La couleur venue d'ailleurs commence comme une histoire que quelqu'un nous raconterait un soir au creux de notre oreille. Elle prend place dans un lieu reculé, que la population a quitté peu à peu pour d'obscures raisons et ce n'est qu'au fur et à mesure de l'histoire que l'on prend la mesure de la terreur qu'elle inspire. Tout commence lorsqu'une météorite tombe non loin d'une habitation isolée, puis l'angoisse s'installe progressivement.
On est mis face à un problème que la science elle-même n'explique pas. D'ailleurs de nombreux scientifiques vont essayer de percer le mystère de la météorite, mais les résultats de leur recherche ne fait que l'épaissir. Car c'est une énigme que l'homme ne peut pas comprendre : la réponse vient d'un autre monde.
La nature, les arbres et les plantes, autour de la météorite, deviennent étrange. Ils prennent vie et meurent en même temps. J'ai été glacée devant certaine des descriptions de l'auteur, mais plus encore devant ce qu'il n'écrit pas. Car oui,
Lovecraft nous laisse entrevoir des choses effrayantes, mais fait confiance à notre imagination pour finir le travail. Quand la transformation s'est étendue aux êtres vivants et aux personnages, j'étais déjà bien tendue. Évitez de lire ce livre avant d'aller vous coucher.
En bref, l'écriture de
Lovecraft a très bien fonctionné sur moi et je compte bien en découvrir davantage. Mais pour l'instant je vais rester sur le format court pour les nouvelles fantastiques parce que je ne me sens pas de rester trop longtemps dans un univers angoissant et incertain. Ça tombe bien parce que
Bragelonne a édité de nombreuses autres nouvelles de cet auteur. La découverte du format court, qu'habituellement je ne lis jamais, s'est donc très bien passée et m'a permis d'entrevoir un monde dont je n'aurais pas osé m'approcher. A suivre, donc !
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