Payot - Marque Page - Hitonari Tsuji - Dahlia
"Mé...métempsychose ?
- Oui. Rappelle toi ce mot-là. Le moment viendra où tu comprendras, toi aussi."(...)
"Tout d'abord, imagine l'âme et le corps comme deux choses séparées. Le corps est l'embarcation qui nous relie à la Terre. Une barque, ça a une durée limitée : quand elle est complètement usée, c'est la mort...Mais l'âme, elle, ne meurt pas. Elle passe simplement de corps en corps...C'est ça la métempsychose."(...)
"Autrement dit, toi et moi, nous sommes frères sur le plan physique, mais sur le plan de l'âme nous sommes des étrangers. Nous sommes juste des passagers embarqués par hasard sur le même navire."
À cette époque, la famille n'était pas pour lui un groupe de personnes unies par les liens du sang, mais plutôt des passagers montés par hasard sur le même navire.
La face lumineuse, tout le monde la voit; moi, je raconte l'autre versant, la complexité, la face ténébreuse.
L'important, c'est de vivre de la façon que tu considères juste pour toi-même, tout en respectant les opinions d'autrui.
«... mourir signifie que l'âme se libère du corps. La mort est la séparation de l'âme et du corps. C'est cela qu'on appelle la mort.»
...
«Suivant ce raisonnement, il n'y a rien de bizarre à ce que le monde spirituel et le monde réel se trouvent au même endroit. Les fantômes n'ont fait que perdre leur corps.»
Le vent se mit à souffler en bourrasques, les arbres tremblèrent, et des feuilles jaunes s'envolèrent d'un seul coup. L'espace vide se colora comme si une nuée de papillons traversaient la vallée de béton.
-"Dis,qu'est-ce que c'est cette plante ?"
Il s'essuya le front de la manche et répondit :"l'arbre du voyageur "
(...)
"Ce nom vient d'une particularité : l'eau s'accumule dans cette partie, tu vois,expliqua Yasuda en désignant la base du pétiole. Les voyageurs assoiffés coupent la tige à cet endroit et se désaltèrent avec l'eau qu'elle contient, c'est pour cela qu'on l'appelle arbre du voyageur.C'est une plante-chameau,en quelque sorte.(p.105)
Je le sentais s'effacer graduellement de ma vie. C'était un événement révolutionnaire, étant donné qu'il avait été mon point de repère et mon idéal depuis l'âge le plus tendre.(..)
Le fantôme de mon frère avait disparu.,mais il avait emporté avec lui toute l'énergie qui me restait.(p.141)
Chaque fois que les feuilles d'acacia se balançaient au vent dans le jardin, un carré de lumière, reflétant la lucarne, ondoyait en mille métamorphoses sur le tapis persan, comme un objet précieux dans la vitrine d'un musée.
— À l'origine, karma signifie “acte” en sanskrit. C'est ce qui est connu sous de nom de gô dans la terminologie bouddhique japonaise. Pour les bouddhistes, gô veut dire que les actes commis avec nos corps, les paroles prononcées par nos bouches, les pensées qui occupent notre conscience, ces trois choses réunies sont causes d'actes qui entraînent des conséquences et construisent notre futur.