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Citations de Ian Manook (1178)


— Ce Jones est quand même un mystère. Et dire qu’on ne sait toujours pas qui c’est…
— On ne sait pas qui il a été, mais on sait très bien qui il est. Un homme malin, courageux, endurant, intuitif, dur au mal, résolu. Un type qui vit selon ses convictions, même si elles sont contraires aux nôtres, et qui pense ne faire que se défendre. Un type qui n’a peur ni de nous, ni du blizzard, ni du grand froid, ni de la montagne, ni même de la mort, mais qui fuit les hommes…
— Attention, inspecteur, à vous entendre, on pourrait bien croire que vous l’admirez, ce Jones, se moque Hattaway.
— Oui, on pourrait le croire. C’est vrai qu’à défaut d’admirer l’homme, ce qu’il endure force l’admiration.
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Sans perdre de vue les loups qui, imperceptiblement, se rapprochent sur les côtés. Il ne peut s’empêcher de les admirer. Mécaniques de survie, superbes et endurantes. Large poitrail, cou massif, mais longue gueule en pointe avec une mâchoire deux fois plus puissante que celle des chiens. Yeux d’or et poil immaculé. Des pattes puissantes et longues qui leur permettent de moins s’enfoncer dans la neige. Un pelage épais qui ne gèle pas, même par des températures extrêmes.
(pages 21-22)
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Et maintenant il longe la coulée de terres torturées sur la droite, et de l’autre côté les rives lisses du lac de Kleifar. Le lac vagabond, dont les eaux pourtant profondes de cent mètres ont disparu par une faille ouverte par un séisme en l’an 2000. Pour revenir ensuite, par un caprice de la faille qui, en dessous de la roche, sépare l’Europe de l’Amérique.
(page 379)
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Comment une femme nue dans les Hautes Terre noires peut-elle disparaître sans laisser de traces ? Comme tout Islandais, Kornélius connaît la traitrise de la lande. Cette terre meringuée de lave où la moindre craquelure peut éventrer la roche sur plusieurs dizaines de mètres de profondeur. Où des mousses masquent des crevasses invisibles et se referment sur les malheureux qui y trébuchent, avec la cruauté silencieuse des plantes carnivores.
(page 15)
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-Meredith ! appela Bekter.
Une jeune femme passa par la porte entrebâillée du bureau une petite bouille d'éleveuse de yacks du bout du monde, bien qu'elle fût de très bonne famille. Son père, avocat, avait tenu à lui donner le prénom de Meredith en hommage à james Meredith, le premier Noir à avoir intégré l'université du Mississippi. C'était compter sans les ravages de la sous-culture populaire. Quand elle avait rejoint la police, la seule Meredith que ses collègues connaissaient était Meredith Grey de grey's Anatomy
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Hitler était, comme Gengis Khan pour l’Occident, un héros exotique un peu brutal mais qui avait rendu grandeur et fierté à son peuple. Adolf le Loup ne voyait pas en Hitler l’homme du génocide, tout comme les Occidentaux ne voyaient pas en Gengis Khan l’homme du million de morts du siège de Bagdad. Le tyran pour qui, sur des centaines de kilomètres entre le lieu où il avait trépassé pendant le siège de Ning Hia et celui de sa sépulture, tous les êtres vivants rencontrés avaient été tués au prétexte qu’ils seraient heureux et fiers de le servir dans l’au-delà ! Celui qui avait fait détruire deux milles mosquées de Perse et d’Iran, avec leurs milliers de livres et de parchemins inestimables. Ces imbéciles de néonazis à la mongole n’étaient même pas capables de situer l’Allemagne sur un planisphère et croyaient dur comme croix de fer que Hitler avait construit un Reich de mille ans et qui survivait encore à travers la réussite économique de l’Allemagne actuelle.
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La nature n’a pas d’âme et c’est tant mieux. Elle ne connaît pas la justice. Elle ne punit ni ne condamne au nom d’aucun principe. Elle « est », tout simplement. Depuis toujours et pour toujours. Et ne s’occupe ni du mal ni du bien qu’elle peut nous faire.
(page 322)
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Son cœur n’est qu’un cheval immobile. Je prends son visage entre mes mains et pose mon nez contre sa tempe, pour la saluer à la façon des Touvans.
(page 37)
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En meute, les hommes ne sont pas des loups. Ils ne respectent pas les consignes et la stratégie de l'alpha. Etre en bande leur donne un courage malsain. Ce n'est pas une force organisée, mais un assemblage de violences individuelles.
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Avec l’aide d’Assadour, Agop s’est fait au fonctionnement du goulag. Ce sont des camps de travail et, sauf pour les vagues de condamnations de première catégorie, on ne cherche pas à tuer les zek. On les exploite, on les presse, on en abuse, mais on ne les élimine pas. Ils sont là pour produire, pour atteindre les normes de production fixées par Moscou. Ils remplacent en fait les quarante millions de bras que l’URSS a perdus à la guerre.
(page 227)
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- Tu sais d’où vient le mot « troll » ?
- Non, et pour être honnête, je m’en fous un peu.
- Ça vient de trylla, explique quand même Kornélius, un vieux verbe norrois de chez nous. Ça signifie pousser à une rage folle, déchaîner la furie.
(pages 180-181)
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- Montez donc à bord d’une de ces goélettes dès qu’elle jette l’ancre en rade, et allez voir de vos propres yeux comment vivent ces hommes, comment ils mangent et dorment dans des cloaques empuantis d’immondices, sans eau douce pour leur hygiène, sans latrines pour leurs besoins, et vous comprendrez que seul l’abrutissement par l’alcool leur permet de supporter non seulement ces conditions, mais surtout l’image d’animal corvéable à merci que cela leur renvoie d’eux-mêmes.
(page 103)
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De la victoire, aucun des Alliés n’attendait la paix. La Russie ne voulait que le contrôle d’Istamboul et des détroits pour ouvrir son commerce à la Méditerranée. L’Angleterre s’était réservé, dès le début du conflit, l’Arabie et les lieux saints musulmans pour assurer la sécurité de sa route des Indes. La France, elle, s’était octroyé par avance de grands territoires avec une façade sur la Méditerranée dans l’espoir de fructueuses concessions commerciales. Mais dans leur précipitation à se partager l’Empire turc, les Alliés avaient négligé deux choses : consulter leurs autres alliés méditerranéens grecs et italiens, et surtout désarmer l’armée vaincue. Ce qui permit à un géant blond aux yeux clairs de reprendre le flambeau nationaliste. Oublié des Alliés, Mustapha Kemal repartit aussitôt au combat. Une fois massacrés les derniers Arméniens du Caucase sous les yeux des nouveaux Russes, puis ceux de Cilicie sous les yeux des Français hypocrites, il ne lui resta plus qu’à se débarrasser de ceux qui, à l’ouest, soutenaient l’invasion grecque.
(pages 264-265)
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Des milliers d'assauts quotidiens de petites turpitudes, de bassesses, de méchancetés, de jalousies qui se formaient en tourbillons pour devenir des vols, des crimes, des assassinats. Son métier ne lui donnait à voir que le côté obscur de l'humanité.
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Prends une chambre ici ce soir s’il le faut, et ne te laisse pas embobiner par les États-Uniens s’ils débarquent.
- On ne dit pas les Américains ?
- Quoi, tu crois vraiment qu’ils méritent de représenter toutes les Amériques ?
(pages 95-96)
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Pas un lieu pour croire en un au-delà meilleur. Un bastion pour défendre sa foi, pour se protéger des autres, même si, de fait, il ressemble plus à une ruine de quelque chose. Cette volonté humaine de se raccrocher à un passé imaginé fondateur et meilleur.
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Mongols et Touvans se volent les chevaux depuis toujours. Personne ne saura jamais qui a commencé. Les deux peuples en mangent pour survivre, même si les Mongols n’en font pas commerce comme les Touvans. Les Soviétiques font la même chose. Chaque nomade doit au kolkhoze un pourcentage de son troupeau. Les chevaux qu’ils ne peuvent pas monter, ils les abattent. Sauf qu’eux le font sans aucun respect, ni de la bête, ni se son esprit, ni de son âme.
(page 286)
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- Sais-tu pourquoi nous n’avons, nous les Islandais, que quelques dizaines de bateaux pontés pour pêcher face à vos centaines de goélettes ? Parce que nos ancêtres ont pensé, comme toi, que la nature était inépuisable et ont sacrifié la forêt qui couvrait la quasi-totalité de la surface de cette île, tu m’entends, la quasi-totalité. Ça fait neuf siècles déjà, et rien n’a jamais repoussé depuis. Nous n’avons pas de bateau pour pêcher et nous nourrir, ou pour repousser vos goélettes qui pillent notre mer, parce que nous avons épuisé le bois pour les construire, tout simplement. Plus du tout.
(page 147)
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Soulniz regarde ce paysage de désolation tout autour de lui. Ce paysage qu’il sait être si beau devient soudain hostile. L’eau, un danger froid et fourbe à l’affût du moindre faux pas. Le désert tout autour, un complice immobile et voyeur. Et le ciel au-dessus d’eux recommence à rassembler des nuages comme une meute prête à pousser la rivière au crime.
(page 297)
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Les tchété ne sont que des pillards. Des paysans turcs à qui le comité Union et Progrès a donné un fez et des bottes pour tout uniforme. Des auxiliaires. Des supplétifs qui ont pouvoir de mort sur ces infidèles de giavour. Dans les cafés, chez le barbier, sur les places des villages, ils se vantent des hommes qu’ils égorgent et des femmes qu’ils éventrent.
(page 15)
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