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Critiques de Irène Cohen-Janca (219)
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Ruby : Tête haute

"The problem We All Live With." le peintre Norman Rockwell m'a peint, mais je ne le savais pas.

Comme j'ignorai que je rencontrerai Barack Obama...



-Hi, moi c'est Ruby, Ruby Bridges. Nous sommes en 1960 et j'ai 6 ans.

Je vais à l'école à la Nouvelle Orléans en Louisiane ("...avec des marais fantastiques peuplés d'alligators...")



J'ai uen belle robe blanche, des socquettes et des couettes. Des messieurs, des US marshalls je crois, m'accompagnent car ils pensent que je ne sais pas où est ma nouvelle école.

Je suis très contente, c'est la première fois, qu'une petite noire comme moi, va à l'école des blancs.



C'est Mardi Gras?

Car des gens crient autour de moi, avec de grandes grimaces et ils lancent des choses. Une tomate atterrit contre un mur, et on croit voir un aigle, comme celui du drapeau des Etats-Unis.

Bizarre, des tomates volantes?



Je ne veux pas être en retard, alors je ne lis pas ce qui est écrit sur les murs ("Nigger, Négros out, etc") et puis, c'est trop haut pour moi!



"Une grosse femme portait un petit cercueil avec un baigneur noir..."

Ça, ça m'a fait peur...

Mais, j'ai de la chance, j'ai une maîtresse pour moi, toute seule (Barbara Henry.)

Mais, les autres élèves m'évitent et ne veulent pas jouer, avec moi...

J'ai toujours été solitaire.



Il faut le temps que les blancs s'habituent à voir des noirs, en classe, dit ma maman qui travaille dans les champs de coton. "...ma mère portait jusqu'à 40 kilos, sur son dos." Pourquoi?



Maman me console quand je dis que tout ça, c'était de ma faute, parce que je suis noire! -"Le problème, c'était moi."



Le 15 juillet 2011, Ruby Bridges rencontrera le Barack Obama, à la Maison Blanche, devant le tableau de Norman Rockwell!

Il lui dit que sans elle, il n'aurait pu devenir Président des États-Unis...

Mais ça, c'est une autre histoire!
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Les arbres pleurent aussi

Magnifique album.

L'histoire d'Anne Frank vu par le chataignier dans la cour de l'immeuble où elle était cachée avec sa famille.

C'est touchant. Et malgré la fin tragique, cet album est poétique. L'arbre témoin de tant d'histoires, silencieux, ne pouvant agir, juste observer la vie avec ses bons et mauvais moments, au fil des saisons.

Les dessins font partie intégrante du témoignage de ce centenaire, ils sont comme crayonnés, avec des zones sombres et des zones de clarté. Et à ce niveau là, l'histoire est aussi bien représentée.

Et puis la vie continue, un peu comme le phénix, tout renait…

Merci aux auteurs de m'avoir replongé dans cette histoire, en douceur, sans larmoiement, comme une feuille qui se pose pour nous rappeler qu'il ne faut pas oublier, mais qu'il faut aussi se tourner vers l'avenir !...
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Arrête de mourir

Il y a quelques temps, je découvrais la collection « D'UNE SEULE VOIX » chez Actes Sud Junior avec BOOM de Julien Dufresne-Lamy qui m'avait complètement bouleversé !



Une collection de textes courts, qui frappent en pleine tête. Qui marquent le lecteur. Qui traitent de sujets contemporains, souvent douloureux. Des textes qui se lisent d'une traite, sans reprendre son souffle. Une collection destinée au ados mais d'une telle richesse que je ne peux que la conseiller aux « adultes » !



J'ai plongé mon nez dans les rayons de ma librairie et me suis procuré divers exemplaires de cette collection qui m'est devenue indispensable ! Des romans courts, percutants, témoignages de notre époque !



Ici, Irène Cohen-Janca, nous présente Samuel et ses dix-sept ans. A l'heure où se pose la question de la première fois, des premiers amours, voilà qu'il ne reconnaît plus sa mère. Elle commence à collectionner les post-it, comme une mauvaise blague, qui va venir détruire le quotidien de cet ado comme les autres …



Cette chanson de William Sheller, bouleversante, qui traverse le livre, m'a ébranlé. Je ne l'écouterai plus de la même façon.

« Maman est folle On n'y peut rien Mais ce qui nous console C'est qu'elle nous aime bien … »



Un livre, comme une porte qui claque, un grand cri d'amour face à l'injustice. Ce dégueulasse d'Alzheimer. Un texte court sur la détresse de voir s'abîmer un être cher, sur la jeunesse qui s'en va voir ailleurs d'un seul coup. Un livre sur l'injustice.



Le style est haché, percutant, comme une déflagration. En peu de mots, l'auteure dépeint une détresse infinie, comme un grand cri d'amour.



« le toubib a dit que tu oublierais tout. Même nos noms. J'AIME MIEUX QUE TU CREVES AVANT D'OUBLIER MON NOM. »


Lien : https://labibliothequedejuju..
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L'Autre coeur

Héloïse, onze ans, vient d'intégrer le collège. Lorsque son père rentre à la maison après son hospitalisation, il est accueilli par tous comme un miraculé, et pour cause... Mais la jeune fille, elle, reste réticente à son égard. Elle a le coeur gros : la maladie a accaparé leur mère, son frère et elle ont été négligés, elle a l'impression de ne plus exister pour ses proches. Et puis, est-ce réellement son père qui est revenu, n'a-t-il pas changé depuis son opération ?



Le lecteur découvre peu à peu ce qu'a subi le convalescent, et les raisons du malaise que cela génère chez sa fille. *** L'idéal est de ne pas avoir lu la 4e de couv, pour garder la surprise ***



Ce roman pour pré-adolescents est excellent. La maladie d'un proche, la conviction que ceux qu'on aime sont éternels, la redéfinition de la cellule familiale et le sentiment d'abandon qui en découle pour les enfants, l'obligation pour eux d'être sages comme des images, raisonnables, de se comporter en adultes, la culpabilité qu'ils peuvent éprouver par rapport à la maladie... Tout cela est très finement rendu dans ce texte pertinent, émouvant, qui ne tombe jamais dans la sensiblerie. On s'y retrouve totalement si l'on a vécu ce genre de situation.



Le petit/grand plus : les références à Ulysse.



Dès 10-12 ans.
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Ruby : Tête haute

Cet album pour enfant est une belle porte d'entrée pour parler du racisme, du harcelement, de la bêtise des Hommes devant la différence et bien sûr de l'histoire de la ségrégation aux Etats Unis .

Ainsi même si , comme nous le rappelle Irène Cohen- Janca, la Cour suprême des États-Unis impose la fin de la ségrégation dans les écoles, la petite Ruby vivra en 1960 une scolarité pour le moins difficile , esseulée, ne comprenant pas tout ce qui se passe autour d'elle.

Les dessins chatoyants, aux couleurs chaudes servent bien le texte et doivent attirer l'attention des enfants.

La portée pédagogique de cet album est incontestable .

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Les arbres pleurent aussi

Il est un marronnier âgé de 150 ans et il vit à Amsterdam. Au cours de sa vie, il a été le refuge des amoureux qui se mettaient à l’ombre sous son feuillage et des oisillons qu’il a vu grandir et prendre leur envol. Mais aujourd’hui il est malade, un minuscule papillon attaque ses feuilles. Il a conscience que les hommes vont bientôt l’abattre. Alors il tient à témoigner de leur folie, de cette folie qui amène les petites filles de treize ans à devenir captives, à se cacher avec leur famille parce qu’elles sont juives.

Le marronnier indique qu’il a été pour Anne, le témoin du changement des saisons, le témoin du temps qui passe. Il se demande à quoi elle rêvait cette petite Anne avec son ami Peter.

La brutalité du vendredi 4 août 1944 a meurtri le marronnier à jamais : « Condamné au silence des arbres, devant la petite lucarne désormais vide, je suis resté muet ».

Il sait, il a appris qu’Anne est décédée au camp de Bergen-Belsen.

Un album de qualité tant au niveau du contenu que de la forme. Les extraits du journal d’Anne Franck sont bien insérés et complètent à merveille le texte d’une rare délicatesse, qui évoque avec subtilité pour les enfants cette période sombre de l’histoire.

Les images d’une grande sobriété sont évocatrices, sur une double page on voit une famille juive en cage et le bas et le dessus de la cage sont des étoiles jaunes de David.

Cet album a reçu le soutien de la Fondation de la mémoire pour la Shoah.

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Arrête de mourir

"Ça a commencé par les Post-it.

Tu t'es mise à en acheter des tonnes.

À les stocker frénétiquement. (...)

comme s'il t'en fallait toujours à proximité.

Pour te rassurer. Te protéger.

Au début, on ne savait pas encore de quoi.

Accro aux Post-it. On en rigolait.

Et puis

le reste est venu. Lentement.

Insidieusement. Moins marrant."



Quatrième de couverture intrigant... de quoi s'agit-il donc ?



Ce très court récit (moins de 80 pages) se lit hyper rapidement, moins de vingt minutes en ce qui me concerne (et je ne lis pas vraiment vite). D'un seul jet, comme il a été écrit, ou du moins, comme il donne à le penser. Phrases succintes, fugaces, hachées ; condensé de sentiments forts ; violence des mots... et des maux...

En revanche, le temps de digestion est quant à lui inversement proportionnel à celui de la lecture. Que l'on soit ou non, directement ou indirectement, touché par le sujet.



"On a un invité chez nous qu'on attendait pas, en tout cas pas sitôt. (...) Aloïs Alzheimer."



La première fois que j'ai lu ce livre remonte à quelques années. Déjà à l'époque, l'écriture percutante m'avait marqué. Entre-temps, malheureusement, cette terrible maladie s'est également "invitée" chez moi. Et c'est en en discutant, il y a peu avec une amie, que l'envie (le besoin ?) de le relire s'est fait sentir.

Cette fois-ci, j'ai pris plus de temps, j'ai compulsé l'histoire, avec un noeud à l'estomac, cela va sans dire. Si "Arrête de mourir" m'avait marqué lors de sa découverte, inutile de préciser qu'ici, c'est au fer rouge que chaque mots s'est inscrit en moi. Une phrase en particulier a retenu mon attention, car j'ai pensé exactement la même chose quand j'ai été à mon tour confrontée à cette effroyable Némésis :



"J'AIME MIEUX QUE TU CRÈVES AVANT D'OUBLIER MON NOM."

En majuscule dans le texte, comme dans le coeur.





Samuel, le narrateur de cette prose, a dix-sept ans à peine. Et toute l'insouciance que l'adolescence procure à cet âge-là, en plus du bonheur éphémère mais bien réel d'un amour naissant. Samuel voudrait seulement en profiter, il ne s'attend pas à voir sa vie chambouler, basculer du tout au tout, presque du jour au lendemain. Par un mal qui petit à petit va annihiler tout espoir. C'est donc avec ses mots, souvent touchants, parfois violents, que ce jeune garçon raconte son calvaire et celui de sa maman face à cette horrible souffrance qu'est l'oubli.

"Ta maladie est un Golem qui, quoi qu'on fasse, avancera et détruira tout sur son passage. Le programme qui t'attend est aussi irréversible qu'atroce : tu vas perdre peu à peu la mémoire, oublier les mots, les gestes, les visages."





Classé littérature ado, ce récit conviendra tout aussi bien aux adultes.

Ne serait-ce que pour le quart d'heure utile à sa lecture - car le livre n'apporte aucuns faits scientifiques ni aucunes réponses sur la maladie d'Alzheimer -, mais surtout parce que "Arrête de mourir" vaut véritablement le détour.

Quinze minutes, ce n'est rien dans une vie. Prenez-les, vous ne serez pas déçu. C'est un formidable cri d'amour, de haine, de désespoir, relaté avec beaucoup de justesse que nous propose l'auteure Irène Cohen-Jacob.

"D'une seule voix. Des textes d'un seul souffle. Des textes à dire, à partager avec soi et le monde." Ainsi se présente la collection dont cette oeuvre fait partie. Je ne l'aurai pas mieux dit.
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Les arbres pleurent aussi

Dans cet album aux couleurs douces, c'est un marronnier qui nous raconte son histoire, ou plutôt celle d'une jeune fille appelée Anne Franck qui vécu cachée pendant plus de deux ans dans une maison à Amsterdam avant d'être envoyée elle et sa famille au camp de Bergen-Belsen. Elle pouvait contempler cet arbre de sa petite lucarne et cela lui donnait un peu d'espoir et de courage.

Le fait que l'histoire soit racontée par un arbre donne une distance et permet de rendre plus accessible ce fait historique aux plus jeunes. Il peut tout à fait servir d'introduction au récit d'Anne Franck ou à des récits sur le thème de la guerre, du sort des juifs et des camps.

Il sert d'aide-mémoire sans être trop dur pour les lecteurs les plus jeunes car les illutrations sont sobres.

J'ai beaucoup aimé la façon de traiter ce sujet sans image violente, la retenue et le traitement des couleurs suffisent à faire passer l'émotion.
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Le dernier voyage : Le docteur Korczak et s..

Un album émouvant et une histoire forte qui raconte à la fois l'histoire de Janusz Korczak - sorte de précurseur de la méthode Montessori - et des orphelins emmenés au ghetto de Varsovie, puis à Treblinka pour le dernier voyage.



Cet album est aussi fort que beaucoup de romans ou films sur ce sujet, raconté par un enfant avec des mots simples et percutants et avec de belles images.

Idéal pour des 3ème peu lecteurs, le sujet ne se prêtant pas à des enfants plus jeunes.
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Simone Veil, je vous écris

Plongez-vous de toute urgence dans ce petit roman didactique, passionnant et accessible que j’aurais vraiment aimé découvrir à l’adolescence ♥️. Un ouvrage extrêmement touchant qui nous apporte un contrepoint historique saisissant, parfaitement abouti et réussi. En parallèle à la biographie romancée de la grande Simone Veil, nous assistons à la quête identitaire de la jeune Mona. Il n’y a pas de hasard et les personnages féminins de ce roman nous semblent très proches, presque familières, voire intimes. Plus la lecture avance, plus le cœur se serre. La jeune narratrice cherche à comprendre pourquoi sa tante s’est mise à pleurer à la mort de cette grande dame. Mais Mona va grandir elle aussi au fil de sa quête et de sa lettre. Le travail en binôme fonctionne à merveille car les illustrations de Violette Vaisse servent admirablement bien le texte de Irène Cohen Janca ! Un grand bravo mesdames, on referme votre livre avec émotion et avec l’impression d’avoir grandi également…
Lien : https://cafenoiretpolarsgour..
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Qui a tué Michka ?

Ce n'est pas un hasard si l'ourson de Nora s'appelle Michka. Il lui a été offert cinq années plus tôt en référence à celui du conte éponyme. La fillette, qui a aujourd'hui dix ans, est inconsolable : ce précieux ami/confident s'est perdu au cours du déménagement. D'ailleurs, tout va mal depuis que la famille a quitté l'appartement pour une maison "de rêve", soi-disant. Une petite soeur "au nom de princesse" est née, la maman est devenue distante et froide. Le moral et les notes de Nora dégringolent...



Comme dans L'autre coeur, Irène Cohen-Janca évoque une enfant qui, au seuil de l'adolescence, doute de l'amour parental, et éprouve solitude, jalousie, sentiment d'abandon. Période doublement difficile pour cette pré-ado : un déménagement et l'arrivée d'un bébé perçu comme un rival. Ceci à un âge auquel on s'éloigne de ses parents, tout en ayant encore besoin d'un confident (ami, journal intime, personnage imaginaire, voire doudou), pour partager problèmes et interrogations.



Une belle histoire sur les relations mère-fille, sur l'entrée délicate dans l'adolescence, sur les vertus libératrices de l'écriture. Un rappel également du respect nécessaire de l'intimité des enfants. On y voit que la curiosité est "un vilain défaut" : celui qui fait intrusion en cachette dans le jardin secret d'autrui peut difficilement s'expliquer, interroger sur ce qu'il a appris...



Roman intéressant, hélas teinté d'un petit air de déjà-vu.

Dès 9-10 ans.
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Fil d'or et bottes blanches

Le rêve de Marie : devenir majorette. Ah la fanfare, "le képi, les bottes blanches et surtout la canne". Mais il faut s'équiper, la panoplie n'est pas donnée, et la mère de Marie est au chômage et mal en point. La maison est devenue sinistre, tout fiche le camp. La maman dort beaucoup, se lève tard, ne s'habille plus, boit du café et fume à longueur de journée. C'est la mamie qui aura l'énergie de déployer le système D pour combler les voeux de la fillette.



Très bon petit roman pour les 8-10 ans : famille monoparentale, soutien précieux des grands-parents, difficulté de vivre avec une personne dépressive qui alterne entre abattement, méchanceté, injustice, et qui ternit tout autour d'elle. Le petit lecteur apprend également que le chômage n'induit pas seulement une perte de revenus mais aussi un sentiment de solitude, de vacuité, une dévalorisation de soi.



Je poursuis ma découverte de cette auteur, dont j'ai beaucoup apprécié 'L'autre coeur', très subtil également. Celui-ci s'adresse à un public plus jeune. On retrouve les caractéristiques de la collection Zig-Zag (éd. du Rouergue) : illustrations intégrées dans le texte, ce qui donne lieu parfois à de jolis entrelacs pleins de poésie.
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Le dernier voyage : Le docteur Korczak et s..

Très bel album, tout en couleur sépia, pour une page d'Histoire tragique.

Un témoignage efficace à proposer aux plus jeunes.

Un hommage à M. Korczak et ses enfants de l'orphelinat.

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Au moins un

Marie est une jeune fille qui rentre dans le monde du travail, elle répond aux appels téléphoniques pour vendre divers appareils électroménagers. Mais elle se sent de plus en plus perdue dans cet immense open-space, elle n’est pas à son aise…

D’une seule voix, une collection d’Actes sud jeunesse qui donne ici la voix à une jeune fille qui pénètre dans le monde des adultes. Il faut gagner sa vie, avoir des amis, un amour et avancer vaille que vaille. Sauf que ce n’est pas forcément ce qu’elle veut faire et elle s’en bien vite compte. Elle se rappelle sa professeur qui lui parle de poèmes, ce qui l’aide à être elle et à faire ce qu’elle veut. Un petit livre qui percute et permet de se rappeler de ne pas oublier nos rêves…



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Ruby : Tête haute

À l'école, une maîtresse présente à ses élèves une peinture et leur demande ce qu'ils en pensent et ce qu'elle signifie. "The problem we all live with" de Norman Rockwell. Elle finit par leur expliquer qu'il s'agit d'une petite qui avait leur âge : Ruby Bridges, la première enfant noire à intégrer une école fréquentée uniquement par des enfants blancs. Elle narre l'histoire en expliquant les menaces subites par la famille, le fait qu'elle était l'unique élève de sa classe, les parents refusant de mettre leurs enfants avec elle. Tout cela alors que la cour suprême des Etats Unis vient d'imposer la fin de la ségrégation raciale en 1960... Mais une loi contre des pensées haineuses… Le chemin est encore long.…



1960. C'était hier. 1960, ce n'est pas si loin, il y a bientôt 60 ans. Et pourtant, le pays souffre encore d'une vraie discrimination vers les personnes de couleur de peau différente, principalement dans certains états du sud. 1960, dans l'histoire du monde, c'est ridiculement proche. Et pourtant, il y a encore des histoires affligeantes sur des bavures policières, des condamnation à tort, avec pour seule raison, la couleur de peau. 1960, et il faut encore prendre le temps d'expliquer l'égalité des droits et des personnes.



Comment expliquer le racisme, la différence à un enfant ? Lui présenter l'histoire d'une autre enfant est une bonne solution. À la lecture de l'histoire, mon fils a trouvé cela bête d'essayer d'empêcher Ruby d'aller à l'école : "mais maman, elle doit apprendre comme moi". Effectivement, dans les yeux d'un enfant, la mixité et la différence sont des notions à l'opposé de leurs jeux. Certains adultes, comme le montre l'histoire, font un véritable lavage de cerveau aux enfants.



Les dessins rendent hommage à l'œuvre originale, l'histoire vraie est captivante, même pour un enfant. Elle est idéale lorsqu'on essaye d'expliquer la différence et la lutte pour l'égalité. Il y a beaucoup de force qui émane de cet album, et c'est un beau moment à partager avec son enfant pour parler de liberté et de droits.



En bref :



Un album au message fort, aux couleurs captivantes et au texte accessible pour parler de liberté et de droits.
Lien : https://lecturedaydora.blogs..
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Le coeur de l'autre

Les couvertures des ouvrages changent, souvent, et les titres aussi, même si c'est plus rare. C'est ainsi que j'ai failli laisser passer ce roman jeunesse à la médiathèque, pensant l'avoir déjà lu. Eh non ! 'Le cœur de l'autre' n'est pas 'L'autre cœur' rebaptisé, mais sa suite.



Quatre années ont passé, Héloïse a quinze ans. Sa mère traverse une période délicate, porte beaucoup de responsabilités : le père est resté fragile après sa greffe, une petite sœur est née et la grand-mère endure les tourments de la maladie d'Alzheimer - son époux veille sur elle, certes, mais il est totalement démuni face à la décrépitude de la vieille dame.



Passé quelques dizaines de pages intéressantes et subtiles - dans la même veine que l'ensemble du précédent opus - j'ai perdu tout intérêt pour les aventures d'Héloïse. Ce roman s'éparpille et s'avère finalement trop anecdotique et gentillet. Des sujets graves sont abordés : les dons d'organe vécus par les proches du donateur, et du point de vue du greffé et de sa famille. La maladie d'Alzheimer et ses dommages collatéraux restent traités de manière superficielle, m'a-t-il semblé. Les autres thèmes, typiquement ados, finissent par l'emporter, et de façon rebattue, frisant le ridicule, même : l'égocentrisme de la jeune fille, l'amitié tumultueuse entre 'meilleurs amies', et surtout un premier amour relaté de façon abominablement "guimauve".



Cela dit, je n'oublie pas que l'ouvrage s'adresse à des adolescent(e)s, et que ce genre de 'soucis' les séduira probablement beaucoup plus que moi.
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Simone Veil, je vous écris

Un très beau roman qui nous donne à connaître la vie de Simone Veil. L'histoire d'une femme érudite, courageuse et battante. Une vie incroyable et qu'il faut absolument connaître et faire connaître.

J'ai bien aimé le parti-pris de la lettre de la petite-fille à sa grand-mère, j'ai bien aimé également les illustrations.

Pas de pathos dans ce livre mais pas non plus de mièvrerie.

Merci à babelio pour cette lecture dans le cadre de l'opération masse critique.

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Arrête de mourir

Cette collection chez Actes Sud est toujours porteuse de textes forts. Des textes "d'une seule voix" qui se lisent en 10 minutes mais qui restent longtemps en nous. Cette histoire là elle m'a plutôt secouée tant la voix de Sam est touchante, perdue, désespérée. Sam qui raconte les changements de sa mère - 49 ans seulement - et qui sombre peu à peu...

Des livres sur cette maladie j'en ai lu beaucoup, il y a toujours un moment où l'on arrive à sourire malgré la gravité du sujet. Là impossible... Une boule dans la gorge du début à la fin. 79 pages et tout est dit !

On ferme ce livre et on a froid brutalement. Trop froid.



Il y a déjà de nombreuses citations sur ce court roman.... On pourrait mettre presque toutes les phrases, les mots sont forts. Je mets celle qui m'a fait sourire, lorsque Sam a encore des préoccupations d'ado..

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Ruby : Tête haute

Coup de cœur album août 2017 !



Novembre 1960, La Cour Suprême des Etats-Unis impose la fin de la ségrégation dans les écoles.

Ruby Bridges, 6 ans, a été l'une des première à se mélanger aux enfants des blancs.

Son histoire n'est pas joyeuse mais c'est un message de tolérance qui est parfaitement bien amené dans cet album.
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Le dernier voyage : Le docteur Korczak et s..

Voici une histoire vraie, éprouvante et émouvante Une histoire qui ne peut laisser indifférent. À mesure que le texte avance et que les dessins défilent les yeux s'emplissent de larmes et le coeur se serre. Cela ne peut pas être autrement. Mais parfois, on esquisse un sourire face à la tendresse et à l'amour qui parviennent à se hisser au-delà de l'horreur. Cette histoire, c'est celle du docteur Korczack et ses enfants orphelins.

Le 29 novembre 1940, la grande bâtisse blanche, abritant les petits orphelins de Varsovie se vident peu à peu de ses habitants. Ces derniers ont l'obligation de rejoindre le ghetto, au coeur de la ville... Pour le docteur Korczak, fondateur et directeur de l'orphelinat, ce moment est un déchirement. Ce pédiatre, éducateur, pédagogue est comme un père pour tous ces enfants. Sa vie durant, il s'est battu pour qu'ils soient respectés, écoutés, compris et aimés. « L'enfant ne devient pas un homme, il en est déjà un » disait-il. Alors pour rendre cette situation plus jolie, y glisser un peu de poésie, il décide de faire de ce déménagement, un cortège joyeux. Telle une troupe de théâtre ou une parade de cirque, les enfants marchent derrière le docteur en chantant et en brandissant fièrement le drapeau du Roi Mathias 1er – héros de roman inventé par Korczak –.

Pendant près de deux ans, les cent soixante dix orphelins vivent dans le ghetto de Varsovie. Un endroit sombre qui s'éclaire pourtant à chaque visite du docteur. Sa bienveillance, son humanité, sa douceur apportent un peu de réconfort à la dure condition de ces enfants.

Et puis arrive le 5 Août 1942. Le jour du grand voyage, celui dont on ne revient pas. Pour la seconde fois, les petits orphelins franchissent les portes du ghetto. Tous doivent se rassembler sur l'Umschlagplatz. Là, des milliers d'autres enfants les rejoignent. Des trains les y attendent. En partance pour le camp de Treblinka...

Korczak est à leur coté, comme toujours. Il est libre de rester mais pour lui, il est inconcevable de laisser ses enfants aller seuls vers leur tragique destin.

Januzc Korczak consacra son existence entière à s'occuper des enfants. Il laissera son empreinte, sa pensée, son humanisme, et sera la source de la Convention internationale des droits de l'enfant adoptée le 20 novembre 1989 par l'Assemblée générale des Nations Unies.

Un récit essentiel, un devoir de mémoire, porté par la voix touchante et lucide d'un petit garçon, nourri de la bienveillance de Korczak.
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
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