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Critiques de James Lee Burke (574)
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Une saison pour la peur

Un grand plaisir de retrouver Dave Robicheaux le flic cajun de New Iberia ville de l'État de Louisiane. Ce policier atypique, un temps accusé de meurtre, ancien du Vietnam rongé par ses souvenirs, alcoolique invétéré mais passé par les AA, veuf d’une femme assassinée par la pègre, père d’Alafair sa fille adoptée et patron de Batiste un nègre qui tient sa petite boutique de pêche.

Dernièrement blessé et laissé pour mort après un convoyage de prisonnier il se lance dans une dangereuse opération infiltration du milieu de la drogue avec un tueur psychopathe à ses trousses et des collègues pas très propres.

Ce qu’on aime avec Burke c’est cette manière amoureuse de décrire le pays cajun, la Louisiane. La population pauvre des noirs avec le parler «p’tit nègre» qui mange les mots et les appellations du cru comme Tee Beau pour un fugitif et les Sacs-à-lait, les couche-couches (cush-cush) locaux et autre Peter Pan*. Un monde coloré peuplé de «coonass»** qui en sont fiers.

Les «podnas» entre policier et le «p’tit mec» curieuse appellation d’ailleurs d’Alafair par son père.

Et puis il y a dans ce bouquin les seconds rôles qui donnent du piment à la narration Clete Purcel le podna de toujours l’homme sur lequel il fait bon compter. Certes

il n’est pas exempt de tous défauts loin de là d’ailleurs, violent goinfre, ivrogne, amoral, immoral, malpropre et j’en passe mais bon c’est un sacré personnage tout en rondeurs mais «en même temps» anguleux surtout des poings. Clete est à Robicheaux ce que Haddock est à Tintin. Alafair et Baptist mais qu’on voit peu car l’action, une fois n’est pas coutume, se déroule à la Nouvelle Orléans et on se demande ce qu’est devenu Tripod le raton laveur apprivoisé

Les belles femmes à caractères dont l’une est affublée d’un vilain lupus, Tony un mafioso dur en affaire et néanmoins père attentionné d’un enfant handicapé.

Une intrigue qui se tient mais qui pèche par certains coté surtout quand le flic infiltré est père de famille et que sa fille est à deux pas cela paraît peu vraisemblable, une présence partielle et c’est dommage de Clete en demi-teinte mais toujours amusante lorsqu’il paraît. Un coté, un peu larmoyant d’ancien combattant qui rencontre un ancien combattant et qui se racontent des histoires d’anciens combattants. Une politesse quelque peu artificielle et presque obséquieuse envers le mafioso de la part de Robicheaux surtout lorsqu’on connaît le bonhomme.

Brefs des défauts de crédibilité mais noyés dans tout le reste cela donne quelque chose de très sain et on arrive très très vite à la fin du bouquin.



* En argot «Peter» c’est un pénis et «pan» la cuvette

** coonass. injure mixant « cul de raton laveur » et « connasse » attribuée aux Cajuns
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Vers une aube radieuse

C'est un roman très sombre. L'aube radieuse, c'est pas pour demain, on dirait... J'avoue que ça m'a un peu désespéré de voir ce pauvre jeune homme se débattre contre l'adversité. Et cette misère, à cette époque, aux Etats Unis, des enfants pieds nus, vêtus de vêtements bricolés dans des vieux sacs...on tombe de haut! Pas réjouissant, mais c'est, je pense un très grand roman, et un roman important.
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La pluie de néon

Je suis entré dans le monde de James Lee Burke avec Jolie blon's bounce et Dans la brume électrique, c'est à dire un peu au hasard dans l'oeuvre de Burke. Avec cet ouvrage il s'agit du premier roman mettant en scène Dave Robicheaux, dit Belle-mèche.

La découverte par le lieutenant de police Robicheaux d'une gamine noire noyée dans le bayou, entre les alligators, est le détonateur, le prétexte pour aller donner un gros coup de pieds dans la fourmilière de la pègre de la Nouvelle Orléans. Il s'ensuit une enquête d'extrême violence où le policier se verra déchu, ce qui ne l'empêchera pas de continuer son enquête et son nettoyage.

C'est du bon, du tout bon, quelque fois à la limite mais toujours avec pour but de rester du bon côté face à des méchants très méchants. Certains passages sont des moments d'anthologie et il est bien normal que le supérieur du lieutenant, qui lui fait confiance, s'arrache les cheveux devant la méthode employée. Le Vietnam n'a pas engendré que des enfants de coeur.

Ambiance de la Louisiane en prime (dont des huitres à toutes les sauces et à tous les repas.

La littérature est à la hauteur de l'intrigue, claire, nette et précise, un chat est un chat.

Dans cet épisode on rencontre le meilleur ami de Robicheaux ainsi que celle qui sera sa compagne dans les bouquins suivants.

Un bon moment de lecture!
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Dans la brume électrique avec les morts confédérés

En Louisiane alors que se déroule le tournage d'un film, l'inspecteur Robicheaux est confronté à la pègre, à des meurtres sadiques, au souvenir d'un lynchage et aux fantômes de la guerre de sécession.

Ces événements vont s'entremêler avec son histoire personnelle passée et présente.

Les descriptions de la nature sont très réussies avec une forte puissance d'évocation, ça m'a donné envie d'aller y habiter. J'ai été moins passionné par l'histoire qui est au final sans grande surprise bien qu'elle s'étire quand même sur près de 500 pages.

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Lumière du monde

Lumière du monde de James Lee Burke

Dave Robicheaux est en vacances avec sa femme et sa fille Alafair ainsi que Cletus et sa fille Gretchen, chez un écrivain Albert Hollister. Alafair dès son arrivée est blessée légèrement par une flèche et quand elle croise Wyatt Dixon dans la forêt elle est persuadée qu’il est à l’origine du tir. Il nie violemment mais sera interrogé par la police pour le meurtre d’une jeune indienne. Gretchen de son côté se sent suivie en permanence alors qu’Alafair s’interroge sur Asa Surrette, un tueur en série qu’elle avait interviewé en prison et dont le mode opératoire semble proche des différents incidents. Mais il est supposé être mort il y a quelques temps dans un accident de transport pénitentiaire. Quand elle découvre des messages ésotériques à connotation biblique sous forme de graffitis dans une grotte, elle est persuadée qu’Asa est derrière toutes ces agressions. Gretchen se fait violer par un flic qui l’a droguée et on le retrouve mort et châtré quelques jours plus tard.

De multiples affaires pour de multiples pistes, un mort qui semble encore bien actif, Dave et Cletus vont devoir se multiplier pour éviter que leurs familles se fassent massacrer par des fous aux motivations diverses et variées.

Une histoire ( en fait des histoires) bien embrouillée avec des protagonistes hantés par leur enfance, leur maltraitance et encore une fois l’aspect psychologique prime souvent sur une intrigue souvent confuse.
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Une saison pour la peur

Une saison pour la peur

Dave Robicheaux est inspecteur au service du shérif et chargé avec Lester de convoyer deux condamnés à la chaise électrique à Angola, l’un est Tee Beau, c’est Tante Lemon qui l’a élevé et elle clame depuis toujours que le soir du meurtre il était chez elle mais elle est sa grand-mère et de plus une ex prostituée, alors son témoignage…L’autre prisonnier c’est Jimmy Lee Boggs. Lors d’un arrêt pour satisfaire des besoins naturels, Jimmy flingue Lester et demande à Tee de liquider Dave. Trois mois plus tard Dave a récupéré et repris son travail de location de bateau et abandonné son poste d’inspecteur. Minos Dautrieve qu’il avait connu aux stups lui propose un travail d’infiltration pour coincer un gros bonnet de la drogue, Tony Cardo. Il va devoir acheter une belle quantité de cocaïne pour entrer dans ce jeu. Plus facile à dire qu’à faire, personne n’est vendeur. En fouinant dans les bars il va retrouver son pote Cletus et surtout une certaine Bootsie, avec laquelle il avait perdu son pucelage!!

Voilà Dave impliqué dans une affaire qui le dépasse et où, au milieu de ses souvenirs amoureux d’antan il va devoir essayer de sortir indemne de ce sac de noeuds pour continuer à s’occuper d’Alifair, sa fille adoptive.

Un récit trépidant, addictif qui mêle l’intime et le business.
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Black Cherry Blues

Black Cherry Blues de James Lee Burke

Dave Robicheaux est hanté par la mort de sa femme. Il décide de s’attaquer à son problème d’alcoolisme et s’inscrit aux Alcooliques Anonymes. Il a abandonné la police, gère son activité de location de bateaux et s’occupe d’Alafair la petite fille qu’il a recueilli. Il croise un soir dans un bar un vieux joueur de blues qu’il avait connu en 56 à l’institut de Louisiane du sud, Dixie, reconverti en «collecteur de baux»suite à un accident de la route dans lequel un gamin est mort. Il lui parle du versant Est des Rocheuses où des gens veulent exploiter le sous sol riche en millions de mètres cubes de gaz. Pour arriver à leurs fins ils auraient tué plusieurs personnes mais Dave n’est pas chaud pour replonger dans les ennuis. Sauf quand Dixie mentionne le nom de la compagnie, la Star, celle où son père est mort dans un accident de forage il y a 22 ans. Un certain Nygurski vient lui parler de Dixie sui serait devenu un important dealer. Dave perplexe va devoir démêler cette histoire qui sent le gaz et les dollars, faire resurgir un passé qu’il aurait aimé oublier et va retrouver une fois de plus Cletus là où il ne l’attendait pas.

Un récit bien complexe, une ambiance à couper au couteau et un Dave Robicheaux toujours au prise avec ses démons, plus perdu que jamais mais bien décidé à protéger ceux qu’il aime à n’importe quel prix.
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Prisonniers du ciel

Prisonniers du ciel

Dave Robicheaux n’a pas repris le travail après sa première aventure, il vivait tranquillement de sa petite affaire de location de bateaux sur le Bayou en compagnie d’Annie rencontrée dans la Pluie de Néon. Un matin, un avion se plante dans l’eau près de chez lui, il va plonger pour voir ce qu’il peut faire, ils sont tous morts sauf une petite fille, Alafair. Avec Annie ils décident t de la garder avec eux sans rien déclarer aux autorités. Le lendemain visite des fédéraux qui cherchent un corps manquant. Parmi les trois corps, un prêtre du Nicaragua et Dave se souvient d’un corps tatoué et va enquêter oubliant qu’il n’est plus flic. Convoqué par Dautrieve des stups de Lafayette, il comprend qu’il s’agit de trafic de drogue et qu’ils veulent coincer un certain Bubba Roque. Bien qu’averti de ne pas s’en mêler, Dave n’en fera rien et s’attirera des ennuis qui le mèneront à la perte d’un être proche. Hanté par son besoin d’alcool, il veut se venger et va déchaîner contre lui des forces bien sombres.

Deuxième tome de la série Dave Robicheaux, c’est dans un univers particulièrement noir dans lequel Burke entraîne son enquêteur fétiche et nous à sa suite. L’alcool, les souvenirs du Vietnam hantent Dave et la perte d’un proche va l’amener au bord de la rupture d’autant que son copain Cletus apparaît en un endroit où il ne l’attendait pas…
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La pluie de néon

La pluie de Néon

Dave Robicheaux rend visite à Johnny Massina qui va passer sur la chaise électrique. Ce dernier lui dit avoir entendu que si Dave continuait une certaine enquête, il se ferait dessouder par les colombiens. Dave bosse avec Cletus Purcell à la criminelle, ils vont vérifier l’info avec Wesley Potts, à l’origine de la rumeur. L’enquête portait sur une jeune femme noire qu’il avait repêchée avec une piqûre dans le bras, enfin c’est ce qu’il supposait. La question était, pourquoi les colombiens s’intéressaient à cette affaire et donc à lui. Confirmation que la cause c’est bien la fille, danseuse et pute, son nom c’était Lovelace. Le shérif et le coroner refusent de s’en mêler, pour eux il s’agit d’une noyade pure et simple. Dave est d’ailleurs agressé par les adjoints du shérif qu’il réussit à neutraliser. Dès lors Dave et Cletus vont sérieusement remonter les fils embrouillés de cette histoire dans laquelle un certain Fitzpatrick, agent du trésor les éclairera sur Segura qui dirige les jeux et la prostitution dans le sud de la Louisiane plaçant tout cet argent dans des ventes d’armes aux Contras du Nicaragua! Affaire politico financière où la pauvre Lovelace a malencontreusement entendu ce qu’elle n’aurait pas dû.

La CIA, la mafia vont croiser la route de Dave et Cletus, ce dernier n’hésitant pas à sortir du droit chemin pour obtenir ce qu’il veut. Dave de son côté lutte avec difficulté contre son penchant alcoolique et le seul réconfort qu’il trouve c’est avec Annie, une assistante sociale rencontrée pendant l’enquête. Cette dernière n’est pas toujours simple à suivre dans ses méandres mais un ténu fil d’Ariane tissé par Burke nous simplifie la tâche.

Découverte de Dave Robicheaux dans ce premier livre de la série qui permet de mieux comprendre les démons par lesquels il est assailli, son passé et son étrange relation avec Cletus.

Lire ce cycle dans l’ordre de parution me paraît presque indispensable tant la psychologie est importante dans les livres de Burke.
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Les fantômes de la Louisiane

Dave Robicheaux est le personnage fictif emblématique de l'œuvre de l'écrivain texan James Lee BURKE.

Il est mis en scène dans pas moins de 23 romans à ce jour, ceux-ci relevant du genre policier. Dans ce cadre, autant le dire tout de suite, les intrigues développées par BURKE ne brillent pas spécialement pour leur originalité. Le genre n'est donc ni inventé ni renouvelé dans cette série, ses qualités étant à rechercher ailleurs.

On appréciera ainsi le suivi de son personnage sur le temps d'une vie. On le voit en effet évoluer au fil des romans dans sa condition de flic et plus globalement d'homme. Comme il se doit dans le genre, l'homme est aussi en proie à ses propres démons : vétéran du Viêt Nam, il en est revenu avec un alcoolisme sévère assorti de phases de dépression, y compris après avoir vaincu son addiction. Toujours méfiant à l'égard du système judiciaire américain, son empathie à l'égard des plus faibles l'oblige à toujours agir pour le bien de ses victimes, y compris quand d'aventure il n'est plus officiellement flic.

Mais la plus grande qualité de James Lee BURKE dans la série de romans qu'il consacre à Dave Robicheaux est sa capacité à littéralement immerger son lecteur dans l'ambiance si particulière de la Louisiane. Il est en effet maître dans les descriptions de la faune et de la flore régionales, et plus globalement de son climat, et même dans celles de ses habitants et de leurs mœurs, culinaires notamment. De ce strict point de vue l'écrivain américain est un formidable styliste.

Les Fantômes de la Louisiane est un recueil regroupant les trois premiers romans de la série. Dans La Pluie de néon (The Neon Rain, 1987), Robicheaux est lieutenant dans la brigade criminelle de La Nouvelle-Orléans et se bat pour prouver que la jeune femme retrouvée récemment dans le bayou ne s'est pas noyée accidentellement, mais a bel et bien été assassinée. Démissionnaire dans Prisonniers du ciel (Heaven's Prisoners, 1988), et désormais propriétaire d'une boutique de location de bateaux et de vente d'appâts pour la pêche, Robicheaux sauve une petite fille du crash d'un avion et met la vie de toute sa famille en danger. Désormais veuf et père adoptif de la petite fille en question, dans Black Cherry Blues (Black Cherry Blues, 1989) Robicheaux vient en aide à une vieille connaissance et se trouve mêlé à une histoire de meurtres de militants de l'American Indian Movement qui luttaient contre les pratiques d'une compagnie de forage dans la Réserve Pied Noir du Montana.

Indépendants les uns des autres, les trois romans lus dans cet ordre sont une parfaite porte d'entrée dans l'univers de Dave Robicheaux. On s'attache rapidement à un personnage éminemment charismatique et on plonge tout aussi vite dans une atmosphère à nulle autre pareille, avec la certitude d'y revenir régulièrement.
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Les jaloux

Abandonné à la page 132 Si ce livre est écrit par John Lee Burke, je peux aussi affirmer que mon grand-père était archevêque ! Rien n'y ressemble que ce soit dans le fond et dans la forme. Pour avoir lu la totalité des deux séries - Robichhaux et Holland - je me demande qui a réellement écrit cet opus gnangnan, ennuyeux et au style médiocre ... et, en même temps insupportablement grossier, à qui JLB à bien voulu prêter sa signature? Sa fille Alistair ?Quelqu'un envers qui il avait une dette ? Ses 80 ans ?

Évitez vous une immense déception.
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Swan Peak

Pour se changer les idées après la tempête Katrina qui a ravagé une partie de la Louisiane, l'inspecteur Robicheaux, son épouse et son ami Clete Purcell sont venus se reposer dans le petit ranch d'un ami au cœur du Montana.

Alors qu'il pêchait, Clete est menacé par les hommes de mains de riches hommes d'affaires.

Le lendemain, dans les collines derrière le ranch, une jeune étudiante est retrouvée battue à mort et son ami tué de quatre balles dans la tête.

Alors que l'enquête, à laquelle est associée Robicheaux, démarre à peine c'est un producteur de film porno et son épouse qui sort retrouvés mort sur une aire de stationnement non loin de la petite ville.



Une intrigue principale peu exploitée tout au long du récit, noyée au milieu d'informations qui ne sont pas directement reliées même si la fin va former un tout. En effet en parallèle l'on suit deux intrigues secondaires qui s'imbriquent dans le récit. Tout d'abord celle d'un agent pénitentiaire qui veut retrouver le prisonnier qui s'est échappé après l'avoir poignardé.

Ensuite une agent du FBI qui enquête sur la disparition présumée d'un mafieux dans l'accident d'un petit avion d'affaires.



Un récit, qui avec les problèmes personnels de Purcell, n'est pas sans générer certaines longueurs pas toujours nécessaires au développement de l'intrigue principale.



Ce n'est pas l'enquête menée qui va conduire au dénouement mais les tueurs qui vont tenter de supprimer ceux qui les gênent.



On 'est plus dans un roman noir que dans un véritable roman policier où l'enquête ocupe la place centrale.
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Les jaloux

Le père Noël ayant ( entre autres ) déposé ce roman sous le sapin , je me suis empressé de le lire pour le remercier ou lui dire que c'est vrai , " Le père Noël est une ordure " . Ouf , mon éducation en aurait " pris un coup " mais je dois dire que j'ai passé dans ce roman des heures confortables et n'ai jamais senti le moindre ennui dans ce beau bébé de plus de 400 pages .Evidemment , il y a la phrase d'un certain Dennis Lehane , une " pointure ", mais sait on jamais . Et bien ,j'ai adoré cette plongée dans une Amérique des années 50 qui , boom du pétrole oblige ,voyait ou croyait voir s'allumer tous les feux verts d'une ère heureuse . Et pourtant ,une balade , une violente dispute , une intervention en faveur d'une jeune fille et voilà Aaron embarqué dans des querelles incroyables contre le clan de Garry Harresson . Duel sur fonds de drogue , de trafics , de corruptions , orgueil démesuré , obstinations , inflations dans la haine entre les nantis et mafieux et ceux qui osent se mettre sur leur chemin .

Tout cela ne pourra se régler que dans le drame et le sang même si l'honneur , l'amitié , la solidarité ne seront pas absents du propos .

C'est un roman qu'on ne peut pas lacher , dans lequel on va forcément s'impliquer pour ce combat entre bons et méchants . Pas si simple , du reste , le gris étant plus de mise que le blanc ou le noir .Des rapprochements , des divergences et un point final des plus terribles et violents .Un trés bon roman noir plein de subtilités . Une bonne pioche . Trop fort , le Père Noël !

A bientôt chers amis et amies .
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Une saison pour la peur

Dave Robicheaux, policier en Lousiane, est chargé de convoyer deux prisonniers. Mais le transfert tourne mal et Robicheaux, tombé dans une embuscade, est laissé pour mort.



Mais, sauvé in extremis, il est envoyé en mission d'infiltration par la DEA, le service de lutte contre le trafic de drogue, à la Nouvelle-Orléans.



Encore un roman policier de Burke qui m'a happé et qui ne m'a pas lâché. On est pris dans le rythme ultra-lent, presque lancinant, du récit, dans la chaleur humide de la Louisiane, et l'on voit l'histoire se dérouler petit à petit, sans se presser, lentement mais sûrement.



Burke est, de mon point de vue, celui parmi tous les auteurs de romans policiers (ça fait pourtant du monde !) qui sait le mieux installer une atmosphère, et plonger le lecteur dans une ambiance riche, présente, presque palpable. Dès la première page, je n'était plus en France en train de lire un livre, j'étais au milieu des bayous, sous la chaleur humide, à vivre l'aventure en compagnie de Robicheaux et, binetôt, de Tony Cardo et sa bande.



Bref, selon moi, encore un chef d'oeuvre.
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Dieux de la pluie

DIEUX DE LA PLUIE de JAMES LEE BURKE

Hack Holland trouve neuf cadavres de femmes asiatiques enterrées suite à un appel anonyme, c’était Pete qui avait appelé. C’est lui qui conduisait le camion ce soir là, il n’en connaissait pas le contenu mais en avait compris suffisamment après avoir entendu les coups de feu. Il n’aurait jamais dû accepter cette affaire conclue avec Hugo au bar de Nick et passer la soirée avec Vikky sa magnifique copine. Et justement Hugo revient au bar réclamer 90000$ à Nick pour les neuf thaïs et s’enquérir de Pete et Vikki. Ces derniers comprennent que seule la fuite va peut-être leur permettre de sauver leur peau mais l’histoire va se compliquer car le FBI et Holland en déterrant les morts vont trouver plus de corps que prévu ce qui va faire apparaître de nouveaux joueurs dans cette partie, l’ICE qui s’intéresse à la prostitution et le Prêcheur, un individu à la réputation sulfureuse qui se prend pour la main gauche de Dieu.

C’est le deuxième volet de la série consacrée à Hack Holland, toujours les problèmes de trafic avec des clandestins, la confrontation avec le FBI et PAM, l’adjointe de Hack, amoureuse de lui qui a du mal à digérer la mort de sa femme. De beaux portraits de femmes avec Esther et Vikky ainsi qu’un hallucinant Prêcheur affublé d’un complexe peu banal.
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Les jaloux

Lu jqa p90 et c’était pénible.

Le roman américain se prend très souvent pour de la littérature. Comme McDo pour de la gastronomie.

A mon (humble) avis de vieux lecteur, Steinbeck et Dos Passos sont négligés, tandis qu’on en fait largement trop pour un Easton Ellis, pour ne citer que lui.
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La pluie de néon

Dave Robicheaux est un chevalier. Un chevalier blanc.

Il lutte pour la veuve et l'orphelin dans un monde pourri jusqu'à l'os. Il se bat de toutes ses forces, mais avec violence souvent... Et avec l'énergie du désespoir parfois.

C'est un flic intègre, honnête mais dur et intransigeant.

J'ai adoré le personnage pour toute ces raisons.

J'ai beaucoup aimé la Louisiane que nous décrit James Lee Burke aussi. Ses odeurs, sa chaleur, ses gens, sa nourriture...

Par contre, comme souvent dans les polars hélas, trop d'aventures en un seul roman. Trop de cadavres, trop de tout. On y perd beaucoup en crédibilité. Notre héro vit plus de choses en quelques semaines qu'un flic lambda n'en vivra dans toute sa carrière. L'histoire nous fait passer de petites frappes de la Nouvelle Orléan à un trafic d'arme international sans qu'on comprenne trop comment tout ces voyous sont liés les uns aux autres.

Mais je passe là dessus pour ne retenir que la flamboyance, l'intégrité et la hargne de notre flic cajun !

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Une cathédrale à soi

James Lee Burke nait en 1936 à Houston au Texas et passe son enfance sur la côte entre le Texas et la Louisiane. Ecrivain américain de romans policiers, il est particulièrement connu pour sa série mettant en scène Dave Robicheaux. Issu d'une famille pauvre, son père est ouvrier dans une raffinerie, pendant la Seconde Guerre mondiale il fréquente l'école catholique où il se découvre une vocation d'écrivain. Après des études à l'Université de Louisiane du Sud-ouest ainsi qu’à l’Université du Missouri, il sort diplômé dans les domaines de la littérature et du journalisme. Après l'université, Burke a pratiqué plusieurs métiers, ouvrier du pétrole, routier, journaliste, assistant social, garde forestier, topographe, enseignant d'anglais. Actuellement Burke et sa femme Pearl partagent leur temps entre le Montana et la Louisiane. Leur fille, Alafair Burke, est également autrice de romans policiers.

Une Cathédrale à soi, dernier opus de la série Dave Robicheaux (2021) vient d’être réédité en poche.

En Louisiane. Les familles Shondell et Balangie se haïssent, pourtant Johnny Shandell et Isolde Balangie s’aiment ; lui, compose et joue de la musique, elle, chante. Hélas pour eux, Isolde est « promise » à Mark Shondell, l’oncle de Johnny, pervers sexuel très puissant dans la région. Dave Robicheaux va se mêler de cette affaire, particulièrement complexe, où les ennemis seront nombreux, les pires n’étant pas réellement humains… ?

Mon expérience avec James Lee Burke est mince, un seul roman lu et pas de cette série, ce préambule expliquant peut-être mon avis dubitatif sur ce polar.

L’intrigue est trop complexe pour que j’entre dans les détails, tellement, qu’elle ne m’a pas semblée très claire durant la lecture et même le bouquin refermé. En gros, il y a une haine séculaire entre deux familles bien pourries, une jeune fille servant de monnaie d’échange entre les deux pour satisfaire un gros pervers coupable de maints crimes et horreurs mais si puissant et fichant la trouille à tout le monde (police incluse) qu’il agit tranquillement. Déboulent dans ce drame étouffé, Dave Robicheaux et son pote Clete Purcel, deux lascars en ayant vu de toutes les couleurs dans le passé et cerise sur la gâteau déjà bien roboratif, l’intervention surnaturelle d’un mort cherchant la rédemption ! Et là, on trouve une analogie avec le film de Bertrand Tavernier “Dans la brume électrique” (2009) avec Tommy Lee Jones, adapté du roman presque éponyme de l’écrivain.

Certains trouveront ce polar assez médiocre : intrigue abracadabrante, difficulté à suivre et comprendre les motivations psychologiques des uns et des autres, violences physiques et morales, introduction de l’élément surnaturel dans le récit, et si vous êtes du genre à aimer les polars rectilignes où l’enquête suit son cours et s’éclaire à la fin, vous allez faire la grimace, c’est certain. Je le comprends très bien.

Mais je pense que ce n’est pas la bonne manière d’aborder cet ouvrage. Je crois qu’il faut le lire en restant au-dessus de la mêlée, ne pas chercher à tout comprendre, si un plus un égale deux, par contre il faut y rechercher le but de l’écrivain à travers son héros fétiche : Dave a démissionné de la police de la Nouvelle Orleans mais le devoir moral avant tout, il accepte d’être enquêteur pour le shérif du Comté quand un crime lui parait trop sordide, pour sauver les vivants, rendre justice aux morts innocents et aussi, surtout, pour se sauver lui-même car il est hanté par son passé, crimes commis dans l’armée au Vietnam, ex-alcoolique, ses deux femmes décédées. Il y a une dimension mystique chez Dave Robicheaux, un homme simple et banal qui pense avoir un petit rôle à jouer dans ce monde définitivement pourri où le mal le plus ignoble et les violences les plus atroces (aux femmes, aux enfants…) s’exercent sans que les coupables soient toujours châtiés.

C’est je pense, le sens exact du propos de ce roman, le monde est un théâtre d’horreurs, hier comme aujourd’hui, ne les cachons pas sous le tapis, combattons-les avec nos maigres moyens même s’ils contreviennent à la loi.

Un roman difficile avec certainement des défauts mais très puissant néanmoins.

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Les jaloux

J'avais déjà lu un roman de cet auteur et j'avais entendu le plus grand bien de ce dernier livre à la radio. Je sortais d'une lecture extraordinaire mais qui m'avait affectée sur le plan psychologique. J'avais besoin d'un dépaysement littéraire.

Je me suis plongée avec délice dans les années 50 aux Etats unis et j'ai suivi avec bonheur les aventures d'un jeune homme de 17 ans amoureux pour la première fois d'une jeune fille dont l'ex petit ami floué n'est pas recommandable. Il y a beaucoup de valeurs dans ce livre à l'intrigue un peu complexe, je ne suis pas sûre d'avoir toujours tout compris et j'ai du mal à le catégoriser ( roman, polar ?) toujours est-il que sa lecture a satisfait mes attentes , un voyage, des valeurs et un peu d'optimisme.
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Dans la brume électrique avec les morts confédérés

C'est le 6ème volet de la série Dave Robicheaux de James Lee Burke. Comme dans les autres tomes de cette série, l'auteur nous entraîne en dans les bayous de Louisiane près de la ville de New Ibéria.

Dans ce récit le personnage principal, Dave Robicheaux, inspecteur de police qui travaille pour le shériff local mènent deux enquêtes en parallèles; l’une officielle: le meurtre de plusieurs jeunes prostituées; et l’autre officieuse, révélant une partie toujours aussi trouble de cet Etat des Etats Unis: la découverte des ossements d’un noir assassiné vingt ans plus tôt sous les yeux de notre héros alors adolescent.

S’ensuit une enquête approfondie qui permet à l'auteur de décrire la misère humaine des bas fonds. Elle lui permets aussi de développer son héros en le sondant habilement en profondeur. Le climat des bayous de Louisiane : troublant, chaud et humide doublé d’une certaine violence latente amène beaucoup de noirceur au récit. On plonge volontiers dans ce climat qui vous accapare et vous happent. J'avais beaucoup de mal à lâcher ce livre.

Le rythme de l'intrigue peut paraître nonchalant et lent mais il permet un développement d’un univers riche et travaillé. Il permet, également de développer des personnages attachants, intriguant qui contribuent fortement à rendre ce récit fortement attractif.

Il est difficile de s’arrêter tant les deux intrigues s’enchaînent et s’emmêlent au fur et à mesure avec fluidité et simplicité. Car sous un abord complexe, ce récit est, en réalité, d’une sobriété littéraire allant jusqu’à une narration épurée des plus agréable. Seule la fin est un peu trop prévisible et m'a laissé sur ma faim.

L’atmosphère décrite par James Lee Burke est addictive et donne envie de poursuivre cette série que je ne peux que vous recommander.
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