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Citations de Isabelle Monnin (494)


Il y a un endroit infinitésimal où l'on est exactement à sa place. Le faire, c'est essayer de le retrouver encore.
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Dans cette ère glaciaire, chaque jour est un jour de manque en plus, ceux qui chantent qu’avec le temps va tout s’en va sont des chanceux, ou des menteurs.
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les bancs de la cour sont comme les derniers rangs du bus : ils n'appartiennent pas à tout le monde, certainement pas aux petites classes, c'est un privilège de pouvoir s'y asseoir, un autre d'avoir le droit de venir y bavarder.
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- Elie, il dit que le dieu il existe.
- On peut y croire si on veut, moi je crois qu'il n'existe pas. Parce que personne ne l'a jamais vu.
- Comme le Père Noël ?
- Oui, un peu comme le Père Noël.
- Mais lui, il existe ?
- Oui, lui il existe.
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Ce n'est pas se résoudre, mais s'éteindre en silence.
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Les racistes sont les seuls que nous ne plaignons pas. Notre tolérance ne va pas jusque dans le marécage de leurs peurs.
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Elle m'a laissé ça en partant, un corps de famine.
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Mais dire des choses, c’est réduire les gens aux mots que l’on en dit, ça ne suffit jamais.
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Allongée dans un fauteuil en toile, elle attend juste le jour d'après. S'empilent les heures vaines, dans l'absence de tout.
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Les réseaux sociaux ont leur zone d'intimité, c'est comme une alcôve derrière un rideau, on peut y converser en privé ; à chuchoter là des heures, on redevient adolescent, on se dit des secrets, des bouleversements et des blagues, on dit qu'on se parle mais on ne fait que s'écrire.
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Il semble, de la petite butte de mes neuf ans, que le métier de grandir consiste à assimiler les codes, à intégrer les normes qui régissent l'espace social, à se tordre pour entrer dans le moule - même si, bien sûr, personne ne prononce jamais les mots 'codes', 'normes', 'régir', 'espace social' et 'moule' (mais on peut connaître le sens des mots avant de les avoir entendus).
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Maladroites, nous blessons parfois. On nous dit moqueuses. Ça redouble d'éclats dans nos joues. Il nous semble que l'impertinence est la plus belle des qualités, nous ne pressentons pas le piège du rire cynique qui abrase tout.
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« Sébastien est un escabeau sur lequel je grimpe pour voir plus loin. Sébastien est une course. Il se jette dans mon souffle et court sur ma peau. Il prend mes élans. Son insistance est toujours d'accord avec la mienne. J'ai peur mais je n'ai pas peur. On se mouille les bouches, on s'avale les soupirs, on se lèche avec des petites flammes. Je m'accroche à ses cuisses, il accélère dans les virages, tous mes vides il les comble. À la ligne d'arrivée, nous nous écroulons dans la neige, les bras en croix. Son sourire, ma victoire, je le dévore. »
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Il n'y a de femme invisible que pour ceux qui regardent mal.
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[ milieu des années 80 ]
Nous achetons dix badges, mains jaunes 'Touche pas à mon pote', elles coûtent cinq francs chacune. […] En rentrant à la maison, je donne un badge à ma sœur, l'antiracisme est ce que nous sommes. Apprendre plus tard que l'opération 'SOS Racisme' a été inventée par calcul politique dans les bureaux d'un pouvoir socialiste intéressé à exciter l'extrême-droite ne fanera pas rétroactivement la sensation de l'enthousiasme.

[ voir sur Wiki : https://fr.wikipedia.org/wiki/Touche_pas_à_mon_pote ]
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Autrefois, on mesurait le monde avec ses pieds, on le humait avec sa peau, il fallait sortir pour le rencontrer. Désormais, il est dans nos poches, il vibre pour nous notifier quelque chose, il défile sous la pulpe de nos doigts, nous géolocalisant à jamais.
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Elle ( sa soeur) est celle par qui j'existe au monde, depuis son premier regard sur moi - effacé à jamais de ma mémoire mais gravé préhistorique dans ma roche de sorte que jamais je ne puisse en douter. Etre à ses côtés c'est se chauffer à une force mystérieuse, peut-être tellurique.
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Je ne suis pas une enfant. Je suis autre chose, un corps qui attend que ça commence, un être qui pousse tout seul, sans que personne ne s'en occupe. Une espèce de touffe d'herbes sauvages, un bas-côté, une pierre peut-être, une voie sans issue, un bout du monde.
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L'aveu posthume est aussi violent que l'aveu du vivant, peut-être plus même, qui ne laisse aucune place pour l'interrogatoire. (p. 330)
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Dans un mois, je fêterai mon quarantième anniversaire. Il est temps que ma vie commence. Je la vois comme une montagne dont je viendrais de terminer l'ascension. J'arrive courbaturée jusqu'à vous et pour tout dire assez fatiguée. Je suis à mi-chemin, la descente est encore longue et elle promet d'être belle. Je dois juste m'alléger avant de l'entamer. Disons que ma mère m'aurait beaucoup trop couverte pour le voyage, je vais laisser des affaires ici avant de poursuivre mon chemin. (p. 18-19)
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