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Critiques de Hervé Bazin (676)
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Abécédaire

J’avais acheté cet abécédaire en un temps où tous les livres d'Hervé Bazin que je pouvais me procurer m’intéressaient.

J'avoue qu'ensuite, dans ses derniers écrits, il m'a passablement agacée.



Ceci est son abécédaire, donc ses définitions favorites classées alphabétiquement.

On ne le lit pas, on picore au gré de ses envies.

Certaines sont intéressantes, certaines drôles, pour d'autres j'accroche moins.

Relu trente ans après sa sortie : je me sens moins indulgente, peut-être justement parce que je l'avais trouvé tellement imbu de lui-même sur la fin de sa vie.

Cependant, je le feuillette volontiers ; il avait le don de la phrase juste, souvent juste méchante, et ses définitions sont souvent plaisantes.
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Au nom du fils

Terrible lucidité de Bazin sur lui-même. Ce récit est plein d’ironie sur les autres et sur lui-même, et il en ressort à la fin un consentement aux évènements tels qu’ils se produisent, malgré les illusions dont on a pu se bercer, dont on n’est finalement pas dupe. Daniel, ce jeune veuf (un portrait vraisemblable de Bazin), vit avec ses 3 enfants, sa belle-mère, et sa bru Laure, vieille fille dévouée à sa mère et à ses neveux. Les 2 premiers enfants ayant quitté le nid familial, Daniel projette son amour filial sur le dernier, Bruno, encore mineur, au détriment d’un remariage avec Marie, une vieille amie complice qui n’attendait que cela et qui lui avait fixé un ultimatum. Mais il estime qu’il ne peut donner deux amours en même temps, il rejette donc l’amour de cette femme, et se consacre totalement à l’éducation de son dernier fils, tout en sachant (ou en feignant d’ignorer) que celui-ci s’éloignera de lui dans un temps pas si lointain. Il ne regrette pas ce choix cornélien, et ne songe pas un instant qu’il aurait pu faire de Marie sa maitresse, tout en restant auprès de son fils cadet, dont il se sent le plus proche, car celui-ci n’a pas l’arrogance de son frère ai-né ni la désinvolture de sa soeur. Mais Bruno, sans presque que son père s’en aperçoive, s’amourache d’une fille qu’il met enceinte, ce qui oblige à les marier dans la précipitation et à leur trouver un toit, qui sera la maison de Daniel, et ce dernier, plutôt que de cohabiter avec le jeune couple, ira vivre juste en face dans la maison de la belle-mère décédée où vit Laure. Puisqu’elle et lui sont désormais seuls, la seule issue qui paraît logique à Daniel est leur mariage, qu’il propose, un peu par lâcheté, et elle de l’accepter comme un soulagement, et une issue honorable à son existence sans éclat toute dévouée à autrui.

Bazin a été un romancier prolifique et renommé dans la France des années 60, mais il subit aujourd’hui son purgatoire. La lecture de ce roman, quelque 60 ans après sa publication, prouve que son talent a bien traversé les âges, mais certains aspects deviennent inévitable-ment datés, particulièrement dans le domaine des mœurs. Ainsi le jeune couple « fautif » n’a-t-il pas d’autre solution que le mariage pour « régulariser » sa situation. Il ne viendrait à l’idée de personne de leur suggérer l’union libre, surtout avec un enfant. Laure, célibataire passé ses 30 ans, ne songe pas à se marier, ayant intériorisé son « échec » dans le domaine des sentiments, elle songe encore moins à une aventure purement sensuelle, elle vit comme une sainte, partagée entre sa vieille mère et ses neveux, qu’elle sert tour à tour sans deman-der son reste. Daniel lui-même est, depuis son veuvage, dans un état d’abstinence totale, ce qui ne semble pas lui manquer. Et lorsqu’il réalise que Laure et lui vont se retrouver sous le même toit, suite à la cession de sa maison au jeune couple, il ne voit d’autre issue hono-rable que le mariage avec Laure, pour qui il n’éprouve ni sentiment amoureux ni attirance sexuelle, mais qu’il apprendra sans doute à aimer avec le temps. L’honorabilité bourgeoise est sauve dans tous ces exemples. Cet anachronisme, inévitable, n’enlève rien au plaisir de la lecture, car le récit est constamment soutenu par la prose acérée, lucide et désabusée de Bazin, dont un bon exemple est donné dans cette phrase du dernier chapitre :« On ne dit jamais tout, on dit seulement son possible. Les nus sont pour la nuit, qui les annule, et ils ne concernent que la peau ».

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Au nom du fils

Roman d'Hervé Bazin. Lettre B de mon Challenge ABC critiques Babelio.



Daniel Astin est veuf et a trois enfants, les jumeaux Michel et Louise et Bruno, le troisième, le dernier, celui dont il n'est pas certain d'être le père. Bruno est un enfant farouche qui prend facilement la fuite. Daniel s'en étonne et s'en agace, ne comprenant pas cette réaction d'animal apeuré : "Est-ce ma faute si cet enfant réagit comme un lièvre et, dès la moindre scène, répond aux reproches avec ses genoux ?" (p. 11) Du haut de son enfance maladroite, l'enfant assène à son père une évidence que celui-ci tentera toute sa vie de combattre : "Tu m'aimes, bien sûr, mais tu m'aimes moins." (p. 17) Daniel Astin va se mettre à aimer avec rage et passion ce fils qui n'est peut-être pas de lui. De ce presque inconnu, il fait son propre enfant, son enfant choisi. Mais il lui faut aussi devenir père et éviter les pièges de l'attachement. "En Bruno, j'ai accepté, puis découvert puis exalté un fils. Comment n'ai-je pas vu que, pour qu'il soit mon fils, il faut que je ne lui sois point donné comme barrière, il faut que de l'anormal naisse le normal, qu'il me soit un fils ordinaire." (p. 190 & 191)



Daniel est professeur de lettres dans un collège de la Marne. Veuf, il élève ses enfants avec l'aide de la jeune soeur de sa défunte épouse, Laure, grillon du foyer qui donne à ses neveux tout l'amour d'une mère sans attendre de retour, "Laure, notre perle, Laure, notre merle blanc." (p. 48) Daniel est somme toute dans une situation confortable. Mais il fait difficilement la part entre le père et le professeur. Et il sait encore moins bien disposer de la tendresse que tout père doit à ses enfants. Sans cesse, il les catégorise : "Louise est mon sirop, comme Michel est mon vin d'honneur et Bruno mon vinaigre." (p. 55) Incapable de les aimer d'une même affection, il détaille ce qu'il leur porte et tient des comptes farouches, craignant de léser Bruno.



De l'autre côté de la rue, Laure vit chez sa mère, Mamette, vieille femme prompte au jugement cinglant et qui répète à l'envi ce sarcasme pétri de tendresse : "Quand on m'aura attaché la mentonnière, alors seulement mes agneaux, je cesserai de vous servir vos vérités." (p. 316) Et pourtant, de l'au-delà, Mamette saura assener une dernière vérité, encore plus foudroyante parce que déjà connue : "Elle ne m'apprenait rien, la défunte pythonisse. Elle me laissait deux enfants dont je m'étais mal occupé, un troisième dont je m'étais trop occupé. Et Laure sur les bras, à défaut d'avoir pu la pousser dedans." (p. 319)



Homme à qui le veuvage donne la possibilité de prendre femme, notamment pour élever ses enfants et tenir sa maison (nous sommes dans les années 50/60), il tergiverse et ne sait choisir entre la fidèle et patiente Laure et la pétillante Marie, collègue de travail et premier amour éconduit par sa mère. Mais là encore, Daniel est maladroit, pataud dans ses décisions et ses élans de coeur. Finalement, il sacrifie les femmes à ses enfants et avant tout à Bruno, ce fils dont il veut tant gagner l'affection, afin de se l'attacher plus solidement que par le lien du sang. "J'étais moins délivré d'elle [Marie] que de moi, du souci d'être un homme quand l'avenir devenait celui d'un père." (p. 155)



La narration est assurée par Daniel, à la première personne. Mais Daniel, sans cesse dans la contemplation et la rectification de lui-même, parle parfois de lui à la troisième personne, il se sépare d'un M. Astin trop rigide. Daniel est lucide sur ses travers :"J'ai été longtemps, je le crains, un de ces hommes qui économisent leur chaleur, qui vivent ensevelis dans leurs paupières, sans rien connaître d'autrui ni d'eux-mêmes. Ma profession ne m'avait pas appris la perspicacité ; elle m'avait donné l'habitude des règles, elle m'avait rallongé le sang à l'encre rouge. Ma seule chance aura été d'en tenir le goût des scrupules." (p. 20) Le récit de Daniel court sur de nombreuses années et l'on fait à ses côtés le chemin d'un homme vers son âge d'or. À mesure qu'il raconte la vie de ses enfants et la sienne, Daniel se dévoile à lui-même, il ose s'avouer ses sentiments et ses rancoeurs, mais toujours à mots couverts. "Abonné à l'embarras, j'y trouve aussi un bon refuge, de bons prétextes pour n'approcher de moi qu'à tâtons." (p. 65)



Le cheminement de ce père putatif est bouleversant. Pour mieux aimer son vilain petit canard, il en délaisse ses propres enfants. Michel réussit de brillantes études qui le mènent vers une carrière glorieuse. Louise, éblouissante à sa manière, goûte au succès. Ces deux-là n'ont plus vraiment besoin de lui. Pour briller, Bruno n'a besoin que de se frotter à son père qui n'a de cesse de faire reluire l'image de ce fils adoré. Conscient de ses erreurs en tant que père, de ses injustices et de ses excès, Daniel tente des efforts qui ne sont que futiles. Il entoure Bruno d'un amour asphyxiant et dont lui-même étouffe. Une simple vérité pourtant suffirait à l'apaiser : "nul n'est vraiment père que son fils n'a reconnu pour tel." (p. 289) Bruno le reconnaît comme tel. Et pourtant Daniel craint et souffre d'être abandonné quand Bruno, enfin adulte, s'éprend et épouse la douce Odile. Il faudra finalement que Daniel se décide à reprendre sa vie là où il l'avait laissée, qu'il cesse de vouloir accompagner Bruno dans chacun de ses gestes, qu'enfin il libère l'oisillon qu'il avait recueilli.



Quel texte ! L'écriture est puissante, travaillée et propre à susciter l'émotion. La plume d'Hervé Bazin mérite la voix haute, l'articulation sonore pour que claquent les suites de mots et enchaînements superbes que l'auteur sait créer. Bazin est un habile peintre de la nature humaine. Le portrait de Laure, vieille fille de 35 ans, patiente, discrète, toute dévouée à son beau-frère et à ses neveux, est achevé dans les moindres détails. Il est impossible de ne pas s'attacher à ce père trop maladroit, trop aimant, trop inquiet. Jamais aigri contre son épouse décédée, il fait de Bruno l'ultime cadeau qu'elle lui aurait laissé. Daniel transcende la fonction de père : pélican moderne, il s'arrache le coeur pour le donner à ce fils qu'il n'aimera jamais assez.


Lien : http://lililectrice.canalblo..
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Au nom du fils

Laissé de côté depuis la "Vipère au poing" de mon adolescence, je retrouve par hasard Hervé Bazin, avec cet "Au nom du fils" (excellent choix de titre), au fond d'un carton de vieux livres à trier.

Et c'est une claque !

Je pense que je découvre ce roman à l'âge idéal (env 40 ans) pour comprendre de l'intérieur cette situation familiale enchevêtrée.

Alors oui, bien sûr, comme mon vieil exemplaire, certains éléments du livre datent un peu, mais après tout je n'ai pas souvent l'occasion de découvrir le quotidien standard des années 50-60. La façon de vivre, le travail, l'éducation des enfants, les us et coutumes des familles, des jeunes, la société française de l'époque en général. Rien que cela vaut le détour, avec un charmant côté désuet.

Par contre, je découvre un Hervé Bazin d'une modernité en ce qui concerne la construction psychologique de ses personnages !!! Le narrateur, père qui se questionne beaucoup sur son rôle, sur le ressenti de ses enfants, toujours prêt à l'introspection et la remise en question, me semble très actuel, profond. J'ai été scotchée par les intuitions et remarques que l'auteur met dans sa bouche.

Le fond de l'histoire, la relation d'un père, veuf, avec ses trois enfants, deux aînés jumeaux brillants chacun à leur manière, et le petit dernier, dont il n'est pas certain d'être le père, d'une normalité conformiste qu'il lui faut accepter, finalement ce n'est pas ce qui m'a le plus marquée.

Outre cette construction et analyse psychologique des personnages de haut vol, j'ai aussi particulièrement apprécié l'écriture d'Hervé Bazin. Un sens de la formule, une pudeur dans les mots, un style moderne et percutant, je me suis régalée du début à la fin, en étant même à me relire à haute voix certains passages, pleins de finesse et subtilité langagière, un vrai régal de littérature !

Personnellement, je crois que je vais reprendre les "vieux" classiques pour les redécouvrir avec mon regard d'adulte !
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Au nom du fils

Aujourd’hui je vous invite à pousser la porte d’un foyer peu ordinaire ! Mais d’abord, voici Daniel, jeune homme élevé dans les jupons de sa maman et qui lui voue un amour sans bornes. Alors quand maman voit d’un mauvais œil l’union de son fils avec une « boiteuse », Daniel renonce. Il va plutôt épouser Gisèle qui à l’heur de plaire à la belle-mère… Et puis c’est pratique, elle habite en face, il n’y a qu’à traverser la rue.



Seulement Gisèle s’ennuie ; bien sûr, avec la naissance des jumeaux elle a de l’occupation, mais bien vite ça ne suffit plus, alors elle finit par reprendre le travail pour fuir ce foyer monotone. Quand Daniel est mobilisé et sans permission, il apprend avec étonnement qu’il va être papa, et lorsque Gisèle met au monde un petit garçon, Bruno, il n’a plus aucun doute ! Fait prisonnier, il rentrera quatre ans plus tard, dans son foyer qui ne sera plus jamais le même, parce que Gisèle est décédée dans un bombardement.



C’est Laure, la jeune sœur dévouée de la défunte qui va désormais s’occuper du foyer de Daniel ; un homme toujours aussi terne. Mais bizarrement, le soleil qui va illuminer sa vie sera Bruno, alors qu’il sait qu’il n’en est pas le père biologique ; et il va passer sa vie à se faire aimer de cet enfant qu’il adore !



Voici un très beau roman sur la paternité ! Les sentiments ne se commandent pas, Daniel aime ses jumeaux, oui, mais pas autant que Bruno, et il s’en rend compte ! Est-ce qu’il ne veut pas que l’enfant s’aperçoive qu’il n’est pas le père ? Est-ce qu’il en fait plus pour qu’on ne l’accuse pas de privilégier les deux autres qui sont de son sang ? Même pas, c’est plutôt un amour viscéral qu’il ne s’explique pas et il devra lutter pour que cet amour ne désavantage pas les autres et ne pèse pas trop sur les épaules de Bruno.



Bref, un très beau roman sur la paternité et l’amour sous toutes ses formes. Certes il y a très peu d’action, mais le côté philosophique est magnifiquement traité et le tout est vraiment prenant !



À lire confortablement installé(e) les pieds dans des pantoufles, avec un plaid sur les genoux, en dégustant une tarte amandine aux pommes accompagnée d’un verre de cidre (ou de jus de pommes). Bonne lecture !







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Au nom du fils

C'est étrange, j'ai l'impression de lire ce livre avec 60 ans de retard. Actuel au moment de sa parution, je trouve qu'il a terriblement vieilli. C' est idiot puisqu'il s'insère dans son époque et je devrais le prendre comme tel. Le décalage des situations, des sentiments, des conventions avec notre société est le témoin de cette évolution.

Paradoxalement, au fur et à mesure de ma lecture, je me suis pris à admirer cette écriture, laquelle sait retransmettre au travers les pensées, le récit d'un père un cheminement que tout homme saura reconnaître. C'est un récit très intelligent dont on ne peut que reconnaître la justesse.

Je ressors donc mitigé de ce livre mais satisfait de la rencontre avec Hervé Bazin.
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Au nom du fils

Un roman tendre qui parle de l'amour difficile puis inconditionnel d'un père pour l'enfant qui n'est pas biologiquement le sien. Dans ce roman, Hervé Bazin nous parle de la difficulté d'être père, d'autant plus que le personnage principal est veuf et élève ses 3 enfants avec l'aide de sa belle soeur, Laure, entièrement dévouée à ses neveux. Comme toujours, j'apprécie la douceur, la justesse des émotions chez Hervé Bazin. Dommage qu'il ne soit pas davantage lu car ses romans sont vraiment d'actualité!
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Au nom du fils

Daniel sait qu'il doit faire face à ses responsabilités de veuf et père de trois enfants. Entre l'autorité et le laissez-faire, c'est difficile de trancher.

C'est un être plutôt timoré, qui n'ose pas s'affirmer. Pour ne pas aller contre l'avis de ses enfants, il renonce ainsi à une union, se sent presque coupable de l'avoir envisagée.

Histoire très réaliste sur les problèmes familiaux.
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Au nom du fils

Alors qu'il est prisonnier en Allemagne, Daniel Astin apprend que Gisèle, son épouse, attend un troisième enfant. Ainsi arrive Bruno, faisant suite aux jumeaux Michel et Louise. Le doute cependant taraude le professeur : ce petit dernier est-il de lui? Son épouse meurt dans un bombardement, il n'aura la réponse que des années plus tard.

Entretemps, il aura dépensé une énergie folle dans la course à l'amour de son fils. Car celui qu'il croyait aimer le moins - et qui était persuadé d'être moins aimé que son frère et sa sœur - est en réalité devenu son préféré, le fils au nom duquel M. Astin renonce au bonheur.



Ciel ! quelle famille ! Ils sont six, donc : le père, les jumeaux, Bruno, puis Laure la belle-sœur et Mamette la belle-mère qui vivent dans la maison d'en face. Une soeur a replacé l'autre dans la gestion du ménage : c'est ainsi Laure qui a élevé les enfants et qui tient la maison de M. Astin. C'est elle aussi que Mamette et les enfants rêvent de le voir épouser en secondes noces. La pauvre Marie Germin en fera les frais, elle que Daniel aima et que sa mère à lui évinça avant de le marier à la volage Gisèle.

Je ne peux pas dire que ce roman m'ait passionnée. Je ne peux dire non plus qu'il m'ait fait horreur. Tout cet amour pour le petit Bruno m'a lassée, à la fin, cette façon qu'a eue Daniel de sacrifier le peu de bonheur qu'il lui était encore possible d'avoir pour contenter ce gosse m'a agacée. Et pourtant... Et pourtant je dois dire que les personnages sont attachants et que le sujet du livre est loin d'être inintéressant. N'ayant pas encore d'enfants, peut-être ne pouvais-je pas tout saisir.

Peu importe. Le style d'Hervé Bazin, lui, me plait toujours autant !



Challenge XXème siècle 2020
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Au nom du fils

Daniel est veuf et il est le père de trois enfants. Il est aidé par l'assistance de sa belle soeur, Laure, et de Mamette sa belle-mère. Il éprouve des difficultés avec Bruno, le cadet, qu'il soupçonne de ne pas être son fils biologique. Cette histoire narre la relation qui va s'instaurer entre eux au fil du temps et l'énergie que va dépenser le père pour ne pas agir différemment avec Bruno jusqu'à l'aimer vraiment plus que les autres et à en faire son protégé. Par la suite, on sait s'il est vraiment son fils ou pas.

Mon avis :

J'ai intégré cette histoire au milieu du livre, j'ai trouvé les 200 premières pages avec trop de descriptions familiales un peu superflues. Puis, j'entame ce qui m'intéresse, qui d'ailleurs est le sujet du livre, la relation entre Daniel, le père et Bruno, le fils cadet. Le papa m'a agacé car il me semble manquer de puissance, d'autorité pour ne pas se confronter à ce fils différent de son frère et de sa soeur. Ce livre ne me marquera pas.

Lu en octobre 2018 - Livre de Poche.
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Au nom du fils

Depuis son célèbre « Vipère au poing », on sait que les relations familiales sont le thème de prédilection d’Hervé Bazin. Ici, ce n’est pas le fils qui subit et juge sa terrible mère (à cette simple évocation, l’image d’Alice Sapritch jouant Folcoche me revient instantanément), mais le père qui observe ses enfants et tente de faire pour le mieux. Surtout avec son petit dernier. Enfin, « son », c’est vite dit !



Le décor est facilement planté pour l’auteur puisque le narrateur habite comme lui à Chelles, dans la banlieue parisienne, et passe ses vacances dans la même maison de campagne, l’Emeronce, à Anetz-sur-Loire. Ce gringalet sans ambition ni fantaisie avait peu d’atouts pour satisfaire une jeune femme qui a plus que probablement été soigner son ennui ailleurs. De retour de captivité en Allemagne, en 1945, il se retrouve avec un fils de 5 ans sur les bras et aucune clarification possible puisque la mère est morte en son absence. De lui et des jumeaux qui l’ont précédé de 3 ans - un garçon qui se révèlera brillant mais par trop arrogant et une fille gentille mais à l’intellect limité - s’occupent la mère et surtout la jeune sœur de sa femme. Elles sont soulagées et reconnaissantes qu’il endosse sans broncher la paternité du petit Bruno et s’installe avec les 3 enfants dans la maison d’en face. Année après année, la sœur va continuer à jouer la servante, les yeux toujours baisés, gaspillant sa jeunesse aux côtés de ce vieux garçon qui ne la voit pas, malgré les fréquentes remarques perfides de la belle-mère. Il aurait bien quelqu’un d’autre en tête, le père, mais ils seront cinq à barrer la porte à l’intruse quand il se décidera enfin à passer de l’amitié à autre chose.



Bruno lui cause bien du tracas, jusqu’au jour où le gamin lui lance qu’il l’aime moins (que les autres). Il a 10 ans. Electrochoc et revirement paternel ! Voilà qu’il en fait son préféré - celui du lecteur aussi, puisqu’à mi-chemin entre son frère et sa sœur, c’est le plus sympathique des trois - et doit se sermonner pour être plus équitable. Tout l’art sera de changer son mode d’éducation sans perdre son crédit et son autorité.

Est-ce son métier de professeur qui veut ça, même si elle le chagrine, Daniel s’avère relativement ouvert à la moralité (ou l’amoralité) de la nouvelle génération. A moins qu’il ne soit simplement trop faible pour lutter et bien obligé d’accorder concession après concession.

Mais quoi qu’on fasse, un jour les oisillons quittent le nid. Le compte à rebours a commencé. On retiendrait bien le petit dernier, mais lui aussi a le droit de voler…



Ce roman est fait des réflexions plus ou moins désabusées, sarcastiques, de ce père sur les enfants qui grandissent et cessent d’en être. Elles restent intéressantes même si les enfants ont bien changé depuis les années 1950-1960.

Mais pas tant que ça, finalement. J’ai sursauté aux reproches de cet ado de 1958 qui accusait les adultes de laisser à sa génération un monde bien noir. Aujourd’hui c’est celle-là qui est accusée par les suivants d’avoir saccagé la planète. Ces octogénaires ont connu les Trente Glorieuses et les caisses de l’Etat ne sont pas encore vide à l’heure où ils profitent de leur retraite. Mis à part ceux qui ont vécu la guerre d’Algérie, ils ont été plutôt gâtés.

Pour l’écriture, c’est sûr : on n’écrit plus guère comme ça de nos jours. Hervé Bazin avait l’art de la formule, mais c’est parfois tellement alambiqué, si savamment tourné, qu’il faut lire trois fois certains passages pour être sûr de les avoir compris. Un seul reste pour moi nébuleux. Hélas, il s’avère que c’est celui par lequel se conclut le roman !

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Ce que je crois

« Ce que je crois ».

Nombreuses sont les personnalités qui se sont prêtées à l’exercice. Celui d'Hervé Bazin suscitera sans doute autant de sympathies que de polémiques.



Ici, l’écrivain disparaît derrière l'homme qui ne se contente pas de dire ce qu'il pense des grands problèmes existentiels (la religion, l'origine de la vie, la mort, l'amour etc.), mais se complait à exposer ses "croyances pratiques" concernant la libération de la femme, le malaise de la jeunesse et de la famille, l'avenir de l'Europe ou l'aventure spatiale.



On découvre chez Hervé Bazin une culture philosophique et scientifique, que ses romans ne laissaient pas supposer ; et une hauteur de vues qui lui permettent de conclure que l'espèce humaine est en train de passer son "suprême examen", avant la promotion finale ou la disparition.



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Chapeau bas

Bazin Hervé

CHAPEAU BAS

Un petit livre composé de 7 nouvelles

Toutes ces nouvelles sont plus que superbement écrites, obligée d’ouvrir un dico car le français utilisé est tellement recherché par moment, bien que je comprenne, je voulais connaître le sens exact.

Ceci est une chose que je trouve très agréable car on apprend beaucoup avec ce genre d’écrivain

Je ne me souvenais plus très bien de lui (lu dans ma jeunesse), mais j’ai été ravie de le retrouver.

De plus ces petites nouvelles vous font chacune entrer dans un monde bien déterminé, on y vit au travers de ces quelques pages, on voit les personnages mais surtout leur expression, ils sont vraiment « croqués »

Chaque nouvelle aussi est une leçon de morale, de droit et de respect de l’individu, de la vie privée, du bien et de la propriété. Le respect des sentiments, des joies, des peines.

Franchement il faut le lire, c’est magnifiquement bien fait et surtout je le redis : écrit

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Chapeau bas

« Chapeau bas », le livre, est un recueil de nouvelles ; au nombre de sept, écrites en 1963, qui allient malice et morale, intolérance et droit à la différence.



« Chapeau bas », la nouvelle, qui donne son titre à l’ouvrage, raconte l’histoire de toute une ville qui vomit sa haine et son mépris sur le cercueil d’une ancienne prostituée qui fit « bénéficier » de ses charmes, tous les hommes de la ville …



« La Clope », « Souvenirs d’un amnésique » ou « La hotte » sont autant d’autres merveilles écrites comme "à l'ancienne", avec des tournures de phrase parfaites et un vocabulaire visiblement fouillé quant aux noms régionaux typiques.



Hervé Bazin n’a pas son pareil pour dépeindre « la Mumème », ou l’âme humaine si vous préférez…qui, du reste, n’est pas aussi noire qu’on veut bien le dire parfois ; même si l'auteur s'attache chaque fois à décrire les situations les plus glauques ; il prend bien soin, pour finir, de rétablir systématiquement la morale.



Un recueil qui sent le terroir…



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Chapeau bas

Bien sans plus !Voila en gros mon bilan de ce livre apres la lecture on est pour moi très en dessous de Vipère au poing du même auteur qui reste un chef d'oeuvre.Il y a bien sur des bons passages qui rendent la decouverte agreable et la lecture rapide.A decouvrir quand même mais en etant pas trop exigeant quant a l'attente.
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Chapeau bas

Voici sept nouvelles de Hervé Bazin.



Chapeau bas est la nouvelle que j'ai préférée.

L'enterrement d'une femme qui se passe dans un village français où tout le monde se connaît. Les villageois ont décidé de ne pas accompagner le cortège funéraire.

Nous découvrons ici la cupidité, l'avidité et l'avarice.



Bouc émissaire est la nouvelle qui pour moi a été trop longue à lire, elle m'a ennuyée.

Un instituteur arrive pour un remplacement.

C'est un village divisé depuis des générations pour de vieilles histoires, on connaît tous ce genre là.

Un vieil homme met d'accord les deux camps, les gens ne l'aiment pas.

Qu'à donc commis ce vieux, pourquoi lui faire subir de mauvaises plaisanteries, l'instituteur peut-il comprendre et intervenir pour que cela cesse ?



La hotte est la nouvelle moins longue que Bouc émissaire mais elle a été sans accroche me concernant.

Un père Noël, à Paris cette fois, il a bu, il rentre chez lui mais toujours déguisé, il n'a pas pu se changer...



Monsieur le conseiller du cœur est la nouvelle avec laquelle je me suis un peu réveillée par rapport aux deux citées ci-dessus.

Petite annonce écrite par un homme, recherche l'amour, va t-il rencontrer celle qui lira son courrier du coeur ?



Souvenirs d’un amnésique est une gentille nouvelle.

Disparition depuis plusieurs décennies d'un époux. La ''veuve'' se rend très régulièrement au cimetière. Elle n'a pas ''refait'' sa vie. Croyons-nous aux revenants ?



Mansarde à louer est une nouvelle fort agréable, on y retrouve des mots datés, des lieux d'habitation à l'ancienne.

Une concierge d'un immeuble. Une mansarde inhabitée. Un défilé de personnes pour obtenir ce toit si précieux.

L'argent, l'artiche, l'os, la soudure, oui, que ferait cette bignole si elle réussissait à louer cette mansarde ?



La Clope est la deuxième nouvelle que j'ai aimée.

La Clope est le surnom que l'on a donné à Marguerite car celle-ci est ingrate à regarder et elle est boite ce qui lui a valu ce nom.

En revanche, lorsqu'elle prend la parole, sa voix est fort agréable. Ce qui surprend d'ailleurs, puisque le son que l'on entend provenant de sa bouche est en désaccord avec son physique.

Mais cette voix peut-elle attirer comme les sirènes un homme, afin de pouvoir se marier ? Et comment, lui, peut-il être ?



Lu en février 2019 / Editions du Seuil .
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Chapeau bas

"Les petites gens vous saluent bien bas

Qu'ils soient d'à présent ou du temps des rois

Du haut des poutrelles ou du fond des cours

Les petites gens vous saluent toujours"



C'est un recueil de nouvelles très émouvant, sur "les petites gens", pour la plupart.

La qualité des nouvelles est inégale :

"Chapeau Bas" est une astuce imaginée par le tonnelier du village pour que la femme de mauvaise réputation ait un enterrement digne. Et ça sent bon l'artisan :



"A travailler le bois dans ton atelier

Tu enseignes à tes doigts un joli métier

Le ravissant bois de rose enchante tes journées

Et tu te plais je suppose à voir passer l'année."



"Bouc émissaire" me fait penser à la fois à "L'instit", avec Gérard Klein, et à "La guerre des boutons", qui rappelle qu'un village peut comporter deux camps, avec deux sortes d'irrésistibles villageois qui s'opposent depuis des lustres et sans concession !



"La Clope" est Marguerite la boiteuse ; ce conte m'a beaucoup touché : Margot est gentille malgré les moqueries dues à son état.



Un bon moment de détente avec l'auteur de "Vipère au poing".

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Cri de la chouette

Mme mère refait son apparition dans la vie bien huilée de son fils qui a construit une famille recomposée heureuse, équilibrée.

Mme mère alias folcoche, vieillissante,celle là même qui a été une mère maltraitante ,une grande manipulatrice et calculatrice, va semer la zizanie chez lui et,de façon inattendue s'enticher de sa belle - fille au détriment de ses autres petits -enfants.

À la fin de sa vie elle va connaître à son tour ce que c'est que d'aimer et ne pas être " payée en retour", elle qui toute sa vie a divisé pour mieux régner,et c'est ce qui l'achèvera aussi sûrement que son emphysème.

Hervé Bazin,son style sans ambage mais quel plumage,nous dresse le portrait d'un homme apaisé mais se protégeant et protégeant les siens de sa mère arrogante et calculatrice. Tous les personnages sont bien campés,leurs chemins de vie sont de belles illustrations de ce qu'ils sont profondément. Chacun devra prendre ses distances pour recréer de nouveaux liens,ainsi va la vie où tout et tous évoluent,où rien n'est écrit dans le marbre.

On pourrait presque aimer la vieille chouette si on n'avait pas lu les romans précédents.



Bazin , sa plume caustique,n'en est pas moins sensible et va à l'essentiel,en une phrase tout est souvent dit.

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Cri de la chouette

Vous vous souvenez, dans « Faut pas prendre les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages » (de Michel Audiard), Charles le Téméraire (Bernard Blier) apprend à ses associés le retour de Léontine (Françoise Rosay) :

CHARLES LE TEMERAIRE : Messieurs, si je vous ai arrachés à vos pokers et à vos télés, c'est qu'on est au bord de l'abîme. La maladie revient sur les poules. Et si j'étais pas sûr de renverser la vapeur, je vous dirais de sauter dans vos autos comme en 40. le tocsin va sonner dans Montparnasse. Il y a le cholera qu'est de retour. La peste qui revient sur le monde. Carabosse a quitté ses zoziaux. Bref, Léontine se repointe. Bon, je récapitule dans le calme : On la débusque, on la passe à l'acide, on la dissout au laser et on balance ce qui reste dans la lac Daumesnil.



C'est à peu près ce qu'a dû penser Brasse-Bouillon (Jean Rezeau) en apprenant le retour de sa mère (Folcoche), après des années d'absence.

Car revoilà notre Folcoche adorée (enfin, pas tout à fait) : à peu près ruinée, trahie par son fils préféré (Marcel dit Cropette), elle tente un come-back impressionnant (oui, c'est le nouveau mot pour dire retour !). Peu de chance de tomber dans les bras de son fils, mais elle tente sa chance auprès de sa belle-fille Bertille et de ses petits-enfants. Là, elle est un peu déboussolée, car ces jeunes ont des façons de vivre et de parler qui la déconcertent quelque peu. Surtout Salomé, fille que Bertille a eue d'un premier lit. A peine adoucie, tout aussi calculatrice que par le passé, Folcoche va se trouver en face d'une situation inédite : pour une fois, elle ne va pas trouver en face d'elle soumission ou haine (les seuls sentiments qu'on ait pu ressentir face à ce monstre) mais une forme d'attention inédite : les enfants n'ont jamais connu d'elle que le portrait négatif que leur en a fait leur père. Peut-être la vieille dame indigne (comme dirait René Allio) va-t-elle se laisser attendrir par la jeune génération, qui aimerait peut-être passer l'éponge ? Mmmmh, je ne parierais pas trop là-dessus, les mauvaises herbes repoussent toujours ! Tiens, en voilà un titre alternatif : « La mauvaise herbe » ! Mais « Cri de la chouette » est bien trouvé : je ne vous dis pas qui est la chouette, vous le devinerez assez bien, mais comment qualifier son cri ? Un cri de peur, de vieille femme qui voit s'effilocher tout ce qui a été pendant des décennies un pouvoir autoritaire, arbitraire, égoïste et dévastateur ? Ou un cri de peur devant la mort qui se profile ? Ou un cri de désespoir - peut-être – de n'avoir pas su, ou pu, renouer quelque peu la relation avec son fils ? Ou alors un dernier cri de rage, de haine, qu'elle crache à la figure de toutes ses victimes… Il y a sûrement un peu de tout ça dans « Cri de la chouette ». L'âme humaine est insondable : le bien et le mal sont mélangés dans des proportions variables, mais il y a toujours du bien, et toujours du mal : rien n'est jamais tout blanc ou tout noir.



« Cri de la chouette » n'est pas le roman de la rédemption. Ni pour les uns ni pour les autres. Finalement c'est la disparition de Folcoche qui met fin au cauchemar : celui de sa famille, sans doute, mais peut-être aussi le sien, qui sait ?



« Vipère au poing », « La Mort du petit cheval » et « Cri de la chouette » composent une trilogie saisissante sur une relation parent-enfant plus que particulière, et sans doute bien plus complexe que ne le dit l'auteur. Bien qu'il ait écrit bien d'autres succès, Hervé Bazin restera connu grâce à Folcoche, devenu un mythe, comme la Madame Lepic de « Poil de Carotte », ou la mère dans « Jacques Vingtras ».



Et pour nous, cette mère indigne aura toujours le visage ingrat d'Alice Sapritch (Catherine Frot est sans doute une grande actrice, mais passer derrière la grande Alice dans ce rôle, était une gageure insurmontable).

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Cri de la chouette

Dernière partie de la trilogie de Bazin consacrée à sa mère. Entre eux, la règle du jeu est claire: elle ne l'aime pas et il ne l'aime pas. Mais quand après 24 ans de silence Folcoche frappe à la porte de Brasse-Bouillon, celui-là ne la lui claque pas au nez, laissant une opportunité à Mme veuve Rezeau de revenir dans le jeu familial. Sans trop comprendre la mansuétude de Bazin à son endroit, j'ai craint que ce ne soit le loup qui entre dans la bergerie, j'ai tremblé pour cette paisible famille recomposée à la mode d'antan. La vieillesse n'enlève rien à la capacité de nuire de la mère; elle est plus feutrée, moins aigue mais toujours en toile de fond.

C'est moins la suite de l'histoire diabolique entre l'auteur et sa mère qu'une chronique familiale attachante, peignant admirablement une époque.
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