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EAN : 9782226475022
Albin Michel (02/11/2023)
4.18/5   156 notes
Résumé :
Aux confins de la Mongolie et du pays Touva, terres de traditions millénaires, il est une femme qui résiste : Aysuun

1930. Les Soviétiques lancent une « campagne de pacification » dans le sud de la Sibérie, sur les territoires mongol et touva, pour y éradiquer la culture nomade. Tsuyann et sa fille Aysuun sont laissées pour mortes après le massacre de leur campement.
Vingt-cinq ans plus tard, Aysuun recroise la route de son bourreau. L'heure d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (38) Voir plus Ajouter une critique
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Plonger dans un nouveau roman signé Yan Manook est toujours un vrai régal et Aysuun ne déroge pas à la règle, en ce qui me concerne. Une fois de plus, l'auteur que j'avais découvert avec Yeruldelgger, m'a emmené loin, dans les steppes d'Asie faisant partie de l'ex-Urss.
Nous sommes en 2023 et c'est une très vieille femme qui raconte. C'est Aysuun. Elle a 106 ans et toute sa tête pour raconter sa légende à un étudiant qu'elle nomme petit frère, comme c'est la coutume chez les Touvans, son peuple, dont elle va nous détailler de nombreuses coutumes et traditions au cours du récit d'une vengeance extraordinaire.
Fidèle à son habitude, Ian Manook, intitule chaque chapitre avec les derniers mots de celui-ci. C'est amusant et souvent déroutant. Sans délai, il m'aspire, par l'intermédiaire de son héroïne, dans une histoire folle, pleine de rebondissements, de surprises et de coups de théâtre.
Aysuun a 13 ans lorsque le drame survient, drame qui va pulvériser sa famille et la marquer à jamais. Comme tous les nomades de la région, ils vivent dans une yourte, élèvent quelques chèvres et respectent viscéralement la nature, même s'il faut prélever de quoi se nourrir, toujours avec le plus grand respect.
Le pouvoir communiste tente d'éradiquer le nomadisme. Pour cela, tous les moyens sont bons, même les plus atroces comme violer, tuer, avilir.
Vingt ans plus tard, Mongols et Touvans sont toujours oppressés par l'empire soviétique, même après la disparition de Staline. Aysuun est devenue une excellente cavalière. Oligbay, fille des steppes est son amie et elles vivent dans le district militaire de Transbaïkalie. Je ne le répèterai jamais assez mais qu'elles sont belles les descriptions de la steppe autrefois ! Ian Manook sait faire vivre faune et flore de manière remarquable, faisant prendre conscience, une fois de plus, si s'est nécessaire, combien les humains se croyant évolués ont tout saccagé.
Le commandant Bolchakov dirigeait le secteur mais voilà qu'arrive un colonel, nommé Kariakine. Il vient suppléer Bolchakov et veut tout réorganiser. Tellement imbu de sa personne, son mépris n'a d'équivalent que sa cruauté envers ceux qui sont censés le servir. Ce dénommé Kariakine, Aysuun l'a reconnu. Lorsque celui-ci décide de parader sur Tara, son Akhal-Teke, une des plus anciennes races de chevaux du monde, l'histoire s'emballe… et va me captiver jusqu'au bout.
Au coeur des légendes des Touvans, au plus près des pratiques chamaniques, tout devient vivant. Même le menu de Kariakine est détaillé avant de découvrir ce que mangent Aysuun et ses amis, au fil de l'histoire. Traditions, superstitions côtoient l'évidence. Tout cela agrémenté des noms du terroir que l'auteur ne manque pas de traduire, d'expliquer pour faciliter la compréhension.
Dans cette véritable ode à la nature, à la vie sauvage, il faut souligner l'importance des chevaux, mais aussi des rennes, des loups, des ours et surtout d'un aigle.
Avec ça, l'histoire est palpitante, jubilatoire par moments et même érotique grâce aux amours d'Aysuun et Tumur. Ah ! Faire l'amour sous un ciel étoilé au coeur de la steppe ! Inégalé !
Aysuun réserve donc d'agréables séquences qui agrémentent de terribles moments, de surprises incroyables, jusqu'à la dernière ligne. Une fois de plus, Ian Manook (Patrick Manoukian) m'a conquis et je sais que je ne raterai pas son prochain roman.

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Aysuun de Ian Manook, un coup de coeur. Superbe récit, un dépaysement total dans ces immenses steppes de Mongolie, admirablement bien écrit. Une aventure touchante, au sein de ces peuples nomades. La nature, magnifique est omniprésente, ainsi qu'une harde sublime de chevaux sauvages, sans oublier, les loups, les aigles, les ours.

Aysuun, 106 ans, raconte sa vie, comme elle l'a vécu à un étudiant.
« Bon, ma légende, tu veux la connaitre, c'est bien ça ? Pour ton mémoire d'ethnologie ? Je veux bien, mais es-tu prêt à croire ce que je vais te raconter ? Ce n'est pas seulement mon histoire, petit frère, c'est aussi celle d'époques passées, de peuples perdus, de traditions oubliées. de steppes meurtries. Il faut, pour que tu la comprennes, accepter de croire aux esprits-maîtres, à la puissance des èèren en plumes de paon ou en rameaux d'haragan, aux quarante et un cailloux du khuvaanak, aux vajra qui dissipent les obstacles, aux bienfaits sacrés de la cuillère à neuf trous, au ciel blanc contre le ciel noir… »

En 1930, au nom de la «campagne de pacification », des militaires soviétiques, menés par le major Kariakine, qui respectait les ordres à la lettre…ont essayé d'éliminer, les peuples mongols et touvans, Ils tuaient, pillaient, violaient. Ils n'étaient pour rien, ils obéissaient à la grande Russie…

« Aucun de ces misérables culs-terreux de nomades, Mongols, Touvans, Kazakhs ou n'importe quoi, ne doit se mettre en travers des jours glorieux qu'ont décidés pour eux les pères de la révolution. Lui, il est fier et sans honte aucune de participer à la campagne de pacification ordonnée par le camarade Staline, contre ces peuplades sauvages. »

De cette barbarie, Aysuun et sa mère seront les seules survivantes, violées, laissées pour mortes, elles seront sauvées in extremis par un chaman.

Vint-cinq ans plus tard, elle croisera à nouveau la route de son tortionnaire. Aysuun, la rage au coeur, décidera de se venger, en l'entrainant dans une course effrénée, au milieu de ces vastes terres, aidée, par ses amis, les animaux sauvages, et le chamanisme. Face à cette cruelle réalité, ces femmes et ces hommes, ne font qu'un avec leur environnement. Ils vivent en harmonie, aidés de leurs croyances, leurs coutumes, la faune, la flore, l'eau. Sublime.

Une femme intelligente et forte, elle sait ce qu'elle veut. Des rebondissements, du suspense, de l'amour, un très beau roman. Comme toujours, les soviétiques, veulent détruire, toutes ces cultures, qui ne font pas corps, avec leurs idées et annihiler toute rébellion.

Lisez-le, vous ne le regretterez pas. Bonne lecture.
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Je n'ai pas le souvenir d'avoir déjà lu des récits concernant les exactions des soviétiques sous prétexte d'une campagne de pacification sur le peuple mongol et le peuple touva au début du XX eme siècle.

En 1930, le major Kariakine et ses hommes massacrent la famille d'Aysuun, 13 ans à l'époque et laissent pour mortes Aysuun et sa mère après les avoir violées .

C'est le début de l'histoire que Aysuun , fille du peuple Touva raconte à un jeune étudiant .
Au moment de ce récit, elle est une très vieille dame et elle a vu son monde se transformer radicalement .

Peuple nomade, les touvans vivent dans la steppe sibérienne avec leurs troupeaux de rennes, guidés par leur chaman .

Ian Manook a l'art de nous transporter dans cette nature sauvage, de nous faire pénétrer par le bon coté dans les yourtes , de nous faire gouter la Vodka au lait de jument , de nous faire chevaucher au milieu de la harde des chevaux et de nous faire écouter les paroles du chaman. Il est un des leurs quand il écrit ...

Lorsque Kariatrine devenu Colonel réapparait dans ce territoire,25 ans plus tard, le moment de la vengeance sonne comme une évidence pour Aysuun.

Le faire souffrir au plus profond de son être , le toucher sur ce qu'il a de plus cher , c'est une vengeance murie, aidée par tous les membres de sa communauté et par les esprits qui vivent en eux depuis longtemps.

Femme au courage et à la détermination sans faille, Aysuun est tantôt le chasseur, tantôt la proie .

Une très touchante héroïne qui va marquer ma mémoire .
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Retour aux sources, pourrait-on penser, sur les terres des premiers succès de Ian Manook avec la trilogie Yeruldelgger. Cependant, ceux qui imaginent retrouver la même ambiance avec Aysuun en seront pour leurs frais.

Du moins, dans le genre du livre, cette virée s'apparente davantage à une aventure humaine doublée d'une fiction historique. Avec comme toile de fond la Mongolie, avec ses steppes, ses chevaux, ses femmes, ses hommes et ses traditions.

Il s'agit du récit à la première personne d'une femme au crépuscule de sa vie, vieille de tant d'années, de tant d'événements et de souffrances. C'est l'histoire d'une jeune fille déjà morte à l'intérieur, qui va se battre pour survivre et revivre, avec en ligne de mire la vengeance, l'un des moteurs les plus anciens.

Aysuun se raconte du haut de ses cent six ans, revenant loin en arrière, en 1930, quand elle a été laissée pour morte avec sa mère après un massacre d'une violence terrible. Les responsables ? L'armée soviétique, engagée par la terreur dans l'extension de la pensée communiste, au point de raser net tout ce qui constitue l'âme d'un pays.

La Mongolie et le territoire de Touva se retrouvent sous « protection » russe. Plus rien d'autre ne compte que la Grande Idée communiste, surtout pas les habitants de ces contrées qui vivaient jusqu'alors au plus près de leurs traditions.

Le roman baigne dans celles-ci, entre rites et coutumes, folklore et chamanisme. Il explore l'héritage fort des ancêtres de ce peuple de nomades qu'on tente de forcer à la sédentarité.

Ian Manook nous a déjà habitués à des personnages forts, inoubliables. Sans l'ombre d'un doute, Aysuun en fait partie, peut-être même le plus touchant, clairement l'un des plus marquants.

Après l'horreur vécue durant sa jeunesse, avec une mère qui n'est plus qu'une morte-vivante depuis, elle a su montrer une force de caractère étonnante pour se reconstruire.

Cependant, quand on est marqué dans sa chair, on ne peut pas oublier. Alors, quand son bourreau recroise son chemin 25 ans plus tard, son seul trépas ne peut la contenter. L'agonie vengeresse devra être longue, et Aysuun fait preuve d'une grande créativité en la matière, accompagnée de ses amis.

C'est un formidable voyage auquel nous convie l'auteur, à travers ce pays lointain, ses moeurs, ses croyances. Un récit teinté d'un profond respect pour ce qui constitue l'ADN de ses habitants. Une virée d'un grand dépaysement, menée de main de maître par un Ian Manook habité par cette âme nomade, et qui n'est jamais aussi bon que quand il nous plonge dans ce genre de récit voyageur.

Avec un arrière-plan historique fouillé, révélateur des atrocités perpétrées au nom d'une idée, quand les Hommes se comportent bien pire que des animaux.

Au-delà d'une humanité touchante au possible, c'est l'autre grande force du roman, ainsi nous rappeler/montrer la manière dont on a voulu effacer l'esprit de tout un pays, tout un peuple.

Le livre n'est pas un polar, il n'empêche qu'il réserve nombre de surprises, se lit avec les yeux grands ouverts, à suivre cette vendetta mongole. C'est plein d'inventivité, surprenant de bout en bout jusqu'au final.

325 pages d'immersion dans un autre monde, une autre culture, d'autres pensées, si bien racontées qu'on s'y croirait. L'empathie joue à fond, tant le talent du narrateur sait nous faire vibrer à l'unisson de ses protagonistes.

Aysuun, entre souffle, appel, plainte et hurlement, un cri du coeur pour ce personnage de ce qui est pour moi l'un des meilleurs romans de Ian Manook.
Lien : https://gruznamur.com/2023/1..
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Avant la purge russe des années trente qui voulait en faire des prolétaires soviétiques, les nomades de Mongolie et leurs frères Touvains vivaient heureux dans les vastes steppes du sud de la Sibérie. Lors du massacre de toute sa famille, Aysuun, à peine adolescente, et sa mère, ont été violées et battues mais miraculeusement épargnées. Vingt-cinq ans plus tard, Aysuun retrouve son bourreau à la tête d'un fortin de l'empire et décide de se venger.
Elle peut compter sur une poignée d'hommes fidèles ou de chamans influents. Ils vont dans un premier temps rendre fou de rage le tortionnaire en lui volant son plus cheval et en l'entraînant, lui et ses hommes, dans une traque dont ils ne maîtrisent absolument rien.
Cette intrigue puissante en symboles fourmille de détails sur le quotidien des mongols et des Touvains, sur leurs habitations (yourtes) et leurs us et coutumes. C'est également une belle ode à la nature et aux liens que les nomades entretiennent avec la terre, les plantes, l'eau et les animaux. Enfin c'est un bel hommage à ces peuples libres et un cinglant réquisitoire contre la colonisation russe.
Entre ethnologie et poésie, entre suspense et légèreté, entre chamanisme et fantastique, entre douceur et violence, Ian Manook signe ici un très beau roman
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Citations et extraits (39) Voir plus Ajouter une citation
Ne fais pas semblant, petit frère, ne retiens pas ta surprise, je sais l’âge que j’ai et le visage qui va avec. Cent six ans et la peau ridée comme une risée sur la rivière. Pas de quoi jouer au bâton blanc dans la nuit, je te l’accorde. Mais j’ai encore tout mon entendement pour te raconter chaque partie que j’ai disputée dans ma vie. Parce que la vie, petit frère, ce n’est que ça. On jette le bâton blanc dans la nuit et tout le monde court après, à l’aveugle. Quelques-uns ne cherchent qu’à le gagner aux dépens des autres, et d’autres juste à s’amuser. Certains se battent à mort pour ce bout de bois, ou s’en moquent et en profitent pour frôler l’amour. Se voler un baiser. Disparaître un instant, main dans la main, le souffle court et les joues pourpres. Ce n’est rien d’autre que ça, la vie, petit frère.

Incipit
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- Il paraît qu’en Europe, en France je crois, boire son café debout est signe d’une dispute à venir, dit-il en savourant le reste de son beignet frit à la graisse de mouton.
- Les hommes savent inventer tant de raisons de se quereller, répond Tsuyann sans se retourner, crois-tu vraiment qu’ils aient besoin de l’excuse d’un café debout ?
- C’est une croyance. Elle doit bien avoir un sens, comme toutes celles qui régissent l’ordonnancement de nos yourtes. Peut-être pour forcer les gens à prendre le temps de partager leur café.
(pages 238-239)
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Ce n'est qu'un bivouac, pas un aal. Pas de yourte. Des peaux autour d'un feu. Notre terre mère comme lit immense et tout le ciel comme couverture. L'amour de Tumur est un doux et puissant tumulte. Une longue rivière aux remous profonds, une chevauchée dans le vent, des montagnes et des vallées. Il est l'ours bienheureux et chaleureux, le loup aimant et caressant, l'aigle protecteur qui t'emporte au-dessus-du monde. Il est tout à la fois, autour de toi et en toi. Il est le monde réenfanté. Je ne sais pas si les hommes peuvent ressentir ça, petit frère, cette sensation, après l'amour, d'être pleine d'une autre vie.Pas comblée au sens de savoir ses plaisirs assouvis, mais au sens d'être habitée par l'être aimé au point de vouloir le garder en soi, et le chérir dans ton ventre comme l'enfant à naître que tu voudrais qu'il devienne...
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Petit frère, nos esprits purifiés par le genévrier qui crépite flottent dans l'espace, comme flotteront, plus tard, ces hommes auxquels tu ne fais même plus attention. Ceux des Appolo et des Souyouz. Mais nous, nous sommes sans scaphandre. Nous ne sommes plus des êtres humains. Nous sommes des esprits purs. Même Bobrovitch et les trois soldats, longtemps ancrés par leur pensée-réflexe matérialiste, finissent par lâcher prise et nous rejoignent. Depuis l'espace, je regarde Tsuyann, ma petite mère, ma petite maman, remercier Gombo d'un regard. Lui est épuisé, malgré l'erwen, l'herbe des chamanes mélangée à la poudre de crottes de lièvre qu'il a fumée dans sa longue pipe en os et qui lui a permis de rejoindre l'esprit-maître de toute chose.
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Mongols et Touvans se volent les chevaux depuis toujours. Personne ne saura jamais qui a commencé. Les deux peuples en mangent pour survivre, même si les Mongols n’en font pas commerce comme les Touvans. Les Soviétiques font la même chose. Chaque nomade doit au kolkhoze un pourcentage de son troupeau. Les chevaux qu’ils ne peuvent pas monter, ils les abattent. Sauf qu’eux le font sans aucun respect, ni de la bête, ni se son esprit, ni de son âme.
(page 286)
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Vidéo de Ian Manook
À l'occasion de la 33ème édition du festival "Étonnants Voyageurs" à Saint-Malo, Ian Manook vous présente son ouvrage "Ravage" aux éditions Paulsen.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2799018/ian-manook-ravage
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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