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Citations de Howard Phillips Lovecraft (1126)


Tout a commencé, en ce qui me concerne, avec les inondations historiques et sans précédent du Vermont du 3 novembre 1927. J'étais alors, comme aujourd'hui, professeur de littérature à l'Université Miskatonic à Arkham, dans le Massachusetts, et un étudiant amateur enthousiaste de littérature. Folklore de la Nouvelle-Angleterre. Peu de temps après le déluge, parmi les divers rapports de difficultés, de souffrances et de secours organisés qui remplissaient la presse, apparurent certaines histoires étranges sur des objets trouvés flottant dans certaines des rivières en crue ; de sorte que beaucoup de mes amis se sont lancés dans de curieuses discussions et m'ont fait appel pour apporter toute la lumière que je pouvais sur le sujet. Je me sentais flatté que mon étude du folklore soit prise si au sérieux et je faisais ce que je pouvais pour minimiser les contes sauvages et vagues qui semblaient si clairement une excroissance de vieilles superstitions rustiques. Cela m'a amusé de trouver plusieurs personnes instruites qui insistaient sur le fait qu'une strate de faits obscurs et déformés pouvait être à l'origine des rumeurs.
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Lorsqu'un voyageur dans le centre-nord du Massachusetts prend la mauvaise bifurcation à la jonction de l'Aylesbury Pike, juste au-delà de Dean's Corners, il tombe sur un pays solitaire et curieux. Le sol s'élève et les murs de pierre bordés de ronces se pressent de plus en plus contre les ornières de la route poussiéreuse et sinueuse. Les arbres des ceintures forestières fréquentes semblent trop grands, et les mauvaises herbes sauvages, les ronces et les herbes atteignent une luxuriance que l'on ne trouve pas souvent dans les régions habitées. En même temps, les champs plantés paraissent singulièrement peu nombreux et stériles ; tandis que les maisons peu dispersées présentent un aspect surprenant et uniforme d’âge, de misère et de délabrement. Sans savoir pourquoi, on hésite demander son chemin aux silhouettes noueuses et solitaires aperçues de temps en temps sur les seuils de porte en ruine ou dans les prairies en pente et jonchées de rochers. Ces personnages sont si silencieux et furtifs qu'on se sent en quelque sorte confronté à des choses interdites, avec lesquelles il vaudrait mieux ne rien avoir à faire. Lorsqu'une élévation de la route fait apparaître les montagnes au-dessus des bois profonds, le sentiment d'un étrange malaise s'accroît. Les sommets sont trop arrondis et symétriques pour donner une impression de confort et de naturel, et parfois le ciel dessine avec une netteté particulière les étranges cercles de hauts piliers de pierre dont la plupart d'entre eux sont couronnés.
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Quand je suis sorti des ombres de l’inconscience, j’étais dans un hôpital de San Francisco, amené par le capitaine du navire américain qui avait ramassé mon bateau au milieu de l’océan. Dans mon délire, j’avais beaucoup parlé, mais je constatai que mes paroles n’avaient guère été écoutées. Mes sauveteurs ne savaient rien d’un quelconque soulèvement terrestre dans le Pacifique ; aussi n’ai-je pas jugé nécessaire d’insister sur une chose que je savais impossible à croire. Une fois cependant, je pris contact avec un ethnologue renommé et l’amusai avec mes questions bizarres concernant l’ancienne légende philistine de Dagon, le dieu poisson ; mais ayant vite compris qu’il était désespérément d'un matérialisme très terre-à-terre, je n’ai pas insisté dans mes investigations.
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Une fois franchies les portes du sommeil où des goules
montent la garde,
Franchis les abysses nocturnes où la lune pâlit,
J'ai vécu des vies innombrables,
J'ai sondé toutes choses du regard;
Avant que l'aube vienne, je lutte, je crie, rendu fou par l'effroi.
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La fin est toute proche. J’entends un bruit à ma porte.
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Bien que je fusse tête nue et dépeigné, je n'avais rien de particulièrement remarquable : je pouvais passer inaperçu si je croisais quelque indigène.
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Briden, qui avait eu le malheur de se retourner, avait soudain éclaté d'un rire strident. Le pauvre avait perdu la raison, et ce rire terrible allait l'accompagner jusqu'à sa mort dans la cabine, une nuit que Johansen errait sur le pont, en proie au délire.
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Voici l'heure où les poètes lunaires savent quels fungi poussent en Yuggoth, quels fragrances et tons de fleurs emplissent les continents de Nithon, telles qu'il ne s'en épanouit dans nul pauvre jardin terrestre. Pour chaque songe cependant que nous portent ces vents, ils emportent des nôtres une douzaine et plus !
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Il se trouva un homme pour effectuer un voyage hors de cette existence et partir dans l'espace, à la recherche de nos anciens rêves.
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Je suis Icelui, hurleur dans la nuit;
Je suis Icelui, dont la neige reçoit les sanglots;
Je suis Icelui, qu'aucune lumière n'a jamais suivi;
Je suis Icelui, remonté du caveau.

Mon char est le char de la Mort;
Mes ailes, les ailes de l'effroi;
Mon souffle, le souffle du vent du nord;
Mes proies, le défunt et le froid.
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Les mélodies que l'on entend sont douces,
Mais celles que l'on n'entend pas sont plus douces encore.
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Je sentis brûler en moi une passion de l’inconnu égale à la sienne, un même désir d’abolir les barrières de notre univers. – p.161
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Je ne dis rien de tout cela aux médecins plus âgés, car l’âge mûr est sceptique, cynique et peu enclin à accueillir les idées neuves. – p.46
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Quand je songe à l’étendue de tout ce qui peut s’embusquer au fond de l’océan, il me prend des envies de me donner la mort sans plus attendre. – p.34
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Ce qui est, à mon sens, pure miséricorde en ce monde, c’est l’incapacité à l’esprit humain de mettre en corrélation tout ce qu’li renferme. Nous vivons sur une île de placide ignorance, au sein des noirs océans de l’infini, et nous n’avons pas été destinés à de longs voyages. – p.5
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Je pense quelques fois que cette existence moins matérielle est notre vie véritable, et que notre vaine présence sur le globe terraqué est elle-même le phénomène secondaire ou simplement secondaire.
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Certaines qualités vocales sont propres aux hommes, et d'autres aux animaux; et rien n'est plus terrible que d'entendre les unes jaillir des gosiers des autres.
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Des ombres torrentielles, rouges et visqueuses, se poursuivaient, haletant et glissant, dans les corridors infinis du ciel violet et zébré d'éclairs... fantasmes sans forme, dessins d'un kaleidoscope vampirique... forêt de chênes monstrueusement nourris dont les racines en forme de serpent se tordaient, aspiraient d'innommables sucs dans la terre grouillante de démons cannibales... tentacules en forme de tertres, nés d'un noyau souterrain de pourriture perverse... éclairs de folie sur des murs couverts de lierre malsain... galeries démoniaques étouffées par une végétation putride...
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«La chose » surgit brusquement. Rien ne l'annonçait. J'entendis d'abord, venant de profondeurs inconcevables, un bruit de galopade, un halètement infernal, un grondement sourd, et enfin je vis sortir, par l'ouverture située à la base de la cheminée, un jaillissement de vie multiple et repoussante, un flot abominable et ténébreux de corruption organique, mille fois plus hideux que les conjurations les plus noires de la folie et de la morbidité. Grouillante, bouillonnante, houleuse, écumante comme de la bave de serpent, s'étendant comme une maladie infectieuse, cette horreur sans nom sortait de ce trou béant, et débordait de la cave par toutes les issues possibles pour se répandre dans les maudites forêts nocturnes et semer la terreur, la maladie et la mort.
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Parfois, dans les affres du cauchemar, lorsque les puissances invisibles vous font tourbillonner au-dessus des toits d'étranges cités mortes vers l'abîme grimaçant de Nis, c'est un soulagement et presque un plaisir de hurler sauvagement et de se jeter volontairement dans le noyau hideux des rêves et de sombrer dans les gouffres sans fond.
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