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Critiques de J.M.G. Le Clézio (1112)
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Bitna, sous le ciel de Séoul

Le Clézio, il sait écrire et j'ai lu une critique disant "pas fluide". S'il y a bien un auteur qui dispose d'une fluidité d'écriture, c'est lui.



Ce livre m'a plu, le style est justement fluide, simple sans être banal, et l'histoire en Corée m'a intéressé. Bon, je n'ai pas été transporté ou remué, je ne le lirai pas une autre fois, mais cela reste un très bon livre.



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Bitna, sous le ciel de Séoul

Encore une fois ensorcelé par ce magicien de Le Clézio !
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Bitna, sous le ciel de Séoul

Que du bonheur! merci Monsieur Le Clézio .De vous je connaissais Le chasseur d'or , le Procès verbal et le magique Désert . Je n'étais pas allée au devant de vous depuis longtemps et je retrouve émerveillée votre plume, le rythme de vos phrases. Conte ou récit, rêve ou réalité que m'importe , j 'ai rencontré Bitna et ses 18 ans, sa découverte de Séoul, son énergie à vivre et survivre dans cette mégapole et puis sa rencontre avec Salomé .

" je suis seule , je suis libre, ma vie va commencer" ...;Bitna est entrée dans mon coeur .

Un immense merci aux Editions Stock via NetGalley .
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Bitna, sous le ciel de Séoul

Les dernières pages du livre m'ont émue jusqu'aux larmes!

J'ai voyagé aussi à travers les histoires de Bitna, empreintes d'un cruel réalisme, de gravité et de délicatesse. J'ai partagé sa solitude. Dans une ville immense et froide, cette jeune fille n'a rien sauf une imagination tellement riche, son arme de survie et ce qui la rapproche imperceptiblement de la personne à qui elle conte. J'aimerais tout autant pouvoir écrire de si belles histoires :)
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Bitna, sous le ciel de Séoul

Avec une écriture simple, nous allons à la rencontre de 2 jeunes femmes, Bitna qui pour fuir deux parentes exécrables va devenir conteuse auprès de Salomé qui est atteinte d’une maladie invalidante. Bitna est étudiante et à la recherche d’argent pour payer son loyer et sa nourriture. Elle trouve auprès de Salomé tout d’abord des finances et petit à petit elle découvre que ses histoires inventées, donc réelles, sont le fil qui maintient à la vie sa camarade. Tout au long de la lecture, les histoires de Bitna et la vraie vie s’entremêlent. L’amitié et le partage font oublier la tristesse, l’isolement et la maladie. Un pur moment de poésie et de bonheur. YR
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Bitna, sous le ciel de Séoul

J'avoue, c'est le premier livre de Le Clezio que je lis. Peut-être pas l'idéal pour commencer. Je suis surprise par (l'apparente) simplicité du style. Mais ne dit-on pas qu'il est difficile de faire simple ?

Deux aspects me semblent marquant :

la découverte de la Corée du Sud par l'auteur, comme si ces histoires qu'inventent l'héroïne, et sa provenance (elle vient d'une province et découvre elle-aussi les codes de Séoul) étaient une manière pour l'auteur de retranscrire ce qu'il garde de son séjour en Corée.

et le jeu entre histoire et réalité. Bitna invente des histoires . Selon l'exercice d'écriture typique (vous voyagez en train, imaginer la vie des autres passagers), elle observe les gens qu'elle croise lors de ses voyages. Et s'en inspire sans doute pour raconter ces histoires à Salomé. Qui ne sont ni vraies, ni fausses.

Ces histoires occupent une place presque plus importante que sa vie. Elles sont plus détaillées. Mais lorsque réalité et imaginaire se rejoignent, elle est enfin prête à goûter sa propre vie.

Au final reste un joli conte, sur la création littéraire et le partage de l'imaginaire entre l'écrivain / conteur et le lecteur / auditeur.
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Bitna, sous le ciel de Séoul

Chaque nouvelle œuvre de J.M.G. Le Clézio est un enchantement, et une invitation au voyage : son dernier roman, publié chez Stock, « Bitna, sous le ciel de Séoul » nous emmène en Corée, sur les pas d’une jeune femme sensible et délicate…

Bitna est une jeune coréenne d’origine modeste, qui décide de tenter sa chance à Séoul. Elle se plaît à observer discrètement les gens qu’elle croise sur son chemin, et trouve refuge dans une bibliothèque, dont le gérant ne tarde pas à lui proposer un emploi particulier : faire la lecture à une jeune femme gravement malade, Salomé. C’est ainsi que les contes inventés par Bitna vont peu à peu illuminer le quotidien de Salomé, au point de lui devenir indispensables.

J’ai apprécié infiniment la simplicité touchante de l’histoire, des histoires, et la limpidité absolue du style de Le Clézio. Dès les premières pages, on entre dans un univers subtil, singulier, où pourtant la réalité et la fiction semblent clairement séparées. Mais peu à peu, les frontières se brouillent, les personnages inventés semblent réapparaître dans le réel, ou font des incursions dans d’autres histoires. Nés de l’imagination de Bitna, les hommes bien souvent sont des prédateurs, les femmes incarnent une forme de douceur et d’innocence ; des animaux viennent aussi peupler ces contes: oiseaux, félins, dragons forment un bestiaire qui évoque les estampes japonaises. Bitna ressent aussi le besoin d’introduire une certaine tension latente dans ses histoires, pour tenir son auditrice en haleine; mais on découvrira également que Salomé, bien qu’immobilisée par sa maladie, agit bel et bien sur l’existence de Bitna. Le roman, mystérieusement, balance ainsi dans un mouvement binaire, lent et inexorable. Pour la suite, cliquez sur le lien !
Lien : https://bit.ly/2pIUoxQ
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Bitna, sous le ciel de Séoul

J.M.G. Le Clézio – Bitna, Janvier 21

"Je m'appelle Bitna, mes cheveux sont clairs, je suis née dans la province de Jeola-Do, dans une famille de marchands de poissons."



Bitna une jeune étudiante fauchée, fréquente régulièrement la librairie pour feuilleter les livres qu'elle n'a pas les moyens d'acheter. Le vendeur lui communique le message de KIM-SE-RI une vieille dame malade et seule qui cherche quelqu'un, un garçon ou une fille qui lui raconterait des histoires contre un bon salaire. C'est ainsi qu'a commencé LE VIEIL HOMME ET LES PIGEONS.



Pour arrondir sa maigre pension, un vieil homme est concierge d'un grand immeuble, il élève des pigeons dans le parc et tous les soirs, il les emmène sur le toit pour les faire voler. Il a donné à chacun un nom, et ils sont encore mieux dressés qu'un chien parce qu'ils peuvent voler.

A tour de rôle il les libère par deux pour qu'ils puissent survoler la grande ville de Séoul, l'aéroport, la gare, le champ de course, et les rues animées du entre. Quand ils sont fatigués ils retournent sur le toit. En fin de soirée, tout le monde redescend. Bitna est contente d'avoir distrait la vieille dame, le concierge est heureux de voir voler ses pigeons, la vie parait légère, tout parfait simple et facile.

Il n'est pas sûr que les pigeons volent m:ieux à Séoul qu'ailleurs, mais ce jour-là c'était à Séoul.

C'est le talent de J.M.G. Le Clézio de faire d'une histoire simple un conte initiatique, il sait mettre dans la vie la note poétique qui nous manque. Il se rapproche de MONTAINGE XVI°s.,qui avait écrit dans les ESSAIS : "Le bonheur ne serait pas dans le désir, ni dans la satisfaction mais dans l'être au moment présent".



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Bitna, sous le ciel de Séoul

Bitna, dix-neuf ans, fille de modestes pêcheurs, de nature solitaire, fait ses études à Séoul. Pour se soustraire à la méchanceté de la tante qui l'hébergeait depuis son arrivée dans la capitale coréenne, elle occupe dorénavant un misérable appartement en demi sous-sol, dont elle paie en partie le loyer grâce aux quelques heures de l'atypique mission qu'elle remplit auprès d'une quadragénaire gravement malade. Salomé, qui ne peut même plus sortir de chez elle, a un besoin assoiffé d'histoires, supplie qu'on lui raconte la vie à laquelle elle ne participe plus, qu'on lui décrive le dehors dont elle n'aperçoit plus qu'un carré depuis sa fenêtre...



Le roman alterne ainsi entre les histoires que lui invente Bitna, et le récit de l'adaptation de l'étudiante à cette grande ville aussi effrayante qu'excitante, à travers laquelle un mystérieux inconnu la suit à la trace.



Par l'intermédiaire des contes qu'elle soumet à Salomé, mélancoliques ou cruels, parfois fantaisistes, mais toujours inventifs, elle exprime la solitude des êtres, la douleur de la séparation et de l'éloignement des siens, sur fond d'histoire et de culture coréennes. Les conséquences pour les individus de la scission nord-sud sont ainsi évoquées. Nous découvrons aussi une société abreuvée d'influences occidentales, où traditions et modernité semblent se côtoyer sans heurts.



Les histoires de Bitna, entremêlement de réel et d'imaginaire, car empruntant à certaines de ses expériences personnelles, créent entre les deux héroïnes une forme d'interdépendance, l'étudiante jouissant inconsciemment du pouvoir qu'elle détient sur la malade, pour laquelle elle représente le dernier lien avec la vie.



Je n'ai malheureusement pas, contrairement à Salomé, été emportée par les fables de Bitna, et ses propres pérégrinations dans Séoul ne m'ont pas vraiment passionnée, en raison d'un mal fou à entrer dans le récit, gênée par un style sans fluidité, qui m'a presque donné l'impression d'avoir été -mal- traduit d'une langue étrangère. Je me suis même demandée s'il ne s'agissait pas là d'une démarche volontaire de l'auteur pour faire croire que son texte avait le coréen comme langue d'origine, et j'ai eu beaucoup de mal à me persuader que j'avais bien affaire, ici, à l'auteur de "Désert" ou du "Procès-verbal"...
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Bitna, sous le ciel de Séoul

En premier lieu, un grand merci aux éditions « le Livre de Poche », et Lecteurs.com, pour m’avoir permis de découvrir ce roman d’un Prix Nobel de Littérature.



Bitna, dont le prénom signifie « celle qui brille » en coréen, jeune étudiante désargentée, quitte sa province natale pour Séoul. Une solution s’offre à elle, lorsqu’elle répond à une petite annonce d’une jeune femme, atteinte d’un mal incurable, cloîtrée dans son appartement ; en effet Salomé a besoin d’une conteuse, pour lui permettre de s’évader, de voyager par les rêves : tels de milliers de petits nuages emportés par le vent de l’envie des fleurs. Et ainsi, le destin de Bitna sera de lui donner le goût de la vie…



Elle découvrira, dès lors, son pouvoir de continuer ou d’interrompre le flux qui ajoute du temps à la vie et retardera l’heure de la mort de cette femme éthérée…



De la sorte, dans les chapitres, les contes oniriques de Bitna s’imbriquent avec sa vie réelle ! Mais où se trouve le quotidien ? Comment situer, partager celui-ci ? Doit-elle se laisser imprégner par le désir de compassion envers Salomé alors à l’acmé de sa maladie.



Une écriture souple, teintée de poésie en fil rouge, certes d’une grande souplesse de lecture ; mais j’ai eu une certaine difficulté à me projeter dans ce drame de la maladie, de la pauvreté, du côté inéluctable de fatalité, J.M.G. Le Clézio, m’a laissé, malgré ses métaphores poétiques, désillusionné par le manque d’optimiste en l’avenir de l’espèce humaine ! Le vent parfumé de l’espoir ne doit pas illuminer le ciel de Séoul.


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Bitna, sous le ciel de Séoul

Bitna, étudiante coréenne sans le sou, se trouve par hasard embauchée par Salomé, une jeune file très handicapée pour lui conter des histoires et faire ainsi reculer le moment de sa mort. Elle invente des histoires toutes plus variées les unes que les autres : Monsieur HO et ses pigeons voyageurs, Kitty la jeune fille perdue arrivant dans le salon de coiffure de Madame LIM, Naomi le bébé abandonné mais que Hana finira par emmener, Nabi la chanteuse qui devient célèbre avant de chuter. Mais toutes ces histoires finissent par s'entrechoquer, voire même par se confondre avec la réalité.

C'est bien écrit, on s'en doute, mais JMG le Clézio m'avait habitué à mieux. Peut-être n'ai-je pas finalement plus de plaisir que ça à le lire, mais toujours est-il que ce petit livre me donne l'impression qu'il ne s'est pas top "cassé la tête".

Et on n'est pas obligé d'aimer tout ce qu'écrit un prix Nobel !!
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Bitna, sous le ciel de Séoul

Jeune fille pauvre de 18 ans, issue d'une famille de marchands de poissons du sud de la Corée, Bitna arrive à Séoul pour y suivre des études universitaires pour lesquelles sa famille s'est endettée. Mais rapidement la colocation avec une autre étudiante devient difficile et Bitna préfère errer à la découverte de la grande ville plutôt que de suivre ses cours. Pour vivre à Séoul où la vie est chère, par l'entremise de M. Park, un jeune homme rencontré dans une grande librairie devenue son refuge, elle se fait engagée par la famille de Kim Se Ri , une jeune fille immobilisée par une maladie qui l'a fait terriblement souffrir et qui préfère qu'on l'appelle Salomé. Pour aider Salomé à supporter les douleurs, Bitna lui invente des histoires. Mais la relation qui s'instaure entre les deux jeunes filles devient rapidement délétère, Bitna jalousant Salomé pour l'aisance financière dans laquelle elle évolue, Salomé jalousant Bitna pour tout ce la vie lui permet, elle, qui n'est comme elle clouée au lit par la maladie et qui peut jouir des plaisirs qu'offre Séoul. Un conte philosophique autant qu'un roman sur l'âme humaine, sur la capacité à entrer en empathie avec l'autre et une belle découverte de Séoul à travers la belle écriture de Le Clézio.
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Bitna, sous le ciel de Séoul

J'avais hâte de lire ce livre de par son sujet, le lieu où il se déroule m'attire et puis c'est Le Clézio, une référence.



Malheureusement je suis sorti de cette lecture assez déçu. Non pas que ce soit mauvais, loin de là, mais la sauce n'a pas pris avec moi, j'ai trouvé cela disons le un peu ennuyeux selon les histoires contées par "Bitna" puis je n'ai pas compris l'intérêt de certaines. Bref ce n'était pas un livre fait pour moi. J'ai tout de même apprécier certains passages comme quand nous est conté l'histoire du chat, mais pas de quoi faire basculer le tout vers une lecture attrayante, peut être en attendais je de trop.



L'écriture en elle même est belle, un style qui va bien avec l'ambiance, une construction sympathique du roman sous forme de petites histoires à l'intérieur de l'histoire au lieu de nous proposer de simples nouvelles, c'est bien vu.



Pour conclure je vous dirais d'essayer tout de même cette lecture car même si je n'ai pas accroché plus que ça, beaucoup d'entre vous pourront tout de même apprécier.
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Bitna, sous le ciel de Séoul

A Séoul Bitna, une étudiante pauvre, est employée comme conteuse par Salomé, une femme riche atteinte d'une maladie dégénérative qui la tue petit à petit. Pour Salomé, Bitna imagine des histoires qui mêlent aspects autobiographique et merveilleux, qui racontent le monde extérieur et permettent à la malade d'oublier un instant son état.



Une collègue m'a prêté ce roman de Le Clézio dont elle m'a dit qu'il était un de ses écrivains favoris et que je n'avais jamais lu. Je ne dirais pas que j'ai été emballée par cette lecture mais j'ai apprécié l'écriture et l'ambiance que l'auteur a réussi à créer. Manifestement celui-ci connaît et aime la Corée du Sud et Séoul. Sur les traces de Bitna, il entraîne le lecteur à travers la ville, dans les quartier mal famés du centre, dans les tours ou dans les lointaines banlieues populaires. Je découvre la vie des petites gens et le traumatisme qu'est encore la rupture avec la Corée du Nord : des lieux, des personnes qu'on ne reverra jamais et dont on ne sait même pas ce qu'ils sont devenus. L'usage de termes coréens, sans traduction, participe au fait que cela sonne juste.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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Bitna, sous le ciel de Séoul

Donner un avis de lecture sur un ouvrage de Le Clézio semble un exercice quasi sacrilège, pensez donc, un prix Nobel de littérature, reconnu par ses pairs, humaniste convaincu de par son expérience de vie, et non pas seulement par ses écrits. Il a enseigné et vécu à Séoul, ville dont il semble s'être entiché mais curieusement, le lieu n'est pas fondamental dans le déroulé du livre. L'accompagnement des anciens est le thème de l'ouvrage, la fin de vie dans le respect des personnes âgées est ici traitée avec une grande délicatesse. Le fossé générationnel entre les deux personnages principaux donne de l'amplitude à la considération dont fait preuve la jeune accompagnatrice envers son aînée. La jeune fille, pour fuir une famille hostile, subvient à ses besoins en racontant des histoires à une vieille femme alitée. Celle-ci n'est pas toujours d'une humeur facile car elle souffre et ne supporte pas la contradiction. Les relations entre les deux femmes sont sujettes à éclipses mais le besoin d'un autre univers devient de plus nécessaire pour la vieille dame, l'évasion sensorielle provoquée par les petites histoires de Bitna rend sa présence indispensable. Les scénarios inventées n'ont que peu de rapport avec le monde ancien de la malade, ils sont le prolongement des rêves de la jeune femme, seule à Séoul, le récit parlé lui permet d'exister, d'avoir une écoute, inexistante dans la grande cité, habitant seule et ne rencontrant personne d'autre que ses condisciples à l'école. La rupture de la solitude provoquée par cette curieuse demande de "raconteuse d'histoires" donne au roman une connotation sociologique, évocation de la difficulté de vivre dans les grandes métropoles, ici, Séoul, transposable ailleurs.

On a connu JMG Le Clézio plus flamboyant mais ce n'est pas le propos, c'est une lettre d'amour à la capitale sud-coréenne.

Moment plaisant de lecture.
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Bitna, sous le ciel de Séoul

Bitna, jeune coréenne issue de la campagne, arrive à Séoul pour y faire ses études, et y découvre la difficulté de la vie en ville. Pour survivre, elle accepte, contre rémunération, de conter des histoires et de raconter Séoul et le monde, à Salomé, une malade incurable qui ne peut plus sortir de chez elle.



Partant de ce décor, J.M.G Le Clézio nous parle longuement du rôle de l’écrivain, à la lisière entre vérité et mensonge. « Il y a toujours une vérité cachée dans le mensonge ». Ce livre peut d’ailleurs être abordé comme un roman mais aussi comme un conte. Le conte ajoute du fantastique au réel. La lecture, les mots, l’imaginaire, ne peuvent-ils pas être source de force pour rompre l’isolement et déjouer la mort?



Les histoires que conte Bitna à Salomé, sont autant de métaphores puisées dans ses racines, sa vie passée à la campagne, les traditions mais aussi la vie qu’elle découvre à Séoul. Bitna, qui révèle de réels talents de conteuse.



J.M.G Le Clézio dresse un très beau portait de Bitna, celle qui brille en coréen, sa force de vie et sa capacité à tirer profit des opportunités que la vie lui offre. On pensera forcément à Shéhérazade qui contait des histoires pour faire reculer la mort.

Enfin, J.M.G Le Clézio dresse un éloge de Séoul. J’avoue que c’est la partie du récit sur laquelle je suis un peu restée sur ma faim : j’aurais aimé me sentir davantage transportée, plongée au cœur de cette ville où l’auteur a vécu et qu’il aime tant.



Vous l’aurez compris, un livre que j’ai savouré avec plaisir, même s’il m’a manqué un zeste de … « je ne sais quoi » pour être totalement emballée!
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Bitna, sous le ciel de Séoul

Ce roman peut être considéré comme un roman initiatique dans lequel Bitna va apprendre à vivre de manière indépendante, dans une grande ville, alors qu’elle n’avait jamais quitté son village natal. Elle goûte à la liberté que lui procure cette nouvelle situation, mais aussi aux peurs et aux difficultés que peut rencontrer une jeune femme seule dans une grande ville : l’insalubrité d’un logement, la difficulté de payer son loyer ou de manger à sa faim, l’angoisse face à des inconnus qui la suivent dans la rue, etc.



Sa rencontre avec Salomé va d’abord lui donner une impression de pouvoir et de toute puissance. Elle sent que l’infirme, prisonnière de son corps défaillant, a besoin d’elle et de ses contes pour survivre et sortir de l’enfer de son quotidien. Rapidement, une relation de dépendance se crée entre les deux jeunes femmes : Salomé a besoin de rêver ; Bitna, de son argent pour payer son loyer… Mais, peu à peu, le pouvoir semble changer de mains…



Au milieu de ce récit, l’auteur intercale les contes que Bitna invente pour Salomé. Ils sont le prétexte pour raconter la vie des habitants de Séoul après des années de guerre, leurs difficultés à se reconstruire, etc. Chaque conte fait une entre 10 et 20 pages. Chacun semble totalement indépendant mais au fur et à mesure que Bitna tisse la toile de ses récits, nous comprenons qu’ils sont liés.



L’écriture de Le Clézio est poétique, très imagée et peut sembler un peu naïve car sa narratrice use souvent de métaphores pour décrire ses pensées et son quotidien. Je ne connais pas suffisamment la littérature asiatique pour dire s’il s’agit d’un trait propre à celle-ci que l’auteur a voulu retranscrire dans son roman mais j’ai trouvé que cela collait assez bien avec l’image que j’ai de l’ambiance dans une ville asiatique.



C’est une jolie lecture mais ce n’est certainement pas ma préférée de l’auteur : je n’ai pas réellement su m’attacher aux personnages, ni trouver beaucoup d’intérêt aux contes narrés par Bitna.
Lien : https://www.maghily.be/2018/..
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Bitna, sous le ciel de Séoul

Bitna est une étudiante qui quitte la campagne pour Séoul. Elle est hébergée par générosité par sa tante, mais celle-ci la traitera bientôt comme une domestique. Pour gagner son indépendance, Bitna va devenir conteuse auprès de Salomé cloitrée dans sa chambre par la maladie. Bitna va lui inventer des histoires pour la mettre en contact avec un monde qu’elle ne connaîtra jamais.



Un roman discontinu, puisque les chapitres de la vie de Bitna voisineront ceux consacrés aux histoires qu’elle invente. On aura un peu de la société coréenne, les familles séparées par la scission entre les deux Corée. Mais on aura surtout le pouvoir de l’imagination et des mots, qui emportent Salomé et l’aident à vivre.



Un roman qui se lit bien, mais qui ne m’a pas dépaysée autant que je l’aurais souhaitée. J’ai appris que le « Gangnam », c’est un quartier de Séoul où on trouve les clubs de musique et que ce n’est pas toujours facile d’être une jeune Coréenne, mais je reste un peu sur ma faim.

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Bitna, sous le ciel de Séoul

Je ne suis pas une grande fan de Le Clézio. Honte à moi, il s'agit d'un Nobel!Quand j'ai vu que NetGalley proposais son dernier opus à la lecture j'ai saisi l'occasion pour voir si j'allais changer d'avis.

Le Clézio a vécu en Corée et semble s'être complètement immergée dans la culture de ce pays. Pendant cette lecture j'ai toujours eu l'impression de lire un auteur asiatique et de ce point de vue c'est très réussi. Pourtant lorsque je lis des auteurs coréens tels Kim Young-Ha, Kim Yi-Seol etc,,, je n'ai pas du tout cette sensation (sauf pour les scènes de restaurant, là ce n'est vraiment pas notre monde occidental!). Peut-être est-ce dû à l'écriture poétique de l'auteur qui est proche de celle du conte et non pas celle des romans coréens contemporains. Bitna est, pour moi, un beau conte que j'ai eu plaisir à lire mais qui ne m'a pas touché et que je vais certainement oublier assez vite.

#Bitna,sousLeCielDeSéoul #NetGalleyFrance
Lien : https://ffloladilettante.wor..
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Bitna, sous le ciel de Séoul

Bitna, jeune fille de dix-huit ans, a quitté la province méridionale de Jeolla-do, où sa famille est marchande de poissons, pour venir continuer ses études à l’Université Sky de Séoul. Elle est logée chez la sœur aînée de son père avec pour mission implicite d’aider sa cousine Paek Hwa, une gamine de quatorze ans, méchante, jalouse, lâche et paresseuse. A la moindre occasion, cette famille ne cesse d’humilier Bitna en lui rappelant d’où elle vient et ce qu’elle leur doit. Pour échapper à cette ambiance familiale pesante, Bitna marche dans les rues de la ville et observe les gens dont elle se plaît à imaginer les vies. Le meilleur endroit pour cela est la librairie Jongno où elle aime se réfugier. Observant son intérêt pour les livres, un jeune homme qu’elle appelle M. Pak lui parle d’une annonce : une certaine Kim Se-Ri, qui se fait appeler Salomé, ne pouvant plus sortir à cause de la maladie, cherche quelqu’un pour lui raconter des histoires. Au bout de quelques jours, Bitna l’appelle et se rend chez elle.



@Bitna sous le ciel de Séoul est un court roman dans lequel @Le Clezio nous raconte l'agglomération tentaculaire avec ses 22 millions d'habitants répartis des deux côtés du fleuve Han, au Nord : Jongno et ses ruelles un peu louches, au Sud : Gangnam, la dynamique, rendue mondialement célèbre par Psy et son «Gangnam Style». Pas vraiment mon style de musique.



Mais le roman est surtout un hommage au pouvoir des mots, à travers ces contes oniriques ou cruels racontés à Salomé, Bitna prend conscience du pouvoir qu'elle exerce sur elle, d'employée elle se transforme en maîtresse.



@Le Clézio est un formidable conteur et même si on est loin du sublime @Desert, @Bitna sous le ciel de Séoul est un livre agréable à lire où réalité et fiction se mêlent avec bonheur.



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