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Critiques de Jean-Claude Kaufmann (115)
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Agacements : Les petites guerres du couple

A déconseiller aux amateurs (comme moi). L'auteur JC. Kaufmann est assez pointu sur ces petites guerres du couple. Perso, je n'ai pas fini le livre.
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Agacements : Les petites guerres du couple

L'auteur a mené cette enquête par échanges d'e-mails avec des correspondants trouvés par dépôts petites annonces, et aussi par la lecture d'ouvrages. La bibliographie est d'ailleurs bien fournie. De quoi, pour le lecteur, se documenter, et approfondir le sujet, qui a intéressé bon nombre de chercheurs.



Cette étude s'articule autour de trois parties :

Première Partie : 1 + 1 = 4

1) L'aventure conjugale

2) Divergences ou complémentarités? Hommes et femmes

Deuxième Partie : Au coeur de la tourmente

3) Les motifs

4) Les mécanismes

5) Les extensions

Troisième Partie : Petites vengeances et tactiques amoureuses

6) La communication difficile

7) L'amour en secret



Dans "les études de cas" développées par l'auteur, on peut être surpris par certains agacements, on peut aussi en rire... Faire un drame pour telle ou telle broutille, est-ce bien raisonnable? En fait nous ne maîtrisons pas nos agacements, et ce qui est évident c'est que nous sommes tous à la fois l'agaceur et l'agacé ; nous insurgeant parce que notre conjoint est par exemple trop distrait alors qu'il ne supporte pas de son côté notre manière de conduire la voiture!

Dans ce livre, très instructif et très accessible, le lecteur peut reconnaître des situations vécues, et chacun en prend aussi pour son grade.

On se rend compte aussi, que l'agacement fluctue, et qu'il y a des périodes plus sereines, il existe aussi des techniques pour se protéger dans une bulle et ne pas trop souffrir des situations, tant bien sûr que ce ne sont que des agacements et qu'un sentiment d'insatisfaction (plus difficile à juguler) ne s'est pas installée au sein du couple.

Ce livre nous apprend, que nous sommes tous plus ou moins touchés, et qu'aucun couple n'est à l'abri.

De quoi réfléchir, nous rassurer aussi ou nous consoler : en criant à l'unisson, "Je ne suis pas seul!"
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Agacements : Les petites guerres du couple

Le charme enjôleur d’une rencontre, le coup de foudre puis l’explosion des sentiments amoureux sont les prémices d’une vie à deux que l’on pense éternellement paisible et réjouissante… Hélas, la vie d’un couple n’est pas un long fleuve tranquille, et les petits mais insupportables agacements quotidiens ne tarderont pas à survenir pour compliquer la relation. Les motifs de conflits, nombreux et variés, sont parfois anodins et se limitent à de simples divergences de points de vue, des énervements futiles, des disputes passagères, des bouderies puériles, sur fond de réflexes machistes tenaces, d’incompatibilité de caractère et/ou de communication difficile. Mais avant d’en arriver à la rupture totale et au divorce, des remèdes existent afin de retrouver l’harmonie au sein du foyer.



S’appuyant sur des témoignages authentiques, Jean-Claude Kaufmann nous plonge au cœur de la tourmente conjugale. En fin psychologue, il fait un récit méthodique et très détaillé de chacun des problèmes soulevés par ses correspondants, en explique les causes et tente d’y apporter des solutions simples. Aucun cas n’est insoluble pour l’auteur qui nous transmet toute son expertise dans cet ouvrage un peu touffu et indigeste, de prime abord, mais qui se révèle être une bible indispensable pour qui souhaite maintenir une paix durable dans son ménage…

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Agacements : Les petites guerres du couple

On s’était déjà vu un peu, observé du coin de l’œil, tourné autour mine de rien.

Un jour, il a fallu passer à l’offensive…



« Tiens… ce soir on va boire un verre au Mans avec Caro et Estelle… Tu veux venir ? »

Oui, dit-il. Bon bah très bien on dit 22h ce soir.

22h30 toujours pas là… Ah ? Tu t’es paumé ? Tu vas trouver, persévère…



Au bar, mal achalandé, un bon point pour moi, les cinq bières que j’ai demandé avant qu’on me dise « oui, on a » ont révélé à Jules notre première passion commune : la bière.



Quelques temps plus tard, soirée chez moi. On dit 20h. 21h, toujours pas là… Ah ? T’es paumé ? Putain, Mamers – Le Mans c’est toujours le même trajet ! Ah t’es paumé dans le quartier… c’est drôle finalement.



Je propose de rester dormir à qui veut, cause trop bu et/ou fumé. Jules accepte, les autres refusent, par délicatesse, bourrés mais pas bourrins, comme quoi faut pas avoir d’à priori.



Au moment de se coucher, je propose à Jules mon lit ou le canapé, il choisit le canapé, bourré mais pas prêt à me bourriner…



Oui, mais… Tout ça se fait très bien le lendemain. La nuit d’amour en pleine journée, les mots d’amour sans se parler…



Oui, mais… depuis, on a surmonté ensemble quelques épreuves : les mômes ! Les nôtres et pas les nôtres, à apprivoiser dans les deux cas…



Et aujourd’hui, sa façon de se paumer tout le temps, ça m’enquiquine.

Sa façon de s’arrêter de faire ce qu’il faisait pour me répondre, ça m’agace.

Sa façon de ne pas se rappeler ce que je lui ai dit le matin, ça m’irrite !

Sa façon de s’assoir devant la télé avec tous les coussins derrière lui, ça m’éneeerve !

Sa façon de faire durer trois quarts d’heure les préliminaires, ça m’exaspère !

Sa façon de me faire tout le temps des reproches, ça m’horripile !!





Ce qu’il y a de bien avec ce livre de Jean-Claude Kaufmann, c’est qu’il est très déculpabilisant. Moi je me demandais s’il était normal que mon Jules à moi chéri me mette hors de moi aussi souvent. Or, dans ce bouquin, on ne dit pas « le conjoint », non, non, on dit « l’adversaire ». Ça me parle bien du coup.



Dans un style un tout petit peu compliqué mais qui reste à notre portée, les agacements au sein du couple sont expliqués.

Tout d’abord il est expliqué que chez l’agacé, cela exprime parfois une dualité personnelle.

Et puis, que l’agacement créé permet à l’agacé ou à l’agaçant, voire aux deux, de s’adapter au mode de vie du fameux « adversaire »… à défaut d’avoir choisi de le bouter hors de chez soi.



Ce livre donne aussi des tas d’exemples, à travers des témoignages, qui sont cités partiellement et judicieusement pour illustrer le propos. Et il y a de quoi rire des manies de certains…



Il me semble que pour l’agacé comme pour l’agaçant ce livre peut-être utile, à mieux se comprendre et donc se supporter, soi, ou mutuellement avec l’adversaire.





Bonne bourre…

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Agacements : Les petites guerres du couple

Très intéressant et très instructif. A mettre entre toutes les mains
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Aimer son corps

Si j’ai choisi ce titre, c’est avant tout pour comprendre pourquoi les femmes veulent toujours être plus minces et pourquoi nous ne sommes jamais satisfaites de notre corps. On a tendance à simplifier le phénomène, d’accuser les magazines qui présentent des mannequins rachitiques. En réalité, c’est bien plus complexe que ça.



Pour exemple, Jean-Claude Kaufmann, sociologue français, a choisi les fesses. Pourquoi les fesses ? Car c’est une partie du corps souvent critiquée et détestée « j’ai de grosses fesses », « de la cellulite », «une culotte de cheval ». Les femmes aimeraient les réduire, les rendre plus fermes, parfois les muscler ou les arrondir. L’auteur ne nous donne pas une seule réponse mais plein de pistes à cette quête de la minceur. Il nous parle des différentes époques comme celle de la grosseur comme preuve de haute classe sociale puisque les riches mangeaient à leur faim et les pauvres étaient émaciés, en proie aux maladies et à la famine. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas, on nous prône de faire attention à notre santé, de manger ceci et d’éviter cela, on nous pousse à faire du sport. L’auteur traite aussi de l’image de la femme dans la mode, dans le cinéma mais aussi de son émancipation.



Cet ouvrage est absolument génial car il apporte beaucoup d’éléments de réponse tout en nous faisant réfléchir sur notre société actuelle. Comme le dit si bien le sociologue, nous sommes tous acteurs de cette machine infernale vers la minceur. En perdant du poids, en faisant du sport, on crée un groupe qui marginalise ceux qui ne font pas de régime. Et si le meilleur moyen d’arrêter la machine était tout simplement de s’accepter ?
Lien : http://romansurcanape.fr/aim..
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Burkini : Autopsie d'un fait divers

Etude sociologique sur l'usage et la mode du burkini et des habitudes et des moeurs des plages.



Une analyse intéressante qui passe par les réactions politiques, le traitement journalistique, les clichés à l'emporte-pièce pour comprendre ce qu'il y a derrière le burkini tant du côté de celles qui le portent que du côté de ceux qui doivent le subir.



Quel est réellement l'envers du décor de ce vêtement de plage ou pourquoi a-t-il tellement fait parler de lui?
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Burkini : Autopsie d'un fait divers

Je lis Jean-Claude Kaufmann car j'apprécie sa démarche de sociologue de la vie quotidienne, et je partage ses intérêts pour l'analyse des apparences, des rapports de genre, de l'identité. Dans cette « autopsie » de « l'affaire » du burkini éclatée en août 2016 en France, sont convoqués surtout l'excellente recherche de 1995 sur la sociologie des seins nus à la plage et le pamphlet de vulgarisation sur la menace identitaire de 2014. De la première, je garde un souvenir très vif, celui d'un ouvrage marquant ; du second, l'impression vague que, tout en ayant acquis certaines informations, je n'avais pas été convaincu par les conclusions que l'auteur en tirait, sans savoir pour autant contester l'argumentaire démonstratif, peut-être parce que celui-là me semblait trop rapide. Je crois que de ce dernier essai il me restera une impression qui se situe à mi-chemin entre ces deux travaux. Il faut dire qu'ici l'argumentation est « contradictoire » (de l'aveu même de l'auteur), et qu'elle ouvre sur des thèmes très complexes et variés, dont la démocratie, le féminisme, la laïcité (souvent indiquée par raccourci peu explicité comme « la République » - où la majuscule ne lui confère pas son sens juridique propre, mais celui, médiatique, qui pourrait être soumis à toujours plus de critique...)

La contradiction se pose en ces termes (dans la structure du livre) : la première partie démontre que « l'affaire » a été un montage médiatique totalement manipulé (par Nicolas Sarkozy, s'apprêtant à candidater pour la seconde fois au mandat présidentiel), que les interdits municipaux étaient juridiquement totalement infondés, et politiquement dangereux, aptes uniquement à « libérer la parole raciste », selon le commentaire de Najat Vallaud-Belkacem. De plus, l'analyse de le recherche sur les seins nus révèle sa première utilisation pertinente : la plage n'est pas l'école : c'est un espace suprême d'expérimentation de la liberté et d'auto-normation [en sociologie la « norme » se situe quelque part entre la statistique et le droit !]. Vouloir « normer » la plage par le pouvoir, c'est sacrifier la démocratie au nom de la République.

Deuxième partie (intitulée : « La laïcité sur la défensive »). Des circonstances de la confusion que les politiques de droite et de gauche ont fait subir à ce principe sacro-saint, et de sa dénaturation par rapport à celui de 1905. Mais la laïcité est-elle devenue un « rêve perdu » ? Est-elle contrainte de se décliner en « laïcité dure », en réaction au processus identitaire de la « seconde modernité », à cette « construction identitaire épuisante » et menaçante du vivre en commun, opposée à la « laïcité ouverte », généreuse mais naïve ? Ce processus identitaire est-il réellement un exercice de la liberté comme ultime « fuite de la liberté », [qu'il est regrettable qu'à aucun moment Erich Fromm ne soit cité !] exemplifié par les femmes qui décident de se voiler ? Et, par conséquent, est-il vraiment nécessaire d'opposer le principe de la laïcité républicaine à celui de la liberté démocratique ? La démocratie n'est-elle pas le système qui a auto-produit son antithèse (ou antidote ?) : la protection des minorités ? La loi de 1905 n'eut-elle pas à affronter des ennemis redoutables, et maints « retours au religieux » ? – par comble d'ironie, le symbole continue d'être vestimentaire : la soutane hier, les voiles et autres burkinis aujourd'hui – ? Pourquoi les intolérants (les tenants de « croyances à fonction identitaires ») poseraient davantage problème à la démocratie aujourd'hui qu'à bien d'autres époques même récentes ? [On aura compris bien sûr que cette formulation sub specie de questions représente mes propres objections aux contenus de ce ch., qui est au demeurant celui sur lequel j'ai pris le plus grand nombre de notes...]

Troisième ch. : « Le voile et le burkini ». De la manière dont les sciences sociales honnêtes déconstruisent le discours idéologique qui, lui, n'est fondé que sur l'islamophobie plus ou moins décomplexée. Typologie des voiles, burkini comme effectif moyen d'émancipation féminine, sa conception et succès commercial en Australie, sa radicalisation par l'action conjointe des fondamentalistes islamistes et des tenants de la droite dure anti-musulmane.

Quatrième ch. : « L'avenir des femmes ». Là commence l'argumentaire d'apparence inversée : sous la forme de la trajectoire qui mène certaines femmes musulmanes à porter le voile (choix qui est présenté comme irréversible [et en quelle honneur?!] et prosélyte), et fort heureusement en intégrant un petit peu des paroles des intéressées, un petit peu, pas autant que les femmes au seins nus jadis, la thèse est que ce choix entraîne une restriction progressive de la liberté, qu'elle développe une emprise non seulement sur l'individu mais sur le collectif, par voie d'imitation et de « normation », à l'instar des seins nus. En parallèle, est indiquée et dénoncée une bifurcation du féminisme, d'après Elisabeth Badinter, entre féminisme universaliste et différentialiste, et celui-ci, dans sa version identitaire, serait absolument et uniquement celui qu'empruntent le féminisme islamique, les « anticoloniaux » qui, à l'instar de Christine Delphy, défendent que : « Les mécanismes du système patriarcal et du système raciste sont similaires » (p. 174), les signataires du manifeste : « Pour la défense de la liberté d'expression, contre le soutien à Charlie Hebdo ! », et autres « ennemis irréductibles de la République » [!!!].



À y bien réfléchir, à l'instar du pamphlet de 2014 où le sous-titre de Identités était « Une bombe à retardement », je me rends compte que c'est le pessimisme de Kaufmann que je refuse. Refus du pessimisme sur la laïcité de 1905, refus du pessimisme qui consiste à opposer la démocratie à la République, l'identité identitaire à la superposition des différents niveaux (plus ou moins pacifiques selon la réception d'autrui...) d'identités collectives, les luttes, espaces, moyens d'émancipation de naguère avec ceux d'aujourd'hui. Je pense à la plage des années 65-75, mais aussi à celle des années 25-45, et aussi, pour les femmes musulmanes européennes, à celle des années depuis 2001. La très belle cit. suivante relative à l'épopée des seins nus me semble ne rien avoir perdu de son actualité (et je suis sûr que les « ennemis irréductibles de la République » pourraient, en la sortant du contexte, la reprendre à leur compte!) :



« Je leur avais demandé pourquoi. Elles avaient beaucoup de mal à répondre : leur décision avait été intuitive, elles n'avaient pas trop réfléchi à leurs motivations, elles en avaient soudain eu envie, me disaient-elles. […] Au détour des phrases, elles parvenaient cependant à exprimer des sensations plus profondes. Le désir essentiel était d'accoucher d'un autre corps, historiquement nouveau. De fabriquer ici, à la plage, une gestuelle féminine en rupture radicale avec des siècles de discrétion soumise, d'en finir avec les épaules basses et les yeux baissés, avec la retenue et la timidité, les rôles de figuration en arrière-plan. » (p. 185-186).
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C'est arrivé comme ça

conclusion de ma chronique (cliquez sur le lien pour la lire en entier)

En conclusion c’est un livre que j’ai adoré ! J’ai passé un très agréable moment à naviguer entre les pensées de Charlène et Sami. Ce sont deux personnages qui sortent des clichés et à qui on s’attache sans aucun problème ! L’auteur nous livre avec générosité leurs réflexions, leurs visions qu’elles soient enthousiastes ou non. Mais surtout l’auteur vous offre une liberté presque totale ! Innovant, délicieux.
Lien : http://bouquinsenfolie.blogs..
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C'est arrivé comme ça

Premier roman d'un théoricien (reconnu) en sociologie - du couple notamment-. On pouvait craindre un style pesant.

J'y ai trouvé une aventure facile à lire, par un style alerte, par la place des dialogues, souvent vifs, parfois crus, et surtout l'écriture miroir qui double sans lourdeur le regards sur les situations.

Cette écriture miroir permet également de "rentrer" dans un niveau de compréhension, de description des attitudes, des réactions de cette relation improbable, que des descriptions ou seuls dialogues n’auraient pas permis.

Inoubliable? Non. Mais une histoire de vie que je retiendrai.



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C'est arrivé comme ça

Une lecture divertissante,s'amusant de cette illustration de la perception subjective des rencontres, des inévitables quiproquos qui en découlent, d'un apparent renversement des clichés ou encore du style très oralisé de la partie narrative assumée par Charlène.
Lien : http://www.actualitte.com/cr..
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C'est arrivé comme ça

Que dire de ce livre ? Pour le moins, je peux affirmer qu'il est original sur tous les plans : la couverture, la construction du récit, la narration, la chute... C'est à la fois son principal atout et son plus grand défaut.



Je m'explique. L'auteur a choisi de faire un récit à deux voix. La première partie est racontée par Charlène, et la deuxième, par Sami. Le lecteur choisit comment il lit l'histoire, soit en commençant par l'une des parties, soit en alternant (un chapitre Charlène, un chapitre Sami). Pour ma part, j'ai fait le choix d'alterner. Peut-être que c'était une mauvaise idée, car du coup les événements se produisent deux fois et on avance au ralenti. Mais l'intérêt est d'avoir deux éclairages très différents sur ce qu'il se passe.



Car Charlène et Sami sont à l'opposé l'un de l'autre. La première est aussi insouciante et légère que l'autre est sérieux et triste. L'une collectionne les coups d'un soir et l'autre est plus coincé qu'un majordome (je n'ai rien contre les majordomes, je vous assure). La première est profondément complexée par ses grosses fesses et l'autre est beau comme un dieu.

Ils ont des avis extrêmement différents sur leur histoire. Mais le plus intéressant, c'est de voir ce qu'ils pensent l'un de l'autre, car cela ne correspond pas à l'image qu'ils ont d'eux-mêmes. Sami voit Charlène comme une véritable fée, un souffle de vie, un rayon de lumière venu éclairer son existence. Celle-ci se voit comme une fille banale avec des fesses exagérément grosses ((« le cul du diable », comme elle dit). Pour elle, Sami est un vrai beau gosse qui a l'air de venir d'une autre planète tellement il est coincé, timide, introverti et inintéressant. Ce dernier se voit comme un moins que rien incapable d'intéresser une femme (il n'a pas tout à fait tort, il n'a aucune conversation). Ils interprètent ce qu'ils voient et entendent de l'autre, et se trompent souvent. Charlène, voulant fuir un baiser, ne fait que faciliter le chemin à Sami. Sami, voulant faire plaisir à sa belle, lui fabrique des fauteuils, mais ils deviendront l'incarnation du manque de dynamisme de leur couple tant ils font vieillots. Et ainsi de suite.



J'ai aimé l'intimité qu'on a avec le personnage qui prend la parole. On le comprend, on est pris d'affection pour lui, on lui souhaite de trouver le bonheur (avec l'autre protagoniste, si possible, sinon c'est pas marrant). Et dès qu'on passe à l'autre protagoniste, le premier devient un étranger à travers ses yeux. Sami, qu'on comprenait si bien au chapitre d'avant, a des réactions parfaitement incompréhensibles pour Charlène et pour nous. Au chapitre d'après, c'est Charlène qui devient un vrai mystère.



Avec ce livre, on se rend compte à quel point il ne peut y avoir une seule vérité. Il y a autant de vérités que de personnes, car nous avons tous un point de vue différent sur les événements. Nous sommes subjectifs et nous aussi il nous arrive de nous méprendre sur les intentions d'autrui.



La fin ne m'a pas plu. J'aime les chutes originales et j'exècre les happy ends, mais je trouve qu'il y a un goût d'inachevé dans ce livre. (Attention ! Gare au spoil pour ceux que l'histoire intéresse !) On termine sur un grand point d'interrogation du côté de Charlène alors que Sami sait d'emblée qu'il souhaite finir sa vie avec elle. Elle est étouffée mais ne peut le quitter (il est tellement beau qu'elle ne se sent pas de la plaquer comme ça, il habite juste à côté de son travail, ce qui est extrêmement pratique, et il est si sensible qu'elle a peur de lui faire du mal). Lorsqu'il lui fait une proposition (mais vous ne saurez pas quoi), elle est acculée, presque désespérée. Lui ne s'en rend même pas compte et espère une réaction positive. Et le plus frustrant c'est qu'on ne saura jamais quelle réponse elle va donner ! L'auteur a laissé une fin ouverte, sûrement pour que le lecteur puisse décider si ces deux-là auront un avenir commun ou se sépareront. Mais merde, non ! On veut savoir !



Je n'ai pas trop su quoi penser en refermant le livre. Le demi-désespoir de Charlène colle à la peau et il est évident que les deux ne sont pas faits pour vivre ensemble. J'ai donc eu une mauvaise impression de l'histoire. Ça m'a déprimée pour la soirée (et pourtant je ne suis pas si sensible que ça).
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C'est arrivé comme ça

D'habitude plutôt auteur d'ouvrages de sociologie, l'auteur signe là son premier roman. Le livre est composé de deux récits, celui de Charlène et celui de Sami qui racontent chacun leur propre version de leur rencontre. Le lecteur est libre d'entreprendre soit une lecture linéaire, soit de naviguer d'un récit à l'autre pour découvrir deux versions du même évènement. La démarche est originale. C'est très sympa, très drôle, léger et émaillé de quelques pensées plus intimistes. Ce n'est pas LE roman de l'année mais ce serait dommage de passer à côté.
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C'est arrivé comme ça

Ce qui m’a séduite au premier coup d’oeil, c’est cette magnifique couverture rouge toutes douce avec vernis sélectif sur les coeurs et les visages. J’ai vraiment eu un coup de coeur pour l’objet en lui même! La quatrième de couverture laissait présager une histoire d’amour originale et il ne m’en fallait pas plus pour succomber à ma curiosité et me plonger dans cette lecture. Je ne connaissais pas cet auteur mais c’est une agréable surprise et je suis ravie de cette découverte!



L’intrigue du livre repose entièrement sur la rencontre, la relation et l’évolution entre Charlène et Sami. Les thèmes principaux sont les rencontres par le biais d’internet et l’amour évidemment. L’originalité de l’histoire, je l’ai trouvé dans les personnages totalement différents l’un de l’autre mais aussi dans la façon dont l’auteur à écrit ce roman.



Dans ce roman nous faisons la connaissance de Charlène, une jeune femme extravertie, dont la vie amoureuse se résume à la collection de ses conquêtes sur Internet pour une nuit. On pourrait la trouver vulgaire ou encore un peu garce mais non, j’ai aimé ce personnage par la joie et la soif de vivre qu’elle avait, par ses rêves qu’elle nous révèle et aussi par ses complexes, son langage, sa façon d’être. On est loin de la femme romantique au coeur d’artichaut qui vit une histoire pleine de guimauve, ici tout parait tellement réaliste et crédible, la vraie vie en somme! Je pense qu’il est facile de s’identifier à elle ou encore de reconnaître une amie sous certains de ses traits. Le second personnage principal, Sami, sort lui aussi de l’ordinaire! Un homme beau, très beau même, avec beau visage, muscles et tout et tout mais là aussi, on est loin du macho ou du prétentieux! C’est quelqu’un d’absolument adorable pour lequel on se prend très vite d’affection. Il est calme, timide, réservé, et croyez le ou non, il n’a pas l’expérience avec les femmes que l’on pourrait lui croire. Grand romantique enfermé dans sa solitude depuis pas mal de temps pour l’un et grande fêtarde qui a peur de se poser mais qui rêve au prince charmant pour l’autre, ces deux là vont voir toute leur vie, leur quotidien basculer lors de leur rencontre qui se déroule d’une façon qu’ils étaient loin d’avoir imaginé!



La narration est alterné puisque c’est d’abord Charlène et ensuite Sami qui nous raconte l’histoire. Le vocabulaire est courant et parfois grossier surtout dans les partie ou Charlène parle mais sans être désagréable ou trop vulgaire. La plume de l’auteur est vraiment très fluide et très agréable à tel point, qu’on pourrait le lire d’une seule traite. L’histoire est très intéressante avec ces deux personnages qui sont totalement voir extrêmement différent et qui pourtant vont se rencontrer et bouleverser leur vie et leur quotidien. Je pensais d’abord que l’auteur avait alterner la narration par chapitre mais non, la première partie est consacré à Charlène et la seconde à Sami. Les deux personnages nous racontent la même histoire mais de leur point de vue, avec leurs mots et leurs sentiments. J’avais un peu peur de trouver l’histoire ennuyeuse et répétitive mais pas du tout! J’ai adoré voir ce que chacun pensait, ressentait et comment ils vivaient chacun à leur façon leur rencontre. Tout au long de la lecture on se rend compte qu’ils sont totalement opposé et pourtant fait l’un pour l’autre pour ce que chacun apporte à l’autre. J’ai passé un excellent moment et à la fin du livre, je n’avais qu’une envie, demander une suite à l’auteur parce que j’ai envie de connaître la suite, de savoir comment vont évoluer Charlène et Sami à l’avenir, etc…



Pour conclure, C’est un roman coup de coeur que j’ai absolument adoré et qui sort des sentiers battus non seulement pas son histoire mais aussi par sa structure narrative. Je vous le recommande vivement!!
Lien : http://momentprecieux.fr/Des..
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C'est arrivé comme ça

Le titre, la couverture, la quatrième de couverture... Impossible de ne pas résister!

En une petite après-midi, le livre a été dévoré...

J'ai opté pour une lecture croisée : Le chapitre raconté par Charlène, puis le même passage du point de vue de Sami.

Je pense que je l'ai plus apprécié avec cette méthode de lecture que si je l'avais lu dans l'ordre d'écriture (Charlène, puis l'histoire de Sami).

Une première approche avec cet auteur très réussie, je pense que je vais continuer à découvrir ses autres romans...
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C'est arrivé comme ça

Parlons tout d’abord de cette couverture. Une carte, deux visages, le coeur. Une couv’ minimaliste et qui pourtant donne envie d’en savoir plus. On se doute qu’on va entrer dans un jeu amoureux. Le résumé promet tout autant de bonnes choses: ce roman est original parce qu’on va pouvoir le lire de deux manières.



Pour ma part, j’ai choisi de suivre l’histoire de Charlène et Sami en sautant d’un personnage à l’autre, pour bien suivre l’histoire. Je ne sais pas après avoir refermé ce livre si j’ai bien fait d’agir ainsi. J’ai mis plusieurs jours à le lire, avec un mal fou à apprécier ce que je lisais. Pourtant , dans le fond ce roman c’est tout ce que j’aime d’ordinaire. L’auteur est un sociologue réputé, et cela se remarque tout au long du roman. Jean-Claude Kaufman maitrise son sujet. Il mêle et entremêle avec brio un certain nombre de thèmes de notre société actuelle: Internet, le célibat et les manières de le briser, la libre pensée des années 2000, le changement des codes entre hommes et femmes. Et pourtant, bien des fois j’ai décroché, j’ai eu un mal fou à avancer et j’avais l’impression de piétiner à force d’aller et venir du début à la fin. J’ai eu l’impression que l’auteur en ayant cherché à adopter un ton résolument moderne s’en sortait très mal, comme s’il cherchait avec sa mentalité parisienne à s’insérer dans la province.



Finalement, est-ce vraiment la « faute » de l’auteur?



Le roman se découpe avec l’intervention de deux personnages, et même si j’ai souvent été choquée par Charlène et sa façon de parler bien que j’aime beaucoup ce ton dans la littérature moderne contemporaine c’est au final cette voix-là que j’ai préféré. Alors qu’au début je préférais le style fleur bleue et doux de Sami. Tout comme la carte de la couverture, mon avis et mon ressenti a été retourné.



C’est arrivé comme ça c’est donc la rencontre par le biais d’internet de Charlène, une trentenaire fêtarde, qui multiplie les conquêtes, vivant toujours en banlieue chez sa mère et avec des complexes énormes et de Sami, un trentenaire assez solitaire, beau gosse, sportif et romantique. Charlène et Sami sont loin des clichés. Charlène est ce qu’on attend d’un homme tant dans sa façon de parler que dans sa personalité: et à l’inverser Sami est l’image qu’on a d’une femme. Jean-Claude Kaufman brise tous les codes avec ces deux personnages.



Charlène est le personnage dans lequel je me suis reconnue. Dix ans en arrière, j’étais Charlène. Sami m’a rapidement agacé et j’ai maintes fois eu envie de le secouer tellement je l’ai trouvé mou, naif et inintéressant. Force est également de constater que tout oppose ces deux personnages. Et pourtant ils finiront par se « trouver » bien que la fin soit d’une brutalité extrême et que je me suis demandée à quoi jouait l’auteur. Il laisse en suspens l’intrigue au moment même où le lecteur se sent intéressé.



Donc bien que ma lecture eut été gâchée par le style de l’auteur qui s’est voulu raisonnablement différent d’un personnage à l’autre et que j’ai trouvé que ça ne fonctionnait pas, je recommande tout de même ce livre pour ce qu’il est: une formidable analyse des nouveaux codes concernant les relations hommes/femmes en 2012. Et puis, il n’y a qu’en lisant un livre que l’on peut s’en faire une idée plus précise. Je le relirais sans doute plus tard, en cette fois choisissant la seconde lecture possible.
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C'est arrivé comme ça

C’est arrivé comme ça. C’est ce que je pourrais dire après avoir pris la décision de lire ce roman qui diverge pourtant énormément de ce que j’ai pour habitude de lire et ce vers quoi je suis portée. Ça aurait donc pu être le début d’une belle rencontre.



Et c’est complétement raté. J’ai poursuivi ma lecture car le personnage de Sami m’intriguait. Je me retrouvais à travers ses envolées lyriques et sa manière de tout embellir de la réalité, alors même qu’elle est somme toute assez pourrie. Mais le personnage de Charlène m’a profondément agacé. Sa vulgarité et son indécision ont été un véritable obstacle à cette lecture. J’en suis sortie frustrée de cette histoire qu’on peut difficilement qualifié d’histoire d’amour, tant les deux protagonistes ont des visions de la vie et de leur partenaire si différentes qu’il y aurait tout intérêt à ce qu’iels ne la continue pas ensemble. Pourquoi se faire tant de mal et se contenter ainsi d’une personne qui vous supporte à peine juste dans l’optique de ne pas finir seul•e ? Un livre qui suffirait à nous dégoûter du couple et de l’amour.

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C'est fatigant, la liberté...

Avec cet essai j'ai complètement redécouvert Jean-Claude Kaufmann. Je connaissais ses ouvrages de microsociologie qui scrutaient dans le détail nos intimités. Là au lieu de donner la parole à des anynonymes il la donne à différents auteurs, souvent des philosophes. Il s'appuie avant tout sur la théorie de l'économiste Albert Hirschman : Exit, Voice, and Loyalty. Plusieurs attitudes face à la vie. Il y a tout d'abord ceux qui sont loyaux, qui obéissent aux injonctions sociales. Dans la société traditionnelle, c'était la grande majorité des gens. Et puis avec la liberté et l'abondance, utopies devenues réalité, les choses ont changé, surtout à partir des années 60. On a pu s'exprimer davantage, dans la rue ou sur les réseaux sociaux.





Après une sorte de journal de confinement qui revient sur cette "drôle de vie" (première partie), puis un nécessaire préalable théorique (deuxième partie), c'est à la troisième attitude que s'intéresse le sociologue à moustache (troisième partie : le nouveau pays de cocagne). C'est cette partie qui m'a le plus intéressé, en particulier le sixième chapitre (Se retirer du monde). Enfin on en apprend plus sur cet "individu par défaut" épuisé par toutes ces décisions à prendre, ces efforts à faire, cette pression à subir… Gare à la surcharge ou au burn-out ! Heureusement, la plupart du temps il suffit de lever le pied, de prendre un peu de repos et de recul… avant de repartir dans la mêlée. Car l'auteur ne croit pas à un grand virage décroissantiste à 180°. Il ne pare cet être ralenti et ramolli ni de tous les vices ni de toutes les vertus, son propos est assez nuancé.





Moi qui aime prendre des notes, j'aurais aimé avoir une liste des différents types de fatigue. La typologie des divers décrochages que j'ai trouvé dans la presse aurait au moins pu être reprise (décrochage pathologique/intermédiaire/actif). Mais cela aurait nuit à la fluidité et au style de l'ouvrage. Celui-ci se lit rapidement et agréablement, enfin si vous avez quand même une certaine culture générale. En ce qui me concerne j'ai eu du mal parfois avec certains concepts repris et cités tels quels sans explications. Ainsi pour comprendre ce qu'est le "déplacement de l'expérience de la subjectivité" aurait-il sans doute fallu que je lise le livre d'Alain Ehrenberg, La fatigue d'être soi. Je n'en ai pas eu le courage. Fatigue quand tu nous tient...

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C'est fatigant, la liberté...

J'aime bien les livres de Jean-Claude Kaufmann. Sujets traités à fond tout en restant très accessibles. Ce livre, publié en mars 2021 n'est pas démodé et mérite toujours d'être lu.



Ce livre est divisé en trois parties : "La drôle de vie", "L'autonomie épuisante" et "Le nouveau pays de Cocagne".



"La drôle de vie" nous parle de la rencontre brutale avec la pandémie et tous les changements qui vont avec : le confinement, la communication dans la presse et les réseaux sociaux, les changements des habitudes, ... Finalement, beaucoup ont trouvé un bonheur dans le confinement : la paresse, le temps, ... Bien entendu, à l'exception des cas difficiles tels une famille ou l'espace de vie n'est pas suffisant, les couples qui ne s'entendaient pas déjà avant la pandémie, ...



"L'autonomie épuisante". Kaufmann donne comme exemple la liberté de choisir un plat au restaurant et que finalement le plus simple est de demander "la même chose que lui"... En fait, nous ne sommes pas aussi libres que nous pensons et, parfois, des demandes de plus de liberté ont des incohérences (les français sont des râleurs...). En fait, beaucoup de cette partie tourne autour de "normalité". Ce concept ne va pas de soi et c'est plutôt une construction sociale. Un très bon exemple mentionné par Kaufmann est celui des vacances, époque où chacun est sensé pouvoir faire tout ce qu'il ne fait en dehors des vacances. Donc, ne rien faire, ou faire une siesta à la plage tout en se bronzant, ce sont des choses pas forcément bien vues ou honteuses. A côté de ces "normalités" de la vie en société, il y a un tas de petites choses "anormales" qu'on a découvert et pratiqué pendant les périodes de confinement.



"Le nouveau pays de Cocagne" - alors, quoi faire ? Jean-Claude Kaufmann cherche un mi chemin entre la "normalité" de la société et les petits plaisirs que l'on a pu découvrir, et d'autres, pendant le confinement. Une amie m'a dit l'autre jour sur un "personnage" que j'ai croisé dans la rue : "Il n'a pas peur d'être heureux !". C'est bien ça, il faut se libérer de cette "normalité", et être soi même. Bien sûr, le point central dont parle Kaufmann est les limitations naturelles d'une vie en société.



Ce livre a été publié en mars 2021, plus au moins au milieu de la pandémie. Kaufmann s'est basé sur ce qui a été publié sur la pandémie : presse, livres, ... Et a mis ça en rapport avec des connaissances en sociologie, philosophie, ... C'est un travail de recherche remarquable et toujours d'actualité. C'est un livre à lire.



Je le démarque par rapport à des livres écrits à la hâte, juste au début de la pandémie. Il y a deux qui m'ont beaucoup déplu dès le départ. Alors que les connaissances de la pandémie étaient encore limitées, ils se sont basés sur des généricités en début de la pandémie pour faire du militantisme. Edgar Morin, dans "Changeons de voie - les leçons du coronavirus", parle de solidarité et mondialisation pour plaider un changement dans l'ordre mondial basé sur le communisme. Bruno Latour, dans Où suis-je, fait le rapprochement entre la pandémie et La métamorphose de Kafka pour plaider ses idées écologiques. Je n'ai rien contre leurs idées, c'est leur droit, mais il m'a semblé que ce n'était pas le moment de faire du militantisme. Ça se rapproche d'une imposture intellectuelle.



Klaus Schwab a fait un peu mieux. Il a écrit des idées intéressantes dans "COVID-19 - La grande réinitialisation" tout en promettant une mise à jour de son ouvrage... mise à jour qui n'est jamais venue.
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Casseroles, amour et crises : Ce que cuisin..

Après l’analyse du couple par son linge, et par les taches ménagères Jean-Claude Kaufmann applique la même méthode avec les us et coutumes autour de la cuisine : les aliments , leur préparation , le repas. La démarche sociologique est là mais se fait discrète, l’auteur se garde de nous assener des tonnes de chiffres et de statistiques pour en tirer des conclusions. Les situations qu’il nous présente en exemple sont judicieusement choisies pour leur représentativité, et c’est à nous de tirer des conclusions. Cette démarche est très accessible, la lecture est aisée, et même plaisante lorsqu’il montre comment le couple se forme autour des habitudes alimentaires. Le sujet est terre à terre, quotidien, mais on le comprend vite, basique et digne d’un regard neuf. Le lecteur ne peut s’empêcher d’examiner ses propres comportements alimentaires à travers ce qu’il découvre, et c’est plutôt amusant, surtout s’il le fait avec son conjoint !
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