époque sur les dysfonctionnements sont les mêmes aujourd'hui, voir aggravés.
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La Mort du petit cheval

toujours aussi mal à l'aise que dans "Vipère au poing" car si le "torturé" n'est plus Jean devenu adulte mais Folcoche, ces relations parents-enfants agressives et sans amour ont marqués mon adolescente.
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La Mort du petit cheval

Après "Vipère au poing", voici la suite de l'histoire de Jean Rezeau. L'écriture est magnifique, Bazin décrit comme personne le cynisme, la haine et le combat psychologique que se mènent les personnages.

Un chef d’œuvre. A lire et relire pour comprendre la haine ordinaire d'une famille.
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La Mort du petit cheval

Changement d’ambiance familiale ! Jean est téléporté dans un environnement très différent de celui de la Belle Angerie, un endroit peuplé de “douces et confortables cervelles”. Il s’en trouve perplexe, déstabilisé, observateur en retrait avant de plonger. On retrouve l’ironie grinçante d’Hervé Bazin, son humour qui fait mouche.



“Comment des gens, qui sont apparemment toujours d’accord (...) peuvent-ils ne jamais s’ennuyer ?” (30)



Portrait d’une époque. Ici comme chez François Mauriac est décrite cette bourgeoisie agonisante qui perd ses privilèges et se trouve obligée de mettre la main à la pâte.



Difficile de devenir adulte dans un contexte Rezeau. Contrairement à ses frères, engoncés de leurs caractères, figés dans leurs personnages, Jean cherche, évolue, va de l’avant. De très belles pages sur la paternité et la naissance de l’enfant vienne clore ce livre, comme pour contrebalancer “Vipère au poing”.



L’écriture d’Hervé Bazin m’enchante. Il y a des phrases incroyables.



“Les vins d’honneur de la famille commencent à tourner au vinaigre, mais dans cet état ils serviront longtemps à conserver les cornichons.” (54)



Certains passages m’ont donné du fil à retordre, mais quel bonheur que de ne pas comprendre d’emblée une belle phrase.


Lien : http://versautrechose.fr/blo..
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La Mort du petit cheval

Un livre pris au hasard dans mes collections,j'aurais pu prendre du Mauriac,Zola,Balzac, non je suis " tombée" sur la mort du petit cheval,2eme volet de sa trilogie : Tome 1 : Vipère au poing,tome 2 : la mort du petit cheval tome3 : le cri de la chouette .

L'ayant lu en 3ème ,je l'ai repris,l'approche,bien sûr, n'est pas la même, le début m'a passablement ennuyé ,surtout après : Les piliers de la terre de Ken Follet,le défi était de taille!!

Ce deuxième volet raconte l'émancipation dans la douleur du jeune Jean Rezeau surnommé: Brasse -Bouillon par sa mère Paule dit " Folcoche".

Si dans " vipère au poing" Jean subit les brimades de sa mère, là ,il apprend à devenir adulte en refusant le chemin que l'on lui a tracé. Au prix de sa liberté ,il s'affranchira de sa famille qui le reniera. Pour cela,il devra côtoyer le monde ouvrier dans ses différents " petits "boulots" pour assurer sa subsistance. Chose impensable chez les Rezeau!

Si les différents personnages sont finement analysés et le style d'Hervé Bazin toujours aussi brillant,il n'en reste pas moins que cette oeuvre à un côté ėgotique et narcissique ,car derrie re le personnage de Brasse-Bouillon, on sent l'enfance d'Hervé Bazin,c'est un réquisitoire de l'oppression maternelle.Il savourera sa revanche ,mais à quel prix! Folcoche à perdu: "c'est la mort du petit cheval " dira t-d'elle.( mais si mes souvenirs sont bons ,elle n'a pas dit son dernier mot! (Cf le cri de la chouette) ). Un break qui fait du bien même si au début j'ai eu du mal à me replonger dans le style d'Hervé Bazin .⭐⭐⭐
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La Mort du petit cheval

Après Vipère au poing, Hervé Bazin ré-insistait en 1950 avec ce deuxième livre, tout aussi accusateur pour sa famille, sa mère surtout, mais aussi ses frères. L'enfant est devenu un jeune étudiant, qui quitte un foyer familial où l'ambiance est délétère, pour vivre d'amour et d'eau fraîche à Paris.

Comment la haine peut-elle s'instiller à ce point dans une famille? On sait que la mère était sèche et apparemment sans coeur, mais est-ce véritablement possible, et est-ce la totalité de l'explication? Le curieux est l'absence de dialogue, l'impossibilité de trouver ses solutions à la rupture, l'irréversibilité des situations d'opposition.

Cela fait un bon livre: parfaitement écrit, - avec un style et un vocabulaire quand même un peu datés! - il dissèque sans concession les caractères, les mesquineries ordinaires au travers des aléas petits et grands de la vie quotidienne. Il analyse avec tout autant de réalisme et de froideur les relations hommes/femmes, hors mariage comme dans le mariage. Sur ce point, celui qui sera beaucoup plus tard l'auteur du "Matrimoine", a toujours beaucoup à dire, et cela nous glace toujours autant: c'est sec, rude, et parfois déplaisant. Bazin assume.

Au-delà de ce livre, il ne fait pas de doute qu'Hervé Bazin a été un grand écrivain du XX° siècle. Qu'il ne soit pas oublié, que chacun le lise, et se fasse son opinion.
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La Mort du petit cheval

Très bon livre
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La Mort du petit cheval

« Vous le savez, je n'ai pas eu de mère, je n'ai eu qu'une Folcoche. Mais taisons ce terrible sobriquet dont nous avons perdu l'usage et disons : je n'ai pas eu de véritable famille et la haine a été pour moi ce que l'amour est pour d'autres. »



Si loin de Folcoche qu'il vive désormais, jean Rezeau n'en continue pas moins de subir, à travers ses révoltes glacées et ses illusions mort-nées, la tyrannie ancienne de la femme qu'il déteste le plus au monde.

Dans l'apprentissage d'une liberté douteuse, les métiers exercés tant bien que mal, les amours sans conséquence, c'est toujours le spectre de la mère qui revient, tentaculaire et prêtant à toute chose les couleurs de la hargne, de l'amertume et de la dérision. A la mort du père Rezeau, jean croit tenir sa revanche, mais comment humilier un être qui a le talent de rendre tout humiliant ?

La cruauté de l'analyse, le cynisme émouvant du héros et l'acidité du style font du roman de Bazin un des meilleurs réquisitoires contre un certain type d'oppression familiale.

Il s’agit pour moi d’une deuxième lecture et quelques trente ans après ma première découverte, j’ai retrouvé dans ce texte toute la force de l’écriture d’Hervé Bazin, un écrivain majeur du XXème siècle.

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La Mort du petit cheval

On reprend les mêmes et on recommence, encore plus féroce, Bazin dézingue la famille et l'amour bourgeois à grosses rasades d'acide. Une histoire forte de rédemption, ou plutôt de reconstruction, dans un style épatant.
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La Mort du petit cheval

Comme j'avais adoré "Vipère au poing", j'ai enchaîné sur ce roman-ci, qui est "la suite" de la vie de Jean Rezeau, maintenant parti de la Belle Angerie... Folcoche est devenue "la vieille", et le narrateur lui-même papa!
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La Mort du petit cheval

Après avoir relu l'an dernier Vipère au poing je poursuis avec la mort du petit cheval, on retrouve les personnages avec quelques années de plus mais le fil conducteur est toujours bien présent. Comment vivre avec ce passé ? faut il enterrer la hache de guerre ou enfoncer le clou une bonne fois pour toute ?

On ressent une fois encore à la lecture de ce roman toute la haine, la douleur mais aussi la peine de ne pas avoir eu une enfance heureuse et choyée, ce manque d'amour maternel, ce manque d'une vraie famille aimante et aimée. Peut être moins puissant que dans Vipère au poing certes, et pourtant comme tout le monde : l'adulte est l'enfant qu'il a été. Je vous laisse imaginer donc les adultes que sont devenus ces trois frères avec une telle mère.

J'ai bien aimé retrouvé la plume d'Hervé Bazin, l'ambiance de cette époque , la ténacité et le courage des deux frères (on exclut Marcel qui a choisi définitivement son clan) face à leur mère qui leur a joué un sale coup. Je n'en dis pas plus pour garder la part de mystère pour ceux qui voudraient lire ce roman.

Je pense lire le dernier volet quand il me tombera dans les mains dans un an peut être un peu d'espace pour digérer tout ça.

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La Mort du petit cheval

J'ai découvert - et adoré ! - Vipère au poing il n'y a pas si longtemps... Alors quand j'ai vu qu'il y avait une suite, j'ai sauté dessus !

Et j'ai failli abandonner au bout de dix pages...

La tournure des phrases m'était assez pénible, j'avais l'impression d'être dans l'Attrappe-coeurs,, et puis soit ça a cessé, soit je me suis habituée, bref, passé ce cap, ça a été tout seul !

Suite à leur rébellion contre Folcoche à la fin de Vipère au poing, les frères Rezeau ont été séparés, mis en internat dans des établissements différents. A l'âge d'entrer dans la vie d'homme, Paule Rézeau parvient à les éloigner d'elle : Ferdinand s'enfuit et entre dans la marine, Jean, anciennement dit Brasse-bouillon, se voit sommé de faire son droit. Lui, rêve d'études de lettres. Qu'à cela ne tienne, il fera un double cursus. Et quand sa mère mettra à mal l'amitié de l'ami de son père qui veillait sur lui, il coupera les ponts avec sa famille et travaillera tant bien que mal pour terminer ses études, puis se mettre en ménage...

Tout bascule quand M. Rezeau père meurt : les frères découvrent alors la sombre machination que leur mère a ourdie afin de les spolier au profit du plus jeune, Marcel...

Et la guerre reprend, mais Brasse-bouillon est adulte désormais, responsable, marié et père. Et il va apprendre beaucoup de choses sur sa famille et sur sa mère...

Onm'a dit que c'était une trilogie, en fait, et qu'il existait un troisème opus à cette saga : Cri de la Chouette. sur le coup, j'ai cru à une blague faisant allusion à un jeu du Pays de Galles, mais non, il existe bel et bien ce troisème volet. Je ne tarderai pas trop à le lire, je me suis vraiement attachée à Jean Rezeau...
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La Mort du petit cheval

J'avais adoré Vipère au Poing découvert au collège. Pourtant je l'ai relu ce mois-ci et ai eu plus de mal à accrocher. C'est donc sans entrain que je me suis lancé dans ce deuxième tome qu'on m'avait gentiment offert.

Heureusement, il a rattrapé tout ce qui me déplaisait dans Vipère au Poing. On s'attache plus au personnage, sa psychologie est bien expliquée, Folcoche est toujours présente mais moins envahissante. J'ai pensé à du Romain Gary en lisant ce très bon roman.
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