Voici une histoire vraie, éprouvante et émouvante Une histoire qui ne peut laisser indifférent. À mesure que le texte avance et que les dessins défilent les yeux s'emplissent de larmes et le coeur se serre. Cela ne peut pas être autrement. Mais parfois, on esquisse un sourire face à la tendresse et à l'amour qui parviennent à se hisser au-delà de l'horreur. Cette histoire, c'est celle du docteur Korczack et ses enfants orphelins.
Le 29 novembre 1940, la grande bâtisse blanche, abritant les petits orphelins de Varsovie se vident peu à peu de ses habitants. Ces derniers ont l'obligation de rejoindre le ghetto, au coeur de la ville... Pour le docteur Korczak, fondateur et directeur de l'orphelinat, ce moment est un déchirement. Ce pédiatre, éducateur, pédagogue est comme un père pour tous ces enfants. Sa vie durant, il s'est battu pour qu'ils soient respectés, écoutés, compris et aimés. « L'enfant ne devient pas un homme, il en est déjà un » disait-il. Alors pour rendre cette situation plus jolie, y glisser un peu de poésie, il décide de faire de ce déménagement, un cortège joyeux. Telle une troupe de théâtre ou une parade de cirque, les enfants marchent derrière le docteur en chantant et en brandissant fièrement le drapeau du Roi Mathias 1er – héros de roman inventé par Korczak –.
Pendant près de deux ans, les cent soixante dix orphelins vivent dans le ghetto de Varsovie. Un endroit sombre qui s'éclaire pourtant à chaque visite du docteur. Sa bienveillance, son humanité, sa douceur apportent un peu de réconfort à la dure condition de ces enfants.
Et puis arrive le 5 Août 1942. Le jour du grand voyage, celui dont on ne revient pas. Pour la seconde fois, les petits orphelins franchissent les portes du ghetto. Tous doivent se rassembler sur l'Umschlagplatz. Là, des milliers d'autres enfants les rejoignent. Des trains les y attendent. En partance pour le camp de Treblinka...
Korczak est à leur coté, comme toujours. Il est libre de rester mais pour lui, il est inconcevable de laisser ses enfants aller seuls vers leur tragique destin.
Januzc Korczak consacra son existence entière à s'occuper des enfants. Il laissera son empreinte, sa pensée, son humanisme, et sera la source de la Convention internationale des droits de l'enfant adoptée le 20 novembre 1989 par l'Assemblée générale des Nations Unies.
Un récit essentiel, un devoir de mémoire, porté par la voix touchante et lucide d'un petit garçon, nourri de la bienveillance de Korczak.
Lien :
https://lesmotsdelafin.wordp..