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3.88/5 (sur 1567 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Avignon , le 16/11/1888
Mort(e) à : Nice , le 04/05/1976
Biographie :

Fernand Marius Bosco, dit Henri Bosco, est un romancier français.

Il est né d'une famille provençale et piémontaise. Son père, Louis Bosco, fut tailleur de pierre, luthier, puis ténor de grand talent.

Après des études au lycée d'Avignon, à l'Université de Grenoble et à l'Institut français de Florence, agrégé d'italien, il enseigne cette langue dans sa ville natale à Avignon, puis à Bourg en Bresse, Philippeville (Algérie) et Rabat (Maroc).

Il écrit un premier roman, illustré par ses soins, dès l'âge de sept ans. A seize ans, il se vit attribuer un prix de poésie par une revue suisse.

Un écrivain met toujours peu ou prou de lui même dans ses écrits. Bosco y a mis beaucoup, surtout de son enfance.

Son premier roman, "Pierre Lampédouze", dans lequel il décrit sa ville natale, sera publié en 1924.

Il se marie le 16 juillet 1930 à Ollioules, dans le Var, avec la gersoise Marie Madeleine Rhodes (1898-1985). Ils n'auront pas d'enfant.

En 1953, il parvient au zénith de sa carrière de romancier en recevant le Grand prix national des Lettres, puis en 1968, se voit décerner le Grand prix du Roman de l'Académie française pour l'ensemble de son œuvre.

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Source : www.monsieur-biographie.com
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Bosco : l'art d'être heureux
Visite à l'écrivain Henri BOSCO dans sa maison niçoise ; il évoque son enfance, sa manière de travailler, son goût pour la cuisine et pour la musique et parle surtout d'un certain art de vivre, de sa conception de la vie. Evocation d'un de ses ancêtres proches, Don Bosco avec reportage dans une école technique de la fondation Don Bosco qui forme des ouvriers qualifiés. Présentation d'un...
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Citations et extraits (475) Voir plus Ajouter une citation
Quand j'étais tout enfant, nous habitions à la campagne. La maison qui nous abritait n'était qu'une petite métairie isolée au milieu des champs. Là nous vivions en paix. Mes parents gardaient avec eux une grand-tante paternelle, Tante Martine.
C'était une femme à l'antique avec la coiffe de piqué, la robe à plis et les ciseaux d'argent pendus à la ceinture. Elle régentait tout le monde : les gens, le chien, les canards et les poules. Quant à moi, j'étais gourmandé du matin au soir. Je suis doux cependant et bien facile à conduire. N'importe! Elle grondait.
C'est que, m'adorant en secret, elle croyait cacher ainsi ce sentiment d'adoration qui jaillissait, à la moindre occasion, de toute sa personne.
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« Gatzo prit quatre éperlans et une loche. Moi, un vairon. Dès lors nous menâmes une vie passionnante. Nous avions dans nos mains la nourriture ! Quelle nourriture ! Car ce n’était pas là un aliment banal, acheté, préparé, offert par d’autres mains, mais notre nourriture à nous, celle que nous avions pêchée nous-mêmes, et qu’il nous fallait nettoyer, assaisonner, cuire nous-mêmes.
Or, les pouvoirs secrets de cette nourriture donnent à celui qui la mange de miraculeuses facultés. Car elle unit sa vie à la nature. C’est pourquoi entre nous et les éléments naturels un merveilleux contact s’établit aussitôt. L’eau, la terre, le feu et l’air nous furent révélés. »
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En août, dans nos pays, un peu avant le soir, une puissante chaleur embrase les champs. Il n'y a rien de mieux à faire que de rester chez soi, au fond de la pénombre, en attendant l'heure du dîner. Ces métairies, que tourmentent les vents d'hiver et que l'été accable, ont été bâties en refuges et, sous leurs murailles massives, on s'abrite tant bien que mal de la fureur des saisons.
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Quand j’ouvris les yeux l’aube se levait. D’abord je vis le ciel. Je ne vis que le ciel. Il était gris et mauve, et seul, sur un fil de nuage, très haut, un peu de rose apparaissait. Le vent tissait, plus haut encore, d’autres fils à travers un treillis léger de vapeurs ; et, du côté de l’aube, une buée d’or pâle se levait lentement de la rivière. Un oiseau lança un appel, peut-être était-ce une bouscarle. Son cri hardi et coléreux éveilla le coassement discret d’une grenouille. Puis un vol de plumes mouillées froissa les touffes de roseaux et tout autour de notre barque le murmure confus des bêtes d’eau, encore invisibles, monta : tous les bruits, tous les soupirs, des mouvements furtifs, un clapotis, des gouttelettes, ce plongeon d’un rat effaré, là-bas cet oiseau vif qui s’éclabousse, le choc d’un éboulis, le glissement d’une sarcelle qui se faufile entre les joncs, un rauque appel, la rousserole, tout à coup, le sifflet du loriot, et déjà, sous un saule du rivage, le roucoulement de la tourterelle… J’écoutais.
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Or, ceci se passait il y a bien longtemps et maintenant je suis presque un vieil homme. Mais de ma vie, fût-elle longue encore, je n'oublierai ces jours de ma jeunesse où j'ai vécu sur les eaux. Ils sont là, ces beaux jours, dans toute leur fraîcheur. Ce que j'ai vu alors, je le vois encore aujourd'hui, et je redeviens, quand j'y pense, cet enfant que ravit, à son réveil, la beauté du monde des eaux dont il faisait la découverte.
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[La lune] m'aida beaucoup cette nuit-là : sa clarté éclaira ma route et sa grande douceur m'apaisa un peu, par enchantement. Car la lune enchante les âmes bien mieux que toute autre planète. Sa lumière est si près de nous! On la sent attentive, affectueuse et, aux lunaisons de printemps, son amitié devient si tendre que toute la campagne s'attendrit. Alors il n'y a pas, pour les enfants qui s'éveillent la nuit, de plus charmante conseillère. Par la fenêtre ouverte elle éclaire leur chambre et, quand ils se rendorment, elle fournit à leur sommeil les plus beaux songes.
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Les jours suivants ressemblèrent au premier jour, les nuits à la première nuit. Il y avait, en nous et tout autour de nous, une grande paix. Après l'ivresse des premières heures, nous avions accordé notre vie à la vie de ces eaux dormantes. Nous réglions tous nos mouvements sur le soleil et sur le vent, sur notre faim et sur notre repos. Et il nous en venait au coeur une merveilleuse plénitude.
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Il arrive que les grandes décisions ne se prennent pas, mais se forment d'elles-mêmes.
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Le lieu était solitaire, sauvage. On entendait gronder les eaux. Qui hantait cette anse cachée, cette plage secrète ?
En face, l’île restait silencieuse. Son aspect cependant me parut menaçant. Je me sentais seul, faible, exposé. Mais je ne pouvais pas partir. Une force mystérieuse me retenait dans cette solitude.
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Un chemin moussu conduisait à la chapelle. On y accédait par un porche bas. La bise et les pluies de l'hiver avaient usé la façade de pierre tendre. Elle offrait un très vieux visage, roussi par les lichens et le long travail du soleil.
Au-dessus de la porte, on avait creusé une niche où se tenait une petite Vierge de plâtre colorié. Les couleurs en étaient parties. On devinait un peu de rose sur la robe. Une inscription en lettres bleues entourait cette modeste image.
Elle disait le nom de la chapelle, un beau nom :
Notre-Dame-des-Eaux-Dormantes.
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