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Citations de Howard Phillips Lovecraft (1126)


"La chose" donnait la nausée, répugnant gorille blanchâtre aux crocs jaunes et pointus et à l'épaisse fourrure : c'était le stade final de la dégénérescence d'un mammifère, l'effroyable résultat d'alliances consanguines et de cette nutrition cannibale, aérienne et souterraine, le cœur de tout ce chaos, de ce grondement, de cette peur grinçante qui rôdent à l'arrière-plan de la vie.

La peur qui rôde, Chapitre IV
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"La chose" n'était pas une : elle se composait d'une infinité de créatures.

La peur qui rôde, Chapitre IV
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Un homme, perdu dans les entrailles de la terre, avançait en se tordant, respirant avec peine, grattant le sol comme un fou, dans les détours ensevelis de cette obscurité sans âge.

La peur qui rôde, Chapitre III
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Je sentis alors la terreur me mordre comme un cancer venu du fond des âges et des abîmes insondables de la nuit éternelle.

La peur qui rôde, Chapitre II
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Les vieux arbres frappés par la foudre semblaient étrangement grands et tordus, et le reste de la végétation épais et chargé de fièvres, tandis que de curieux monticules et de petits tertres hérissaient la terre volcanique couverte d'herbes folle, évoquant des serpents et des crânes humains de proportions gigantesques.

La peur qui rôde, Chapitre I
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À la vue de la galère qui pénétrait dans le port, la foule sur les quais, manifesta un grand empressement : ceux qui avaient des yeux la fixaient avec attention, ceux qui n'en avaient pas tortillaient leurs tentacules roses, dans l'attente.
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C'était une scène digne d'une vision de Fuseli, et partout autour régnait cette débauche de luminosité amorphe, arc-en-ciel de poison énigmatique, étrangeret sans dimension venant du puits - bouillonnant, flairant, lapant, attrapant, scintillant, forçant et boursouflant malignement dans son chromatisme cosmique inconnaissable.
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C'était une constellation monstrueuse de lumière surnaturelle, comme un esseim gonflé de lucioles nourries de cadavres dansant une sarabande d'enfer sur un marécage maudit ; et sa couleur était la même intrusion sans nom qu'Ammi s'était accoutumé à reconnaître et à craindre.
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C'est alors que j'appris l'histoire, et tandis que la voix se perdait, raclait, sifflait, moi je frissonnais encore et encore en dépit de la chaleur de l'été.
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Je rêvais vaguement que paraissent des nuages, comme si une étrange timidité à propos de l'immense et profond vide du ciel s'était incrustée dans mon âme.
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"Ça vient d'un endroit où les choses ne sont pas comme ici... un des savants il disait ça aussi..."
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Mais rien n'était si affreux que la lande foudroyée. Je le sus au moment où je débouchai à l'entrée d'une large vallée ; parce qu'aucun autre nom n'aurait convenu à une telle chose, ou bien toute autre chose aurait pu prendre ce nom. C'était comme si un poète avait battu cette expression, parce qu'il avait vu ce lieu particulier.
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« Ammi ne revit pas Nahum pendant plus de deux semaines. Inquiet de ce qui avait pu se passer, il surmonta ses peurs et se rendit chez les Gardner.
L'espace d'un moment, le visiteur craignit le pire, aucune fumée ne s'échappant de la grande cheminée.
La ferme tout entière présentait un aspect lamentable: l'herbe et les feuilles grises et flétries sur le sol, les débris de plantes grimpantes qui tombaient des murs et pignons archaïques, et les grands arbres dénudés qui tendaient leurs serres vers le morne ciel de novembre, avec une malveillance délibérée qu'Ammi ne put s'empêcher de percevoir au subtil changement dans l'inclinaison de leurs branches. »
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Il a découvert des choses que nul mortel ne devrait connaître ; il est remonté trop loin dans le passé, et le passé a fini par l'engloutir.
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Si un homme meurt, revivra-t-il ? Pendant tout le temps qui me sera alloué, j’attendrai jusqu’à ce que vienne mon remplacement !
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D'aucuns diront que Danforth et moi devions être complètement fous de ne pas nous enfuir sur-le-champ alors que nos conclusions, d'une nature qu'il m'est inutile de préciser à ceux qui m'ont lu jusqu'ici, ne laissaient désormais, et malgré leur extravagance, plus la moindre place au doute. Oui, peut-être était-ce de la folie ; et n'ai-je d'ailleurs pas qualifié ces montagnes de ‘démentes’ ? Mais je pense percevoir un état d'esprit assez semblable – encore que sous une forme moins extrême chez les chasseurs qui traquent de dangereux fauves à travers les jungles africaines dans le seul dessein de les photographier ou d'étudier leurs habitudes. Malgré la terreur qui nous paralysait à moitié, la flamme ardente de la fascination et de la curiosité, à force d'être attisée, finit par triompher de nos hésitations.
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Là, dans cette chambre, convergèrent des courants sauvages de violet bleu de nuit scintillant de poussière d’or, des tourbillons de débris et de feu qui se torsadaient hors des espaces ultimes et de lourds parfums d’au-delà des mondes. Des océans opiacés s’y déversèrent à flot, illuminés par des soleils qu'aucun œil n’a jamais contemplé, et dans leurs remous il y avait d’étranges dauphins et des nymphes marines venus de profondeurs inimaginables. L’infini silencieux tournoya encore autour du rêveur et l’enleva sans toucher son corps qui se penchait dangereusement par la fenêtre solitaire ; et pendant des jours qui n'appartenaient plus aux calendriers des hommes, il fut aussi le jouet des marées de lointaines sphères qui le portèrent doucement jusqu'à rejoindre les rêves qu'il désirait ; les rêves que les Hommes ont perdu. Et qui au cours de nombreux cycles finirent par le déposer tendrement, endormi, sur les berges d’un lever de soleil vert, un vert rivage étoilé de camalotes rouges et parfumé de lotus en fleur…
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Et c’est alors que Nyarlathotep arriva d’Égypte. Qui il était, nul ne pouvait le dire, mais il était issu d’une très ancienne lignée d’autochtones et il ressemblait à un pharaon. Le paysan du Nil posait un genou à terre quand il le voyait, quoiqu’il n’aurait su dire pourquoi il le faisait. Il affirma qu’il s’était élevé hors de l’obscurité de vingt-sept siècles, et qu’il avait entendu des messages venus d’endroits qui n’étaient pas situés sur cette planète. Ainsi, au milieu des terres civilisées passa Nyarlathotep, bronzé, svelte et sinistre, et toujours il achetait d’étranges instruments de verre et de métal qu’il combinait en des instruments encore plus étranges. Il parla beaucoup des sciences — de l’électricité et de la psychologie — et il fit des démonstrations d’une puissance telle qu’il laissait les spectateurs ébahis, ce qui ne fit que grandir sa réputation dans des proportions exceptionnelles. Les gens se conseillaient les uns aux autres d’aller voir Nyarlathotep, et ils tremblaient. Et là où passait Nyarlathotep, la tranquillité s’effaçait parce que les heures les plus profondes de la nuit étaient alors consacrées aux hurlements des cauchemars. Jamais avant de tels hurlements n’avaient été un problème public ; au point que les sages souhaitaient presque que l’on interdise le sommeil pendant ces heures-là, afin que les cris perçant des villes ne puissent plus déranger la pâle et compatissante lune qui miroitait sur les eaux verdâtres qui glissent sous les ponts et les vieux clochers tombant en ruines face à un ciel maladif.
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Après vingt-deux ans de cauchemar et d'effroi, soutenu par la seule conviction désespérée que certaines impressions sont d'origine imaginaire, je me refuse à garantir la véracité de ce que je crois avoir découvert en Australie occidentale dans la nuit du 17 au 18 juillet 1935. On peut espérer que mon aventure fut en tout ou partie une hallucination - à cela, en effet, il y avait de nombreuses raisons. Et pourtant, le réalisme en était si atroce que parfois tout espoir me parait impossible.
Si la chose s'est produite, alors l'homme doit être préparé à accepter, sur l'univers et sur la place que lui-même occupe dans le tourbillon bouillonnant du temps, des idées dont le plus simple énoncé est paralysant.
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Above the waist it was semi-anthropomorphic; though its chest, where the dog’s rending paws still rested watchfully, had the leathery, reticulated hide of a crocodile or alligator. The back was piebald with yellow and black, and dimly suggested the squamous covering of certain snakes. Below the waist, though, it was the worst; for here all human resemblance left off and sheer phantasy began. The skin was thickly covered with coarse black fur, and from the abdomen a score of long greenish-grey tentacles with red sucking mouths protruded limply. Their arrangement was odd, and seemed to follow the symmetries of some cosmic geometry unknown to earth or the solar system. On each of the hips, deep set in a kind of pinkish, ciliated orbit, was what seemed to be a rudimentary eye; whilst in lieu of a tail there depended a kind of trunk or feeler with purple annular markings, and with many evidences of being an undeveloped mouth or throat. The limbs, save for their black fur, roughly resembled the hind legs of prehistoric earth’s giant saurians; and terminated in ridgy-veined pads that were neither hooves nor claws.
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