Dans le tote bag polar de Sylviane
Préquel de la trilogie des enquêtes de Jack Laidlaw, Rivages noirs.
Avril 2022- The dark remains, traduit par Fabienne Duvigneau.
les titres de la trilogie : Laidlaw, Les papiers de Toby Weitch, Etranges loyautés (Rivages noirs , réédités en poche).
Pour savoir à quelle époque se situe l’intrigue du roman « Rien que le noir », on écoute la radio dans la voiture des policiers Jack Laidlaw et Bob Lilley. On y entend Kissinger parlait de la guerre au Vietnam. William McIlvanney ou Ian Rankin nous donnent deux autres indices, deux films, sortis en 1972 : le Parrain de Francis Ford Coppola et Cabaret, réalisé par Bob Fosse.
Ce matin, j’écoute aussi la radio et j’apprends que plus 7000 pubs ont fermé en Angleterre et au Pays de Galles. Aujourd’hui Les propriétaires de ces pubs ne font plus que 40% de leur chiffre d’affaires.
Cette nouvelle n’évoque pas la situation actuelle des pubs en Ecosse. Nous sommes donc en 1972, il y a encore des pubs ouverts pour recevoir des gangsters avec montre et gourmette en or, flanqués de leur garde du corps. Ils jouent aux cartes avec leur acolytes au surnoms évocateurs (Spanner, clé à Molette en français). On y boit de la bière et du whisky allongé avec de l’eau. Les inspecteurs de police les rencontrent dans les arrières – salles pour mener l’enquête sur l’assassinat de Bobby Carter. Avocat, il était au service d’un des chefs de la pègre Cam Colvin. Son corps, poignardé, a été abandonné dans les poubelles de l’arrière-cour…d’un pub, le Parlour, territoire de Charles Rhodes, ennemi de Cam Colvin.
Une tension s’installe notamment entre ces deux chefs de gang. La police doit œuvrer au plus vite pour retrouver l’assassin et éviter une nouvelle guerre des gangs.
J’ose le dire mais je n’ai pas encore lu les deux autres romans de la trilogie et je ne connais pas le personnage de Jack Laidlaw. Dans ce préquel, c’est une enquête de jeunesse où son caractère sombre est déjà affirmé. Je découvre un inspecteur, érudit, (il a des livres sur son bureau et cite des poètes pour justifier son raisonnement), électron libre qui n’en fait qu’à sa tête. Etrange personnage, qui pour réfléchir à son enquête, prend des bus et des taxis, préfère dormir à l’hôtel plutôt que rentrer chez lui, retrouver sa femme et ses enfants. Il passe outre les ordres de sa hiérarchie.
La police interroge les gangsters, les gangsters règlent leurs comptes mais Jack Laidlaw prend le temps d’observer et de rencontrer des personnes, qui semblent éloignées de ce monde de méchants.
Lorsque William McIlvanney est décédé, Ian Rankin, admirateur de cet auteur a repris, à la demande de la veuve de William McIlvanny l’écriture du roman pour le terminer.
Je ne peux pas m’avancer sur la part de l’un ou l’autre des auteurs dans ce récit.
Mais cela m’a donné envie de lire les deux autres titres pour retrouver Jack Laidlaw et continuer la visite de Glasgow.
A sa façon, John Rebus, l’inspecteur des enquêtes écrites par Ian Rankin, avec son caractère impossible, bien qu’il soit dans un commissariat d’Edimbourg, n’est pas si éloigné de Jack Laidlaw. Et c’est aussi avec plaisir que je lirai un nouveau titre de Ian Rankin.
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