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Citations de Hubert Selby Jr (215)


Selon [Harry], avant de se mettre en quête d'un appartement, il y avait deux solutions à envisager :
1. Vivre avec quelqu'un; ou
2. vivre seul.
Or, dans le cas de petit 1, il y a deux possibilités : ce quelqu'un peut être :
a) un bonhomme
b) une bonne femme.
En réalité, petit b) est à écarter d'emblée. Pas question de partager un appartement avec une bonne femme. Si elle n'est qu'une amie, leurs relations ne resteront pas platoniques bien longtemps.
Et si elle est plus qu'une amie, ce qui à la longue est inévitable, ça ne pourrait que compliquer la vie de Harry. Inutile donc de réfléchir cent ans pour éliminer cette solution-là.
Reste petit a) : la possibilité de partager l'appartement avec un autre type. (...)
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Et me voilà ici à présent à attendre. Le système pourri ne fonctionne pas. Toujours le système. Impossible d’y échapper. Cette saleté de vie merdique. Veut juste me torturer. Je trouve enfin un but dans ma vie et ils font tout capoter. Me laissent même pas me suicider bon dieu de merde. Quelle sorte de folie est-ce là ? Ils continuent de vous presser jusqu’à ce qu’il reste rien. Ce monde atroce ne cesse de rapetisser jusqu’à ce que vous vous retrouviez dans un putain de placard, enfermé eh merde. Une vraie histoire d’horreur. Enterré vivant.
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Il n'y a jamais de différence fondamentale entre l'histoire ancienne et l'actualité. Il n'y a que des variations sur un même thème.
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C'est comme les modèles réduits d'avion. Une fois montés ils ne sont jamais comme on l'espérait. Pas tout à fait comme sur l'image. Mais les construire et y mettre le feu après, c'était marrant. Ils flambaient vite fait. Fallait être vraiment cave pour se donner tant de mal sur ces modèles réduits. Y perdre tellement de temps et pour avoir quoi ? Un modèle réduit. Quelle connerie.
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Vivre devrait être aussi facile que bouffer une glace.
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Une des femmes leva les yeux sur une fenêtre du troisième étage et appela lattention des autres en montrant du doigt un bébé qui avait réussi à sortir à quatre pattes de la fenêtre et était agenouillé sur le rebord. Les femmes le regardèrent aller et venir à quatre pattes sur le rebord de la fenêtre. Ysprend ptête pour un oiseau. Eh, tu vas t/envoler ? Rires. D/autres gens levèrent les yeux et quelqu/un poussa un cri et quelqu/un d’/autre cria recule, Oh mon Dieu, oh mon Dieu. Ada mit son visage dans ses mains. Les femmes continuaient à rire en se demandant quand il allait tomber.
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Mary habilla le bébé et le mit dans son berceau. Harry l’entendait qui arrangeait le berceau. Il entendit le bébé qui tétait son biberon. Les muscles et les nerfs d’Harry se crispèrent et il frémit. Il aurait voulu pouvoir attraper ces bruits et les lui foutre dans le cul. Attraper ce bon dieu de môme et le lui refourrer dans le vagin.
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Tout ce qu’elle avait à faire c’était de se laisser baiser. C’était marrant en plus. Des fois. Si ça ne l’était pas, et après ? Ça n’avait pas d’importance.
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Elle était attachée dans son fauteuil roulant, sa tête tombait en avant, on la poussait dans les couloirs, dans un ascenseur, dans d'autres couloirs, elle avait, de temps en temps, un éclair de conscience et se rappelait qu'elle n'avait pas eu son petit déjeuner, tant mieux, elle n'avait pas eu à repasser par cette épreuve, ça lui redonnait le courage de penser qu'il y avait peut-être de l'espoir, qu'elle allait peut-être revoir ce charmant jeune docteur, et sa tête retombait, on l'avait hissée sur une table, elle avait cligné des yeux, les avait ouverts, elle ne reconnaissait rien et s'était mise à frissonner et à trembler de peur tandis que les visages défilaient, tout brouillés, il y avait des lumières, elle ne savait pas où elle était mais quelque chose lui disait qu'elle n'aurait pas dû y être, le sentiment très net, à travers ce voile, que c'était une question de vie ou de mort, qu'elle aurait dû sortir de cette pièce, loin de tous ces gens aux visages informes, ou qui se cachaient derrière Dieu sait quoi, elle essayait de leur résister, elle en était incapable, des mains puissantes la maintenaient sur la table, l'y attachaient, sa gorge se bouchait, son cœur menaçait d'exploser, on lui avait fixé quelque chose sur la tête et fourré quelque chose entre les dents, les gens parlaient, riaient, mais les voix étaient brouillées, un tas de visages se penchaient sur elle, la regardaient, l'épiaient, ses yeux s'écarquillaient, elle entendait des rires, les visages s’écartaient, s’évanouissaient dans le brouillard, et ce fut soudain comme si un coup de feu lui traversait le corps, comme si ses yeux allaient éclater dans leurs orbites, son corps entier grillait, il se raidit, se tendit, prêt à éclater, une douleur qui lui transperçait le crâne, lui crevait les oreilles, les tempes, Sara n’arrêtait pas de sauter et de rebondir, le feu grillait jusqu’à la moindre cellule, ses os se tordaient, écrasés entre d’énormes pinces, à mesure que le courant s’intensifiait, son corps s’arc-bouta et se rabattit sur la table, ses os claquèrent, elle pouvait sentir brûler sa chair, des crocs s’enfonçaient dans ses orbites, lui arrachaient les yeux, elle ne pouvait plus qu’endurer, souffrir, et respirer cette odeur de chair brûlée, elle était incapable de crier, d’implorer, de supplier, d’émettre le moindre son, de mourir même, rivée qu’elle était à cette lancinante douleur, tandis qu’elle entendait ce hurlement dans sa tête, AAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHhhhhhhhhhhh…
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Il y a toujours de l'espoir... toujours quelque chose qui justifie de vivre. Il suffit de tenir bon jusqu'à ce qu'on l'ait trouvé.
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"Tempus fugit, vraiment, hein ? Quelquefois. Et quelquefois il n'a pas l'air de bouger. Comme si on était dans un sac sans pouvoir en sortir et il y a toujours quelqu'un pour vous dire que ça ira mieux avec le temps, alors que le temps ne bouge pas et se moque bien de vous et de vos peines... Et puis le sac se déchire et on se retrouve six mois plus tard. Comme si on venait juste d'enlever ses vêtements d'été et c'est déjà Noël, avec dix années de souffrance entre les deux." (p. 47 - Ed. 10/18)
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Ca faisait seulement un peu plus de deux semaines qu’elle avait eu le gosse. Et il avait été de taille. Huit livres ou quelque chose comme ça. J’sais pas exactement. Elle dit que d’avoir un gosse c’était pareil que si on chiait une pastèque.
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La gloire d’avoir connu quelqu’un qui s’était fait descendre par les flics pendant un casse était le plus grand évènement de sa vie et un souvenir qu’il chérissait comme le ferait un invalide vieillissant, à la fin d’une vie décevante, pour un but décisif marqué au cours du dernier match de la saison.
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Accepter la haine comme une évidence, haïr comme on respire, c'est ça être jeune ?
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La solution qu'on regarde chauffer et se dissoudre, le coton qu'on remue de la pointe de l'aiguille, la seringue qui aspire puis qu'on serre dans sa bouche pendant qu'on se ligote sa veine favorite, en réutilisant le même trou généralement, l'excitation quand l'aiguille s'enfonce et quand le sang gicle dans le seringue, le bandeau qu'on attache et la merde qu'on s'injecte dans le bras et l'attente de cette premiere bouffé de chaleur dans le corps et qui enfle dans vos boyaux et la seringue qui se remplit de sang, et on arrête, on arrahce l'aiguille, on la repose dans le verre plein d'eau, on essuie les gouttes de sang sur son bras, et on se rassoit et on se sent fort, invulnérable, entier, et un tas d'autres choses, mais entier, surtout.
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Ils burent un autre verre de Perrier, ils étaient bien vraiment, malgré la sueur, la chaleur du jour et la came. Harry ferma les yeux et respira profondément, avec un sourire des plus serein. Qu'est-ce que tu fais? J'renifle. Tu renifles? Tu renifles quoi? Nous bébé. Nous.
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On finit toujours là où a commencé. Quoi qu’il arrive. On revient tout droit au cloaque. Même quand on dort vingt-quatre heures, on revient exactement à son point de départ. Pendant les vingt-quatre heures suivantes on se morfond en attendant le sommeil. Assis au bord de sa couchette, ou n’importe où, on regarde le mur devant soi. Cette foutue veilleuse clignote et on a les yeux ouverts.
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[ Maria, à l'hôpital, défigurée par un Jet d'acide, le visage bandé.]

La femme devinait que Maria était au bord des larmes, Eh faut pas t'en faire, t/es une brave gosse. Y vont t'arranger ça impeccab. Vraiment, tu verras, tu seras comme neuve.
Je sais pas pourquoi jsuis si mauvaise. Ma maman elle pleure, ma grand-mère elle pleure...y ont cassé la figure à mon copain et -
C'est pas ta faute, t/as rien fait, jt'assure. Jsais bien juger la nature humaine moi et jsais que t/as rien fait.
Mais tout le monde pleure-
Eh, qu'est tu crois, c'est sûr ça, une mère ça pleure quand ses gosses y sont à l'hôpital. Sûr qu'elle pleure. Y a deux ans mon dernier y a eu les amygdales, juste ici, l'étage en dessous, tu crois que j'ai pas pleuré ? Eh comment que j'ai pleuré. C'est normal petite.

(écrit tel quel...)
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Et ce qui s'était dit serait oublié, mais les sentiments resteraient présents dans les mémoires, comme ils le font  toujours, et ce, pendant longtemps, alors que les paroles et les événements sont déjà oubliés.(p158)
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PREMIERE PARTIE : UN DOLLAR PAR JOUR (12 pages, fin)

« Car telle est la destinée des enfants et des hommes, telle la destinée des animaux ; leur sort est exactement le même. La mort des uns est comme la mort des autres. Un même souffle les anime tous et l’homme n’a aucune supériorité sur l’animal ; car tout est vanité. »
Ecclésiaste 3:19

Après les passages à tabac
Un jour les gars vous allez vous attirer des ennuis. A être tout le temps en train de vous bagarrer. Qu'est-ce que tu veux dire Alex. On défendait seulement la femme de Freddy. Ouais, ils avaient insulté Rosie. Ils éclatèrent de rire, en tapant du pied par terre et mirent de grands coups de poing sur le comptoir et les tables. Alex grimaça et dit, tu parles, un jour vous le regretterez. Vous devriez vous mettre à bosser. Hé attention à ce que tu dis Alex. Ouais, pas de grossièretés devant les dames. Ils rirent et s'affalèrent au comptoir et sur les chaises. Tout le temps à rien foutre. Un jour, ça vous jouera des tours. Ah, Alex dis pas ça. Tu nous rends malades. Ouais mon vieux, tu nous fais mal au ventre...
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